On en sait maintenant davantage sur l’incident qui a coûté la vie à deux membres présumés du PKK à Diyarbakir. La police turque a donné l’assaut à un appartement occupé par les deux jeunes Kurdes. Des grenades ont été lancées à l’intérieur de l’appartement, et les deux jeunes gens se sont alors jetés par la fenêtre. Ils étaient en pyjama. Ils sont restés au sol pendant un moment, puis ils ont essayé de se mettre debout. Ils étaient entourés de policiers qui se moquaient d’eux, avant de les exécuter en tirant dans la tête. Les policiers ont ensuite ouvert le feu sur le bâtiment pour faire croire qu’il s’agissait d’un affrontement. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés pour protester contre cette exécution. Des heurts ont été éclatés entre les policiers et les manifestants. Plus de 50 manifestants ont été arrêtés par la police.

Turquie/Kurdistan: Deux exécutions extra-judiciaires

La justice turque a décidé le placement en détention « préventive » de 36 journalistes, arrêtés le 20 décembre pendant la rafle visant tous les medias kurdes. Interrogés pendant plus 20h consécutives, 49 journalistes et collaborateurs des médias ont comparus le 23 et 24 décembre devant la 9e cour d’assises d’Istanbul.

Treize journalistes dont le photographe de l’AFP ont été remis en liberté. Le juge a décidé le placement en détention « préventive » de 36 journalistes sous l’accusation d’être membres du PKK. Aujourd’hui, le nombre des journalistes emprisonnés se rapprochent de 100, ce qui fait la Turquie incontestablement la plus grande prison du monde pour les journalistes, très loin devant la Chine et l’Iran.

En réponse à une recommandation de la commission 9/11, la CIA a mis en place un programme dont le mandat initial était de se concentrer sur le terrorisme et la prolifération. Mais depuis 2009, il apparait qu’elle en a fait un centre de pistage des médias sociaux. Selon certaines sources, l’agence américaine aurait modifié son mode de fonctionnement et aurait commencé à se concentrer sur les médias sociaux après avoir vu des milliers d’Iraniens se tourner vers Twitter au moment de la vague de manifestations après les élections de 2009.

Aujourd’hui, les analystes qui travaillent dans un bâtiment du quartier général de la CIA en Virginie, sont chargés de passer en revue des milliers de Tweets, de messages Facebook, de discussions instantanées et autres données qui se trouvent sur internet afin de glaner des informations sur l’état d’esprit collectif dans certaines régions ou dans certains groupes à l’étranger. De l’arabe au mandarin, du tweet colérique au blog sérieux, les analystes rassemblent les informations, souvent dans la langue du pays. Ils les croisent avec un journal local, avec une conversation téléphonique clandestinement interceptée, avec… Et grâce à cela, ils établissent une image globale qu’ils peuvent transmettre aux échelons les plus élevés de la Maison Blanche, à leur demande. Celle-ci donne un coup d’oeil en temps réel sur l’humeur d’une région. Selon un expert informatique, le prochain grand défi des agences gouvernementales sera de pouvoir plonger profondément dans la sémantique des communications en ligne en travaillant sur la barrière que constituent toujours aujourd’hui les langues.

Hier, en début de soirée, la police avait interpellé 85 personnes, alors qu’elle tentait de dégager une place occupée par les manifestants anti-Wall Street à Oakland (Californie, Etats-Unis), près de San Francisco. Les forces de l’ordre avaient alors déjà eu recours aux gaz lacrymogènes et aux grenades assourdissantes lors de cette opération. Un peu plus tard, la police anti-émeutes est intervenue pour évacuer les derniers manifestants. Au moins l’un des manifestants est tombé à terre, a saigné de la tête et perdu conscience. Il a ensuite été évacué par d’autres manifestants. Les protestataires, qui se sont ensuite regroupés, ont commencé à jeter des oeufs en direction de la police, qui a répondu en tirant des balles de peinture.

Etats-Unis: 85 manifestants arrêtés en Californie

Un officier de police a été tué et trois autres blessés dans une attaque menée par des guérilleros du PKK dans la province de Hatay (sud-est) ce mardi. Un guérillero qui transportait une bombe a été abattu d’une balle dans la tête avant d’avoir pu déclencher le dispositif. Les autorités ont annoncé que les policiers de garde devant le commissariat du district de Iskenderun avaient été pris d’assaut par des membres du PKK leur tirant dessus avec des armes à longue portée depuis deux véhicules séparées. Tous deux sont parvenus à quitter le lieu de la fusillade et sont actuellement activement recherchés par les forces de sécurité.

Depuis le début du mois de septembre, la répression envers les communautés zapatistes ne fait que s’amplifier. Les villages sont actuellement pratiquement assiégés par les paramilitaires et les habitants qui luttent pour préserver leurs terres et proposer un système économique alternatif sont continuellement harcelés. Dernièrement, trois hommes armés se sont présentés chez la personne représentant l’autorité autonome zapatiste pour menacer le village d’invasion et d’expulsion, accusant la communauté de refuser de payer l’impôt. Il a été menacé par ces hommes qui lui ont dit que si la communauté de donnait pas ses terres, ils viendraient tous les massacrer. Quelques jours plus tard, une centaine de paramilitaires ont encerclé la communauté durant plusieurs heures en tirant en l’air. Le lendemain, ils ont coupé les arbres conservés pour le travail collectif communautaire, volé les récoltes de maïs, tué des porcs et brûlé plus de 18 hectares de pâturages collectifs. Depuis le mois de juillet, les zapatistes ont rendu publiques six agressions violentes des paramilitaires à leur encontre.

Par ailleurs, les prisonniers politiques du Chiapas de ’La Voix de l’Amasse’ (organisation créée pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas) poursuivent leur grève de la faim entamée le 1er octobre pour dénoncer leur incarcération et leurs conditions de détention. L’état de santé de plusieurs grévistes a été jugé plus que critique par un médecin qui a pu les voir récemment.

Depuis presque une semaine, la CRPF et la police de l’état du Jharkhand mènent une vaste opération conjointe de ratissage dans le district de Bokaro, et plus précisément dans et autour des Jhumra Hills. Un soldat de la section d’élite anti-naxalite de la CRPF (la force CoBRA) a été blessé durant une fusillade opposant son bataillon à un groupe maoïstes. Les opérations militaires se sont intensifiées depuis mardi, quand les guérilleros ont tués deux soldats de la force CoBRA et ont blessé trois hommes des forces de sécurité. Les maoïstes, tirant parti de l’obscurité et de leur parfaite connaissance du terrain, n’ont pas été capturés. Les autorités ont annoncé être parvenues à en blesser plusieurs et avoir démanteler un de leur camp à proximité du lieu de la fusillade.

L’inspecteur général adjoint de la police de Bokaro a annoncé que les mouvements des guérilleros étaient surveillés de près par des hélicoptères qui survolent constamment la zone vallonnée alors que l’importante opération de ratissage se poursuit au sol. Il a également appelé les districts voisins de Hazaribagh et de Giridih à rejoindre l’opération afin d’encercler les guérilleros.

La police anti-émeute a dispersé ce dimanche devant le Parlement grec à Athènes une manifestation contre les mesures d’austérité. Deux mille manifestants s’étaient rassemblés pour dire leur refus de la rigueur et leur colère contre la classe politique. Des manifestants ont commencé à lancer des bouteilles sur les forces de l’ordre qui ont riposté en tirant des grenades lacrymogènes. On ne fait pas état de blessés.

Jeudi dernier, une grève de 24 heures organisée pour dénoncer les dernières mesures d’austérité annoncées par le gouvernement a paralysé les transports dans la capitale. Parmi les récentes mesures annoncées pour obtenir le versement d’une nouvelle tranche d’aide de huit milliards d’euros prévu le mois prochain, le gouvernement de George Papandréou a annoncé une baisse des retraites, une prorogation d’une hausse de la taxe immobilière et des réductions de traitement pour des milliers de fonctionnaires. Trente mille salariés de la fonction publique doivent en outre être mis en disponibilité, ce qui se traduira par une baisse de 60% de leur salaire. Ils disposent d’un an pour trouver un nouvel emploi au sein du secteur public sous peine de licenciement.

Deux policiers ont été tués et neuf autres blessés dimanche dans la province kurde de Tunceli quand un groupe de rebelles à mitraillé le terrain sur lequel les agents jouaient au football à la sortie de la ville de Munzur. Deux « gardiens de village », une milice mise en place par Ankara pour lutter contre le PKK, ont par ailleurs été tués, dimanche également, au cours d’une attaque à la grenade et au fusil d’assaut menée par les rebelles dans la zone de Daglica voisine de l’Irak, dans la province de Hakkari.

Les commandos des forces spéciales turques appuient l’opération terrestre iranienne en cours depuis le 16 juillet dont l’objectif est de déloger les forces du PKK et du PJAK des monts Qandil, région montagneuse du nord de l’Irak. L’aviation turque bombarde sans relâche la région depuis le 17 août, avec l’accord et l’aide technique de l’Otan et des Etats-Unis.

Une unité de l’armée turque patrouillant dans la province de Tunceli (est de la Turquie) a été prise en embuscade par des guérilleros du PKK samedi après-midi. Deux hélicoptères de combat de la gendarmerie provinciale ont été envoyé sur place alors que les affrontements se poursuivaient. Des hommes de la brigade de commandos ont également été dépêchés en renfort. Les heurts se sont poursuivies durant une bonne partie de la soirée, et ont fait deux morts dans les rangs de l’armée. En même temps, dans la province de Hakkari, un groupe de guérilleros a pris d’assaut un poste de garde à proximité du village de Daglica. Ces derniers ont tiré des coups de feu et lancé des grenades. Deux gardes ont été blessés au cours de l’attaque. Un site de construction situé tout près du village a également été la cible de jets de grenades.

Par ailleurs, alors que l’offensive iranienne se poursuit depuis trois jours dans la région de Qandil, le PKK a annoncé hier par voie de communiqué que ses forces de guérilla allaient se lancer dans le combat aux côtés du PJAK pour lutter pour une vie libre au Kurdistan.