Une députée Open Vld a introduit une proposition de loi visant à pénaliser l’évasion de prison. A l’heure actuelle, s’évader n’est en effet pas un délit en Belgique, pour autant qu’aucun autre acte illicite n’ait été commis. S’inspirant du régime français, la députée propose un emprisonnement de six mois à trois ans et des amendes de 25 à 200 euros pour les prisonniers cherchant à s’évader des prisons, mais aussi des tribunaux, des commissariats, ou même des hôpitaux où ils sont détenus. Les peines vaudraient aussi pour les prisonniers s’échappant durant un congé pénitentiaire ou alors qu’ils sont au travail hors des murs de la prison. La députée libérale propose par ailleurs de sanctionner pénalement les parents de détenus évadés qui les aideraient à se cacher.

Tôt ce mardi matin, la police a mené une descente surprise dans le village de Baligoth, Kalinganagar. Les femmes, les enfants et les autres sont rapidement sortis dans les rues afin de protester. La situation s’est rapidement empirée quand la police a brûlé une maison, tirant ensuite des balles en caoutchouc et utilisant de gaz lacrymogène. Les villageois, effrayés, ont rapidement fui dans la forêt voisine, mais sept d’entre eux ont été blessés. L’administration a justifié l’offensive policière en disant qu’une telle étape était devenu impérative parce que les tribaux continuent à s’opposer à la construction d’une route menant à la région industrielle de Kalinganagar. Le percepteur du district affirme ‘Les villageois ne s’abstiennent pas de s’opposer au travail de construction de la route. J’ai essayé de les persuader, mais en vain. D’où cette action policière’. Ce lundi, le gouvernement a déployé 27 sections de police armée, en ce y compris deux pelotons du Special Operation Group de la police, spécialement formé pour les opérations anti-maoïstes, afin d’empêcher les villageois d’interrompre à nouveau les travaux.

Mercredi, Niranjan Mahapatra a été arrêté dans la région de Surat. La police le soupçonne d’avoir tenté de répandre des activités maoïstes parmi les tribaux,les ouvriers diamantaires et ceux qui travaillent sur les métiers à tisser automatiques industriels, deux secteurs touchés par la récession. Vendredi, sur base de données trouvées dans le portable de Niranjan, S.K. Singh a également été arrêté. Alors que les activités des maoïstes gagnent en intensité dans certaines régions, la police a introduit le 26 février dernier Rapport d’Information d’approche globale contre le CPI (Maoïste) afin d’enquêter sur la les activités et les réseaux du parti dans l’Etat. Au Bengale occidental, une nouvelle force de contre-insurrection a été mise en place. Ses hommes, sélectionnés dans la Police Armée de l’Etat, sont formés à la Greyhounds Academy, qui est spécialisée dans la préparation de commandos spéciaux pour la guerre dans la jungle, appliquant des tactiques de guérilla afin de contre les maoïstes. La formation des troupes devrait être terminée pour la fin de l’année.

D’autre part,vendredi, le premier ministre Singh a rencontré différents membres des corps de police de plusieurs états pour discuter du résultat de la première phase des opérations conjointes anti-maoïstes inter-étatiques et pour esquisser la stratégie pour la prochaine étape de l’offensive. Lors de cette réunion, Singh a affirmé que la première partie de l’opération, concentrée sur la frontière entre le Bengale occidental et le Jharkhand avait apporté des résultats positifs, mais qu’elle n’avait abouti à aucune arrestation ou reprise de terrain significative…

En août 1972, 16 prisonniers politiques ont été fusillés à la base Almirante Zar. C’est le lieutenant de vaisseau Roberto Guillermo Bravo, tortionnaire et assassin, qui a achevé les victimes de ce que l’on connait sous le nom du ‘Massacre de Trelewet’. Après le massacre, Bravo a vécu caché sur la base navale de Puerto Belgrano puis à la mission navale argentine de Washington d’où il a obtenu les documents qui lui ont permis de s’installer à Miami. Il a obtenu sans difficulté la nationalité américaine en 1987, sous la présidence de Ronald Reagan, bien qu’il ait déjà été dénoncé en Argentine pour ses crimes. Bravo s’est converti en un prospère entrepreneur de Miami qui vend ses services à la US Army et qu Dépqrteöent de l’Intérieur et contribue aux fonds de campagne du parti républicain.

L’arrestation de Bravo a été demandée il y a déjà deux ans par un juge fédéral argentin, sans que les États-Unis — informés de sa présence sur leur territoire — ne donnent suite. Ce fut finalement grâce à la persistance des autorités argentines que le criminel a été appréhendé. Bravo a été arrêté le 25 février… et libéré sous caution le 2 mars dernier à Miami par un juge soupçonné de collusion avec la mafia cubano-américaine. Ce même magistrat est impliqué dans les manoeuvres de dénigrement du gouvernement argentin et du président vénézuélien, Hugo Chávez.

Victimes du massacre de Trelewet

Victimes du massacre de Trelewet

Entre cinq et huit mille Kurdes, venus des quatre coins de la Belgique mais aussi d’Allemagne et des Pays-Bas, ont défilé ce samedi dans les rues de Bruxelles afin de protester contre les perquisitions et les arrestations opérées jeudi dans des associations culturelles et politiques kurdes, dont la station de télévision Roj-TV, à Denderleeuw.

Huit personnes ont été inculpées pour ‘participation aux activités d’un groupe terroriste’ et placées en détention préventive. Un juge d’instruction bruxellois a délivré un mandat d’arrêt à l’encontre de sept des douze personnes qui lui ont été présentées, sur les 18 qui avaient été interpellées lors des perquisitions menées par le parquet de Bruxelles. Un juge d’instruction de Charleroi, qui dirigeait une autre série de perquisitions qui se sont également déroulées jeudi, a pour sa part placé une personne sous mandat d’arrêt sur les quatre qui lui ont été présentées. Ces huit personnes comparaîtront mardi matin, à Bruxelles et à Charleroi, devant une chambre du conseil, une juridiction d’instruction qui décidera s’il y a lieu de prolonger leur maintien en détention préventive.

Les organisateurs ont dénoncé la vague de perquisitions menée jeudi par la justice belge qui soupçonnait des membres du PKK (Parti des Travailleurs du Kurdistan) de financer les opérations de guérilla et d’entraîner de jeunes Kurdes dans des camps, notamment situés dans l’Est de la Belgique: ‘Nous dénonçons fermement les mises en garde à vue de personnalités politiques comme Remzi Kartal et Zubeyir Aydar (deux des personnes arrêtées et inculpées ‘d’appartenance à une organisation terroriste’) dont les activités en faveur du peuple kurde sont déployées au grand jour et connues de tous: la Belgique doit mettre fin à ces agressions et les personnes mises en garde à vue doivent être immédiatement libérées. (…) Nous dénonçons ces manœuvres télécommandées par l’Etat turc et par l’OTAN qui font du gouvernement belge le complice de l’Etat turc’.

Dans la manifestation figurait un groupe de militants turcs, belges et iraniens solidaires, parmi lesquels une délégation de notre Secours Rouge (photo du bas).

Manifestation pour le PKK

Manifestation pour le PKK

Manifestation pour le PKK
Manifestation pour le PKK

En 2001, la France et l’Italie ont conclu un accord pour la construction d’une ligne TGV reliant Lyon à Turin. Depuis le mois de janvier, des sondages géologiques sont effectués pour élaborer le tracé de la ligne ferroviaire. Le début du chantier a déclenché la colère des habitants de la région, qui étaient des dizaines de milliers à protester contre le projet à la mi-janvier.

Depuis quelques jours, les actions se sont multipliées afin d’empêcher l’avancée de la foreuse dans la vallée. Dans la nuit de mardi déjà, plusieurs militants étaient parvenus à intercepter l’engin entraînant une réaction policière violente pour les disperser. Les manifestants ont répliqué aux coups de matraques en tirant des boules de neige et des sachets remplis d’eau sur les forces de l’ordre et les ouvriers. Mercredi, 300 personnes s’étaient à nouveau rassemblées sur le site de forage. Les forces de l’ordre ont tenté de les disperser avec des grenades lacrymogènes auxquelles les manifestants ont répliqué avec des jets de boules de neige. Les affrontement ont été particulièrement musclés, faisant trois blessés graves du côté des militants. Tous les trois ont du être transporté à l’hôpital, déclenchant la colère des manifestants, qui sont allés bloquer les routes principales et l’autoroute. Une patrouille policière a été interceptée sur une nationale et bloquée. Après de nouveaux tirs de gaz lacrymogènes, celle-ci a pris la fuite. Plusieurs nouveaux rendez-vous ont été fixés dans les jours qui viennent pour dénoncer le projet ainsi que les violences policières de ces derniers jours.

Le 27 janvier, un grand nombre de guérilleros maoïstes ont attaqué séparément deux camps des forces de sécurité à Chandapathar et à Satnala, à 165 kilomètres de la capitale. Cette attaque a provoqué une violente fusillade entre les policiers et les maoïstes durant plus d’une heure trente. Cinq membres du Bataillon Indien de Réserve de la police du Bengale occidentale ont été blessées. Un peu plus tard, plus de cent guérilleros maoïstes ont fait irruption dans un complexe minier géré par l’Etat dans le Chhattisgarh. Il y ont mis le feu à 19 camions destinés au transport du fer. Cette mine, située à Kirandul, est l’une des plus grande du pays.

Hier, dans une opération menée de concert avec l’Iran dans le sud-est du pays, l’armée turque a tué neufs militants du PKK, tandis que neuf autres se sont rendus aux forces de l’ordre. Les neuf hommes auraient trouvé la mort au cours de fusillades dans les régions frontalières de la Turquie avec l’Iran et l’Irak. Le PKK dispose d’un parti frère en Iran et de nombreux militants y trouvent refuge dans les montagnes afin d’échapper à la répression turque. D’autre part, le PKK a revendiqué la fusillade qui a coûté la vie à sept soldats turcs dans la province de Tokat, il y a quelques jours.

Guérilla au Kurdistan

Guérilla au Kurdistan

Un grand rassemblement national était prévu ce samedi en marge du sommet de l’OMC réunissant 4.000 délégués et ministres à partir de ce lundi. Plusieurs milliers de manifestants s’étaient réunis en cortège pour rejoindre le siège de l’Organisation Mondiale du Commerce depuis le centre-ville de Genève. Parmi la foule, les banderoles affichaient des slogans tels que ‘OMC faillite sociale’ ou ‘L’agriculture va Doha dans le mur’. Quelques dizaines de manifestants cagoulés ont brisé les vitrines d’un bijoutier, de banques et d’un hôtel. Ils ont également incendiés de nombreux véhicules luxueux qui se trouvaient le long du parcours, ce qui a entraîné une intervention policière. Plusieurs charges des forces de l’ordre, tirant des grenades lacrymogènes et des balles de caoutchouc, soutenues par une auto-pompe, ont disloqué le cortège une petite heure après son départ. La police a interdit à tous les manifestants de rejoindre le siège de l’OMC.

Manif anti-OMC

Manif anti-OMC

Trois membres du Comité d’Action Solidaire (avec les sans-papiers) passent en jugement ce jeudi 26 pour s’être interposé pacifiquement devant une rafle de 54 sans-papiers.

Le jeudi 16 octobre 2008, suite au dédain politique dont sont victimes les sans-papiers de Belgique, 54 Afghans et Iraniens en grève de la faim depuis 57 jours, envahirent le Commissariat Général aux Réfugiés et aux Apatrides (CGRA). Tous, hommes, femmes, enfants, entassés dès 11h30 dans le hall du CGRA dans l’attente de leur Carte Orange promise depuis des jours. Sur place, pas une caméra, pas une radio de diffusion, pas un journaliste en vue. Le sort de ces sans-papiers allait se jouer dans un hall aux portes vitrées embuées, fermées de l’intérieur. Sans manger depuis des jours, sans boire depuis des heures et sans aucun appui d’aucune opinion publique présente.

A défaut de la presse, c’est la police qui fît son apparition en masse sur le coup de 15h45. Le quartier fût bouclé avec une rapidité et une efficacité impressionnante: plus d’une vingtaine de fourgonnettes se déployèrent tout autour de la zone du CGRA. A leur bord, une centaine de policiers en ‘armures de Plexiglas et de kevlar armés chacun d’une matraque et d’une dizaine de colsons. A leur tête, le Commissaire de la Ville de Bruxelles : M. Vandersmissen. Il lança aux assiégés dépités un ultimatum d’un quart d’heure, après quoi tous, hommes, femmes, enfants, seraient ‘arrêtés et envoyés en centres fermés’. A 16h, les policiers se mirent en mouvement, resserrant pas à pas l’étaux sur la porte d’entrée du CGRA désormais béante.

Entre les policiers et les sans-papiers une dizaine d’étudiants du CAS scandant ‘On est là, on reste, on ne partira pas’, assis, coincés entre la devanture du CGRA et un demi-cercle de boucliers. Tout alla très vite: les policiers procédèrent bratelement à des arrestations. Les étudiants furent empilés les uns derrière les autres, assis à même les pavés, sur-menottés, blessés pour certains. Trois d’entre eux, sans doute les plus reconnaissables, furent désignés arbitrairement du doigt par le chef policier comme étant les leaders et écopèrent dès lors d’une arrestation judiciaire contrairement aux six autres qui furent, eux, arrêtés administrativement. Six chefs d’inculpation, tout aussi arbitrairement répartis furent attribués aux trois étudiants poursuivis.

Soyons présent le jeudi 26 novembre à 8h30 devant le Palais de Justice de Bruxelles, pour soutenir les trois inculpés.