En avril dernier, les services secrets danois (PET) avaient arrêté quatre jeunes alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur de l’école de police de Broedbyoester, à proximité de Copenhague, avec des fusées éclairantes et des cocktails Molotov. Une cinquième personne avait été arrêté un peu plus tard. Après quatre mois d’emprisonnement, ils viennent de comparaître et ont été officiellement accusés d’avoir mené divers actes incendiaires qualifiés d’actes de terrorisme selon les lois antiterroristes danoises de 2002. Le chef d’inculpation est passé ce lundi, de simple incendie à action terroriste menée dans le but de déstabiliser l’état et la police. Ils sont notamment accusés d’attaques visant le QG de la Nordea Bank, le commissariat central de Copenhague, l’ambassade de Grèce, de nombreuses banques,… Ils sont également accusés de tentatives d’incendies et d’attaques contre le parlement, la garde royale,… accusations absurdes dans la mesure où ces tentatives auraient été commises durant leur incarcération. A l’issue de l’audience, le juge a prononcé leur maintien en détention pour un mois supplémentaire minimum, et probablement jusqu’à la fin de leur procès.

A cinq heures du matin ce lundi, trois soldats circulant dans un véhicule militaire à 15 kilomètres de la frontière iranienne ont été blessés dans l’explosion d’un IED. Celui-ci a été déclenché au passage de la jeep sur la route reliant les villages de Kecikayasi et Orenbuç dans la province de Van par des guérilleros du PKK. Plus tard dans la journée, un soldat a été tué dans une fusillade à proximité des montagnes de Zorkun dans la province d’Oosmaniye. Un groupe de guérilleros a pris d’assaut une unité de l’armée qui était déployée sur le terrain dans le cadre d’une opération de ratissage. Un soldat a été tué et un autre blessé dans l’affrontement. Enfin, dans la province de Sirnak, des militants du PKK ont attaqué deux postes avancés des forces de sécurité. Ces derniers ont battu en retraite vers le nord de l’Irak après une fusillade qui a duré plus d’une heure et demi. Des membres de l’armée les ont pris en chasse et des hélicoptères de combat Cobra ont bombardé les routes leur permettant de s’échapper. Néanmoins, aucun guérilléro n’a été repris.

La vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE) est une vaste région de jungle qui constitue le principal bastion du PCP-SL, depuis peu rebaptisé Parti Communiste Militarisé du Pérou. Les autorités des Forces Armées et de la Police Nationale ont souscrit l’acte de constitution du Centro de Fusión de Inteligencia (CFI). La mission principale du CFI est de chercher, de se trouver, à capturer et/ou neutraliser (comprendre: abattre)les dirigeants de la guérilla maoïste dans la région. Font partie du CFI la Dirección de Inteligencia del Ejército (DIE), la Dirección de Inteligencia de la Marina (Dintemar), la Dirección de Inteligencia de la Fuerza Aérea (Difap), la Jefatura de la División de Inteligencia del Estado Mayor Conjunto de las Fuerzas Armadas (Diemffaa),la Dirección de Inteligencia de la Policía Nacional (Dirin) et la División de Investigaciones Especiales (Divines) de la Dirección Antidrogas (Dirandro).

Début août, un journaliste péruvien a pu rencontrer deux des principaux dirigeants de la guérilla maoïste de la VRAE les camarades « Raúl » et « Alipio ».

Pour voir le reportage vidéo de l’interview

http://idl-reporteros.pe/2011/08/09/entrevista-a-sendero-en-el-vrae

Forces antiguérilla au Pérou

Forces antiguérilla au Pérou

Depuis le vendredi 8 juillet, la place Tahrir au Caire était occupée par des camps de tentes d’opposants qui réclament que justice soit faite pour tous les morts décédés durant le soulèvement égyptien. Hier, l’armée, soutenue par des chars et des centaines de policiers anti-émeute s’est déployée. Partant des rues adjacentes, les soldats et les véhicules ont chargé les campements, en tirant des coups de feu en l’air. Les affrontements ont commencé lorsque les manifestants ont tenté d’empêcher aux forces de sécurité d’entrer sur la place alors que ces dernières avaient installé plusieurs postes de contrôle d’identité tout autour de la place et vérifiaient les papiers de tous les civils alentours. A un moment donné, les soldats se sont rués sur la place, ont chargé et démonté les tentes. Ils ont également utilisé des matraques pour évacuer les manifestants qui leur ont lancé des pierres, avant d’exiger que tout le monde quitte la place qui est, depuis hier soir, occupée par des chars qui y ont pris position. Une radio locale évoque l’arrestation de plus de 270 personnes et de nombreux blessés lors de l’évacuation.

Entre 50 et 200 manifestants kurdes, ainsi que des militants progressistes de Turquie et de Belgique (y compris une délégation de notre Secours Rouge), se sont rassemblés à 14H00 ce mercredi devant l’ambassade d’Iran pour protester contre l’offensive de l’armée iranienne dans le Kurdistan. A la fin de la manifestation, l’ambassade a été caillassée.

Bruxelles: Manifestation kurde animée

Deux soldats turcs, habillés en civil, se rendaient à leur travail lorsqu’ils ont été abattus mardi sur l’avenue principale de Yüksekova, une petite ville de la province kurde de Hakkari, proche de l’Iran et de l’Irak, selon ces sources. Les forces de sécurité ont lancé une opération de grande envergure avec un soutien aérien à la suite de cette attaque attribuée au PKK. Une explosion est par ailleurs survenue mardi matin au passage d’un véhicule militaire à Ankara, endommageant quatre véhicules.

Les accrochages entre la guérilla kurde et les forces de sécurité se sont multipliés ces derniers jours, après les élections législatives du 12 juin. Un soldat a été tué samedi et un autre dimanche dans des attaques attribuées au PKK dans le Kurdistan. Les militants kurdes ont obtenu 36 sièges au Parlement, mais leurs élus ont refusé de prêter serment et de siéger après que l’élection de l’un d’entre eux a été invalidée en raison d’une condamnation pour « propagande terroriste » et que la justice a refusé d’en libérer cinq autres, en détention provisoire.

Embuscade du PKK

Embuscade du PKK

Tôt ce matin, des centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le parlement pour former une chaîne humaine et encercler le bâtiment dans le but d’empêcher les députés d’y entrer. Ceux-ci se retrouvaient aujourd’hui pour discuter la nouvelle loi d’austérité budgétaire pour le pays. Durant la nuit, la police avait installé une barre de fer en travers de la rue pour permettre l’accès aux députés. Des dizaines de fourgons policiers étaient stationnés aux alentours et toutes les artères entourant le bâtiment étaient fermées à la circulation. A l’aube, la police est intervenue en tirant des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué à coups de jets de yahourts et de pierres.

Vers midi, un bloc de manifestants est parvenu à rompre le cordon policier, mais les forces de l’ordre sont à nouveau intervenues à coups de gaz irritants pour empêcher leur progression.

Affrontements policiers/manifestants en Grèce

Affrontements policiers/manifestants en Grèce

Ce vendredi, quelques 200 Tunisiens s’étaient rassemblés dans le coeur de Tunis pour réclamer la démission du gouvernement transitoire et une nouvelle révolution. Après avoir scandé différents slogans durant une vingtaine de minutes devant un important cordon policier, les forces de l’ordre ont chargé la foule en tirant massivement des gaz lacrymogènes. La majorité des effectifs policiers était cagoulée. Plusieurs manifestants ont été frappés à coups de matraques et de bâtons et l’un d’entre eux est décédé des suites de ses blessures.

Les services secrets danois (PET) ont annoncé aujourd’hui l’arrestation de quatre militants d’extrême-gauche qui planifiaient de mettre le feu à une école de police. Les quatre personnes, âgées de 19 à 23 ans, étaient dans le collimateur des services de police depuis longtemps pour leurs tentatives d’incendie, selon le PET. Ils ont été arrêtés la nuit dernière alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur d’une école de police de Broedbyoester, dans la banlieue de Copenhague, avec des fusées éclairantes et des cocktails Molotov. Ces personnes sont également soupçonnées de tentative d’incendie contre une banque en janvier. Une jeune femme de 21 ans a été interpellée après l’arrestation de ces quatre personnes.

Hier, des milliers de manifestants s’étaient rassemblés sur la place devant le palais de justice de Deraa, à cent kilomètres au sud de Damas. Les forces de sécurité en civil ont tenté de disperser la foule en tirant des grenades lacrymogènes, et ont immédiatement été la cible de jets de pierres. Elles ont répliqué par des tir des balles en caoutchouc et réelles. Trois manifestants ont été tués au cours de ces affrontements.

De tels rassemblements se sont déroulés dans plusieurs villes syriennes toute la journée d’hier. Partout, des tensions ont éclaté entre la population et les forces de l’ordre, mais personne n’a encore été en mesure de dénombrer le nombre de victimes.