Depuis le début du mois de septembre, la répression envers les communautés zapatistes ne fait que s’amplifier. Les villages sont actuellement pratiquement assiégés par les paramilitaires et les habitants qui luttent pour préserver leurs terres et proposer un système économique alternatif sont continuellement harcelés. Dernièrement, trois hommes armés se sont présentés chez la personne représentant l’autorité autonome zapatiste pour menacer le village d’invasion et d’expulsion, accusant la communauté de refuser de payer l’impôt. Il a été menacé par ces hommes qui lui ont dit que si la communauté de donnait pas ses terres, ils viendraient tous les massacrer. Quelques jours plus tard, une centaine de paramilitaires ont encerclé la communauté durant plusieurs heures en tirant en l’air. Le lendemain, ils ont coupé les arbres conservés pour le travail collectif communautaire, volé les récoltes de maïs, tué des porcs et brûlé plus de 18 hectares de pâturages collectifs. Depuis le mois de juillet, les zapatistes ont rendu publiques six agressions violentes des paramilitaires à leur encontre.

Par ailleurs, les prisonniers politiques du Chiapas de ’La Voix de l’Amasse’ (organisation créée pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas) poursuivent leur grève de la faim entamée le 1er octobre pour dénoncer leur incarcération et leurs conditions de détention. L’état de santé de plusieurs grévistes a été jugé plus que critique par un médecin qui a pu les voir récemment.

Depuis presque une semaine, la CRPF et la police de l’état du Jharkhand mènent une vaste opération conjointe de ratissage dans le district de Bokaro, et plus précisément dans et autour des Jhumra Hills. Un soldat de la section d’élite anti-naxalite de la CRPF (la force CoBRA) a été blessé durant une fusillade opposant son bataillon à un groupe maoïstes. Les opérations militaires se sont intensifiées depuis mardi, quand les guérilleros ont tués deux soldats de la force CoBRA et ont blessé trois hommes des forces de sécurité. Les maoïstes, tirant parti de l’obscurité et de leur parfaite connaissance du terrain, n’ont pas été capturés. Les autorités ont annoncé être parvenues à en blesser plusieurs et avoir démanteler un de leur camp à proximité du lieu de la fusillade.

L’inspecteur général adjoint de la police de Bokaro a annoncé que les mouvements des guérilleros étaient surveillés de près par des hélicoptères qui survolent constamment la zone vallonnée alors que l’importante opération de ratissage se poursuit au sol. Il a également appelé les districts voisins de Hazaribagh et de Giridih à rejoindre l’opération afin d’encercler les guérilleros.

La police anti-émeute a dispersé ce dimanche devant le Parlement grec à Athènes une manifestation contre les mesures d’austérité. Deux mille manifestants s’étaient rassemblés pour dire leur refus de la rigueur et leur colère contre la classe politique. Des manifestants ont commencé à lancer des bouteilles sur les forces de l’ordre qui ont riposté en tirant des grenades lacrymogènes. On ne fait pas état de blessés.

Jeudi dernier, une grève de 24 heures organisée pour dénoncer les dernières mesures d’austérité annoncées par le gouvernement a paralysé les transports dans la capitale. Parmi les récentes mesures annoncées pour obtenir le versement d’une nouvelle tranche d’aide de huit milliards d’euros prévu le mois prochain, le gouvernement de George Papandréou a annoncé une baisse des retraites, une prorogation d’une hausse de la taxe immobilière et des réductions de traitement pour des milliers de fonctionnaires. Trente mille salariés de la fonction publique doivent en outre être mis en disponibilité, ce qui se traduira par une baisse de 60% de leur salaire. Ils disposent d’un an pour trouver un nouvel emploi au sein du secteur public sous peine de licenciement.

Deux policiers ont été tués et neuf autres blessés dimanche dans la province kurde de Tunceli quand un groupe de rebelles à mitraillé le terrain sur lequel les agents jouaient au football à la sortie de la ville de Munzur. Deux « gardiens de village », une milice mise en place par Ankara pour lutter contre le PKK, ont par ailleurs été tués, dimanche également, au cours d’une attaque à la grenade et au fusil d’assaut menée par les rebelles dans la zone de Daglica voisine de l’Irak, dans la province de Hakkari.

Les commandos des forces spéciales turques appuient l’opération terrestre iranienne en cours depuis le 16 juillet dont l’objectif est de déloger les forces du PKK et du PJAK des monts Qandil, région montagneuse du nord de l’Irak. L’aviation turque bombarde sans relâche la région depuis le 17 août, avec l’accord et l’aide technique de l’Otan et des Etats-Unis.

Une unité de l’armée turque patrouillant dans la province de Tunceli (est de la Turquie) a été prise en embuscade par des guérilleros du PKK samedi après-midi. Deux hélicoptères de combat de la gendarmerie provinciale ont été envoyé sur place alors que les affrontements se poursuivaient. Des hommes de la brigade de commandos ont également été dépêchés en renfort. Les heurts se sont poursuivies durant une bonne partie de la soirée, et ont fait deux morts dans les rangs de l’armée. En même temps, dans la province de Hakkari, un groupe de guérilleros a pris d’assaut un poste de garde à proximité du village de Daglica. Ces derniers ont tiré des coups de feu et lancé des grenades. Deux gardes ont été blessés au cours de l’attaque. Un site de construction situé tout près du village a également été la cible de jets de grenades.

Par ailleurs, alors que l’offensive iranienne se poursuit depuis trois jours dans la région de Qandil, le PKK a annoncé hier par voie de communiqué que ses forces de guérilla allaient se lancer dans le combat aux côtés du PJAK pour lutter pour une vie libre au Kurdistan.

En avril dernier, les services secrets danois (PET) avaient arrêté quatre jeunes alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur de l’école de police de Broedbyoester, à proximité de Copenhague, avec des fusées éclairantes et des cocktails Molotov. Une cinquième personne avait été arrêté un peu plus tard. Après quatre mois d’emprisonnement, ils viennent de comparaître et ont été officiellement accusés d’avoir mené divers actes incendiaires qualifiés d’actes de terrorisme selon les lois antiterroristes danoises de 2002. Le chef d’inculpation est passé ce lundi, de simple incendie à action terroriste menée dans le but de déstabiliser l’état et la police. Ils sont notamment accusés d’attaques visant le QG de la Nordea Bank, le commissariat central de Copenhague, l’ambassade de Grèce, de nombreuses banques,… Ils sont également accusés de tentatives d’incendies et d’attaques contre le parlement, la garde royale,… accusations absurdes dans la mesure où ces tentatives auraient été commises durant leur incarcération. A l’issue de l’audience, le juge a prononcé leur maintien en détention pour un mois supplémentaire minimum, et probablement jusqu’à la fin de leur procès.

A cinq heures du matin ce lundi, trois soldats circulant dans un véhicule militaire à 15 kilomètres de la frontière iranienne ont été blessés dans l’explosion d’un IED. Celui-ci a été déclenché au passage de la jeep sur la route reliant les villages de Kecikayasi et Orenbuç dans la province de Van par des guérilleros du PKK. Plus tard dans la journée, un soldat a été tué dans une fusillade à proximité des montagnes de Zorkun dans la province d’Oosmaniye. Un groupe de guérilleros a pris d’assaut une unité de l’armée qui était déployée sur le terrain dans le cadre d’une opération de ratissage. Un soldat a été tué et un autre blessé dans l’affrontement. Enfin, dans la province de Sirnak, des militants du PKK ont attaqué deux postes avancés des forces de sécurité. Ces derniers ont battu en retraite vers le nord de l’Irak après une fusillade qui a duré plus d’une heure et demi. Des membres de l’armée les ont pris en chasse et des hélicoptères de combat Cobra ont bombardé les routes leur permettant de s’échapper. Néanmoins, aucun guérilléro n’a été repris.

La vallée des rivières Apurímac et Ene (VRAE) est une vaste région de jungle qui constitue le principal bastion du PCP-SL, depuis peu rebaptisé Parti Communiste Militarisé du Pérou. Les autorités des Forces Armées et de la Police Nationale ont souscrit l’acte de constitution du Centro de Fusión de Inteligencia (CFI). La mission principale du CFI est de chercher, de se trouver, à capturer et/ou neutraliser (comprendre: abattre)les dirigeants de la guérilla maoïste dans la région. Font partie du CFI la Dirección de Inteligencia del Ejército (DIE), la Dirección de Inteligencia de la Marina (Dintemar), la Dirección de Inteligencia de la Fuerza Aérea (Difap), la Jefatura de la División de Inteligencia del Estado Mayor Conjunto de las Fuerzas Armadas (Diemffaa),la Dirección de Inteligencia de la Policía Nacional (Dirin) et la División de Investigaciones Especiales (Divines) de la Dirección Antidrogas (Dirandro).

Début août, un journaliste péruvien a pu rencontrer deux des principaux dirigeants de la guérilla maoïste de la VRAE les camarades « Raúl » et « Alipio ».

Pour voir le reportage vidéo de l’interview

http://idl-reporteros.pe/2011/08/09/entrevista-a-sendero-en-el-vrae

Forces antiguérilla au Pérou

Forces antiguérilla au Pérou

Depuis le vendredi 8 juillet, la place Tahrir au Caire était occupée par des camps de tentes d’opposants qui réclament que justice soit faite pour tous les morts décédés durant le soulèvement égyptien. Hier, l’armée, soutenue par des chars et des centaines de policiers anti-émeute s’est déployée. Partant des rues adjacentes, les soldats et les véhicules ont chargé les campements, en tirant des coups de feu en l’air. Les affrontements ont commencé lorsque les manifestants ont tenté d’empêcher aux forces de sécurité d’entrer sur la place alors que ces dernières avaient installé plusieurs postes de contrôle d’identité tout autour de la place et vérifiaient les papiers de tous les civils alentours. A un moment donné, les soldats se sont rués sur la place, ont chargé et démonté les tentes. Ils ont également utilisé des matraques pour évacuer les manifestants qui leur ont lancé des pierres, avant d’exiger que tout le monde quitte la place qui est, depuis hier soir, occupée par des chars qui y ont pris position. Une radio locale évoque l’arrestation de plus de 270 personnes et de nombreux blessés lors de l’évacuation.

Entre 50 et 200 manifestants kurdes, ainsi que des militants progressistes de Turquie et de Belgique (y compris une délégation de notre Secours Rouge), se sont rassemblés à 14H00 ce mercredi devant l’ambassade d’Iran pour protester contre l’offensive de l’armée iranienne dans le Kurdistan. A la fin de la manifestation, l’ambassade a été caillassée.

Bruxelles: Manifestation kurde animée