Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les troupes de l’armée ont découvert à Laureles 2, dans la municipalité de Arauquita (département de l’Arauca), un dépôt de 55 IED appartenant à la Commission «Camilo Cienfuegos » du Front « Domingo Lain Saenzé » de l’ELN. Les engins explosifs étaient emballés dans des containers métalliques. Ils ont été détruits par les experts du Groupe d’explosifs et de démolition (Exde) de la Brigade mobile n°5.

Un expert de l’EXDE préparant la destruction des IED de la guérilla

Un expert de l'EXDE préparant la destruction des IED de la guérilla

De violents affrontements ont eu lieu ce lundi en Argentine entre les forces de police et des enseignants venus manifester devant le Congrès à Buenos Aires. Depuis des semaines, ces derniers réclament une hausse des salaires. Ils avaient décidé d’installer sur le site un campement, une école publique itinérante comme symbole de leur protestation. La police ne leur en a pas laissé le temps. Quatre personnes ont été arrêtées.

Le 22 mars derniers, les enseignants en grève envahissaient le centre de Buenos Aires

Le 22 mars derniers, les enseignants en grève envahissaient le centre de Buenos Aires

Au Niger, le campus universitaire de Niamey est fermé jusqu’à nouvel ordre. Ainsi en a décidé le gouvernement nigérien ce lundi 10 avril à la suite de violentes échauffourées entre étudiants et forces de l’ordre. Tout est parti d’un mot d’ordre de l’Union des scolaires nigériens – USN – à ses militants de descendre dans les rues, tant à Niamey qu’à l’intérieur du pays. A Niamey, élèves et étudiants ont très vite occupé quelques carrefours aux environs de leurs établissements, en érigeant des barricades et en enflammant des pneus.

Les forces de l’ordre composées des trois corps de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale n’ont pas fait de quartier lors de leur intervention : sur le campus universitaire, où les échauffourées ont été très violentes, on dénombre plus de 20 blessés. Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a alors décidé de fermeture du campus universitaire de Niamey. Quelques instants seulement après cette décision, plusieurs dizaines de véhicules des forces de l’ordre ont pris d’assaut le campus universitaire, obligeant ainsi les étudiants à quitter les lieux.

Intervention policière à Niamey

Intervention policière à Niamey

Un groupe d’une cinquantaine de combattants de la NPA a investi le village de Mahongkong (région de Magpet), hier dimanche à 9 heures du matin. Les guérilleros ont désarmé le maire, Michael Lingaro, et les membres de la milice antiguérilla locale (Barangay Peacekeeping Action Team) et sont repartis avec leurs armes en emmenant le maire comme prisonnier. Les autorités ont mis en place des points de contrôle et lancé des opérations de poursuite dans la province de North Cotabato.

Opération anti-guérilla après le raid de Mahongkong

Opération anti-guérilla après le raid de Mahongkong

Dans 9 prisons, les grève de faim “illimitée” de 87 prisonniers, et dans les autres “en alternance” se poursuivent depuis plusieurs jours. A la prison de Şakran, la grève dure depuis 50 jours, à Sincan 41, à Menemen 29, à Tekirdağ 28, à Van 27, à Bolu 9 et à Hatay depuis 4 jours… Et les détenus de Balıkesir et Antalya ont rejoint ces grèves de la faim, depuis hier. A Şakran, les détenus qui ont été les premiers débuter la mobilisation, au bout de 50 jours de grève de la faim, sont très affaiblis et leur état de santé s’aggrave.

La grève est une protestation contre les violations des droits des prisonniers, les placements en cellule d’isolement et les transferts d’une prison à une autre. De nombreuses initiatives et démarches ont été entreprises afin de faire entendre les revendications des grévistes et finir les grèves de la faim avant il n’y ait des morts, aucun résultat n’a été obtenu à ce jour. Le HDP avait sollicité le Ministère de justice pour un entretien, par l’intermédiaire des députéEs du HDP, Sırrı Süreyya Önder et Pervin Buldan. Mais l’entretien a été “reporté”.

La prison de Sincan, dans la périphérie d’Ankara

Au début de l’année, le Action Group for National Integrity (AGNI) s’était dissolu après le renvoi controversé d’un officier de police dans le Bastar. Les membres étaient mécontents de cette révocation et avaient pris la décision de dissoudre leur groupe en signe de protestation. D’autres officiers avaient également été renvoyés dans les jours suivants, tout cela suite à des déclarations controversées et des attaques contre des journalistes travaillant dans la région. Il s’est reformé ce 5 avril, à la suite d’un meeting rassemblant un grand nombre de ses membres initiaux.

L’AGNI est un groupe d’autodéfense anti-maoïste auto-proclamé dans la région du Bastar (Chhattisgarh). Le communiqué publié à l’issue du meeting indique « Le créateur de l’AGNI Anand Mohan Mishra et des représentants d’autres organisations telles que la Chambre du commerce du Bastar se sont rencontrés ce 5 avril. De nombreux citoyens éminents ont insisté sur la nécessité de l’existence de l’AGNI durant la région. Après celle-ci, Sampat Jha et Subba Rao (anciens membres de l’AGNI) ont décidé d’annoncer qu’il s’était reformé. En même temps que cette reformation, il a été décider d’établir des antennes de l’AGNI dans d’autres districts du Chhattisgarh et dans d’autres états. Tous les états touchés par la violence maoïstes seront inclus dans l’AGNI ».

L’AGNI avait été formée l’an dernier après la dissolution de la célèbre Samajik Ekta Manch, une organisation anti-maoïste formée par des membres de la la milice anti-maoïste Salwa Judum, avec le soutien d’une section du sommet de la hiérarchie de la police du Bastar. De nombreux membres de la Samajik Ekta Manch avaient été accusé d’une attaque contre la maison dans journaliste et de nombreux autres incidents. L’existence de cette organisation avait coïncidé avec de nombreux attaques contre des militants des droits de l’homme et de la campagne contre des journalistes couvrant cette région du Bastar, touchée par l’insurrection maoïste. La nouvelle édition de l’AGNI comprend également de nombreux membres de la Salwa Judum, qui, rappelons-le, a été bannie et dissoute par la Cour Suprême en 2011.

Membres de l’AGNI

Membres de l'AGNI

Des manifestations ont suivi, dans une douzaine de villes américaines dont New York, les tirs de missiles américains contre la Syrie vendredi. A Jacksonville, en Floride, une poignée de contre-manifestants, partisans de Trump, ont provoqués les manifestants et déclenchés des incidents, ce qui a été à l’origine d’une violente intervention policière… contre les manifestants anti-guerre. Six personnes ont été arrêtées et une hospitalisée.

La manifestation de New-York

La manifestation de New-York

Peu après la prise de pouvoir par la droite et l’extrême droite en Ukraine, la ville d’Odessa a connu, le 2 mai 2014, le massacre de 46 jeunes progressistes, brûlés vifs ou lynchés par les fascistes dans la Maison des syndicats. Depuis ce jour, des parents et amis des victimes exigent une enquête internationale sur le massacre, une demande qui a été bloquée par le gouvernement ukrainien. Cette obstruction a été notée par les Nations Unies, le Conseil de l’Europe et d’autres organismes internationaux. Malgré les nombreuses vidéos montrant les fascistes à l’oeuvre, aucun des responsables du massacre n’a été traduit en justice, alors que de nombreux antifascistes sont emprisonnés souvent sans jugement.

Chaque semaine depuis le massacre, les Odessites se rassemblent sur le lieu du massacre pour se souvenir de leurs morts et demander une enquête. Et presque toutes les semaines, les organisations néo-nazies les harcèlent et parfois les attaquent physiquement. Le 23 février, Alexander Kushnarev, 65 ans, député du conseil de district de Limansk et père d’une des jeune victimes, et Anatoly Slobodyanik, 68 ans, officier militaire à la retraite et chef de l’Organisation des anciens combattants [de l’armée soviétique] ont été arrêtés et accusé de vouloir enlever un député impliqué dans le massacre.

La campagne de solidarité d’Odessa appelle à une Journée internationale de solidarité avec le peuple d’Odessa le 10 avril 2017 pour attirer l’attention sur la répression par le gouvernement ukrainien des antifascistes dans cette ville.

Sous l’oeil complice de la police, les fascistes attaquaient la Maison des syndicats

Sous l'oeil complice de la police, les fascistes attaquaient la Maison des syndicats

À Vintimille (Ventimiglia), trois bénévoles français sont accusés d’avoir donné à manger à des migrants et font désormais l’objet d’une enquête. Les personnes migrantes passent par cette ville espérant franchir la frontière et entrer sur le territoire français. Un décret municipal, signé en août 2016 par le maire de la ville interdit de donner de la nourriture aux migrants en dehors du centre officiel. Mais cet arrêté n’a jusqu’à présent jamais été appliqué. Ce décret fait partie des nombreux « crimes de solidarité » ayant été adoptés en Italie et à travers l’Europe : il participe à la criminalisation de la solidarité envers les personnes en situation de migration et les réfugiés.

Les forces de l’ordre italiennes face à des migrants et des activistes réfugiés sur les rochers de Vintimille (archives)

Les forces de l'ordre italiennes face à des migrants et des activistes réfugiés sur les rochers de Vintimille (archives)

L’ETA, qui avait renoncé à la lutte armée en 2011, a remis aux autorités françaises, via des « artisans de la paix » de la société civile française, une liste de caches d’armes. A Bayonne, l’ancien président de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) Michel Tubiana, un des « artisans de la paix » de la société civile française, a précisé que les huit caches d’armes d’ETA contenaient 120 armes à feu, trois tonnes d’explosifs et plusieurs milliers de munitions. La police française cherche désormais à localiser précisément les huit caches.

Policiers français déterrant des armes d’ETA

Policiers français déterrant des armes d'ETA