Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Maïkoul Zodi avait représenté la société civile à la Commission électorale nationale indépendante (CENTI) lors de la Présidentielle de 2016. En mars, il démissionnait de l’institution dénonçant une violation de la loi électorale. Il a été arrêté hier mercredi par la Police judiciaire pour « concussion »: on lui reproche de percevoir indûment un salaire sans travailler. Or, Maïkoul Zodi, professeur de collège, avait sollicité auprès de son ministère une nouvelle affectation après sa démission de la CENTI, requête resté sans réponse…

Maïkoul Zodi est à la tête d’un collectif ayant mené plusieurs manifestations de rue contre le gouvernement, ces derniers mois. Sa dernière action remonte à la semaine passée. En effet, il fait partie du collectif de la société civile ayant déposé une « plainte contre X » pour réclamer une enquête judiciaire sur une affaire présumée de vente douteuse d’uranium (Uranium Gate). Son arrestation fait suite à celle, le 30 mars dernier, du journaliste et syndicaliste, Baba Alpha.

Maïkoul Zodi

Maïkoul Zodi

Deux responsables de la Voix des Sans-Papiers ont été arrêtés, il s’agit de Medoune (arrêté la semaine passée à Virton) et Thierno (connu aussi comme Malick) qui a été arrêté hier près de la frontière française. Tous les deux sont actuellement détenus au centre fermé de Vottem. La Voix des Sans-Papiers appelle tous les soutiens avec ou sans papiers à venir massivement ce lundi 10 avril à 13h30 devant l’office des étrangers pour exiger leur libération. Voir l’événement Facebook.

Voix des Sans-Papiers

Voix des Sans-Papiers

Mohammed Khatib, coordinateur européen du réseau de solidarité avec les prisonniers palestiniens Samidoun, s’est vu refuser son visa pour les USA. Il était invité à s’exprimer au congrès national de Jewish Voice for Peace, qui se tenait à Chicago du 31 mars au 2 avril. D’autres rencontres autour des luttes de libération noire et palestinienne, des luttes des réfugiés et de la lutte contre le racisme étaient prévues. L’ambassade américaine lui a rétorqué que le motif de sa non-admission était qu’il n’y avait « nulle part où l’expulser ». Mohammed a un statut de réfugié en Belgique, il s’était déjà vu refuser l’accès à la Palestine par les autorités israéliennes, il n’a jamais été aux Etats-Unis auparavant.

Mohammed Khatib (au centre) lors d’une soirée solidaire à Toulouse

Mohammed Khatib (au centre) lors d'une soirée solidaire à Toulouse

Communiqué de presse

Ce mardi 4 avril 2017, nous le Front Populaire de Turquie en Belgique, commençons une grève de la faim de 5 jours au local Sacco-Vanzetti (54 Chaussée de Forest 1060 Bruxelles) afin de soutenir la grève de la faim de Kemal Gün qui, âgé de 70 ans, est en grève de la faim depuis le 24 février 2017 pour obtenir le corps de son fils, assassiné avec 10 autres combattants par l’État Turc dans un refuge, le 7 novembre 2016 dans la région de Dersim [voir notre article].

Le régime en Turquie, l’un des plus sanglants visages du fascisme de ces dernières décennies, ne respecte aucun droit de l’homme et fait disparaitre les corps des résistants qu’il a assassiné. Pour pouvoir enterrer les corps dans le respect de leurs coutumes, les familles des personnes assassinées doivent faire des gréves de la faim de plusieurs jours. Nous appelons l’opinion publique à soutenir Kemal Gün, en dénonçant ce régime fascisant.

Grève de la faim solidaire à Bruxelles

La police a annoncé que Modiam Somlu (50 ans), ancien membre de la Salwa Judum, a été abattu ce lundi par des guérilleros maoïstes dans le district de Bijapur, dans l’état du Chhattisgarh. L’homme était originaire du village de Pundri et s’était rendu à Loharpara (400 km de Raipur) pour aller y acheter une boisson locale préparée par les tribaux à partir de plants de sulfi. C’est durant son voyage qu’il serait tombé dans une embuscade du PCI(maoïste). Les guérilleros lui auraient tiré dessus, avant de l’attaquer à l’arme blanche. Une chasse à l’homme a été déclenchée immédiatement pour retrouver les guérilleros qui ont battu en retraite dans une zone densément forestière.

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme

La Salwa Judum était une milice anti-maoïste. Elle a été démantelée en 2011 dans le Chhattisgarh suite à une décision de la Cour Suprême déclarant illégal et anticonstitutionnel le déploiement de jeunes tribaux comme officiers de police spéciaux dans le combat contre l’insurrection.

Salwa Judum à la chasse des suspects de maoïsme

2.000 manifestants ont défilé dimanche après-midi à Bordeaux contre le meeting de Marine Le Pen. Les manifestants s’étaient réunis place de la Victoire, à quelque 10 km du Parc des expositions de Bordeaux-Lac, où la présidente du FN tenait son meeting. Ils ont ensuite défilés à travers les rues du centre-ville, encadrés par une imposante présence de CRS et gendarmes mobiles. C’est vers la fin du parcours, aux environs de 17 heures, que les incidents ont commencé. Plusieurs manifestants qui avaient défilé cagoulés en tête du cortège s’en sont pris à des vitrines, puis aux forces de l’ordre, leur jetant des boulons, pavés, canettes et projectiles divers. La police a tiré des gaz lacrymogènes et procédé à dix interpellations.

Les affrontements de dimanche à Bordeaux

Les affrontements de dimanche à Bordeaux

Le 10 mars 2010, le militant anarchiste et membre de Lutte Révolutionnaire, Lambros Foundas, était abattu par la police à Dafni pendant l’expropriation d’un véhicule nécessaire à une action de son organisation. En hommage, les résidences des policiers Efthimis Efthimiadis, via Kiprou 20 à Agios Pavlos et Ilias Hadjis via Papanastasiou 17 à Sikies, Thessalonique, ont été attaquées à l’aube du 9 mars par l’organisation Action Anarchiste.

Lambros Foundas

Lambros Foundas

Le professeur de la Delhi University G.N. Saibaba et quatre autres prisonniers, tous condamnés à la prison à vie pour leurs prétendus liens avec le parti maoïste, ont fait appel de cette peine devant le Bombay High Court. Tous les cinq ont fait appel de cette condamnation prise en vertu de la loi anti-terroriste Unlawful Activities Prevention Act ainsi que d’autres lois pénales. Cette décision était tombée le 7 mars dernier après un procès long de près de trois ans (lire notre article). Lorsqu’il a délivré le verdict, le juge a affirmé que le handicap de Saibaba ne pouvait pas être une raison pour faire preuve d’indulgence à son égard, ajoutant que bien qu’handicapé phyisiquement, il était en toute possession de ses moyens mentaux et qu’il avait agi en tant que « expert et chef de file » du PCI(maoïste).

G.N. Saibaba

G.N. Saibaba

Des manifestants ont violemment occupé samedi soir le Congrès du Paraguay en réaction au vote par les sénateurs d’un projet d’amendement de la Constitution permettant au président d‘être réélu. Aux cris de “Plus jamais de dictature”, les manifestants ont fait irruption à l’intérieur du Congrès après avoir cassé des portes, des palissades et des baies vitrées. Ils ont saccagé les bureaux des sénateurs favorables à l’amendement avant de provoquer des débuts d’incendie. Les affrontements avec la police ont fait un mort, des dizaines de blessés, et au moins 200 arrestations.

Une majorité de 25 sénateurs sur 45 ont voté l’amendement lors d’une session spéciale qui s’est tenue dans les bureaux du Sénat, la salle de l’assemblée plénière étant occupée par les sénateurs opposés à la réforme. L’amendement permettrait au président libéral Horacio Cartes, mais aussi à l’ex-président de gauche Fernando Lugo de briguer un nouveau mandat. Le Paraguay reste marqué par les 45 années de dictature du général Stroessner. Il avait été réélu sept fois de suite et les manifestants refusent la remise en cause du principe du mandat présidentiel unique instauré en 2012.

Les affrontements dans la capitale, Asuncion

Les affrontements dans la capitale, Asuncion

Cinq guérilleros auraient été tués jeudi dans un combat avec un détachement de la 203e Brigade de l’armée à Barangay Benli (région de Bulalacao City). Un militaire a été tué dans la fusillade. Un autre violent combat a opposé le même jour pendant plus de deux heures une unité du 80e Bataillon d’infanterie à 30 guérilleros de la NPA dans la municipalité de General Nakar (province de Quezon). Dix guérilleros, dont deux femmes, et deux sous-officiers (deux sergents) ont été tués – deux autre sous-officiers ayant été blessés.

Par ailleurs, un groupe de guérilleros opérant dans la municipalité de General Santos a attaqué le site d’Amadeo Phela Ressources, une entreprise d’exportation de bananes, incendiant divers équipements. La guérilla a aussi attaqué deux avant-postes des paramilitaires de la CAFGU dans les Visayas orientales et dans le Northern Samar, s’emparant des armes qui y étaient stockées. Une fusillade a également eu lieu dans le Davao Oriental, à Barangay Tagbinunga, laissant un guérillero tué et deux militaires blessés. A Manille enfin, la NPA a organisé un rassemblement éclair de propagande sur le pont Mendiola.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA