Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

La commémoration pour les 30 ans de l’assassinat de Thomas Sankara, organisée au Sacco-Vanzetti par l’association Semett avec le soutien du Secours rouge, a été un franc succès. Le local était bondé (80 personnes) et la conférence d’Amzat Boukari sur le thème de « Thomas Sankara, anti-impérialisme, féminisme et panafricanisme » a été d’une très grande qualité. Tous les bénéfices de la soirée seront versés aux prisonniers du Pan African Congres, organisation de résistance à l’appartheid soutenue par Sankara, qui a mené la lutté armée contre le régime raciste de Pretoria avant et après l’ANC, ce qui explique que nombre de ses combattants ont été exclus de l’amnistie liée aux accord signés par l’ANC avec le gouvernement blanc.

La conférence au Sacco-Vanzetti


La conférence au Sacco-Vanzetti
Bruxelles: Succès de la commémoration Sankara

La police brésilienne a lancé avant-hier, le 25 octobre, une opération judiciaire-policière nommée « Operacion Érebo » contre les anarchistes dans la ville de Porto Alegre. Cette opération vise des anarchistes qui auraient participé à des activités informelles depuis 2013. Le matin du 25 octobre, la police civile de Rio Grande de Sul a exécuté dix mandats de perquisition sur des résidences et des espaces collectifs dans la région métropolitaine de Porto Alegre (RS) pour collecter des documents d’enquête. La police affirme enquêter sur un groupe qui aurait perpétré des attentats contre des véhicules, des quartiers généraux de partis politiques, des postes de police, des banques et des concessionnaires automobiles. L’action a été violente et la police a agressé les personnes qui vivent dans ces espaces et a emmené certains d’entre eux au poste de police. L’action de la police a eu lieu juste deux jours avant la 8e Foire du livre anarchiste à Porto Alegre.

Operation Erebo à Porto Alegre

Operation Erebo à Porto Alegre

Un « Bus pour Öçalan » (le leader emprisonné du PKK que personne n’a vu depuis plus d’un an) sillonne l’Europe dans le cadre d’une campagne de solidarité. Alors qu’il se trouvait à Anvers, le bus a été attaqué par l’extrême-droite turque. La situation a tourné à la bagarre générale, au moins une centaine de personnes étaient impliquées. 41 personnes ont été arrêtées administrativement, dont les responsables kurdes qui se trouvaient dans le bus. Deux heures après le début des événements, la police anti-émeute était toujours déployée et un hélicoptère de la police survolait toujours les lieux.

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Le bus pour Öçalan

La police anti-émeute déployée Brederodestraat

Cette semaine, les militants maoïstes commémoraient la mémoire de leur camarade K Prabhakar, mort en martyr au cours d’un combat en octobre 2016 dans l’état d’Odisha. Lundi, des membres de sa famille ainsi que des sympathisants, ont tenté d’installer une statue de l’homme dans la ville de Yapral, dans le Telengana. Les autorités ne leur avaient pas délivré l’autorisation requise. Allant à leur encontre, ils ont commencé à creuser un trou pour construire un socle avant que la police locale n’intervienne et ne les interpellent. Neuf personnes ont été arrêtées. Elles ont passé la nuit au poste avant d’être relâchée mardi matin. Toutes ont été inculpées pour violation de propriété gouvernementale (il s’agissait d’un terrain public), d’émeute, de délit ayant entrainé un dommage à un bien gouvernemental ainsi qu’en vertu du Prevention of Damage of Public Property Act.

K Prabhakar

K Prabhakar

Le premier jour de visite présidentielle de Macron a vu éclater des affrontements ont éclaté ce jeudi en fin de journée entre manifestants et forces de l’ordre devant la préfecture de Cayenne. Les incidents ont éclatés suite à la manifestation organisée par le collectif Pou Lagwiyann Dekole . À 20h15, les manifestants ont renversé les barrières dressées devant la préfecture, et ont fait face aux forces de l’ordre qui ont alors fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre se sont poursuivis aux abords de la préfecture. Le commissariat a aussi été la cible de projectiles. Ce jeudi soir, la situation reste tendue près de la place des palmistes où manifestants et forces de l’ordre échangent jets de verre contre gaz lacrymogènes. A 23h30, heure locale, un hélicoptère survolait toujours les rues de Cayenne, plongées dans la fumée de gaz lacrymogène. Au moins cinq personnes ont été interpellées.

Affrontements à Cayenne

De bonne heure ce matin, quatorze activistes du mouvement altermondialistes Bizi ! sont montés sur la devanture du consulat d’Espagne, à Bayonne, pour dérouler une banderole. Sur celle-ci est écrit « Dérive totalitaire BASTA ! » et apparaît « Free #Jordis ». Le premier objectif de cette action : réclamer la libération immédiate des leaders catalans de l’ANC et Omnium Cultural, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart qui risquent 15 ans de prison pour sédition. Le deuxième objectif de cette action est de dénoncer l’activation de l’article 155 par le gouvernement espagnol impliquant la mise sous tutelle de la Catalogne.

A Bayonne ce matin

A Bayonne ce matin

La police nationale péruvienne a arrêté Nestor Inocencio Huaman, 53 ans, connu sous le nom « Rojo », membre présumé du Comité régional Huallaga du PCP-SL. Nestor Huamán Inocencio avait été placé en septembre 2016 sur la liste des personnes les plus recherchées par le Ministère de l’Intérieur. Accusé de « terrorisme », une importante récompense avait été offerte pour tout renseignement menant à son arrestation. C’est le Groupe de travail de renseignement et de recherche (GREIS) de la Division des enquêtes sur les crimes complexes (DIVIAC) qui est à l’origine de l’arrestation, survenue à proximité d’une ferme du village de Chontaplaya, dans la province de Leoncio Prado.

L’arrestation de Nestor Inocencio Huaman

L'arrestation de Nestor Inocencio Huaman

Une manifestation des étudiants de l’Université des sciences de santé (USS) a été réprimée par les forces de l’ordre, le 24 octobre à Owendo. Depuis le 23 octobre, en effet, les étudiants de l’USS protestent contre l’augmentation des frais d’inscription et d’écolage au sein des universités et grandes écoles. Les manifestants n’ont pas cédé aux sommations des éléments de la police, qui leur demandaient de cesser leur mouvement. Déterminés à aller jusqu’au bout, ils répondaient aux injonctions de la police par des injures et moqueries. Les policiers ont alors usé de bombes lacrymogènes et chargé. Si aucune interpellation n’a été signalée, les étudiants ont cependant enregistré quelques blessés.

Nuage de lacrymogènes sur l’Université des sciences de santé

Nuage de lacrymogènes sur l'Université des sciences de santé

Les FARC et l’ELN ont convenu lundi à Quito d’un mécanisme conjoint pour défendre les accords de paix convenus entre ces organisations et le gouvernement. A l’issue d’une réunion de deux jours à Montecristi (ouest de l’Equateur), les délégations de la Force Alternative Révolutionnaire Commune (F.A.R.C.), parti fondé par les FARC a suite à la signature de la paix, et de l’ELN ont en outre dénoncé l’assassinat de défenseurs des droits sociaux et la menace des paramilitaires. Tant la F.A.R.C. que l’ELN ont dénoncé des manquements de la part du gouvernement dans l’application des accords.

Un fonctionnaire des Nations Unies et des armes livrées par les FARC

Un fonctionnaire des Nations Unies et des armes livrées par les FARC