La police péruvienne a capturé hier Ivan Quispe Palomino, un des (anciens?) commandants du Parti Communiste du Pérou Militarisé (dit « sentier lumineux »). Ivan Quispe, âgé de 49 ans et recherché depuis 2013, a été arrêté à Lima avec de faux papiers dans ce que la police prétend avoir été un « contrôle de police aléatoire » près d’une station de métro de la capitale péruvienne. Les autorités le présentent comme le « n°2 » du PCPM, ce qui relève de l’effet d’annonce triomphaliste et qui est ouvertement contesté jusque dans les services de police – certains pensent même qu’il n’avait plus aucune responsabilité dans le PCPM depuis des années. Il est le frère cadet de Victor Quispe Palomino, alias “Camarade José”, le principal commandant du PCPM. Après avoir été capturé, Quispe Palomino a été emmené à l’unité fonctionnelle de criminalistique Est 1 pour des examens. Il sera ensuite mis à la disposition du commissariat de La Huayrona. 

 

L’armée colombienne a lancé, hier samedi 12 octobre, une offensive nommée Opération « Perseo » contre la guérilla de l’état-major central (EMC) des FARC, cette guérilla dissidente des FARC. Lopération a débuté à l’aube dans la ville de El Plateado (photo). Les combats ont été intenses, l’EMC ayant utilisé des drones d’attaques porteurs de grenades. Les forces armées colombiennes ont, elles, déployé des avions, de l’artillerie et des véhicules blindés dans la région pour combattre les rebelles. En juillet, l’armée avait déjà lancé une offensive dans la zone. El Plateado est l’un des principaux bastions de l’EMC dans la région du canyon de Micay, complexe montagneux.

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Le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) vont se rencontrer à nouveau pour la première fois depuis plus de quatre mois afin de tenter de résoudre la crise qui a conduit au gel des pourparlers de paix. Cette reprise du dialogue fait suite à une invitation de la guérilla communiste mercredi, qui avait indiqué être disposée à rediscuter avec la délégation du gouvernement. Ce dernier à répondu favorablement le lendemain. Les pourparlers avaient été suspendus par les autorités suite à la reprise des combats après l’expiration de la trêve le 3 août. Les affrontements de ces dernières semaines avaient causé la mort d’au moins 15 guérilleros et 11 soldats (voir notre article).

Combattants de l'ELN

L’attaque s’est produite dimanche soir, un camion citerne a explosé sur la route menant à l’aéroport de Karachi. La BLA (Armée de Libération du Baloutchistan) a déclaré avoir ciblé un convoi d’ingénieurs et d’investisseurs chinois arrivant de l’aéroport. La Chine, partenaire économique du Pakistan, investi notamment dans la région du Baloutchistan, riche en ressources naturelles. En août, des attaques coordonnées de la BLA ont fait des dizaines de victimes. Le mois suivant, cinq ingénieurs chinois ont été tués dans un attentat au nord-ouest du Pakistan. En 2020, les révolutionnaires baloutches ont pris pour cible la Bourse du Pakistan à Karachi, et en 2019, ils ont attaqué un hôtel de luxe à Gwadar, port stratégique financé par Pékin.

Les Forces de Défense du Peuple (HPG) et les YJA Star (Unités de Femmes Libres), les guérillas du PKK, ont annoncé avoir abattu deux drones turcs dans la région de Girê Cûdî mercredi soir. Un drone se déplaçant de Çemankê vers Çirav a également été abattu dans la région de Gare lundi. La guérilla a également harcelé les chantiers de construction de routes militaires (détruisant un véhicule militaire et un engin de chantier. Trois soldats turcs ont été tué dans une embuscade à l’IED.

Vendredi, dans l’une des plus grandes opérations contre les maoïstes à Chhattisgarh, les forces de sécurité composés de la Garde de réserve de district (DRG), de la Force de travail spéciale (STF) et de la police de l’état ont tué 36 Naxalites ( mouvement composé de plusieurs groupes révolutionnaires en activité dans 15 états de l’Inde ) dans la région de Bastar.

La fusillade a éclaté vers 13 heures dans la forêt entre les villages de Thulthuli et de Nendur à Abhujmaad, à la frontière interdistricts de Narayanpur-Dantewada, faisant dans un premier temps 28 morts dans les forces révolutionnaires, 8 corps dispersés dans la forêt ont été retrouvés samedi matin. L’identité des maoïstes n’a pas encore été établie, mais à première vue, il semble qu’ils appartenaient à la PLGA (People’s Liberation Guerilla Army). En plus des 36 corps, une cache d’armes, un fusil AK-47 et un SLR (fusil automatique), ont été récupérés. 185 maoïstes ont été tués depuis le début de l’année.

Les affrontements entre l’armée gouvernementale et la guérilla communiste ELN (Armée de libération nationale) ont fait au moins 26 morts depuis la fin du cessez-le-feu, au début du mois d’août (voir notre article). On dénombre ainsi 15 guérilleros et 11 soldats tués. Parmi les pertes gouvernementale, on compte 3  militaires qui ont trouvé la mort durant l’attaque d’une base militaire fin septembre (voir notre article) et un soldat qui a trouvé la mort il y a deux jours lors d’un affrontement avec l’ELN dans le département de Cesar (nord-est).

Combattant·es de l'ELN

Les maoïstes ont attaqué lundi un camp anti-guérilla  à Pusuguppa, un village en bordure de forêt dans le Charla mandal (état du Telangana), mercredi soir. Les forces de sécurité occupant le camp ont riposté et la fusillade a été intense. Les maoïstes ont employé des grenades à fusil artisanales dont certaines n’ont pas explosé (photo). Après cette attaque, la police a intensifié les opérations de ratissage conjointes avec les paramilitaires antiguérilla de la CRPF dans les forêts chevauchant la frontière entre Telangana et Chhattisgarh. En outre, un indicateur de police nommé Soyam Pandu, du village de Bhandarpadar, district de Sukmas (état du Bastar) a été exécuté mercredi par les maoïstes.

Lundi encore, trois guérilleros ont été tués dans les forêts d’Abujhmarh du district de Narayanpur, à la frontière entre le Chhattisgarh et le Maharashtra. Abujhmarh est connue sous le nom de « colline inconnue », car cette jungle dense de 6 000 km² n’a pas été étudiée depuis l’époque britannique. La jungle est l’épicentre des activités maoïstes dans la région. Un des maoïstes tués lors de la rencontre a été identifié comme étant Rupesh, un membre du comité spécial de zone de Dandakaranya (DKSZC). Il était le commandant de la sous-zone ouest du DKZSC, qui opérait principalement dans le district de Gadchiroli, dans l’État du Maharashtra. Sa tête était mise à prix pour un montant de 25 millions d’euros. Le second maoïste a été identifié comme étant Jagdish, dont l’arrestation valait une récompense de 16 millions d’euros.

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Les forces armées philippines annoncent la mort de deux guérilleros et la capture de seize autres suite à une série de combats qui ont eu lieu ces dernières semaines dans les régions de Caraga et du nord de Mindanao. C’est le 9 septembre, qu’un accrochage dans la région de San Miguel (Surigao del Sur), entre le 75e bataillon d’infanterie et la guérilla, a conduit à la mort de Felipe Tejero Sr, commandant de la section 7 du 9e Front de guérilla NEMRC. Le lendemain, des troupes de la 401e brigade d’infanterie de l’armée ont rencontré le même groupe de rebelles de la NPA à Barangay Bolhoon, entraînant la mort de Florencio Montella, un instructeur politique du NEMRC.

 

Mardi 17 septembre 2024, une base militaire située dans le département d’Arauca (nord-est du pays), a été attaquée dans une opération attribuée à l’ELN. Un camion chargé d’explosifs artisanaux a explosé à proximité des militaires en tuant trois et en blessant 25 (quatre officiers, sept sous-officiers et quatorze soldats). Suite à cette attaque, le gouvernement a décidé de cesser les négociations de paix avec la guérilla communiste. Cet arrêt marque l’aboutissement d’une détérioration des discussions entre les deux parties (voir notre article). Par ailleurs, le niveau d’alerte a été augmenté dans toutes les bases militaires.

Combattantes de l'ELN