Suite à l’arrestation des activistes de la Global Sumud Flotilla, environ 3000 personnes venant de toute la Suisse romande, dont le Secours Rouge Genève, ont pris les rues de Genève ce jeudi 02 octobre. La foule s’est dirigée vers le pont du Mont-Blanc après avoir bloqué la circulation pendant 1h. Le cortège non autorisé était attendu par un important dispositif policier à la fin du pont, dont un canon à eau. La police a d’abord tiré du gaz lacrymogène sur les manifestants coincés sur le pont avant de charger et matraquer la tête du cortège. La manifestation s’est ensuite fragmentée à travers la ville où les affrontements avec la police ont duré jusqu’à 23H. La police a eu recours à un usage massif de gaz lacrymogène et de flashballs pour tenter de disperser la foule, notamment à l’intérieur de la gare Cornavin et sur les voies de train. Plusieurs hospitalisations ont été signalées.

Des protestations ont éclaté depuis la mi-septembre suite à la mort de femmes lors d’accouchements à l’hôpital public d’Agadir. Dans de nombreuses villes, des foules immenses manifestent à l’appel du collectif nommé « Gen Z 212 », des banques et des commissariats sont attaqués, la police est repoussée. La répression d’une extrême brutalité s’abat sur les contestataires avec l’arrestation de centaines de jeunes, mais cela n’a pas arrêté le mouvement. La police a tiré à balles réelles, tuant trois manifestants (voir nos articles ici, ici et ici), et a foncé en camion dans la foule, broyant les jambes d’un jeune homme. Une situation inédite depuis des décennies.

À Whitehall, une manifestation de 300 personnes a été organisée par le Mouvement mondial pour Gaza afin d’exiger la protection de la flottille et protester contre la proscription de l’action palestinienne. Scotland Yard avait imposé des conditions pour garder les routes ouvertes et éviter de graves perturbations. Les forces de l’ordre estiment que ces conditions n’ont pas été respectées et ont donc réprimé le cortège, entrainant des affrontements entre manifestants et les agents. Au total, 40 personnes ont été interpellées, 6 « pour agressions contre des policiers », les 34 autres  pour « violation de conditions ».

Depuis samedi 27 septembre, une importante mobilisation de la jeunesse se développe dans plusieurs villes marocaines pour exiger des réformes du système éducatif et des services de santé publique (voir notre article). Des manifestants ont incendié des banques, des grandes surfaces, ainsi que des voitures de police. Selon les autorités, plus de 400 personnes ont été arrêtées et des centaines d’autres ont été blessées. Par ailleurs, la police intervient de manière systématique et violente pour empêcher les rassemblements spontanés afin de contenir un maximum l’importante contestation.

Samedi 27 septembre au Pérou, au moins 19 personnes ont été blessées durant des affrontements avec la police lors d’une manifestation anti-gouvernementale. Une nouvelle marche était prévue dimanche dans le centre-ville de la capitale péruvienne, organisée notamment par le collectif de jeunes « Génération Z » pour protester contre la corruption et la violence.

Le 26 septembre 2014 dans la ville d’Iguala, 43 étudiants de l’École normale rurale d’Ayotzinapa ont disparu dans la nuit du 26 septembre 2014. Chaque année, leurs proches manifestent pour exiger l’extradition de deux des auteurs présumés de la disparition forcée. En marge de la manifestation à Mexico, une caserne militaire a été attaquée.

Le 22 et 23 septembre à Paris, plusieurs audiences de comparution immédiate se tenaient pour des personnes interpellées dans le cadre de la mobilisation du 18 septembre dernier. Après 48H en garde à vue, elles ont été déférées au tribunal. Pour la plupart d’entre elles, leur procès a été reporté à mi-décembre. Pour deux autres qui avaient passé plusieurs jours en détention provisoire, les manifestants sont jugés le jour même. L’un d’entre eux est condamné à quatre mois d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt pour « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences », « violences exercées envers un fonctionnaire de police » ou encore « dissimulation du visage ». C’est une peine particulièrement lourde au regard des chefs d’inculpation et de la faiblesse du dossier qui souligne la nature politique de ces procès.

Dans le parc de Luneta à Manille, au moins 100 000 personnes ont participé à une manifestation pour dénoncer le gouvernement suite à un scandale de corruption autour d’infrastructures anti-inondations « fantômes », qui auraient coûté des milliards de dollars aux contribuables. De violents affrontements entre la police et une population majoritairement jeune ont eu lieu à Ayala Bridge et Mendiola. Plusieurs dizaines de personnes ont été arrêtées et blessées.

Samedi 20 septembre à Lima, des centaines de personnes ont participé à une manifestation contre la politique du gouvernement. Organisé par le collectif de jeunesse de la « Génération Z », la police a utilisé du gaz lacrymogène lorsque que la foule s’est approché des sièges de l’Exécutif et du Congrès, dans le centre de la capitale péruvienne. Des groupes de personnes ont répliqué par des jets de pierres et de bâtons. Plusieurs personnes ont été blessées selon des témoignages.