La police danoise a arrêté 22 activistes pour avoir protesté contre le transfert de matériel militaire au régime israélien. Elle a utilisé matraques et gaz lacrymogènes pour disperser la foule qui s’était rassemblée devant la société de transport maritime Maersk à Copenhague ce lundi 24 février. Parmi les manifestants qui ont scandé des slogans et brandi des banderoles où on pouvait lire: « Maersk profite du génocide à Gaza » et « L’attaque contre un est une attaque contre tous », la militante climatique suédoise Greta Thunberg. Ils s’étaient rassemblés pour exiger que Maersk arrête tous transports de cargaison d’armes et composants vers Israël qui mène un génocide des Palestiniens à Gaza depuis octobre 2023.

Suite à l’annonce de la dissolution du Collectif Palestine Vaincra (voir notre article) et la nouvelle manœuvre juridique pour prolonger la détention de Georges Abdallah (voir notre article), plusieurs organisations appellent à manifester ce samedi 1er mars à 11H au départ du métro Jean Jaurès à Toulouse.

Jeudi 27 février à Montpellier, un procès aura lieu contre José-Luis Moraguès, militant BDS/Urgence Palestine, qui est poursuivi pour « diffamation publique » par plusieurs personnalités politiques suite à la publication d’un visuel sur les réseaux sociaux dénonçant la complicité d’institutions locales avec le génocide en cours en Palestine. Un rassemblement de soutien est organisé au même moment devant le tribunal judiciaire dès 13H30.

Ce lundi, Yves Engler, en détention depuis son arrestation jeudi (voir notre article), a comparu devant un tribunal de Montréal et a été libéré sous caution. Dans le cadre de sa mise en liberté sous caution, Yves Engler a accepté un certain nombre de conditions: se présenter au tribunal lors des audiences, résider à l’adresse qu’il a fournie, informer le tribunal par écrit à l’avance de tout changement d’adresse et de ne pas se trouver physiquement à proximité des plaignants. Il a également accepté de ne pas faire référence, directement ou indirectement, à l’agent de police plaignant. L’un des principaux points de désaccord entre les parties a été les conditions entourant son activité sur les médias sociaux et ses références à l’autre personne plaignante. Yves Engler a finalement accepté une condition lui interdisant de contacter la plaignante ou de marquer son compte sur X, ou tout autre compte lui appartenant, sur quelque plateforme que ce soit. Cette condition ne l’empêche pas de publier des articles sur ces questions.

 

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L’auteur et activiste Yves Engler a été arrêté le jeudi 20 février à Montréal pour avoir critiqué Israël et pour des accusations de harcèlement de la part d’une influenceuse pro-israélienne. Après que la police de Montréal l’a contacté au sujet de son intention de l’arrêter en raison d’une plainte déposée contre lui par l’influenceuse sioniste Dahlia Kurtz,  Yves Engler s’est tourné vers les médias sociaux pour mettre en lumière la question. Yves Engler a publié un article de presse sur la situation, une campagne par e-mail s’est organisé et 3 500 personnes ont contacté la police pour demander l’abandon des poursuites. À la suite de quoi la police a ajouté de nouvelles accusations contre lui pour avoir intimidé et harcelé un enquêteur par ses écrits sur les accusations initiales.

Suite à son arrestation, Yves Engler a comparu devant le tribunal par liaison vidéo le jeudi après-midi qui a confirmé son maintien en détention. Une audience de mise en liberté sous caution est prévue lundi pour déterminer les conditions de la libération potentielle d’Engler.

ÉDIT: La liberté d’expression gagne. Après avoir passé cinq jours en prison, l’activiste Yves Engler a été libéré sans restriction.

Ce 20 février, le Conseil d’État a validé le décret de dissolution du « Collectif Palestine Vaincra » (CPV).
En février 2022, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur à l’époque, signera le décret de dissolution de CPV en mars 2022. Le juge des référés répondra en faveur du Collectif (voir notre article). Le 27 janvier de cette année, la dissolution administrative était jugée sur le fond (voir notre article) avec le verdict qui est tombé ce jeudi confirmant la dissolution.

La direction de l’Université de Lausanne ( UNIL ) s’attaque à ses professeur. Après avoir dénoncé à la justice ses étudiant.es mobilisé•es pour la Palestine lors l’occupation du bâtiment Géopolis en mai dernier, L’UNIL a ouvert une enquête administrative contre le professeur Joseph Daher pour avoir prêté à des étudiants en lutte sa campus card. Cette carte d’identification donne accès aux bâtiments et bureaux, aux services universitaires, prêter cette carte est une pratique irrégulière mais la céder est très répandu parmi ses membres. Pour sanctionner Joseph Daher, la direction a mis fin au contrat du professeur. Les étudiant-es effectuant leur mémoire sous sa direction ont vu leur supervision s’arrêter du jour lendemain.

Un appel à soutenir Joseph Daher, est Lancé par BDS Neuchâtel, une conférence de presse publique aura lieu le jeudi 20 février à 13H00, à La Maison du Peuple (salle Marielle Franco), Place Chauderon 5

Les universités allemandes ont interdit les conférences de Francesca Albanese, rapporteuse spéciale de l’ONU sur la Palestine. La LMU Munich ( Ludwig Maximilian University of Munich) et la FU Berlin ( Freie Universität Berlin ) ont annulé son intervention prévue. L’événement berlinois devait aborder la situation en Palestine et reverser tous ses bénéfices à l’UNRWA et Medico International pour les secours à Gaza. Ces interdictions créent des précédents inquiétants, elles bafouent l’article 5 de la Constitution allemande qui protège la liberté académique. Le soutien à la Palestine souffre de plus en plus d’attaques venant de tous les horizons.

Indignation après un assaut par la police israélienne contre une librairie vendant des livres sur les territoires palestiniens, livres sur la Nakba, l’épuration ethnique et le conflit israélo-paslestinien rédigés par des auteurs israéliens et des auteurs du monde entier. La librairie Educational Bookshop est une institution culturelle à Jérusalem-Est. Deux de ses employés, les frères Mouna, ont été arrêtés et présentés devant un juge ce lundi 10 février, pour avoir vendu des livres « incitant à la haine » selon la police. Un rassemblement de soutien s’est tenu devant le tribunal où ont comparu Mahmoud et Ahmad Muna,  des slogans tels que : « Non à la censure » et « Israël est un État fasciste »ont été scandés. Les deux libraires sont arrivés pieds et poings liés au tribunal. L’avocat des deux hommes et leurs soutiens dénoncent une atteinte flagrante à la liberté d’expression. Ils ont été condamnés à huit jours de détention, mais la condamnation a été revue à la baisse et ils ne resteront au final incarcérés qu’une journée.

Un bus transportant un groupe de prisonniers palestiniens libérés par Israël, en échange d’otages à Gaza, est arrivé samedi dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée. Lors du cinquième échange de prisonniers, dans le cadre d’une trêve fragile entrée en vigueur le 19 janvier dans la bande de Gaza, les détenus libérés sont descendus du bus, certains semblant en mauvaise santé, devant une foule en liesse rassemblée depuis le matin. Un peu plus tard, plus d’une centaine de prisonniers palestiniens libérés par Israël sont rentrés dans la bande de Gaza, faisant le signe de la victoire en descendant des bus. Ce sont au total de 183 prisonniers qui ont été libérés par Israël ce jour-ci en échange de trois prisonniers détenus par le Hamas.