Dimanche 18 mai, l’occupation israélienne a transféré le prisonnier Zaher Al-Shashtri à la clinique de l’hôpital pénitentiaire de Ramla. Dirigeant du FPLP à Naplouse et arrêté plus de 30 fois, son état de santé s’est gravement détérioré en raison de la situation sanitaire dans les prisons. De la même manière, le responsable de la branche pénitentiaire du FPLP, Ahed Abu Ghoulmeh (à droite sur la photo), est la cible d’agressions par les autorités pénitentiaires qui ont provoqué plusieurs blessures. Cela intervient alors que les plus de 10000 prisonniers palestiniens subissent continuellement une dégradation de leurs conditions de détention.

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Samedi soir, 17 mai, le rassemblement pour la Palestine s’organisait sur la place de la Bourse, comme elle le fait depuis des semaines, pour dénoncer le génocide en cours visant le peuple palestinien et la participation de la Belgique à ce génocide. Dans le cadre de la Pride, un DJ set était organisé sur la même place. Une trentaine de personnes étaient rassemblées au milieu de la foule qui seront rapidement rejointes par d’autres personnes queers et allié.es. Vers 19h30, la police chargera, avec coup de matraque et gaz lacrymogène, le groupe mobilisé pour le soutien à la Palestine. Et une fois de plus arrêtera des manifestants, réfugiés palestiniens. Le rassemblement sera écarté avec une présence policière importante. Les personnes arrêtées seront finalement relâchées vers 1h du matin.

 

Les autorités israéliennes ont émis un ordre de détention administrative contre Wael Jaghoub pour une période de cinq mois et demi (renouvelable indéfiniment). Âgé de 58 ans et originaire de Naplouse, il est un leader du FPLP et l’ancien responsable adjoint de sa branche pénitentiaire. Arrêté le 6 mars, il avait été libéré le 25 janvier dernier dans le cadre de l’accord d’échange Toufan al-Ahrar (voir notre article).

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A l’occasion des 77 ans de la Nakba, le Secours Rouge Toulouse a organisé une campagne d’affichage dans plusieurs quartiers populaires pour promouvoir la campagne de soutien au Parti Démocratique du Peuple au Liban. Fondé en 1972, ce parti communiste est partie prenante dans la résistance contre Israël et regroupe autant des militants palestiniens et libanais. Il lie le combat contre le sionisme et l’impérialisme à la nécessaire perspective révolutionnaire au Liban, dans la région et dans le monde. A Saïda, notamment dans le camp de réfugié·es palestinien·nes d’Ain El Helweh, le PDP a mis en place depuis 1985 une clinique populaire qui fonctionne sans aucune aide d’ONG. En plus de la clinique, une cantine populaire est organisée par le PDP. Créée durant le covid, plus de 350 repas sont servis par jour, financés uniquement par des dons de particuliers. Il est de la responsabilité de la gauche révolutionnaire de soutenir de manière conséquente la résistance anti-impérialiste et antisioniste. En effet, la lutte pour la libération de la Palestine est partie intégrante de la lutte globale pour un avenir débarrassé du capitalisme, du fascisme et de l’impérialisme. C’est pourquoi nous appelons à soutenir directement le PDP dans son travail à travers une campagne de récolte de fonds à destination de ses activités sociales.

Participez à la campagne de soutien : ici

Le mouvement pro palestinien subit toujours plus de répression, pour la troisième fois, la police de Bruxelles Capital Ixelles (PolBru) a procédé à l’arrestation d’un militant pro-palestinien (nos articles ici et ici). Ce vendredi 16 mai, la police a interdit le rassemblement à la Bourse de Bruxelles. En très grand nombre, les agents ont poussé, bousculé les manifestant.e.s., les forçant à rejoindre la place De Brouckère pour ensuite nasser une partie de la manifestation. On note la présence de la brigade cynophile, la brigade à vélo et une armée casquée qui a rapidement bloqué toute tentative d’expression. Une trentaine de personnes a été isolée, familles et enfants compris. Un militant palestinien a été arrêté ainsi qu’une deuxième personne. Le reste des manifestants a été relâché.

Depuis des mois, une campagne coordonnée est en cours contre red.media, accusée d’incitation à des manifestations pro-palestiniennes en Allemagne, de donner une tribune au « terrorisme », d’être lié aux médias russe (alors que red.media condamnait clairement l’impérialisme russe) et, paradoxe, d’avoir fait campagne contre un journaliste dont l’activité essentielle est de dénigrer tout ce qui soutien de près ou de loin la cause palestinienne. Pratiquement, il s’agit d’une nouvelle manifestation de la politique des autorités allemandes de criminaliser toute condamnation de la politique génocidaire du sionisme en Palestine. Si le site est fermé, les canaux Telegram et X de red. resteront actifs, voir le communiqué complet

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Environ 1 100 personnes s’étaient rassemblées à Berlin-Kreuzberg pour commémorer la Nakba, plus de 50 personnes ont été arrêtées. Fin d’après-midi, des affrontements très brutaux ont eu lieu avec les forces d’intervention. Les assauts musclés des policiers ont déclenché la riposte des militants présents. Des bouteilles, des canettes de boisson, de la peinture rouge et d’autres objets ont été lancés sur des policiers. Un mouvement de foule a entrainé la chute de plusieurs agents qui ont été piétinés, une dizaine d’entre eux ont été blessés, dont au moins un grièvement. 600 agents étaient affectés au maintien de l’ordre. Initialement, les militants pro palestiniens devaient se déplacer en cortège, mais ce dernier a été interdit par les autorités. C’est en voulant franchir le cordon de sécurité qu’un groupe de manifestants a fait chuter les policiers. Une auto-pompe était présente, mais n’a pas été employée. Les participants ont scandé à plusieurs reprises des slogans tels que « Israël tueur d’enfants », « Yallah, yallah Intifada » et « From the river to the sea ». En Allemagne, ce dernier slogan est interdit depuis novembre 2023 et est considéré comme un appel à l’anéantissement de l’État israélien, passible d’amendes et de peines de prison (voir article ici). Le gouvernement fédéral allemand a également été pris à partie pour ses livraisons d’armes à Israël.

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L’Autorité Palestinienne (AP) a annulé le versement des allocations financières à 1 612 prisonniers palestiniens, libérés ou à leurs familles. L’annulation de ces versements, qui auraient dû être perçus le 11 mai, est une nouvelle attaque, contre le mouvement des prisonniers palestiniens, organisée par l’occupation israélienne et ses collaborateurs. Cela fait suite à la publication d’un décret le 11 février dernier par l’AP visant à annuler le versement des allocations financières aux familles des prisonniers, martyrs et blessés palestiniens, prévu par la loi sur les prisonniers. Ce décret a également transféré la base de données, les fonds et la responsabilité du soutien aux familles des martyrs et des prisonniers du ministère du Développement social et de la Commission des affaires des prisonniers à la Fondation Tamkeen, une ONG dirigée par Ahmad Majdalani qui est un dirigeant de l’AP qui développe des positions contre la résistance palestinienne et de normalisation avec Israël.

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Lundi 5 mai, procès d’une étudiante allemande, Rima (le prénom a été modifié), elle avait été arrêtée lors d’une action de blocus en soutien à Georges Ibrahim Abdallah et au peuple palestinien à l’université Lumière Lyon 2 en décembre 2024. Arrivée sur place, la police avait rapidement et violemment chargé et arrêté plusieurs étudiant·es pour les contrôler. Lors de cet affrontement, Rima avait crié ACAB (lire notre dossier ACAB). Tout le procès tourne autour de ses opinions politiques, forcément d’« ultragauche » pour le procureur, lequel accuse Rima d’« être venue en France pour causer de l’agitation ». Pour avoir insulté les forces de l’ordre et refusé de donner ses empreintes en garde-à-vue, elle est condamnée à 3 mois de prison avec sursis, 2000 euros d’amende et 5 ans d’interdiction de paraître à Lyon.

Les forces israéliennes ont commencé à ériger des barrières de fer à l’entrée du camp de réfugié·es de Jénine, cibles des raids meurtriers. Depuis plus de 100 jours, les raids israéliens ont pratiquement vidé le camp de ses habitant·es et les dirigeants israéliens ont affirmé qu’il leur serait interdit de retourner chez elles et eux avant au moins un an. Les barrières israéliennes faisaient partie de la vie des habitants du camp: 150 barrières permanentes de ce type ont été installées depuis le 7 octobre 2023. Mais les forces d’occupation créent une séparation qui n’a jamais existé avant, entre la ville et le camp: c’est la première fois que l’une de ces barrières est érigée au cœur de la zone A, qui couvre près de 18% de la Cisjordanie et est censée être sous le contrôle total des Palestinien·nes.

Dans la ville de Jénine, les déplacements de population se poursuivent. Le 3 mai, au moins sept familles ont été contraintes d’évacuer leurs maisons dans une zone située près de l’hôpital gouvernemental de Jénine. Six de ces familles avaient déjà été déplacées du camp de réfugiés de Jénine. La ville souffre aussi de pénuries d’eau. La municipalité était parvenue à rétablir l’approvisionnement en eau entre le puits d’As Saa’deh et les foyers d’environ 15 000 habitants de l’ouest de la ville. Toutefois, selon cette dernière, l’est de la ville est toujours privé d’eau, environ 20 000 personnes sont touchées et dépendent désormais de camions-citernes, de raccordements temporaires et d’autres solutions à court terme.

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