Le 7 mai 2025, le Palestinien Tarek Bazrouk, âgé de 20 ans, a été pris pour cible, arrêté et détenu par le FBI. Les agents fédéraux ont perquisitionné son domicile pendant plus de huit heures avant de l’inculper de délits fédéraux de « crime de haine ». Ces accusations font suite à sa participation aux manifestations de 2024 contre le génocide en cours à Gaza. Bazrouk risque maintenant jusqu’à 5 ans de prison fédérale. Depuis son arrestation, Bazrouk a fait l’objet d’une diffamation acharnée, de doxxing et de calomnies. Malgré son absence de casier judiciaire et ses liens étroits avec la ville de New York, Bazrouk s’est vu refuser une libération sous caution et reste détenu au Metropolitan Detention Center de Brooklyn. Il est actuellement dans l’attente de son procès, prévu pour le mois d’octobre.

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Ce mardi 8 juillet, le tribunal de Nanterre a prononcé la relaxe des sept activistes poursuivis pour une action initiée par Palestine Action France en février 2024, devant les locaux de Thalès à Gennevilliers (voir notre article). Durant le procès, ils ont assumé la légitimité de leurs actes et dénoncé la complicité du géant industriel français avec le génocide en cours en Palestine. 16e vendeur d’armes au monde, cette entreprise coopère avec la principale entreprise israélienne de l’armement Elbit Systems, notamment en fabriquant conjointement le drone Watchkeeper WK450 qui est utilisé pour surveiller et bombarder Gaza. Cette relaxe intervient alors que l’antenne britannique de Palestine Action vient d’être classée « organisation terroriste » et que 22 activistes du mouvement sont toujours emprisonnés en Grande-Bretagne (voir notre article).

Plusieurs dizaines d’organisations toulousaines appellent à se rassembler ce lundi 14 juillet à 19H à la sortie du métro Jeanne d’Arc à Toulouse en soutien à Georges Abdallah (lire l’appel). Communiste libanais et combattant de la résistance palestinienne, il est emprisonné en France depuis plus de 40 ans alors qu’il est libérable depuis 1999. Devenu le plus ancien prisonnier politique d’Europe, il est la cible d’un acharnement politico-judiciaire alors même qu’il refuse de céder au chantage au reniement et demeure fidèle à son engagement révolutionnaire.

Cette mobilisation intervient alors que la décision sera rendue le 17 juillet à propos de sa dernière demande de libération. Dans ce cadre, la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah appelle à se mobiliser, notamment le mercredi 16 juillet à la veille du rendu.

Le mercredi 2 juillet, une loi dite “contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur” a été adoptée à l’Assemblée Nationale. Utilisant une définition assimilant l’antisionisme à de l’antisémitisme, l’objectif est en réalité de donner plus de moyens aux présidences d’universités dans leur politique de répression des voix pro-palestiniennes. En effet, la loi prévoit la mise en place de sections disciplinaires au niveau de l’académie pour contourner les sections disciplinaires internes composées à moitié d’étudiant·es et jugées trop laxistes. Ces sections seront présidées par le recteur, permettant au ministre de réprimer directement les étudiant·es et pourront être directement saisies par les présidences d’universités. Ainsi, l’arbitraire des procédures judiciaires est accentué.

Le texte permet également d’interdire l’accès aux locaux à un·e étudiant·e poursuivi·e avant même qu’une décision disciplinaire ne soit rendue. En plus de tout cela, des mobilisations ou conférences pourront être interdites sous motif de “lutte contre la haine”, tout acte ou propos considéré comme “incitation à la haine” pourra être sanctionné disciplinairement même si commis ou prononcé en dehors de la fac. Évidemment, les notions de haine et de violence ne sont jamais définies dans ce texte pour laisser les présidences réprimer le plus largement possible.

Depuis plus d’un an, un grand mouvement de soutien au peuple palestinien et à sa résistance s’est organisé sur les facs françaises pour dénoncer la complicité du monde universitaire dans le génocide en cours en Palestine. Dans le même temps, une féroce répression a vu le jour avec des interdictions de mobilisation et des exclusions d’étudiant·es. Cependant, jusque-là, les sanctions, notamment celles concernant des comportements extérieurs à l’établissement, s’appuyaient sur des interprétations floues sans véritable base légale et donc facilement contestables. Cette nouvelle loi légalise ainsi la possibilité d’exclure un·e étudiant·e pour une action militante extérieure, si elle est liée à la fac.

Les 9 et 10 juillet 2025 à la Cour d’assises de L’Aquila en Italie, les deux audiences les plus décisives de la procédure judiciaire d’Anan Yaeesh auront lieu. Fin janvier 2024, il est arrêté par la police italienne puis transféré en détention pour collaboration avec les Brigades de Tulkarem, organisation liée aux Brigades des Martyrs d’Al Aqsa (un des groupes armés du Fatah). Il est aujourd’hui jugé pour sa participation à la résistance contre la colonisation en Cisjordanie occupée. Déjà en 2006, il a été gravement blessé et détenu 4 ans par l’occupation israélienne. Aujourd’hui, cette procédure vise en réalité à remettre en cause la légitimité de la résistance palestinienne et criminaliser le mouvement de solidarité.

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Combattant du FPLP et figure du mouvement des prisonniers palestiniens, Bilal Kayed a été libéré le 8 juillet 2025 après un an de détention administrative dans les geôles de l’occupation israélienne. Lors d’une précédente détention, il avait mené une grève de la faim de 71 jours à l’été 2016 qui avait permis d’arracher sa libération à la suite d’un vaste mouvement de solidarité internationale (voir notre article).

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Membre de la Plateforme Charleroi Palestine et animateur socio-culturel au PAC Charleroi, Mohammed M fait l’objet d’une campagne de harcèlement et de menaces dans la presse et sur les réseaux sociaux. En particulier, le député MR Denis Ducarme  appelle à son licenciement. Ce qui est en cause, c’est son engagement pro-palestinien en général et son intervention lors du conseil communal du 23 juin dernier où il dénonçait la coopération de la ville belge avec Beer Sheva.

Le 17 juillet en Allemagne, Baki Devrimkaya comparaîtra devant le tribunal de district de Tiergarten. Militant de RIO (Organisation révolutionnaire internationaliste) et de la cause palestinienne, il est faussement accusé d’antisémitisme pour s’être opposé aux militants sionistes qui l’ont agressé lors de l’occupation d’un amphithéâtre à l’Université libre de Berlin le 14 décembre 2023. Suite à cette mobilisation, plus de 400 étudiants ont depuis été inculpés. La plupart de ces procès sont toujours en cours aujourd’hui.

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Samedi 5 juillet à Londres, la police a interpellé des dizaines de manifestants qui brandissaient des affiches en soutien au groupe Palestine Action, une organisation interdite le 4 juillet dernier en vertu des lois antiterroristes (voir notre article). Les autorités avaient prévenu qu’exprimer son soutien à Palestine Action constituerait une infraction pénale après l’entrée en vigueur de l’interdiction à minuit. Cela inclut les chants, le port de vêtements ou l’affichage d’articles tels que drapeaux, panneaux ou logos.