Les forces israéliennes ont commencé à ériger des barrières de fer à l’entrée du camp de réfugié·es de Jénine, cibles des raids meurtriers. Depuis plus de 100 jours, les raids israéliens ont pratiquement vidé le camp de ses habitant·es et les dirigeants israéliens ont affirmé qu’il leur serait interdit de retourner chez elles et eux avant au moins un an. Les barrières israéliennes faisaient partie de la vie des habitants du camp: 150 barrières permanentes de ce type ont été installées depuis le 7 octobre 2023. Mais les forces d’occupation créent une séparation qui n’a jamais existé avant, entre la ville et le camp: c’est la première fois que l’une de ces barrières est érigée au cœur de la zone A, qui couvre près de 18% de la Cisjordanie et est censée être sous le contrôle total des Palestinien·nes.
Dans la ville de Jénine, les déplacements de population se poursuivent. Le 3 mai, au moins sept familles ont été contraintes d’évacuer leurs maisons dans une zone située près de l’hôpital gouvernemental de Jénine. Six de ces familles avaient déjà été déplacées du camp de réfugiés de Jénine. La ville souffre aussi de pénuries d’eau. La municipalité était parvenue à rétablir l’approvisionnement en eau entre le puits d’As Saa’deh et les foyers d’environ 15 000 habitants de l’ouest de la ville. Toutefois, selon cette dernière, l’est de la ville est toujours privé d’eau, environ 20 000 personnes sont touchées et dépendent désormais de camions-citernes, de raccordements temporaires et d’autres solutions à court terme.
