Samedi 13 juillet, les forces d’occupation ont bombardé intensivement le camp de déplacés d’al-Mawasi (près de Khan Younès) dans un secteur désigné par Israël comme « zone humanitaire ». Ces frappes ont tués au moins 90 personnes dont la moitié étaient des femmes et des enfants et en ont blessé 300.

Elles surviennent une semaine après l’attaque aérienne contre l’école de « al-Jaouni » de Nousseirat (au centre de la bande de Gaza), gérée par l’ONU, qui avait tué au moins 16 personnes.

Le prétexte officiel de cette attaque était d’éliminer deux dirigeants du Hamas mais, rien n’indique que cet objectif ait été atteint. Quoi qu’il en soit, ce massacre survient lors d’un moment critique des négociations pour un cessez-le-feu et pourrait indiquer une volonté du gouvernement sioniste de saboter celles-ci.

Par ailleurs, cinq Palestiniens, dont trois enfants, ont été tués le même jour par une frappe aérienne israélienne sur une maison à Deir al-Balah (centre de la bande de Gaza). De plus, au moins dix Palestiniens ont été blessés lors d’une frappe aérienne visant une maison de la rue al-Ashreen dans le camp de réfugiés de Nuseirat.

En parallèle, les forces d’occupation multiplient les raids en Cisjordanie.

Un premier raid, a été mené samedi 6 juillet au soir sur la ville de Qasra, au sud de Naplouse. Les forces d’occupation ont tiré des balles réelles et des grenades paralysantes et au gaz sur les civils. Par ailleurs, les autorités d’occupation ont forcé une famille à détruire sa propre maison dans la ville de Jabal al-Mukabir, au sud-est de la ville de Qods, prétextant une construction non autorisée.

La seconde attaque s’est déroulée le lundi 8 juillet. Des colons armés, escortés par l’armée sioniste, ont attaqué le village de Burqa à l’est de Ramallah. Les colons ont ouvert le feu sur les habitants du village, mais aucun blessé n’a été signalé. L’attaque a été repoussée mais, 20 personnes ont été brièvement détenues.

Des Palestiniens à la recherche de leurs proches dans les débris suite à une frappe israélienne contre le camp de réfugiés d’al-Mawasi (13 juillet 2024)

Des Palestiniens à la recherche de leurs proches dans les débris suite à une frappe israélienne contre le camp de réfugiés d’al-Mawasi (13 juillet 2024)

Depuis plus de 2 mois et demi, une occupation en soutien à la Palestine était organisée sur le campus de l’université McGill à Montréal. Le mercredi 10 juillet, la direction de l’université a fait appel à une société de sécurité privé pour expulser les étudiants et fermer l’occupation et cela avec l’aide de la police et d’agents de la Sûreté du Québec. Un manifestant sera arrêté lors de l’expulsion. En conclusion de cet occupation, l’université de McGill a déclaré que les étudiants et étudiantes ayant participé au campement s’exposeront à des sanctions pouvant aller jusqu’à l’expulsion.

Le jeudi 11 au soir, en réponse à cette expulsion, une manifestation de soutien s’est organisée dans les rue de Montréal et qui sera réprimée par la police anti-émeutes envoyée sur place pour stopper la manifestation. Au final, la vitre d’une banque sera endommagée et une personne sera arrêtée.

Les élections communales auront lieu le 13 octobre prochain en Belgique. Boris Dillès, issu du parti Mouvement Réformateur (MR, droite), bourgmestre en place de la commune bruxelloise d’Uccle, lance la sienne avec cette publication distribuée dans toutes les boîtes aux lettres de sa commune d’environ 86.000 habitants.

Boris Dillès, bourgmestre d'Uccle en train de commander la répression d'une manifestation pro-palestinienne

Boris Dillès, bourgmestre d’Uccle en train de commander la répression d’une manifestation pro-palestinienne

Dillès figure debout, à droite, sur la photo de couverture de ce tract prise lors d’une manifestation de solidarité avec la population de Gaza devant l’ambassade d’Israël située sur le territoire de sa commune, le 28 mai dernier. Il y a commandé personnellement la répression « préventive » au prétexte que cette manifestation n’avait pas été autorisée.

Durant cette répression, des manifestant.e.s ont subi des dégâts aux yeux en raison des gaz lacrymogènes, l’un d’eux a fait un malaise et une étudiante avait dû subir une opération à un des yeux après avoir reçu un jet de canon à eau au visage. Nous vous en parlions dans cet article.

Vendredi 5 juillet, les forces d’occupation ont mené un raid à Jénine (Cisjordanie) commençant par une frappe d’un drone qui a tué 5 personnes. Deux personnes ont été tuée par les troupes terrestres (pour un total de 7 morts). On ignore si celles-ci faisaient partie de la résistance armée (comme le prétend les forces d’occupation) ou non. Les raids des forces d’occupation et les exactions des colons se sont multipliés depuis le 7 octobre (voir nos articles ici et ici), en parallèle du génocide dans la bande de Gaza (où l’armée israélienne a tué 38.098 personnes à ce jour).

Bulldozers de l'armée israélienne lors du raid à Jénine du vendredi 5 juillet 2024

Bulldozers de l’armée israélienne lors du raid à Jénine du vendredi 5 juillet 2024

Jeudi 4 juillet (jour de la fête nationale états-unienne), une manifestation pro-palestinienne réunissant plusieurs centaines de personnes se déroulait dans le centre de Philadelphie. Certains manifestant·es ont brulé plusieurs drapeaux, dont celui des États-Unis. La manifestation s’est ensuite heurtée à un dispositif policier important stationné dans les rues adjacentes, menant à 6 arrestations.

Manifestant·es pro-palestinien·nes brulant des drapeaux états-uniens à Philadelphie

Manifestant·es pro-palestinien·nes brulant des drapeaux états-uniens à Philadelphie

Ce matin à 6h, sans notification d’expulsion, la police est entrée dans le bâtiment « Walid Daqqa » occupé en défonçant des portes de manière violente avec de l’équipement lourd (matraques, boucliers, gros marteaux, etc.). Plusieurs occupants ont été frappés. Une fois l’identification faite, tout le monde a été expulsé du bâtiment. Lors de l’expulsion, la police a cassé plusieurs appareils électroniques d’étudiant·es, y compris des ordinateurs.

Dimanche, un grand « Festival intifada » avait réuni des centaines de personnes à l’occupation avec stands, concerts, slogans etc..
L’initiative avait donné lieu à un rassemblement appelant à la libération de Georges Ibrahim Abdallah.

Affrontements et heurts ont éclaté samedi soir entre la police allemande et des manifestants qui protestaient samedi  lors d’un grand rassemblement à Berlin contre le génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza. Des manifestants pro-Palestine ont défilé à Berlin et  à Francfort. La police a gazé et chargé les manifestants vers le centre-ville, alors qu’au centre commercial Alexa, plusieurs dizaines d’entre eux organisaient un sit-in de protestation. La police allemande a arrêté 11 manifestants, alors que des ambulances sont intervenues pour secourir des manifestants blessés ou qui se sont évanouis lors des affrontements avec la police allemande.

Les forces d’occupation ont poursuivi leurs campagnes d’arrestation en Cisjordanie occupée pendant l’Aïd al-Adha dans plusieurs villes et gouvernorats. Elles ont arrêté au moins 90 citoyens de Cisjordanie occupée, dont trois femmes, ainsi que des enfants et d’anciens prisonniers, soulignant que le bilan de mercredi était le plus lourd, puisqu’il concernait au moins 35 citoyens. Les arrestations se sont concentrées dans le gouvernorat d’El Khalil, tandis que les autres arrestations ont été réparties dans la plupart des gouvernorats de Cisjordanie occupée, accompagnées de raids et d’abus généralisés, de menaces contre les détenus et leurs familles, ainsi que de vandalisme et de destruction des maisons. Le Club des prisonniers a souligné que le nombre d’arrestations en Cisjordanie occupée après le 7 octobre a atteint plus de 9280, ce qui inclut tous les segments de la société palestinienne, notant que ce nombre inclut ceux qui ont été arrêtés à leur domicile, à travers les points de contrôle militaires, ceux qui ont été forcés de se rendre sous la pression, et ceux qui ont été retenus en otage. Parallèlement à son agression contre Gaza, l’armée et les colons sionistes ont intensifié leurs attaques en Cisjordanie, depuis le 7 octobre, qui ont entraîné la mort de 533 Palestiniens et environ 5 200 blessés.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

L’ancien ambassadeur d’Israël en France, Elie Barnavi, a participé lundi soir à une soirée conférences-débats organisée par l’Université libre de Bruxelles. « La chose la plus simple, c’est de soumettre Gaza à un tapis de bombes sans se poser de questions« , avait déclaré Elie Barnavi au micro de Franceinfo le 15 octobre dernier. Le 21 mai, alors que 35.000 Palestiniens avaient déjà été tués à Gaza depuis le 7 octobre, Barnavi qualifiait le massacre de « riposte » « justifiée » et « nécessaire« . Cet événement devait initialement se dérouler à l’ULB mais la forte présence de l’occupation pro-palestinienne, qui revendiquait, a amené à déplacer l’événement au centre culturel Flagey. Une mobilisation rassemblant plusieurs centaines d’étudiants s’est tenue en marge de l’événement pour dénoncer la venue de l’ancien diplomate, et un cortège a marché sur la place Flagey barricadée par la police depuis plusieurs heures (photo). Une autopompe était campée aux abords de la place, un sas d’entrée avec détecteur de métaux avait été installé, et un hélicoptère survolait la zone. Le cortège de manifestants a été bloquées par la police.  Les manifestants ont ensuite été dispersés par la police avant d’être nassés à plusieurs endroits. Neuf personnes ont été interpellées, au moins une personne a été sérieusement blessée à la tête après avoir reçu plusieurs coups de matraque.

Des heurts ont eu lieu à Rome entre la police et un cortège des étudiants pro-palestinienne de l’université La Sapienza. Ce bloc faisait partie d’une manifestation plus large organisée par des syndicats et des organisations politiques de gauche. Certains étudiant·es se sont écartés de l’itinéraire autorisé et sont entrés en contact avec un cordon de police en tenue anti-émeute donnant à des affrontements. La police a fait usage de gaz lacrymogènes.

Affrontements entre des étudiants pro-palestiniens et la police à Rome

Dossier(s): Italie Tags: , ,