En juillet 2025, Moiz Ibrahim a été arrêté et emprisonné dans le cadre de l’affaire dite des 24 de Filton, ces activistes accusés d’avoir partiellement détruit une usine du principal fabricant d’armes israélien Elbit System à Filton (voir notre article). Depuis, les visites de sa mère lui sont interdites et il ne peut pas appeler plusieurs de ses proches. Face à cette situation, ses soutiens appellent à se mobiliser en écrivant un email à l’administration pénitentiaire (voir ici).

Mardi 7 octobre, une quinzaine de fourgons de police ont bloqué la place de la Comédie afin d’empêcher toute mobilisation pro-palestinienne. Des patrouilles et des contrôles ont eu lieu partout dans la ville et cinq personnes (dont des membres de la Ligue de la Jeunesse Révolutionnaire) ont été placés en garde à vue.

Ce samedi 11 octobre s’est déroulé une large manifestation non déclarée à Berne suite à l’appel de plusieurs organisations anti-colonialistes suisses pour dénoncer la complicité du gouvernement et des entreprises du pays avec Israël. Entre 5 000 et 10 000 personnes se sont retrouvées à 15H à la Bahnhofplatz de la capitale helvétique avant de se rendre devant le Palais fédéral. Un important dispositif policier a été déployé pour empêcher le cortège de bouger. En tête et organisé, le black bloc constitué de plusieurs centaines d’individus a très rapidement été attaqué par des canons à eau, flashballs, gaz lacrymogènes et matraquages. Les dégâts matériels remonteraient au million de francs suisses, avec au moins 57 bâtiments endommagés, dont les vitrines de plusieurs grandes enseignes complices et un incendie. Les affrontements avec la police ont eu lieu jusque tard dans la nuit. Un groupe de 500 personnes a été encerclé par la police qui les a gardés captif dans le froid, mouillé, sans nourriture ou boisson de 17h30 et jusqu’à tard dans la nuit. Les personnes ont été emmenées au poste au petit matin, puis relâchées. La police a également empêché le reste des manifestants de briser la nasse en utilisant différentes formes de violence.

Après plusieurs jours de négociation, les organisations palestiniennes ont publié ce 13 octobre la liste des 1968 prisonniers palestiniens, dont 250 condamnés à la prison à perpétuité ou des longues peines et 1718 enlevés durant l’opération génocidaire à Gaza. Ils doivent être libérés aujourd’hui dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur dans l’enclave palestinienne (voir notre article). Parmi eux, on retrouve plusieurs dirigeants, personnalités et combattants de la gauche palestinienne comme Kamil Abu Hanish (écrivain et dirigeant du FPLP condamné à neuf peines de prison à vie), Nader Sadaqa (combattant des Brigades Abu Ali Mustapha, voir ici) ou encore Bassem Khandaqji (romancier condamné à trois peines de prison à vie).

Plusieurs organisations dénoncent des conditions de détention inhumaines généralisées dans les centres de détention de l’Autorité palestinienne : mauvaises conditions d’hygiène, coups, violences psychologiques et privation de sommeil, de nourriture et de ventilation. Certains détenus ont développé des symptômes de gale, liés à un confinement insalubre prolongé, témoignant de négligences similaires que celles observées dans les prisons israéliennes.

C’est le cas d’Ibrahim Abu Al-Rish qui est un homme palestinien de 35 ans originaire du camp d’Al-Aïn en Cisjordanie occupée. Il est détenu depuis le 28 septembre 2025 par les services de l’Autorité Palestinienne sans inculpation claire. Ancien prisonnier souffrant d’une tumeur à l’estomac et ayant subi des interventions chirurgicales, il serait dans un état critique en raison des tortures subies et d’hémorragies gastriques non traitées.

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags: ,

Code Rouge et Stop Arming Israel et les Soulèvements de la Terre ont organisé une action de blocage et de désarmement d’un site industriel d’ArcelorMittal ce samedi 11 octobre à Charleroi. Rassemblant 400 activistes, l’action a mis en lumière les liens de l’entreprise avec la colonisation et le génocide en Palestine, mais aussi son rôle dans la destruction de la biosphère. Le site a été bloqué de 9h30 à 11H15 et le trafic ferroviaire entre Marchienne-au-Pont et Charleroi a été interrompu. Plusieurs centaines de policiers ont été déployés dans toute la Belgique pour tenter d’empêcher cette action. Plus d’une centaine de personnes ont été arrêtées.

Mercredi 8 octobre à Paris, les révolutionnaires Berdan Efe Özder et Uğurtan Sağır ont été arrêtés par la police alors qu’ils manifestaient devant l’ambassade d’Égypte pour exprimer leur soutien à la délégation « Jusqu’à la victoire » arrêtée à l’aéroport du Caire (voir notre article). Placés en garde à vue, celle-ci a été renouvelée après 24H de détention. Face à cette situation, leurs camarades appellent à se mobiliser pour exiger leur libération immédiate.

Ce mercredi 8 octobre lors de la soirée Faisons Front #2 organisée par le Secours Rouge Toulouse, la salle du Chat Noir était pleine pour assister à la présentation du livre « Le secret de l’huile » du prisonnier palestinien, écrivain et martyr Walid Daqqa paru aux Éditions Terrasses (voir ici). Au côté du Comité de soutien à la Palestine 31, nous sommes revenus sur le rôle de la prison dans la colonisation sioniste de la Palestine, mais aussi sur les luttes du mouvement des prisonnier·es palestinien·nes ainsi que sur le parcours et les combats de Walid Daqqa lui-même. En particulier, nous avons souligné le rôle de la littérature carcérale, et de ce livre en particulier, comme partie intégrante de la résistance de tout un peuple contre 77 ans de colonialisme de peuplement. Enfin, nous avons terminé la soirée par une photo de solidarité et plusieurs lettres de soutien au réfugié palestinien Ali qui est emprisonné en France depuis plus d’un an, victime de la politique raciste et coloniale des autorités françaises (voir ici).

Depuis la mort de Mahmoud Farajalah au centre fermé du 127bis près de Zaventem (voir notre article), cinq personnes ont été transférées de force dans trois centres différents : deux à Bruges, deux à Vottem (Liège), et un au Caricole (aussi près de Zaventem). Proches de Mahmoud, ils ont été la cible de ces mesures punitives afin de tenter de museler la résistance qui s’organise à l’intérieur du centre fermé. Un détenu rapportait hier qu’environ 80% des détenus du 127bis avaient commencé une grève de la faim pour dénoncer la situation. À l’extérieur, un rassemblement d’hommage a eu lieu place de la Bourse à Bruxelles le 8 octobre dernier, tandis qu’un rassemblement devant le centre fermé 127bis est organisé le samedi 11 octobre à 16H. Les personnes mobilisées dénoncent la responsabilité de l’État belge dans cette situation. Chaque année, 2 à 3 personnes meurent en centre fermé, selon Gettting The Voice Out.