L’audience décisive (en appel) pour la libération de Georges Abdallah aura lieu le jeudi 19. C’est le samedi 21 décembre, entre cette audience et le prononcé, qu’une journée internationale d’action aura lieu. Un appel à été lancé pour une large participation à une manifestation à Paris et pour des rassemblements et des actions solidaires dans les pays voisins de la France.

Un militant de BDS Maroc est emprisonné pour son engagement pro-palestinien. Ismaïl Lghazaoui a été arrêté et condamné par le tribunal à Casablanca à un an de prison et une amende de 5000 dirhams le 10 décembre dernier. Les autorités marocaines l’accusent d’« incitation d’une ou plusieurs personnes à commettre un crime ou un délit » en raison de sa participation à un rassemblement devant le consulat des Etats-Unis à Casablanca ainsi que la publication d’une vidéo sur les réseaux sociaux. Filmé devant le port Tanger-Med, il condamnait l’accostage de navires états-unien transportant du matériel destiné à l’occupation israélienne. En réponse à cette condamnation, une vague de solidarité mondiale s’exprime appelant à la libération du prisonnier politique. La répression qui s’abat au Maroc, en Égypte ou en Jordanie, rappelle que le peuple palestinien ne fait pas seulement face à l’État sioniste et ses soutiens occidentaux, mais également aux régimes réactionnaires arabes.

Le campus Porte des Alpes de l’université Lyon 2, à Bron, a été occupé vendredi 6 décembre, au matin, par plusieurs dizaines de manifestants pro-palestiniens. Vers 9H30, une intervention des forces de l’ordre, à la demande de l’université, a évacué les manifestants. Les forces de l’ordre se sont immédiatement montrées très agressives et violentes à l’égard des bloqueurs, mais aussi auprès d’étudiants qui n’avaient rien à voir avec la manifestation. Une vingtaine de personnes ont été emmenées. C’est la deuxième  fois en deux mois que la présidente  fait entrer les forces de l’ordre sur le campus de Lyon pour réprimer une manifestation.

Centre ville de Montréal, vendredi soir, la répression policière s’est abattue sur une manifestation pro-Palestinienne et anti-OTAN. Dans la journée, un premier rassemblement avait débuté vers 16 heures 30. Le cortège s’est ensuite élancé pour rejoindre une seconde manifestation. Celle-ci dénonçait notamment la présence d’une délégation de l’OTAN au Palais des Congrès. Les agents du SPVM ( Service de Police de la Ville de Montréal ) ont décidé de disperser les manifestantes à l’aide de sprays au poivre, de gaz lacrymogène et de coups de matraque, en réponse, des fumigènes ont été utilisés par les manifestants, des barrières métalliques ont été jetées afin d’entraver le travail des forces de l’ordre. Les policiers ont également été la cible de projectiles pyrotechniques. Plusieurs vitrines de commerces et des vitres du Palais des Congrès ont été brisées, une voiture de police et deux autres véhicules ont été incendiés. Environ 80 000 personnes ont profité cette journée de vendredi pour faire la grève et participer au mouvement. La police a procédé à 3 interpellations.

Deux prisonniers palestiniens sont morts les 14 et 15 novembre dans les prisons israéliennes. Samih Suleiman Muhammad Aliwi, 61 ans, et d’Anwar Shaaban Muhammad Aslim, 44 ans, avaient été soumis aux abus systématiques pratiqués depuis longtemps dans les prisons israëliennes, notamment la torture, la négligence médicale et la sous-alimentation. L’avocat d’Aliwi a témoigné que les soins de celui-ci lui avaient été refusés, qu’il avait subi des agressions et humiliations, et qu’il avait perdu 40 kg lors de leur dernière entrevue.

D’autre part, les conditions du décès, en avril dernier, d’Adnan al-Bursh (à gauche sur la photo), célèbre chirurgien de l’hôpital Al-Shifa à Gaza, ont été documentées. Le médecin informait, depuis le début du génocide, les blessures terribles qu’il était amené à soigner ainsi que les conditions toujours plus difficiles dans lesquelles il devait travailler. Il a également exposé le siège brutal qu’a subi son hôpital en novembre 2023, et son évacuation forcée. Il a ensuite rejoint un autre hôpital et continué de dénoncer les attaques d’Israël à l’égard du système de santé palestinien. Il est arrêté par l’armée israélienne lors du siège de l’hôpital Al-Awda, le 5 décembre 2024. Il est amené au camp d’emprisonnement et de torture de la base militaire Sde Teiman, puis transféré aux autorités pénitentiaires israéliennes. À la mi-avril 2024, le Dr Adnan Al-Bursh est arrivé à la section 23 de la prison d’Ofer, près de Jérusalem. Il a présentait des blessures sur tout le corps. Il était nu dans la partie inférieure de son corps. Les gardiens de prison l’ont jeté au milieu de la cour et l’ont laissé là. Le Dr Adnan Al-Bursh était incapable de se lever. L’un des prisonniers l’a aidé et l’a accompagné dans l’une des cellules. Quelques minutes plus tard, le Dr Adnan Al-Bursh était mort.

La police a perquisitionné le domicile de la militante pro-palestinienne Charlotte Kates à Vancouver ce vendredi 16 novembre. Une perquisition violente qui a eu lieu après sa libération de garde à vue, Charlotte Kates a été arrêtée et entendue dans le cadre d’une « enquête en cours sur un crime de haine » ( voir article ). Un témoin a affirmé qu’une grenade flash-bang a été utilisée lors de la descente de police et que les fenêtres de la maison ont été brisées. Charlotte Kates est la co-directrice de l’organisation Samidoun, un groupe d’activistes pro-palestiniens qui a été interdit en Allemagne au mois de novembre et par le Canada le 15 octobre. Charlotte Kates et son mari, l’écrivain palestinien Khaled Barakat, ont également été interdits d’entrée au sein de l’Union européenne.

Dossier(s): Non classé Tags: , ,

Vendredi 15 novembre, journée d’affrontements à Turin, 200 étudiants ont manifesté pour le « No Meloni day » sous le slogan « Contre le gouvernement de la guerre, des coupes et des réformes universitaires ». Une partie des manifestants a franchi un cordon policier sur la piazza Castello, ils ont été repoussés alors qu’ils tentaient d’atteindre la préfecture. Plusieurs véhicules de police ont été attaqués par des manifestants munis de mâts de drapeau, ils ont mis le feu à une effigie du ministre de l’éducation, Giuseppe Valditara. Les protestataires ont jeté sur la police un engin rudimentaire contenant un gaz urticant qui a provoqué une intoxication au chlore. 15 agents ont été emportés et soignés aux urgences. En signe de soutien au peuple palestinien et dénoncer la politique de soutien à Israël, les manifestants ont arraché le drapeau italien du Musée National du Cinema pour le remplacer par le drapeau palestinien.

Des manifestations se sont déroulées dans une trentaine de villes italiennes, Bologne, Milan, Rome, Gènes, Pise, … A Bologne, les étudiants ont brûlé le texte de la loi scolaire promue par le ministre Valditara, des pancartes et des slogans visaient également Georgia Meloni et le ministre de l’Intérieur Piantedosi. À Milan, des photos de la Première ministre ont été badigeonnées de peinture rouge. Le cortège a défilé lançant des slogans tels que « Contre l’école des patrons, cent mille occupations » et  » Siamo Toutti Antifascisti ». Les drapeaux palestiniens étaient présents pour dénoncer le soutien et la complicité du gouvernement italien avec l’état d’israëlien. Les manifestants ont recouvert de peinture rouge la façade d’un supermarché Carrefour, un geste visant à boycotter la chaîne et Israël. Ils sont ensuite arrivés devant le consulat américain, ont déployé un grand drapeau palestinien et organisé un flashmob.

Samidoun se retrouve une nouvelle fois dans le collimateur en raison de ses liens supposés avec l’Université populaire de Bruxelles qui a fait l’objet de plaintes au pénal suite l’occupation de locaux de l’ULB dans le campus Solbosch au printemps dernier et suite à ses déclarations sur les réseaux sociaux (voir notre article). Samidoun, une organisation de soutien aux prisonniers palestiniens issue de la gauche laïque révolutionnaire palestinienne,  est interdite en Allemagne  aux États-Unis et au Canada, mais pas en Belgique où elle est considérée comme une organisation « extrémiste », mais pas « terroriste », « ne présentant pas de risque direct de passage à la violence politique ». Samidoun est cependant ciblée par la coalition Arizona qui, si elle parvient à trouver un accord de gouvernement, devrait prononcer sa dissolution, à la demande de Georges-Louis Bouchez, qui souhaite aussi que ministre de l’Intérieur  se substitue aux bourgmestre pour interdire certains rassemblements. Le tout accompagné par les habituels amalgames entre antisionisme et antisémitisme.

Des manifestants dénonçant le génocide à Gaza sont rassemblés ce mercredi soir à 19H, malgré l’interdiction, sur la place du Dam dans le centre-ville d’Amsterdam. Plusieurs dizaines de manifestants ont été arrêtés (photo) et emmenés dans des bus. Cette répression a été suivie d’affrontements : les forces de l’ordre ont été visées par des projectiles et des tirs de mortiers d’artifice. Un tramway a été incendié. Malgré l’important dispositif de police déployé, les forces de l’ordre n’ont maitrisé la situation qu’aux alentours de 23 heures. Au moins trois personnes ont été interpellées suite à ces heurts.

 

L’Université Populaire de Bruxelles avait publié un communiqué soutenant les pro-palestiniens qui s’étaient opposés par la force aux diverses agressions commises par les hooligans d’extrême droite de l’équipe israélienne du Maccabi Tel-Aviv à Amsterdam (voir notre article).

Ce communiqué a, entre-autres, mené l’organisation sioniste « l’Insitut Jonathas » à déposer plainte contre l’UPB. Cette organisation amalgame, en effet, les appels à délégitimiser l’état d’Israël ou appeler à sa disparition à de l’antisémitisme. Pour ce faire, elle utilise une définition créée par « l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste » (IHRA). Or celle-ci affirme notamment, que déclarer que « l’existence d’un État d’Israël est une entreprise raciste » ou encore que comparer la politique israélienne contemporaine à celle des nazis, est antisémite (voir notre article).

Cette organisation souhaite donc à criminaliser les mouvements en faveur de la libération totale de la Palestine et de la fin du projet colonial sur son territoire. La définition de l’IRHA n’est cependant pas encore utilisée par les autorités belges.

Rappelons que les étudiant·es et personnes soupçonnées de soutenir l’UPB, soit plus de 100 personnes, font l’objet d’une enquête très poussée de la part du parquet bruxellois (voir notre article). Vous pouvez les aider à payer leurs frais d’avocats en faisant un versement au Fond Marius Jacob contre la Répression (au compte BE65 5230 8110 3896, Communication : FONDS SOLIDAIRE). Il est possible d’effectuer ce versement via ce QR-code :