Vendredi 24 avril, plusieurs dizaines de prisonniers d’une prison de Villa Devoto (Buenos Aires) se sont révoltés pour exiger des mesures sanitaires urgentes après la confirmation d’un cas de coronavirus au sein de l’établissement. Les prisonniers ont déclenché un incendie, ont brulé des matelas et sont affronté avec les gardiens. Un groupe est parvenu à grimper sur les toits pour crier leurs revendications et accrocher une grande banderole avec le message : « Nous refusons de mourir en prison. ». Ils exigeaient une audience avec un juge afin que soit mis en place de mesures de protection sanitaire dans la prison. Ils exigeaient également que les prisonniers courant un risque élevé du à la maladie soient assignés à résidence. La police a encerclé la prison, qui détient environ 2.200 prisonniers, alors que des explosions ont été entendues. Au moins onze d’entre eux ont été blessés dans la révolte.

Révolte à la prison de Villa Devoto

Affrontements samedi soir dans le camp de migrants de Vial sur l’île de Chios où un incendie a été allumé, après l’annonce de la mort d’une réfugiée irakienne habitant le camp. Malade, la demandeuse d’asile âgée de 47 ans avait été hospitalisée dans un hôpital local. Elle a été testée au Civid-19 et le test était négatif selon la grecque. Le camp, prévu pour 1000 personnes, en héberge actuellement 5000. Plusieurs cas de coronavirus ont été signalés dans les camps de réfugiés en Grèce.

L'incendie au camp de Chios

Vendredi 17 avril au soir, une révolte a éclaté à la prison d’Ecrouves près de Toul, en Meurthe-et-Moselle. Une trentaine de prisonniers ont brisé des grilles et des caméras et ont brûlé des matelas. Un incendie a également été déclenché sur le toit. Les gardiens et les Éris (les corps d’intervention de l’administration pénitentiaire) ont réprimé la révolte en isolant les prisonniers révoltés au troisième étage de la prison. Ces derniers ont ensuite été déportés vers d’autres prisons de la région.

L'incendie à la prison d’Ecrouves

Jeudi 16 avril, les familles des détenus de Rebibbia (la principale prison de Rome) se sont réunies à l’extérieur de la prison pour manifester suite à une lettre qu’ils avaient adressé aux autorités et qui était restée sans réponse. Dans la lettre, les membres des familles demandaient plus de sécurité et des mesures adaptées à la situation sanitaire pour faire face à l’épidémie de COVID-19. La police a dispersé violemment les manifestants et a arrêté 8 personnes.

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Lundi 13 avril, les prisonniers la prison de Yaoundé Kondengui se sont révoltés, juste après le décès de six personnes soupçonnées malades du coronavirus. Les prisonniers ont dénoncé l’absence de mesures sanitaires pour les protéger du Coronavirus. Ils affirment que l’infirmerie est pleine à craquer avec une centaine de malades. Des militaires se sont déployés en nombre autour de la prison. Il s’agit principalement des éléments du Groupement Spécial d’Opérations (Gso). Prévue pour moins de 800 prisonniers, la prison de Yaoundé-Kondengui en accueille au moins 5000.

Prison Centrale de Yaoude Kondegui

Samedi 11 avril, les prisonniers de la prison de Tuminting dans la ville de Manado se sont révoltés et ont incendié des bâtiments. Des centaines de policiers et de soldats ont ensuite pris d’assaut la prison et ont tiré des balles réelles sur les prisonniers en touchant au moins un à la poitrine. Les prisonniers réclament des tests pour dépister le Coronavirus ou leur libération. Une source anonyme à l’intérieur de la prison a déclaré que les responsables de celle-ci tentaient de cacher le début d’une épidémie.

Une prison en Indonésie

Jeudi 9 et vendredi 10 avril, une révolte a éclaté à la prison n° 15 de la ville d’Angarsk dans la région d’Irkoutsk. Des affrontements ont éclaté entre gardiens et prisonniers dont plusieurs se sont ouvert les veines pour protester contre les violences qu’ils subissent. Les forces spéciales sont intervenues. Elles auraient tiré sur les détenus avec des armes automatiques et les aurait gazés. Par ailleurs, dans la nuit de vendredi à samedi, un incendie d’envergure a détruit huit bâtiments d’une superficie de 30 000 m2 sur le territoire de la prison. Samedi, le corps d’un prisonnier a été découvert samedi dans les décombres de la prison.

Les prisonniers se sont ouvert les veines

Hier, des émeutes avaient éclaté à Anderlecht suite à la mort d’un jeune dans un contrôle de police (voir notre article). Des cocktails Molotov ont été lancés dont un blessant un policier. Une voiture de police a été encerclée et ses occupant ont fuit le véhicule. Une personne en a alors profiter pour prendre une arme à feu dans la voiture. La scène a été filmée par une caméra de surveillance et la police essaye d’identifier les protagonistes. Vers 20h, la police pensait avoir la situation sous contrôle mais, de nouveaux affrontements avec des jets de pierres sur un commissariat (des vitres ont été brisées) ont éclaté deux heures plus tard. Des rassemblements ont également été signalé à Saint-Gilles (Place Bethléem) ainsi de cocktail Molotov sur le commissariat du Parvis de Saint-Gilles. Au total, plus de 60 personnes ont été arrêtées. Les policiers sont en pleine enquête. Ils analysent notamment les caméras de surveillance afin de pouvoir « leur imputer une infraction ».

Contre le commissariat du Parvis St-Gilles

Jeudi 9 avril, une émeute a éclaté à la prison La Victoria à Saint-Domingue. Les prisonniers ont notamment tenter d’ouvrir une porte par la force avant d’être repoussés par des gardiens qui tiré des grenades lacrymogènes. Les prisonniers se sont révoltés car elles accusent les autorité de cacher des cas d’infection et de décès du Coronavirus parmi les détenus. Ils dénoncent également les mensonges qui autorités qui prétendent que des mesures sont prises pour respecter la distance sociale parmi les prisonniers alors que ces derniers sont entassés.

La prison La Victoria