Sergei Udaltsov, figure emblématique des communistes radicaux et leader de
l’Avant-Garde de la Jeunesse Rouge (AKM) et du ‘Front de Gauche’ (qui n’a
rien à voir avec les partis français et belge du même nom) est toujours
emprisonné depuis sa dernière arrestation lors d’une manifestation
anti-poutine non-autorisée le 4 décembre. 500 personnes ont manifesté à
Saint-Petersbourg et plusieurs centaines d’autres à Moscou pour sa
libération. Pour la seule année 2011, Sergei a été arrété une trentaine de
fois et détenus durant plus de 90 jours, excepté cette dernière détention
qui dure depuis près d’un mois.

Le régime russe fait face à une contestation sans précédent depuis la
chute du mur de Berlin, plusieurs antifascistes, communistes et autres
révolutionnaires subissent quotidiennement la répression du régime de
Poutine et des fascistes.

Sergei Udaltsov

Voir une vidéo d’une manifestation de l’AKM

Sergei Udaltsov

Un appel à envoyer des lettres de soutien aux cinq prisonniers antifascistes
emprisonnés en 2009 lors d’une manifestation contre Blood & Honour a été
lancé. Les adresses des prisonniers ainsi qu’un guide publié par la Croix-Noire
de Brighton sont disponibles sur le site d’IMC Londres

Anarchistes anglais

Anarchistes anglais

Hier, à El Aaiun, dans la partie du Sahara occidental occupée par le Maroc, 28 déc 2011, le prisonnier politique sahraoui, Bechri Bentaleb a été reçu par sa famille, de nombreux militants sahraouis dans une cérémonie organisée pour fêter sa libération. Bentaleb a passé cinq ans en prison pour ses opinions en faveur du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance.

Maroc/Sahara occidental: Un prisonnier politique libéré

Depuis juin 2007, Israel interdit aux prisonniers de la bande de Gaza détenus en Israël, de recevoir la moindre visite de leurs familles, en violation des lois internationales. Les 443 prisonniers palestiniens venant de la bande de Gaza sont donc totalement isolés du monde extérieur, et ne sont même pas au courant des événements majeurs concernant leurs parents, y compris en cas de décès. Et les familles de la bande de Gaza ne reçoivent aucune information sur leurs proches détenus en Israël. La cour suprême israélienne a rejeté le 9 décembre 2009 deux pourvois d’associations israéliennes et palestiniennes de défense des droits de l’Homme demandant le rétablissement du droit de visites pour ces prisonniers palestiniens. La cour a statué que le droit pour les familles de rendre visite à leurs proches emprisonnés ne rentrait pas “dans la cadre des besoins humanitaires fondamentaux des résidents de la bande de Gaza qu’israel serait obligé de remplir »

Et depuis novembre 2009, à cette punition collective s’en est ajoutée une deuxième : l’interdiction pour ces prisonniers de recevoir de l’argent de leurs familles afin de s’acheter les produits de première nécessité. Une nouvelle réglementation pénitentiaire établit que seuls les prisonniers dont un membre de la famille avait retiré cet argent, en personne, dans une banque israélienne, pouvait bénéficier de l’envoi d’argent ! Clause rigoureusement impossible à remplir pour les familles de Gaza, en raison du blocus instauré par Israël.

Le 15 décembre dernier, les autorités allemandes ont procédé à l’arrestation de Eyyup Doru, le représentant en Europe du parti pro-kurde BDP (Peace and Democracy Party) actuellement confronté à une vague de répression de l’oeuvre de gouvernement turc. Depuis 1998, Doru vit à Rennes grâce à un passeport ‘titre de voyage’ délivré par les autorités françaises en vertu de la législation sur le statut des réfugiés. Celle-ci stipule que la France donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour cause de liberté. Son passeport mentionne qu’il peut se rendre dans tous les pays sauf la Turquie. Différents pays l’ont déjà arrêté par le passé, mais l’ont toujours relâché immédiatement, Doru benificiant de la protection internationale conférée par le statut de réfugié statutaire. Néanmoins, le 15 décembre à Munich, et alors qu’il raccompagnait une délégation du BDP venue de Turquie pour une série d’entretiens au sein des institutions européennes, Eyyup Doru à été arrêté et présenté devant un juge qui lui a signifié sa mise en détention en vertu d’un mandat d’Interpol émis en 2007 à la demande de la Turquie. Celle-ci dispose maintenant de 40 jours pour envoyer l’acte d’accusation. Eyyup Doru risque l’extradition.

Eyyup Doru

Eyyup Doru

Dans le cadre de la Campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, un rassemblement a eu lieu devant le ministère de la Justice, place Vendôme à Paris, ce jeudi 22. Les slogans « Libérez Georges Abdallah ! », « 28 ans de prison, 28 ans de résistance ! » ont été scandés par près de 80 manifestants. La police a tenté de disperser le rassemblement, mais la détermination des manifestants a fait qu’une délégation composée d’un membre du Collectif pour la libération de Georges Abdallah et de l’ex-sénatrice Alima Boumediène a été reçue par le chef de cabinet du ministre.

La délégation a souligné l’acharnement des autorités françaises, qui persistent à ne pas libérer Georges Abdallah. La chancellerie a confirmé que les autorités libanaises avaient déclaré accepter d’accueillir Georges Abdallah dès sa sortie de la prison de Lannemezan, comme l’a rappelé dernièrement par écrit le consul libanais à Paris.

En juillet dernier, Silvia a été reconnue coupable, tout comme ses deux co-accusés Billy et Costa, d’actes préparatoires dans l’exécution d’un incendie intentionnel ainsi que de transport et de dissimulation d’explosifs. Condamnée à purger une peine de prison de plus de trois ans, elle a d’abord été incarcérée à Bienne avant d’être transférée à la prison de Zürich. Il y a quelques jours, elle a une nouvelle fois été transférée, à la prison de Hindelbank cette fois, dans le canton de Berne. Voici sa nouvelle adresse:

– Silvia Guerini
– PF 45
– CH – 3324 Hindelbank
– SUISSE

Les autorités iraniennes ont décidé d’annuler la peine de mort de Zeyneb Calaliyan. Arrêtée au cours de l’année 2008, cette femme de 29 ans qui vivait à Mako avait été condamnée à mort pour « inimitié à l’égard de Dieu » en janvier 2009 à Kermanshah, lors d’une audience de sept minutes. Elle était accusée « d’apostasie » et d’être membre du PJAK.

La décision des autorités iraniennes intervient après le cessez-le-feu du PJAK, déclaré le 5 septembre dernier après trois jours de combats violents. Dix prisonniers politiques kurdes ont été exécutés depuis 2007 par le régime iranien. Au moins 17 autres seraient toujours dans le quartier des condamnés à mort en raison de leur appartenance présumée à des organisations kurdes interdites.

Zeynab Jalalian

Danny Cook, un britannique de 22 ans, a été condamné ce mercredi à trente mois de prison. Le 9 août dernier, le jeune homme avait créé, dans une manifestation d’humour noir un peu déplacée (dixit la défense), une page Facebook intitulée ‘Let’s start a riot’ (Déclenchons une émeute), immédiatement rejointe par 44 personnes. La page n’est cependant restée en ligne que trente minutes. Cook a été condamné à trente mois de prison pour avoir intentionnellement encouragé ou contribué à la perpétration de vols et de dommages criminels. Le juge a estimé que c’était un délit très grave dans le contexte des émeutes, mais qu’étant donné que le page n’était restée en ligne que trente minutes, Cook pourrait être libéré à la moitié de sa peine. Soit quinze mois d’emprisonnement pour trente minutes d’humour.