Vendredi après-midi, des commandos de la marine israélienne ont intercepté deux bateaux qui transportaient des médicaments en direction de la bande de Gaza. Partis de Turquie, ils ont été escortés au port israélien d’Ashod et tous les membres d’équipage interpellés. Six d’entre eux ont été relâchés vendredi. Les 21 autres ont engagé une procédure contre leur détention auprès d’un juge israélien. Parmi eux, 14 Irlandais ainsi que des ressortissants du Royaume Uni, du Canada, d’Australie et des Etats-Unis. A l’issue de la procédure qui doit durer minimum 72 heures, ils seront tous expulsés.

Mardi matin, les autorités françaises avaient interpellé trois espagnols et les avaient placé en garde à vue. La police, en fouillant leur véhicule (ce qu’elle était autorisée à faire durant toute la semaine), avait découvert un piolet, des masques de ski, des paires de gants,… Inculpé pour ‘participation à un groupement en vue de commettre des dégradations’, ils ont été jugés en comparution immédiate jeudi après-midi par le tribunal correctionnel de Nice. Le parquet avait requis entre cinq et dix mois de prison ferme. Les trois hommes, âgés de 24 à 30 ans, ont chacun été condamné à quatre mois de prison, dont un ferme. Ils ont en outre été condamnés à une interdiction de séjour de trois ans dans les Alpes Maritimes. Ils ont été écroués dès la fin de l’audience.

En fin de semaine dernière, près de 70 personnes avaient été interpellées dans le cadre d’une vaste opération visant la Kurdish Communities Union (KCK) à Istanbul. Les autorités accusent la KCK d’être la branche urbaine du PKK. Hier, la 15ème cour d’assise d’Istanbul a décidé d’en incarcérer 44 d’entre elles. La justice leur reproche d’appartenir à l’organisation et les accusent ‘d’appartenance à un groupe terroriste armé’. Parmi les personnes placées en détention se trouvent plusieurs membres du parti pro-kurde BDP, une professeure d’université, un éditeur, un écrivain et une constitutionnaliste. Actuellement, plus de 1600 personnes se trouvent en prison accusées d’entretenir des liens avec le PKK ou des organisations qui lui seraient lié.

Hier, la police de Chintapalli (Andhra Pradesh) a arrêté six membres d’un comité de sympathisants du CPI(Maoïste). Elle les accuse d’avoir pris part aux actions du 10 octobre dernier au cours desquelles un groupe de 25 militants est suspecté d’avoir coupé des arbres pour les disposer sur la route afin d’en bloquer la circulation. Tous les six sont de petits agriculteurs de Vantalamamidi, village du district de Vishakhapatnam (Andhra Pradesh) et la police affirme qu’ils soutenaient les maoïstes en distribuant des tracts, en collant des affiches et en nourrissant et en abritant des guérilleros.

Les détenus sahraouis arrêtés lors de l’attaque en novembre 2010 par les forces d’occupation marocaine du camp de Gdeim Izik entameront incessamment une grève de la faim pour dénoncer leurs conditions de détention. Le 8 novembre 2010 à Gdeim Izik, les forces marocaines avaient, rappelle-t-on, attaqué des milliers de Sahraouis sans défense, détruisant et brûlant leurs tentes, et les soumettant à la terreur. 23 militants sahraouis avaient été alors arrêtés par les forces marocaines.

Les militants sahraouis sont détenus dans la prison de Salé près de Rabat (Maroc) depuis plus d’une année. Les détenus, qui se plaignent de la lenteur de la procédure menée par un juge d’instruction militaire, sont en détention préventive depuis plus d’un an, alors que les dispositions de l’article 177 du code de procédure pénale marocain, stipulent que l’instruction ne peut dépasser un an. Affirmant que l’état de santé des détenus sahraouis se détériore, la plupart des prisonniers souffrent de plusieurs maladies.

Maroc/Sahara occidental: Vers une grève de la faim

Un second membre présumé d’ETA a été placé sous mandat d’arrêt hier samedi par une juge d’instruction bruxellois. L’homme, originaire du pays basque, a été interpellé vendredi en compagnie de Ventura Tomé Queiruga, et a été inculpé pour « recel de criminels, usage d’un faux nom et faux en écritures ».

Une semaine après avoir promis aux prisonniers politiques palestiniens, afin qu’ils cessent leur grève de la faim, qu’elles mettraient fin à leur isolement et que tous les prisonniers à qui ce régime était infligé retrouveraient un ‘régime pénitentiaire normal’, les autorités israéliennes viennent d’annoncer leur intention de prolonger d’un an au moins l’isolement de Ahmad Sa’adat, dirigeant du FPLP. Un tribunal israélien de Bir Saba a publié ce 27 octobre une décision qui prolonge le régime d’isolement de Sa’adat. Pourtant, l’arrêt de cette mesure était une des demandes clés des prisonniers en grève de la faim, et c’est suite à l’engagement des autorités israéliennes d’y mettre un terme qu’ils avaient mis fin à leur grève. Le jugement du tribunal, fondé sur des ‘preuves secrètes’, date du 8 août dernier, mais n’avait pas été rendu public. Sa’adat a assisté à l’audience, sans y être accompagné par ses avocats. Vingt prisonniers palestiniens se trouvent aujourd’hui toujours à l’isolement, malgré la suspension de la grève de la faim le 17 octobre. Israël avait promis la fin de l’isolement immédiatement après la libération des 477 prisonniers dans le cadre de l’accord d’échange, mais malgré cette promesse publique, les autorités israéliennes n’ont pas tenu parole.

Cela fait maintenant presqu’un mois que les prisonniers de ‘La Voix de L’Amasse’, organisation créée pour dénoncer le fonctionnement arbitraire de la justice, la torture physique et psychologique dans les prisons et la corruption dans les pénitenciers du Chiapas, poursuivent une grève de la faim pour exiger leur libération. Après avoir été évacués la semaine dernière, les familles et amis des prisonniers ont repris leur piquet de protestation et continuent la lutte à l’extérieur de la prison. Dans la nuit du 20 octobre, le directeur de la prison et le chef des gardiens ont fait irruption dans la cellule d’Alberto Patishtan, ‘porte-parole’ des prisonniers en grève.

Cela fait onze ans que Patishtan est en prison, accusé d’avoir massacré des policiers en 2000. Depuis son arrestation, il lutte pour dénoncer les conditions d’incarcérations des prisonniers politiques et en est en quelque sorte devenu le symbole, après avoir déjà notamment mené de nombreuses grèves de la faim et autres actions de protestation. Aux dernières nouvelles, il semblerait qu’il ait été transféré à la prison fédérale de haute sécurité de Sinaola, à plus de 2000 kilomètres du Chiapas. Là, il se trouve isolé en cellule 23 heures par jour, n’a droit qu’à une visite autorisée tous les trois mois, n’a pas le droit de recevoir de visites de personnes solidaires, ni de correspondre avec qui que ce soit.

Alberto Patishtan

Alberto Patishtan

Teresa Treacy est une femme de 65 ans qui a été mise en prison le 12 septembre suite à une accusation de la compagnie d’électricité ESB. Teresa Treacy qui tient une ferme à Tullamore dans le comté d’Offaly, avait refusé l’accès de ses terres à ESB, afin de protéger l’environnement et les arbres dont elle s’occupe depuis des années. ESB veut construire une ligne électrique de 110 kV de Cushaling à Thornsbury. Depuis 2006, Mme Treacy a fait connaître ses objections à l’ESB et leur demandé que les lignes électriques soient construites sous terre. Mais l’ESB, craignant qu’un précédent ne soit ainsi créé, a négocié des compensations avec les autres propriétaires, et à l’en été 2011, Teresa Treacy était la dernière à refuser l’accès à l’ESB. Mme Treacy restera en prison jusqu’au moment où elle « purgera son refus d’appliquer les décisions de justice » en acceptant de s’y soumettre.

Une centaine de personne se sont rassemblées samedi 22 à Toulouse pour appeler à la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Une intervention écrite par Georges Abdallah pour ce rassemblement à été lue.

Lire ici cette déclaration et le compte rendu de manifestation.

Toulouse: Rassemblement pour Georges Ibrahim Abdallah