Le 27 mars 2024, la Cour d’appel a examiné la condamnation de l’anarchiste Francisco Solar et a rejeté la demande de défense. Le pouvoir judiciaire a confirmé sa condamnation à 86 ans de prison (voir notre article), pour deux envois d’engins explosifs à un commissariat de police (12 ans plus 12 ans) ; une tentative d’homicide sur des carabiniers (15 ans) ; un délit de lésions graves sur un carabinier (6 ans) ; un délit de lésions moins graves (600 jours) ; cinq délits de lésions légères (100 jours pour chacun des cinq donc 500 jours au total), un délit de dégradations caractérisées (au commissariat, 818 jours) ;  une tentative d’homicide sur Hinzpeter (12 ans) ; deux délits de mise en place d’engins explosifs (immeuble Tánica, 12 ans plus 12 ans). Dans la pratique, cette condamnation reste une réclusion à perpétuité déguisée.

 

Ce matin (28 mars), le tribunal de Budapest a rejeté la demande des avocats d’Ilaria d’être assignée à résidence en Hongrie. Ilaria est encore une fois apparue au tribunal avec des menottes aux mains et aux pieds ainsi que tenue en laisse par un policier. Les avocats, le traducteur ainsi que des personnes venues soutenir Ilaria (dont faisait partie le dessinateur Zero Calcare) ont été menacé et filmé en plein tribunal par un groupe de militants d’extrême droite. Pour rappel Ilaria est poursuivie dans le cadre des affrontements entre des néo-nazis célébrant leur « jour de l’honneur » (voir notre article). Elle est emprisonnée en Hongrie depuis 13 mois. La prochaine audience est prévue le 24 mai.

Ilaria Salis au tribunal de Budapest

Ilaria Salis au tribunal de Budapest

Suite aux demandes tant du Parquet que des avocats de la défense, il y aura une audience en Cassation contre la sentence en appel qui, en juin 2023, avait ré-déterminé les peines pour Alfredo et Anna, les condamnant respectivement à 23 ans et à 17 ans et 9 mois de prison. Le Parquet avait demandé l’emprisonnement à perpétuité, avec un an d’isolement la journée, pour Alfredo et 27 ans et 1 mois pour Anna. Moins de deux semaines après la sentence en appel, qui avait reconnu la « faible gravité » de l’attaque explosive de Fossano, désormais officiellement définie comme un « massacre politique », le parquet avait présenté un pourvoi en cassation, en demandant que ce type de circonstance atténuante ne soit pas reconnu. L’audience aura lieu le 24 avril 2024. Nous rappelons que le 19 mars il y aura une autre audience à la Cour de cassation, qui se prononcera encore une fois sur le 41-bis imposé à Alfredo.

Alfredo Cospito

Alfredo Cospito

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Le 14 février, au tribunal de Gênes, a eu lieu l’audience en appel du procès Diamante. Les juges ont confirmé la condamnation de Gianluca pour « possession illégale d’explosifs » (art. 1 et 2 de la loi 895/67) et « tentative d’infraction » (art. 56 du code pénal), en réduisant la peine à trois ans et deux mois (plus 3 000 euros d’amende). Lors du procès de premier degré, il avait été condamné à quatre ans et six mois (plus 15 000 euros d’amende), tandis que l’autre inculpée avait été acquittée (voir notre article).

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Le 26 janvier, la Cour de cassation a rejeté le recours en cassation de la défense et aussi celui du parquet, en confirmant ainsi la condamnation à 14 ans et 7 mois de prison infligés à Juan lors du procès en appel pour l’attaque à l’explosif contre le siège de la Ligue du Nord à Villorba (en province de Trévise), le 12 août 2018 (voir la revendication de cette action).

 

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Le 13 décembre, près d’un mois après sa libération (voir notre article), on a notifié à Pola Roupa le recours du substitut du procureur de la Cour d’appel d’Eubée contre la décision de suspendre sa peine, pour demander qu’elle retourne en prison. Dans son recours, il demande la « disparition » de la sentence du tribunal du district de Thèbes, qui a fait Pola sortir de prison. Lire la déclaration de Pola Roupa

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Le 27 décembre 2021, le groupe Negra Venganza a revendiqué l’attaque à l’explosif contre la Gendarmerie et la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire (voir notre article), en provoquant des importants dégâts à ses bureaux et aux immeubles, après l’explosion d’un engin explosif professionnel contre leurs locaux. Presque un an après cette attaque, les forces de la répression ont mené de nombreuses perquisitions et arrestations, pour en retrouver les auteur.es. Le 22 décembre dernier, la police a perquisitionné plusieurs maisons à Santiago et à Valparaiso et a arrêté 7 personnes. Cinq des arrêté.es seraient mis.es en examen pour différents objets illégaux retrouvés chez elles/eux, un sixième Aldo Hernández, pour sa part, a été mis en examen pour l’attaque contre la Direction Nationale de l’Administration Pénitentiaire, ainsi que pour 16 délits de coups et blessures (pour les gardiens qui étaient à l’intérieur des locaux) et pour transport d’armes et de munitions, serait accusé directement de l’attaque explosive contre l’AP, un septième parce qu’on aurait trouvé de la poudre noire chez lui. Le dixième tribunal des libertés a accordé 120 jours pour les enquêtes, du coup les arrête.es ont été incarcéré.es à la prison/entreprise de Santiago 1 et la prison « La Gonzalina », à Rancagua.

 

 

Alors que le massacre continue à Gaza, la répression ne fait que s’accroître en Cisjordanie avec 4700 arrestations depuis le 7 octobre. Ce mardi 26 décembre, l’armée d’occupation israélienne a kidnappé dans la nuit, la députée et militante féministe Khalida Jarrar à son domicile de Ramallah. Khalida Jarrar, est ancienne représentante du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), qui avait été au Conseil national Palestinien. Elle a déjà été mise en détention à quatre reprises par Israël (voir nos articles) qui n’a jamais réussi à faire taire cette militante féministe, particulièrement impliquée dans la défense des droits des prisonnier-es politiques palestinien-nes.

 

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Fin novembre, l’anarchiste Ruslan Siddiki a été arrêté, car suspecté d’avoir provoqué le déraillement d’un train de marchandises dans la province de Riazan. Le 2 décembre, le tribunal du district de Dorogomilovsky, à Moscou, a placé Ruslan en détention préventive. Les actions de sabotage des lignes ferroviaires sont assez courantes, en Russie. Des guérilleros les utilisent pour bloquer les livraisons de matériel militaire aux forces armées qui interviennent sur le territoire ukrainien. Ce déraillement a eu lieu le 11 novembre, à 190 km du terminus de Moscou. Un tronçon de voie de 300 mètres avait été endommagé à la suite de l’explosion d’engins explosifs artisanaux et les 19 premiers wagons d’un train tombés dans un fossé. Les services de sécurité ont également accusé Ruslan Siddiki d’avoir part à l’attaque contre l’aéroport militaire de Riazan, le 20 juillet. Quatre drones chargés d’explosifs avaient volé jusqu’à la base de Dyagilevo. Ruslan est accusé d’« acte de terrorisme » (article 205 du code pénal de la Fédération russe, paragraphes 2.a et 2.v) et de « possession de matériel explosif » (art. 222.1, par. 3.a). Il risque une peine allant de 12 à 30 ans de prison.

 

Après sept ans consécutifs de prison (depuis mon arrestation, le 5 janvier 2017), huit ans et six mois si on compte aussi la période de détention préventive (depuis mon arrestation du 10 avril 2010) et treize ans et six mois au total, une peine que j’ai purgé pour ma participation à Lutte Révolutionnaire, je suis sortie de prison. La signification symbolique de cette journée a été forte, puisque le 17 novembre de cette année marque le cinquantième anniversaire de la révolte de l’Université polytechnique d’Athènes, en 1973. En ce jour, tout le monde se souvient des morts de Polytechnique, mais aussi de tous ceux qui sont tombés dans la lutte pour la liberté. Lire la suite

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