Aujourd’hui à Lannemezan, plus de 600 personnes ont manifesté devant la prison où est détenu Georges Abdallah, combattant de la résistance palestinienne. En dépit du contexte difficile, c’est la plus grande manifestation de soutien au plus ancien prisonnier politique d’Europe !

A Bruxelles, une initiative pour Georges a eu lieu devant les bureaux d’Air France:

 

Samedi 24 octobre à 14h, partira la 10e manifestation vers la prison de Lannemezan pour exiger haut et fort la libération de Georges Abdallah, qui entamera ce jour-là une 37e année de prison.
Et ceci dans le respect des règles sanitaires.
Départ des cars :
☞ MARSEILLE : RDV 5h30/5h45 à la gare St Charles. Départ à 6h. Arrêts à Martigues, Nîmes et Montpellier (07 68 50 21 65)
☞ PAU : l’AFPS-Pau propose un covoiturage : rdv 12h30 parking du Jaï Alaï, 458 boulevard du Cami Salié
☞ PARIS : RDV vendredi 23 octobre à 20h place de la République (départ impératif à 21h) campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
☞ TOULOUSE : RDV 11h30 au métro Basso Cambo (ligne A) collectifpalestinevaincra@gmail.com
☞ BORDEAUX : RDV à 8h30 Place Ravezies (tram C) pour un départ à 9h liberonsgeorges33@riseup.net

Un jeune prisonnier kurde est mort, selon sa famille, des suites des tortures qu’il a subies dans une prison de la province de Kırıkkale, en Anatolie centrale. Serkan Tumay, originaire de la province de Bitlis, purgeait une peine de deux ans. Tumay avait été gravement maltraité par les gardiens de la prison de type F de Kırıkkale il y a environ un mois, et que ceux-ci lui avaient notamment cogné la tête contre le mur. Suite à ces violences, le victime aurait eu plusieurs fractures aux os et au crâne. La famille de Tumay suppose qu’il s’agissait de représailles des gardiens, car le jeune homme de 27 ans avait dénoncé à plusieurs reprises les conditions de détention inhumaines dans la prison de haute sécurité, notamment de la brutalité du personnel pénitentiaire. Après que les proches de Serkan Tumay aient été informés des récents mauvais traitements qu’il avait subis, Hakan Tumay, un frère du défunt, a fait une réclamation auprès du procureur général de Manisa qui a transmis un rapport aux autorités concernées à Kırıkkale. La famille a été informée, dimanche 18 octobre, du décès de Serkan survenu la veille. La famille du défunt a porté plainte contre l’administration pénitentiaire de Kirikkale pour torture ayant entraîné la mort. Ses parents, Hasibe et Kazım Tumay, ont appelé à la solidarité.

Le 23 septembre, deux révolutionnaire sont arrêtés par l’anti-terrorisme. Chez M.T., les policiers trouvent deux pistolets, ce qui porte à son arrestation, ainsi qu’à celle de sa compagne, E.M., avec laquelle il vit. Dans le magasin où Polycarpos Georgiadis entrait, les policiers trouvent des munitions pour AK47 et de l’explosif. Quelques jours après, comme une expertise balistique montre que les pistolets ne semblent pas avoir été utilisés dans des actions, M.T. et E.M. sortent de prison dans l’attente de leur procès. Polycarpos, par contre, voit sa détention confirmée et il est incarcéré à la prison de Larissa. La police accuse les inculpés d’être membres du Groupe des Combattants du Peuple (OLA), un groupe de guérilla qui a revendiqué neuf action depuis 2013 visant entre autres le siège de Nea Dimokratia, celui de la siège de la Banque Nationale, la Fédération des industries, l’ambassade d’Israël, la Cour d’appel d’Athènes (voir notre article), etc. La police veut aussi lier le groupe anarchiste-communiste Taksiki Antepithesi (TA, Contre-attaque de classe) dont font partie Polycarpos et M.T., au dossier de l’OLA. Polycarpos avait déjà été emprisonné à deux reprises et arrêté de nombreuses reprises, une fois alors qu’il s’embarquait pour Bruxelles pour participer à une de nos conférences (voir notre article).

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La répression se poursuit en Algérie. Un militant du mouvement de protestation contre le pouvoir en Algérie, Yacine Mebarki, a été condamné jeudi à dix ans de prison ferme pour « incitation à l’athéisme » et « offense à l’islam » par le tribunal de Khenchela (est). Cette nouvelle condamnation s’inscrit dans une vague de répression ciblant quotidiennement des militants de la contestation ou « Hirak », des opposants politiques, des journalistes et des blogueurs. Il s’agit de la plus lourde peine prononcée contre un militant du Hirak depuis le début en février 2019 du soulèvement populaire pacifique pour réclamer un changement du système en Algérie. Très impliqué localement dans le Hirak et militant berbère, Yacine Mebarki, 52 ans, a été arrêté le 30 septembre après une perquisition à son domicile. Les policiers auraient trouvé chez lui un exemplaire jauni du Coran appartenant à son grand-père, dont une des feuilles était déchirée du fait de l’ancienneté de l’ouvrage. Déchirer une page du livre saint est considéré comme une atteinte à l’islam. Yacine Mebarki a décidé de faire appel.

 

Abdullah Öcalan, ainsi que Ömer Hayri Konar, Veysi Aktaş et Hamili Yıldırım, détenus sur l’île-prison d’Imrali, se sont vus imposer une interdiction officielle de visite, alors qu’ils sont soumis à un isolement aggravé depuis des années. À la demande du procureur de Bursa, la juridiction d’exécution des peines de Bursa a émis une interdiction de visite de six mois pour Öcalan et ses trois codétenus, dans la prison d’Imrali. La décision aurait été prise le 23 septembre. Les avocats d’Öcalan avaient pu rencontrer leur client le 2 mai 2019 pour la première fois en huit ans. Quatre autres visites avaient ensuite été autorisées pars les autorités turques, entre mai et août 2019. Depuis, toutes les demandes de visite soumises par les avocats d’Öcalan, 107 au total, sont restées sans réponse.

Pénitentier d'Imrali

Le président de Derry de Saoradh a comparu devant le tribunal, lundi 28 septembre, avec trois autres hommes, à la suite des affrontements à l’extérieur de la prison de Maghaberry. Le président était accusé de trouble à l’ordre public tandis que les trois autres étaient accusé de participation à une émeute. Par ailleurs, deux des militant·es, comparaissant individuellement à Lisburn Magistrates Court depuis leur garde à vue via une vidéo-conférence, étaient également accusés de possession de feux d’artifice sans permis.

Ce procès entre dans le cadre d’une manifestation qui s’était déroulée, le samedi 26 septembre devant la prison de Maghaberry. Cette manifestation, regroupant 200 personnes avait pour but de soutenir le docteur Hijjawi Bassalat, en grève de la faim contre son isolement forcé dans le module de Foyle House dans la prison de Maghaberry (voir notre article). Elle avait donné lieu à des affrontements avec la police. Les quatre militant·es ont été libérés moyennant une caution de 500 £ à condition qu’ils vivent dans des adresses approuvées par la police, se présentent à la police trois fois par semaine et « ne doivent pas être à moins de 100 mètres d’une manifestation notifiée ou non ». Les affaires ont toutes été renvoyées au 26 octobre.

Plusieurs militants du Saoradh en procès suite à une émeute devant la prison de Maghaberry

 

Jalil Muntaqim est en détention depuis plus de 49 ans après avoir été arrêté puis reconnu coupable des meurtres de 1971 de deux policiers à Harlem. Au moment de l’incident de Harlem, il était un membre clandestin de l’aile clandestine des Panthers, l’Armée de libération noire qui avait revendiqué la responsabilité de l’attaque. Jalil Muntaqim vient d’obtenir sa libération conditionnelle après au moins dix précédentes tentatives infructueuses devant la commission de la libération conditionnelle de l’État de New York (voir notre article). Selon les termes de sa libération conditionnelle, il doit être libéré de la prison à sécurité maximale de Sullivan dans le nord de l’État de New York avant le 20 octobre. La libération de Muntaqim a été vigoureusement combattue par le syndicat de police de New York, la PBA, et par la veuve de l’un des policiers exécuté.

Jalil Muntaqim, AKA Anthony Bottom

Le Dr Issam Hijjawi Bassalat et des prisonniers républicains irlandais ont entamé une grève de la faim le 16 septembre pour protester contre l’isolement du Dr Hijjawi Bassalat par les autorités pénitentiaires (voir notre article). Plus de 50 prisonniers ont rejoint cette grève dont 20 détenus à la prison de Maghaberry à Co Antrim et 21 détenus à la prison de Portlaoise. Par ailleurs, 3 prisonnières républicaines, Mandy Duffy, Sharon Jordan et Christine Connor, actuellement détenues au Hydebank Wood College et à la prison pour femmes, ont rejoint la grève hier.

Sharon Rafferty, Mandy Duffy et Christine Connor

Jeudi 3 septembre, Gavin McKenna, membre du Sinn Féin Poblachtach, a été arrêté par des membres lourdement armés du RUC/PSNI (la police d’Irlande du Nord) alors qu’il se rendait au travail. Sa maison a également été soumise à un raid brutal des forces de la Couronne. Le lendemain, il a été accusé d’avoir coordonné un « attentat » au cocktail Molotov contre la police. Il s’est vu refuser la libération sous caution et a été renvoyé à la prison de Maghaberry avec trois autres personnes. Gavin McKenna a été détenu à l’isolement à Maghaberry pendant 14 jours avant d’être transféré non pas dans l’aile républicaine de Roe, mais à Bann House, qui abrite des prisonniers loyalistes et non politiques. Il a été fouillé à nu et agressé par des gardiens de prison.

Ses seuls contacts avec l’extérieur ont été deux appels téléphoniques et un appel Zoom en 14 jours, dont l’un a pris fin au bout de quelques minutes. Il a demandé à voir le médecin car il souffre d’un ulcère d’estomac pour lequel il prend des médicaments. Sa demande a été rejetée et il s’est également vu refuser des médicaments, ce qui a entraîné de graves vomissements chaque nuit.

Le logo des Republican Sinn Féin Poblachtach