Le 29 mai, le procureur général a demandé une peine de 3 ans et 10 mois pour Erdal Gökuğlo, en procès pour son appartenance supposée au DHKP-C. Il s’agit d’un procès mené en vertu du paragraphe 129b de la constitution allemande, visant les partisans d’une organisation étrangère qualifiée comme terroriste, et employé notamment contre les organisations de la gauche révolutionnaire de Turquie et du Kurdistan. Le 5 juin, les avocats d’Erdal plaideront en sa défense. Erdal était emprisonné en Belgique avant d’être extradé en Allemagne en 2017. Lire notre article.

Erdal Gökoğlu

Erdal Gökoğlu

Le 17 mai, Reni Desmiria, la secrétaire du syndicat de l’usine de fruits de mer Bumi Menara Internusa (BMI), a été arrêtée, accusée par la direction d’avoir remis un faux certificat d’études secondaires pour pouvoir être embauchée. Elle a été dénoncée à la police par la direction de l’usine, celle-ci ayant insisté pour qu’elle soit arrêtée. La direction réclame la peine maximale dans ce genre de cas en Indonésie, c.-à-d. 6 ans de prison.

Reni Desmiria travaille depuis huit ans à l’usine. Depuis 2012, le SPBMI (syndicat des travailleurs du BMI) s’efforce de mettre un terme aux abus généralisés dans l’usine, notamment le recours massif aux contrats de travail occasionnels, qui créent une insécurité permanente et touchent particulièrement les nombreuses femmes de l’usine. Depuis le 23 mai, le syndicat organise des manifestations pour réclamer sa libération.

Manifestation de soutien à Reni Desmiria

Manifestation de soutien à Reni Desmiria

Ce samedi 25 juin, Janine Phillips Africa et Janet Holloway Africa ont obtenu une libération conditionnelle après 40 ans de prison. Les deux femmes avaient été arrêtées en 1978 suite à l’attaque de la communauté Move à Philadelphie. Ces libérations font suite à celles de Mike Africa libéré sous condition en octobre 2018 quelques mois après Debbie Africa libérée en juin 2018 (voir nos articles ici et ici).

Janet Holloway Africa et Janine Phillips Africa

Janet Holloway Africa et Janine Phillips Africa

Gorka Lupiañez, membre de l’ETA, a été arrêté par la Garde civile à Berriz, province de Vizcaya, au Pays basque, en décembre 2007. Il sera détenu 5 jours au secret dans un commissariat de Madrid. Lupiañez dénoncera les actes torture, de sévices et de viol subit lors de sa détention au secret. En 2007, il porte plainte, mais l’affaire sera classée en 2009. Il fera appel et une enquête sera lancée, mais finalement suspendue en 2011. Après la Cour constitutionnelle espagnole, Gorka Lupiañez, fera appel à la Cour européenne des droits de l’homme qui n’examinera pas l’affaire. Finalement, ce lundi 20 mai, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies a déclaré que Gorka Lupiáñez avait bien été torturé lors de sa détention au secret en 2007.

Le Comité demande que les autorités compétentes procèdent à une enquête sur les allégations de torture et attend que l’exécutif espagnol l’informe dans les 180 jours des mesures qu’il prendra en réponse à son avis, conformément au Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par l’Espagne en 1985. Depuis 2010, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné l’Espagne pour les actes de torture commis sur dix prisonniers basques: Mikel San Argimiro (2010), Aritz Beristain (2011), Martxelo Otamendi (2012), Oihan Ataun (2014), Beatriz Etxeberria (2014), Patxi Arratibel (2015). , Xabier Beortegi (2016), Igor Portu (2018) et Mattin Sarasola (2018).

Gorka Lupiañez

Gorka Lupiañez

Vendredi 17 mai, une manifestation nocturne de Gilets Jaunes était organisée au Mans, 6 mois après l’Acte I (17 novembre 2018). Malgré l’interdiction, 200 personnes défileront. Un groupe de 8 Street Medic seront verbalisés ce soir-là par la police pour «manifestation dans un périmètre interdit par arrêté préfectoral». Chacun des membres s’est vu infliger une amende de 135€.

Street Medic du Mans verbalisé par la police

Street Medic du Mans verbalisé par la police

Ce lundi 13 mai, trois personnes ont été interpellées par la Guardia Civil en Navarre pour avoir porté des photos de prisonniers basques pendant la Korrika (la Korrika est une course-relais en faveur de la sauvegarde et de la promotion du basque qui parcourt le Pays Basque durant 11 jours et 10 nuits sans interruption). La justice les accuse « d’apologie du terrorisme ». Les trois personnes ont été relâchées dans l’après-midi.

Photos des prisonniers de l’ETA portées sur le parcours de la Korrika

Le 10 avril, Téo et Tristan, deux Gilets Jaunes de la région clermontoise ont été mis en garde à vue pour avoir participé à l’Acte XV des Gilet Jaune du 23 février. Ayant refusé la comparution immédiate, ils ont passé un mois en prison et ont été jugés ce lundi 13 mai. Le procès s’est déroulé uniquement à charge pour les deux inculpés. Téo a été condamné à 1 an et 8 mois de prison dont 10 avec sursis et interdiction de paraître place de Jaude pendant 2 ans. Tristan a été condamné à 18 mois de prison dont 10 avec sursis et interdiction de paraître place de Jaude pendant 2 ans. Ils sont solidairement condamnés à rembourser les parties civiles et à trouver du travail (tous les deux travaillaient avant leurs arrestations). Ils devront payer 9 670 euros au crédit mutuel pour les dégradations de la vitrine. D’autres amendes arriveront de la part de Clermont Communauté et de la société de parking du centre commercial de Jaude.

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Le samedi 11 mai, Tuna Altinel, professeur de mathématiques à l’université Lyon 1, a été arrêté et est actuellement en garde à vue à Balikesir (région de Marmara, Turquie). Il est accusé de terrorisme pour avoir signé en 2016 une pétition appelant à une solution pacifique au conflit militaire opposant les forces de sécurité turques au PKK. Plus de 1000 universitaires tuques avaient signés cette pétition. Tuna Altinel a été arrêté alors qu’il se rendait à un poste de police de Balikeskir pour obtenir des informations sur une restriction de voyage imposée à son passeport. Il a été arrêté pour propagande d’une organisation illégale. Son avocat a déclaré qu’il était accusé d’avoir fait de la propagande pour le PKK lors d’une table ronde en France, alors qu’il n’était pas présent ce soir-là. Jusqu’à présent, 121 universitaires ayant signé la pétition ont été condamnés à des peines de prison. Ils font tous face à des accusations de diffusion de propagande terroriste.

Tuna Altinel

Ce samedi 27 avril, plus de 23 600 personnes ont manifesté dans toute la France selon le ministère de l’Intérieur, chiffre contesté par les manifestants qui ont compté plus de 60 000 personnes dans la rue. À Paris, la préfecture de police a procédé à 13.500 contrôles préventifs et à 14 interpellations. La mobilisation parisienne était divisée en deux cortèges, la plus importante mêlant « gilets jaunes » et gilets rouges de la CGT.

À Strasbourg, le mouvement avait lancé un « appel international » prévoyant un défilé vers le Parlement européen. La préfecture avait interdit préventivement toute manifestation dans certains secteurs du centre-ville. Dès 13 heures, environ 2.000 personnes ont tenté de marcher vers les institutions européennes. Elles ont été empêchées par les forces de l’ordre. Des heurts ont éclaté à proximité du Conseil de l’Europe, et de nombreuses dégradations ont été constatées (éléments du mobilier urbain détériorés et brûlés, vol de matériel de chantier, etc.). En début de soirée, la préfecture faisait état de 42 interpellations, et de sept blessés légers (trois policiers, trois manifestants, et une riveraine).

Une journée d’action baptisée « acte ultime » est programmée mercredi 1er mai.

Gilets Jaunes Acte XXIV Paris

Mercredi 24 avril, la plateforme belge Leyla Güven appelle à rassemblement de soutien aux grèvistes de la faim. Leyla Güven est entrée en grève de la faim le 7 novembre 2018 à l’intérieur du centre de détention et elle a continué après sa libération en janvier 2019. Elle a été rejointe depuis par plus de 7000 prisonnier.ère.s et des civiles au Kurdistan et en Europe pour exiger la sortie de l’isolement d’Abdullah Öcalan ainsi que de tou.te.s prisonnier.ère.s politiques en Turquie.

Rassemblement ce mercredi 24 avril à 13h, place du Luxembourg, 1050 Bruxelles.

Campagne de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim

Campagne de soutien à Leyla Güven et aux grévistes de la faim (archive)