Vendredi 14 septembre, une grève a débuté sur le chantier du nouvel aéroport d’Istanbul qui devrait être inauguré fin du mois d’octobre. Les travailleurs protestent depuis des mois contre les mauvaises conditions de travail. La grève de cette semaine a éclaté suite à l’accident de deux travailleurs tombés du toit du bâtiment et de la collision intervenue entre deux navettes de bus transportant des travailleurs du chantier de l’aéroport et qui a fait 17 blessés.

De plus, avec la chute de la valeur de la lire turque, beaucoup de sous-traitants travaillant sur le projet auraient fait faillite et dès lors quitté le projet sans payer les salaires de leurs travailleurs. Au total, plus de 30,000 travailleurs sont engagés sur ce projet. En février, le ministre de l’emploi turque avait déclaré que 27 travailleurs seraient mort sur le chantier de l’aéroport depuis le lancement du projet, en 2015. D’après les syndicats, ce serait plus de 400 travailleurs qui auraient perdu la vie dans des accidents de travail ou suite à des problèmes de santé provoqués par les conditions de travail.

La manifestations a rassemblé plusieurs milliers de travailleurs qui ont été dispersés par la police et la gendarmerie avec des gaz lacrymogène. Près de 600 manifestants ont été arrêtés et retenus sur le site par la police. Une vingtaine ont été arrêté le samedi alors qu’ils se regroupaient pour soutenir leur camarades arrêtés. Actuellement, seul un quart des manifestants arrêtés a été libéré.

Grève sur le chantier du nouvel aéroport d’Istanbul

Grève sur le chantier du nouvel aéroport d'Istanbul

La chambre d’appel de la Haute Cour a confirmé hier la condamnation du rappeur Pablo Hasel pour « éloge et justification du terrorisme » mais sa peine a été réduite de 2 ans à neuf mois et un jour de prison et à une amende de 5.040 euros. Cet appel fait référence à un jugement sur des tweets sur l’ETA et Grapo (voir nos articles précédents ici et ici).

Le rappeur Pablo Hasel

Le rappeur Pablo Hasel

Un tribunal péruvien a condamné mardi, 12 septembre, dix dirigeants maoïstes du Sentier lumineux à la prison à perpétuité. Parmis ces dix personnes se trouve le Président Gonzalo du PCP-SL, Abimael Guzman, arrêté en 1992 et qui purge déjà une peine de prison à vie.

Les trois juges de la Cour pénale nationale ont rendu leur sentence, après 20 mois de procès, lors d’une audience de 6 heures retransmises en direct à la télévision, à la veille de l’anniversaire de l’arrestation d’Abimael Guzman, le 12 septembre 1992. Les dix dirigeants devaient répondre d’une attaque à la voiture piégée qui avait eu lieu en juillet 1992 et fait 25 morts. Moises Limaco, un des condamnés, a, lui, est parti vers la France. La justice péruvienne a ordonné sa «localisation et sa capture au niveau national ou international».

Procès de l’attentat de 1992 à Lima

Le procès du meurtre de Clément Méric s’est achevé le vendredi 14 septembre par la condamnation de deux des trois inculpés. Esteban Morillo et Samuel Dufour ont tous les deux été reconnu coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort, en réunion et avec une arme (un coup de poing américain). Le premier a été condamné à 11 ans de prison, le second à 7 ans. Le troisième inculpés, Alexandre Eyraud, présent lors de l’attaque, a été acquitté.

Les trois inculpés appartenaient au groupe fasciste « Troisième voie », groupe dissout suite au meurtre de Clément Méric. Les avocats de Esteban Morillo et Samuel Dufour ont déjà annoncé qu’ils feront appel.

Clément Méric

Clément Méric

Après les exécutions de Ramin Hussein Panahi, Zanyar Moradi et Loqman Moradi ce samedi, trois autres prisonniers politiques kurdes ont été exécutés par le régime iranien.

Naser Azizi et Ahad Shabab, deux combattants du Parti démocratique kurde d’Iran (PDK-Iran), avaient été blessés samedi 8 septembre lors d’une embuscade et arrêtés comme prisonniers de guerre par l’Iran. Ils ont été exécutés ce dimanche.

Kamal Ahmadinejad avait été arrêté il y a 3 ans et était accusé d’avoir collaboré avec le parti démocratique du Kurdistan (HDK) (un parti kurde d’Iran portant le même nom que le KDP d’Irak) et d’avoir tué un gardien de la révolution. Il a été exécuté ce lundi, sans aucune avertissement et sans que sa famille ne soit mise au courant de l’exécution.
Cela porte à six le nombre de prisonniers politiques kurde exécutés en 3 jours.

L’Iran a également lancé ce week-end des missiles guidés contre Koya, une localité kurde d’Irak qui abrite des réfugiés du Kurdistan d’Iran et des combattants des partis kurdes d’Iran. L’attaque a fait une douzaine de morts et de nombreux blessés.

Kamal Ahmadinejad, Naser Azizi et Ahad Shabab

Kamal Ahmadinejad, Naser Azizi et Ahad Shabab

Ce samedi 8 septembre, le régime iranien a exécuté par pendaison trois prisonniers politiques kurdes, Ramin Hussein Panahi, Zanyar Moradi et Luqman Moradi.

Ramin Penahi avait été arrêté en avril 2017 et condamné à mort en avril 2018 pour appartenance à l’organisation de résistance kurde Komala. Il avait été transféré mi-août vers la prison de Rajai Shahr à Karaj dans l’attente de son execution (voir notre article précédent).

Loqman et Zanyar Moradi avaient été arrêtés en novembre 2009 et condamnés à mort en avril 2013 pour appartenance à l’organisation de résistance kurde Komala (voir notre article précédent). Mercredi 5 septembre, les deux frères avaient été transférés à la section de quarantaine de la prison Rajai Shahr.

Les exécutions ont eu lieu quelques jours après la réunion du président turc Recep Tayyip Erdogan avec son homologue iranien Hasan Ruhani à Téhéran.

Zanyar Moradi, Loqman Moradi et Ramin Hussein Panahi

Zanyar Moradi, Loqman Moradi et Ramin Hussein Panahi

Le vendredi 7 septembre, Maria Osorio, séparatiste galicienne emprisonnée a été libéré. Elle avaient été condamnée par contumace en juin 2013 en même temps que Roberto Fialhega ‘Teto’ , Antom Santos Peres et Eduardo Vigo Domingues pour appartenance à une organisation terroriste et falsification de documents. Maria Osorio avait été finalement arrêtée en juin 2014.

En avril 2017, Maria Osario et Antom Santos avaient vu leurs peines réduites (voir notre article précédent). Antom Santos avaient été libéré quelques semaines après cette décision. María Osório a pu quitter vendredi la prison de Mansilla de las Mulas (province de Leon).

Maria Osorio libre

Maria Osorio libre

Le lundi 3 septembre, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes du pays (Kinshasa, Goma, Lubumbashi, Bukavu…). Ces manifestations organisées par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) s’opposaient au système de vote électronique qui sera utilisé lors des élections présidentielles du 23 décembre. Lors de ces manifestations, au moins 23 personnes ont été blessées, dont 6 grièvement et 89 ont été arrêtées. Deux manifestantes ont également été victimes d’agressions sexuelles. Une vingtaine de militants ont été libérés après quelques heures.

Les manifestants demande l’annulation de l’utilisation du vote électronique pour les prochaines élections et la correction des listes électorales.

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Manifestants du mouvement LUCHA interpellés par la police

Vendredi 31 août, Oliver Herrera Camacho, président du comité d’action communautaire de Brisas del Guayabero, a été abattu à son domicile. Le dimanche soir, 2 septembre, Alirio Antonio Arenas, président du conseil municipal de la Convention, est, lui, assassiné dans le quartier de Belén par des hommes armés qui ont également blessé un autre homme sur les lieux de l’attaque.

Ces deux morts font monter à 158 le nombre de leaders sociaux assassinés depuis le début de l’année.

Alirio Antonio Arenas

Alirio Antonio Arenas

Le mercredi 29 août, 400 personnes se sont rassemblées pour soutenir deux secrétaires généraux CGT du CHU de Lille, Isabelle Bosseman et Frédéric Herrewin, convoqués à des entretiens préalable « prédisciplinaires », une mesure sans valeur légale, mais pouvant déboucher sur un passage en conseil de discipline pour avoir pris part à des envahissements de réunions. Les deux militants dénoncent une répression qui s’exerce envers les personnes en lutte, syndiquées ou non, des poursuites étant en cours également envers d’autres militants de FO, des travailleurs et des agents de stérilisation. Tou.te.s sont poursuivi.e.s individuellement. Les 400 personnes présentes le mercredi 29 août sont des militant.e.s CGT et Sud, des travailleur.se.s des hôpitaux de Lille, de Valenciennes, de Dunkerque, de Seclin, du Havre (où les hospitaliers étaient en grève en juin et juillet), et d’Amiens dont le personnels de l’hôpital Pinel est en grève depuis le 15 juin.

Les deux militants sont reconvoqués jeudi, 6 septembre. Un nouveau rassemblement sera organisé ce jour là à partir de 8h, devant les locaux de la direction des ressources humaines du CHR de Lille (2 av. Oscar Lambret, métro CHU-Eurasanté).

Isabelle Bosseman et Frédéric Herrewyn

Isabelle Bosseman et Frédéric Herrewyn