La police berlinoise a perquisitionné ce lundi 26 avril le provider berlinois SO36. Le but de l’action était de le rendre responsable de la page antimilitariste bamm.de. Ce site est celui de la fédération berlinoise et brandebourgeoise de la société allemande pour la paix-association des objecteurs de guerre (DFG-VK) qui se trouve à l’adresse http://www.bamm.de et hébergée par SO36.net.

Concrètement, ce sont des serveurs de SO36.net ainsi que l’appartement d’une des personnes en charge du travail de maintenance et officiellement responsable pour le domaine bamm.de auprès de l’agence des domaines DENIC. Les agents de la police criminelle berlinoise ont saisi plusieurs serveurs. Peu de temps après le procureur s’est ravisé et a fait ramener les serveurs sans que les données ne soient copiées. Mais deux ordinateurs et plusieurs disques durs ont été saisis. C’est dans le même but que la police a perquisitionné la librairie Schwarze Risse à Mehringhof Berlin lundi dernier.

L’origine de l’affaire est un tract satirique ‘faisons la fête quand ils tombent’ qui appelle à sabrer le champagne lors de la mort de soldats allemands. La police tient la DFG-VK responsable ‘de refuser le droit à l’existence des soldats de la Bundeswehr stationnés et par cet appel festif de mettre en cause le sentiment de sécurité des soldats et de leurs proches.’ Depuis longtemps SO36.net est dans le viseur des autorités, car il s’engage pour garantir des communications libres et gratuites. La dernière fois le serveur SO36.net a été perquisitionnée dans le cadre de la procédure 129a le 9 mai 2007 dans le cadre du contre sommet du G8 à Heiligendamm.

C’est le lundi 3 mai (rendez-vous à 9 heures, nouveau palais de Justice à la salle 1 au rdc) qu’aura lieu l’audience dans le procès en référé de l’enseignant en prison Luk Vervaet contre l’état belge.

Le 16 mars dernier, le Conseil d’Etat avait suspendu d’extrême urgence le nouveau refus d’autorisation d’entrer en prison de Luk Vervaet de la part de l’administration pénitentiaire. L’employeur de Luk Vervaet (l’Adeppi) a sollicité une nouvelle autorisation d’entrer en prison pour lui dès le 16 mars 2010. Aussi, le 17 mars 2010, un recours en annulation de la décision de refus a été introduit devant le Conseil d’Etat. Le 19 mars 2010, l’Adeppi a formulé une nouvelle demande d’autorisation d’entrer en prison auprès de la Direction générale des établissements pénitentiaires. Sans réponse de la part de cette administration, les avocats ont introduit la même demande le 26 mars 2010. Dans ce courrier, les conseils soulignaient que ‘le Conseil d’Etat avait expressément indiqué que la suspension de la précédente décision interdisait à l’Etat belge de reprendre une décision en méconnaissance des motifs de l’arrêt’. La réponse de la direction générale des établissements pénitentiaires arrivait le 12 avril: ‘la précédente demande que vous avez adressée doit encore être traitée à la lumière de la procédure en cours’.

Par deux fois (par le cours d’appel de Bruxelles et par le conseil d’état) les autorités pénitentiaires ont été condamnées pour décision illégale. D’abord sur leur décision d’exclusion de août 2009 et ensuite sur leur nouvelle décision de refus d’accès de février 2010. Il est clair que les autorités n’ont pas la moindre intention de respecter les décisions qui ont sanctionné leur comportement abusif et arbitraire.

Deux Italiens et un Suisse habitant en Italie soupçonnés d’avoir préparé un attentat à l’explosif contre une entreprise étrangère en Suisse ont été arrêtés le 15 avril dernier, a-t-on appris dimanche de source judiciaire. Le Ministère public de la Confédération (MPC, parquet fédéral) a indiqué avoir ouvert une enquête. Les trois hommes ont été arrêtés lors d’un contrôle routier le 15 avril dans le canton de Zurich. Des explosifs et d’autres éléments pouvant servir à un attentat ont été saisis dans leur véhicule. Les enquêteurs ont également découvert une lettre de revendication sur un projet d’attentat contre le siège suisse d’une entreprise internationale. Selon l’hebdomadaire SonntagsBlick c’est le centre de recherches d’IBM à Rüschlikon qui était visé.

Deux guérilleros des FARC ont été tués dimanche dans un combat près de Vicente San del Caguan, dans le département du Sud-Caqueta. Trois autres ont été tués dans la municipalité Agustin San (département du Huila du Sud-Ouest). Quatre soldats ont été blessés au cours de ces raids qui ont aussi provoqué l’arrestation d’un responsable présumé des FARC connu sous le pseudonyme ‘d’Alcides’.

La Police nationale a en outre annoncé l’arrestation d’une membre de FARC connue sous le nom d »Andrea’, lors d’un raid dans le département d’Arauca. L’armée a arrêté un responsable des FARC connu sous le nom de ‘Pompilio’, lors d’une opération dans la ville Planadas de département Tolima.

Un soldat a été tué et autre blessé samedi dans une embuscade des FARC contre un convoi de l’armée à Porto Rico, le département de Meta. Les guérilleros ont aussi mis le feu à trois camions militaires.

Le président fondateur du PCP-SL, Abimael Guzman, le « président Gonzalo », et sa compagne, Elena Iparraguirre, elle-même dirigeant du PCP-SL, ont commencé, mardi 20 avril, une grève de la faim dans leur prison respective, a rapporté leur avocat.

Emprisonnés depuis dix-huit ans, ils protestent contre les autorités péruviennes qui ne leur donne pas les documents nécessaires pour réaliser les démarches administratives à leur mariage. Le mariage leur donnerait un droit de visite que les autorités veulent éviter. Il y a déjà plusieurs mois que l’avocat a annoncé la volonté d’Abimael Guzman, 75 ans et d’Elena Iparraguirre, 62 ans de se marier. Ensemble, ils ont mené la guerre populaire. Ils étaient aussi ensemble le 12 septembre 1992, lorsque la police perquisitionna la base où ils logeait le président Gonzalo. Jugés pour « terrorisme aggravé contre l’Etat » et « d’homicides qualifiés » (la photo les montre à leur procès, en novembre 2004), ils purgent aujourd’hui, chacun de leur côté, une peine de prison à perpétuité.

Abimael Guzman, le

Abimael Guzman, le

Les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans la prison de Salé, au Maroc, ont été arrêtés en octobre 2009 à leur retour d’une visite à leur famille dans les campements de réfugiés Sahraouis et pour cette raison. Certains parmi eux sont des défenseurs des droits de l’homme internationalement reconnus. Détenus sans raison, maltraités, torturés, sans procès ni jugement, à l’encontre de toutes conventions internationales, ils ont commencé la grève de la faim de protestation le 18 mars. Des dizaines d’autres prisonniers politiques sahraouis dans la prison de El Aaiun au Sahara Occidental et dans les prisons Taroudant, Tiznit, Ben Sliman, Kénitra et Marakech au Maroc, sont ensuite entrés en grève de la faim illimitée en solidarité, et pour protester contre les mêmes traitements inhumains. Leurs états de santé après 37 jours de grève de la faim sont des plus alarmants et leurs souffrances à la mesure de leur opiniâtreté et leur certitude de la justesse de leur revendication. Les organisations saharouies de solidarité et de défense des droits de l’homme ont appelé les prisonniers à suspendre leur grève et à préserver leur vie.

Les militants en Belgique sont de plus en plus souvent confrontés à des initiatives répressives qui ne procèdent pas de lois mais de règlements communaux. Parmi elles, les règlements qui tiennent l’éditeur des affiches responsable des collages qui en sont fait. Le Cartel de gauche PC-PSL-LCR-PH s’est engagé à combattre ces règlements. L’éditeur responsable du Cartel s’était vu ‘taxé’ de 1050 € pour ‘incivilité en matière de propreté publique’ en fonction d’un règlement communal de la Ville de Bruxelles. Il avait été entendu fin mars par le Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville de Bruxelles. Il a déclaré qu’il s’agit d’une attaque caractérisée contre la liberté d’opinion. En tant qu’éditeur responsable il assume la responsabilité du contenu, mais ne peut être tenu responsable de la diffusion des affiches. Le Cartel a refusé le paiement d’amendes.

Les manifestations sont organisées pour protester contre la décision arbitraire prise par Israël d’instaurer une zone tampon de 300 mètres interdite aux Palestiniens, où la politique de ‘tirer pour tuer’ est mise en œuvre. L’armée israélienne tire régulièrement sur tout ce qui bouge jusqu’à 2 kilomètres de la frontière.

Environ 200 manifestants, hommes et femmes, dont 6 activistes internationaux, étaient partis vers 11h du matin de Maghazi en direction de la clôture israélienne qui boucle la bande de Gaza. Après s’être retrouvés sous des tirs à balles réelles alors qu’ils escaladaient une colline, certains manifestants ont continué à avancer. Ce groupe comprenait 6 femmes, 20 hommes et 2 internationaux.

Les 20 hommes sont arrivés près de la clôture frontalière. Bianca Zimmit (28 ans), originaire de Malte, filmait la manifestation lorsqu’elle a été touchée par balle dans la cuisse gauche alors qu’elle filmait la manifestation depuis une position située entre la crête et la clôture, à une distance d’environ 80-100 mètres. Hind Al Akra (22 ans), qui se trouvait entre la crête et la clôture, a reçu une balle dans la poitrine et Nidal Al Naji (18 ans) a reçu une balle dans la cuisse droite alors qu’il se trouvait près de la clôture.

Des manifestations de soutien au juge Garzon, accusé d’avoir voulu enquêter sur les crimes amnistiés du franquisme, étaient organisées samedi à Jaen, Valence et Las Palmas, aux Canaries. D’autres mobilisations étaient prévues samedi dans une vingtaine de villes en Espagne ainsi qu’à l’étranger, à Paris, Londres, Lisbonne, Buenos Aires et Mexico. La plus importante de ces manifestations devait se tenir à Madrid en fin d’après-midi. Ces rassemblements étaient organisés par ‘un groupe de citoyens qui luttent pour la justice’, se disant étranger à la politique et qui se sont beaucoup servis des réseaux sociaux comme Facebook pour mobiliser.

Ces mobilisations interviennent alors que le juge Garzon a décidé de contre-attaquer, en mettant directement en cause le juge du Tribunal suprême Luciano Varela qui veut le juger pour avoir engagé une enquête sur le franquisme. Le juge Garzon a demandé la récusation du juge Varela pour avoir manifesté son ‘intérêt indirect’ et sa ‘partialité’ dans cette affaire, selon l’acte officiel de demande de récusation. Le juge Garzon est poursuivi par le Tribunal suprême pour avoir voulu, pour la première fois en Espagne, enquêter sur les disparus de la guerre civile et de la répression franquiste sous la dictature (1939-75), en enfreignant, ‘sciemment’ selon l’accusation, une loi d’amnistie générale votée en 1977, deux ans après la mort de Franco.