Des milliers de personnes ont manifesté à Athènes hier soir en marchant jusqu’au parlement et au siège de la Commission européenne pour protester contre la décision des autorités grecques de recourir à l’aide de l’Union européenne et du FMI, le Fonds monétaire international. Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène tandis que des manifestants leur jetaient des pierres. ‘Le capitalisme doit payer pour la crise’, ‘FMI go home, rentre à la maison’, pouvait-on lire sur des banderoles.

Le comité du Conseil de l’Europe pour la Prévention de la Torture a publié son rapport sur l’Italie. Le rapport enregistre un certain nombre d’allégations de mauvais traitements physiques et ou l’utilisation excessive de force par la police et les Carabiniers (coups, matraquage, etc.). En ce qui concerne les prisons, le rapport souligne la surpopulation, de l’insuffisance des soins, et le régime d’isolement de sécurité maximal « 41-bis » (celui qui est appliqué aux prisonniers révolutionnaires).

Trois juges de l’Audience nationale, principale instance pénale espagnole, ont blanchi sans la moindre ambiguïté les cinq dirigeants et journalistes d’Egunkaria, l’unique quotidien écrit en langue basque. Un juge d’instruction, la Garde civile et des associations antiterroristes avaient obtenu en février 2003 la fermeture de , affirmant qu’il était ‘dirigé’ et ‘financé’ par ETA dont il était la ‘branche médiatique’.

Sept ans plus tard, ces trois juges assurent n’avoir pas trouvé ‘le plus petit élément de preuve’ dans un dossier ‘inconsistant’ qui se contente d’assimiler tout ce qui touche à la culture basque au séparatisme armé. Pour le Tribunal, les inculpations sont d’autant plus ‘incompréhensibles’ que les enquêteurs n’ont recensé aucun article ‘en faveur du terrorisme ou des terroristes’ ni démontré ‘que la ligne éditoriale avait une orientation politique déterminée’… Ce qui, ajoutent les juges, ‘ne serait de toute façon pas délictueux’. Les juges vont jusqu’à briser le tabou de la torture dans les prisons espagnoles, donnant crédit aux accusations portées par les journalistes incarcérés… Des sévices jusque-là obstinément niés et sur lesquels la justice espagnole n’a jamais enquêté.

En une semaine, deux centres de l’université Paris 1, ont reçu à plusieurs reprises la visite d’un groupe d’une dizaine de fascistes. Du gaz lacrymogène a été échangé à une occasion, des affrontements plus violents ont eu lieu plus récemment, occasionnant des blessés des deux côtés. Plusieurs étudiants ont été blessés (nez cassés et autres plaies et contusions) lors de cette échauffourée. Très vite, une quarantaine de personnes s’est rassemblée devant l’université. Les forces de police en ont alors très rapidement encerclé une partie pour procéder à un contrôle d’identité tandis que les portes se refermaient opportunément dans leur dos, pour ‘mieux assurer la sécurité des usagers’.

Au final plusieurs militants antifascistes ont été placés en garde à vue pendant 72 heures. Bénéficiant rapidement d’un fort soutien extérieur, ils ont toutefois été déférés devant le juge des libertés et de la détention à la fin de leur garde à vue. Ils passeront en procès les 2 et 8 juin 2010 au Palais de justice de Paris. Solidarité Résistance Antifa (SRA) appelle à une mobilisation les jours des procès et à soutenir les militants antifascistes inculpés avant et pendant les procès.

Le site de Solidarité Résistance Antifa

En janvier dernier, le parquet fédéral avait finalement abandonné les poursuites contre les militants et sympathisants du DHKP-C en renonçant à aller une nouvelle fois en cassation. Seul l’Etat turc a entrepris les démarches pour obtenir un septième (!) et dernier procès sur cette affaire. L’audience (qui ne concerne pas la dimension pénale du précédent jugement, mais uniquement l’indemnisation de l’Etat turc comme ‘partie civile’) a finalement été fixée ‘en urgence’ au 18 mai 2010 à 9h.

Un combattant maoïste a été tué et deux paramilitaires de la CRPF ont été blessés dans une fusillade dans un village du Singhbhum occidental. Les maoïstes ont tué deux racketeurs dans un autre village de la région: ceux-ci extorquaient de l’argent aux villageois en se faisant passer pour des représentants du Parti Communiste de d’Inde (Maoiste). Dans un troisième village, les maoïstes ont abattu un indicateur de police.

C’est ce samedi 24 avril de 13h30 à 18h qu’aura lieu devant le centre fermé 127 bis le concert ‘Faites de la musique, pas des centres fermés!’ avec Daniel Helin, The Birkinians, Haleh, Jour de Fête, et Les Voix des garennes.

Concert de soutien aux sans-papiers STEENROCK

Concert de soutien aux sans-papiers STEENROCK

La Turquie devra verser 100.000 euros de dommages et intérêts à deux plaignantes dont le mari et le frère ont été tués à leur domicile lors d’une opération policière, a jugé mardi la Cour européenne des droits de l’homme à Strasbourg. Elles dénonçaient le meurtre de Murat Bektas et d’Erdinç Arslan, respectivement leur mari et leur frère, au cours d’une opération anti-terroriste de la police en 1999 dans l’immeuble où les deux hommes habitaient.

Dans une seconde affaire, seize plaignants alléguaient qu’un proche parent, Ylmaz Özcan, 42 ans, avait été roué de coups puis tué d’une balle dans la nuque le 24 septembre 2000 par des gendarmes qui s’étaient rendus à son domicile pour l’arrêter. Les juges de Strasbourg leur ont alloué des dommages et intérêts allant de 2.000 à 10.000 euros.

Des témoignages plus détaillés des interrogatoires infligés à certaines des personnes arrêtées mercredi. Naia Zuriarrain et Saioa Agirre ont subi des tortures de la part d’agents de la Giardia Civil pendant cinq jours. Les deux jeunes femmes ont été agressées sexuellement: elles ont été maintenues nues, elles ont été touchées sur diverses parties du corps. Cette situation s’est répétée à plusieurs reprises. Dans le cas de Naia, ils lui ont mis un sac sur la tête à quatre ou cinq reprises et l’ont serré jusqu’à ce qu’elle étouffe, et ils lui ont jeté de l’eau froide. Dans le cas de Saioa, ils lui ont mis le sac sur la tête mais ne l’ont pas serré. Elles ont été frappées à de nombreuses reprises, à la tête et sur différentes parties du corps. Elles n’ont pu dormir à aucun moment. Ils les ont attachées avec du caoutchouc et les ont obligées à rester dans des postures douloureuses. Les pressions, les cris et les menaces ont été incessants durant ces cinq jours. Elles ont été obligées de faire des déclarations à la police en conséquence de ces tortures. Elles ont dénoncé ces tortures au médecin du Tribunal et au juge. Elles ont déclaré au juge que toutes leurs déclarations étaient fausses.

Quelques contusions aux jambes, une entorse au pied gauche, rien de cassé, Xabier Tubal Abrisketa est un véritable miraculé. Ce jeune homme de 29 ans est celui qui, vendredi dernier, a chuté sur une vingtaine de mètres, de l’Arc de Triomphe à Paris, au cours d’une action collective réalisée par solidarité avec Jon Anza.

L’action avait été soigneusement préparée et était accomplie par des personnes expérimentée (dix ans d’expérience en escalade pour Xabier Tubal Abrisketa lui-même). Le système choisi pour déployer la banderole était le «
‘contre poids’ ou la ‘contre balance’: les personnes sont reliées de part et d’autre à gauche et à droite, sur une même corde. La chute de Xabier Tubal est due à l’intervention des policiers qui ont détaché une des personnes, alors qu’elle était encordée avec Xabier Tubal Abrisketa, malgré les avertissement des pompiers et des jeunes qui avaient expliqué le système utilisé.

Selon un membre du groupe, aucun des policiers n’a eu l’air surpris lors de la chute et on a même pu apercevoir des policiers qui ont rigolé. Incompétence, inconscience ou un acte volontaire. C’est un miracle que personne ne soit mort. Une plainte contre X pourrait être déposée d’ici peu. Les avocats peaufinent la qualification de la plainte.