Deux jours après avoir refusé l’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis (voir ici), la justice britannique s’est opposée mercredi 6 janvier à sa libération sous caution, en attendant que soit examiné l’appel formé par les Etats-Unis contre le refus de son extradition. La juge a en effet estimé qu’il existait «des motifs sérieux de croire que si Julian Assange était libéré aujourd’hui, il ne se rendrait pas au tribunal pour faire face à la procédure de recours». Elle a invoqué à cet égard l’aide apportée par Assange dans la fuite du lanceur d’alerte Edward Snowden, réfugié en Russie.

Rassemblement pour Assange à Bruxelles (archives)

L’officier commandant un détachement de la 72e Compagnie de Reconnaissance Divisionnaire (7e DI) a été tué lundi 4  janvier dans un échange de tirs avec la guérilla maoïste dans la municipalité de Pacqued, (province d’Abra). Ce lieutenant menait une opération de contre-guérilla dans le nord de la province d’Abra, sur l’île de Luçon. La mort de cet officier est la première perte de l’armée gouvernementale cette année.

Les funérailles de l’officier, ce mercredi

 

 

Le président Erdogan a nommé par décret Melih Bulu, un ancien candidat de son parti aux élections de 2015, recteur de l’université de Bogazici à Istanbul, l’une des plus grandes universités du pays. Cette décision a conduit à des manifestations d’étudiants et d’universitaires dénonçant le caractère antidémocratique de cette nomination, et exprimant leur rejet d’un recteur désigné par le pouvoir pouvoir pour servir le pouvoir. Erdogan s’est attribué le pouvoir de nommer directement les recteurs d’université après le coup d’État raté de 2016. Des centaines d’étudiants ont porté des pancartes appelant à la démission de Bulu et reprenant des slogans tels que «Melih Bulu n’est pas notre recteur» et «Nous ne voulons pas d’un recteur nommé par l’État». La police est intervenue et des affrontements ont eu lieu.

Meeting de protestation des étudiants de l’université Boğaziçi

 

Le 9 janvier 2021 est la date anniversaire de l’assassinat en plein de cœur de Paris, il y a 8 ans, de trois responsables du mouvement kurde,  Sakine Cansiz, Fidan Dogan et Leyla Soylemez, par un agent aux liens avérés avec les services secrets turcs. En raison des restrictions liées au covid, la grande manifestation parisienne « Justice pour Sakine, Fidan et Leyla » est remplacée par des mobilisations décentralisées. Voici les rendez-vous pour la France, la Suisse et la Belgique ce samedi 9 janvier.

France
PARIS: Gare du Nord, 14h (arrivée place de la République)
MARSEILLE: Réformés – Canebière, 13h
TOULOUSE: Gare de Matabiau – Métro Esquirol, 13h30
BORDEAUX: Place de la Bourse – La Victoire, 13h30
RENNES: Dalle du Colombier, 14h
STRASBOURG: Place Kléber, 14h

Suisse
BÂLE: Parc de-Wette à 13h30

Belgique
BRUXELLES : Porte de Namur, 13h

Un jeune internaute algérien, partisan du mouvement de protestation anti-régime Hirak, a été condamné lundi 4 janvier pour avoir publié des mèmes ironiques sur le président Abdelmadjid Tebboune et la religion. Walid Kechida est condamné à 3 ans de prison ferme assorti d’une amende. Le parquet de Sétif dans le nord-est du pays avait requis cinq ans de prison contre Walid Kechida, 25 ans, accusé d' »offense au président », « aux préceptes de l’islam » et d' »outrage à corps constitué ». Le militant, connu de la jeunesse de Sétif, est en détention provisoire depuis plus de huit mois pour ces memes. De nombreux opposants et militants du Hirak ont été arrêtés, jugés et condamnés en Algérie dans un climat de répression à l’encontre des opposants, des médias indépendants et des blogueurs (voir ici).

Portraits de prisonniers politiques algériens, dont Walid Kechida, devant l’ambassade d’Algérie à Paris (archives)

Dossier(s): Monde arabe et Iran Tags:

La justice britannique a tranché et rejette la demande d’extradition du fondateur de WikiLeaks Julian Assange vers les États-Unis, qui veulent le juger pour espionnage et conspiration pour avoir diffusé, en 2010, des centaines de millions de documents confidentiels concernant l’armée américaine. La décision rendue ce lundi 4 janvier devant le tribunal correctionnel de l’Old Bailey à Londres, est cependant susceptible d’appel. La juge a expliqué avoir refusé l’extradition par crainte que Julian Assange ne se suicide. Assange risque aux États-Unis 175 ans de prison. Le ministère de la Justice américaine s’est dit, lundi, « extrêmement déçu ». Le Mexique a, quant à lui, offre l’asile politique au fondateur de WikiLeaks.

Rassemblement pour Assange à Bruxelles (archives)

Dimanche, la police a lancé des bombes lacrymogènes et utilisé des canons à eau pour arrêter les agriculteurs qui voulaient forcer ses barricades dans le village de Masani près de Dharuhera sur l’autoroute Delhi-Jaipur. Plus de 20 tracteurs et des centaines d’agriculteurs ont traversé de force la frontière Rajasthan-Haryana, mais ils se sont arrêtés, parce que la police les avait isolé de ceux qui les suivaient. Des milliers d’agriculteurs du Maharashtra, du Gujarat, du Rajasthan et de l’Haryana sont bloqués par divers barrages policiers sur les routes qui mènent à Delhi, ville dans laquelle ils veulent manifester leur opposition à la dérégulation des marchés argicoles. Au moins quatre paysans ont été blessés par la police.

 

Dossier(s): Inde-Népal Tags: ,

C’était hier lundi la première audience du procès, au Tribunal du Travail de Bruxelles, des chauffeurs de la STIB, sanctionnés par leur direction parce qu’en mai ils avaient arrêté le travail, invoquant le droit de retrait (voir notre article). La STIB demandé à l’audience un délai de six mois pour rédiger ses conclusions tandis que les chauffeurs, qui exigent d’être payés, ne sollicitent que six semaines pour peaufiner leurs arguments. L’avocate des chauffeurs  y voit une volonté de la STIB de retarder autant que faire se peut le débat de fond devant le juge. En tout état de cause, les plaidoiries n’auront pas lieu avant plusieurs mois.

 

Demain lundi commence le procès, au Tribunal du Travail de Bruxelles, des chauffeurs de la STIB, sanctionnés par leur direction parce qu’en mai ils ont arrêté le travail, invoquant le droit de retrait, alors que leur direction refusait de discuter en CPPT, avec les représentants élus, des mesures de prévention à adopter. Alors que, suite à la pandémie, beaucoup de services au public étaientdevenus inaccessibles au public, les chauffeurs de la STIB devaient continuer à travailler, ce qu’ils acceptaient. Mais ils veulaient pouvoir le faire avec un maximum de sécurité, et dans un climat de concertation. Le mouvement a été suivi par plus de 1000 chauffeurs, une très large majorité. Le monde patronal prétend combattre l’idée qu’un « droit de retrait » existerait, en Belgique, alors qu’il est bien inscrit dans la loi. Il y aura un rassemblement, demain à 9h, place Poelaert, mais limité à 100 personnes.  Inscriptions: ici
Ces travailleurs ont une page FB et un fonds de soutien : ici

Les forces de sécurité ont arrêté une responsable présumée de l’EPP (Ejército del Pueblo Paraguayo, Armée du Peuple Paraguayen). Il s’agit de Laura Villalba, sœur d’Osvaldo Villalba, responsable connu de l’EPP, et mère de l’une des deux jeunes femmes présumées membres de l’EPP qui ont été tuées par les forces de sécurité début septembre dans le nord du pays. Selon la police, Laura Villalba était à son arrestation en possession d’une grenade et d’une arme de poing, et avait des responsabilités logistiques dans l’EPP. L’arrestation a eu lieu à environ huit kilomètres de la zone où, à la mi-novembre, trois membres de l’EPP ont été tués par les forces de sécurité. Cette zone, à la frontière avec le département de Concepción, est une des zones d’influence de l’EPP.

guérilleros de l’EPP