L’avis de marché portant sur le remplacement des blindés de gendarmerie a été publié le 22 décembre. Ces blindés succèderont aux VBRG vus par exemple à Notre-Dame-des-Landes. La gendarmerie française dispose encore d’un parc de 70 VBRG dont les premiers exemplaires ont été mis en service en 1974. Sur les 70 VBRG encore en ligne (au total, 155 exemplaires avaient été produits), la moitié est déployée en Corse et outre-mer. Pour l’instant, il ne s’agit que de la phase de candidature dans le cadre d’un appel d’offres restreint pour environs 90 véhicules, avant une phase de sélection des candidats (voir notre article).

Le futur blindé doit être en mesure de transporter un groupe de maintien de l’ordre, d’intervention ou de combat de 8 à 10 gendarmes. Adapté au rétablissement de l’ordre et compatible avec le combat, rustique et facile à entretenir, il pourrait être armé d’un dispositif de lance-grenades et de contre-tir téléopéré ou sous tourelle (lance-grenades, arme collective et/ou de précision) ; il devrait aussi être équipé d’une lame ou à défaut d’un treuil très puissant. Ce futur blindé devra plus particulièrement être doté d’un blindage sérieux, c’est-à-dire protégeant des armes légères d’infanterie et des engins explosifs improvisés (IED) simples. Parmi les véhicules pressentis, le Sherpa APC d’Arquus et la variante « Gendarmerie » du VBMR léger Serval de Nexter.

Le Serval proposé par Nexter dans sa version « gendarmerie »

Chikkudu Sateesh, du village de Chintagaruvu, a été abattu par la guérilla maoïste. Le comité régional de Pedabayalu-Korukonda du PCI(M) a exposé dans un communiqué que Chikkudu Sateesh travaillait comme informateur de la police pour de l’argent, et qu’il avait aidé la police à arrêter les membres de la milice. Par ailleurs, Jiden Gudia, un membre recherché du Front de Libération du Peuple de l’Inde, une organisation maoïste distincte du PCI(M), a été tué par les policiers du Jharkhan et les paramilitaires de la CRPF dans le village de Kyongsar.

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Les travailleurs agricoles travaillant dans le secteur produisant des denrées pour l’exportation dans les région d’Ica et de La Libertad ont réoccupé, pour la deuxième journée consécutive, deux segments de la route Panamericana. 700 policiers anti-émeutes ont été déplacés vers Ica et La Libertad mardi 22 décembre. Lorsqu’ils ont manoeuvré pour chercher à débloquer les routes, ils se sont heurté à la résistance des manifestants, en particulier dans le sud du pays. Les ouvriers agricoles exigent l’adoption d’une loi agraire qui revaloriserait leurs revenus.

Les enseignants pakistanais manifestent samedi à Islamabad pour que leurs emplois contractuels soient déclarés permanents. Dans la capitale fédérale Islamabad, la police, qui avait bloqué la route menant à Bani Gala a chargé les manifestants à la matraque, procédant à 44 arrestations et utilisant des gaz lacrymogènes. Les manifestants ont résisté en lançant des pierres sur la police. Après les négociations, l’administration a décidé de libérer tous les manifestants arrêtés.

Un rassemblement devant le ministère de l’Intérieur à Paris, appelé par la Campagne unitaire pour la libération de Georges Abdallah a regroupé, jeudi 17 décembre, plus de 60 militants venus rappeler au ministre de l’Intérieur l’impérieuse nécessité de signer l’arrêté d’expulsion conditionnant la libération de Georges AbdallahEn lien avec l’appel à ce rassemblement, d’autres initiatives en France ont eu lieu devant les préfectures des villes de Clermont-Ferrand, Lyon, Saint-Etienne, Bordeaux et Mérignac.

Des affrontements ont eu lieu samedi 19 décembre à Beyrouth entre la police anti-émeute libanaise et des étudiants qui manifestaient contre la décision d’universités d’adopter un nouveau taux de change du dollar pour fixer le prix des frais de scolarité, les augmentant de facto. Près de l’entrée de l’Université américaine de Beyrouth (UAB), dans le quartier de Hamra, les forces de sécurité ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui tentaient d’approcher la porte principale. Les étudiants ont répondu en jetant des projectiles sur la police qui a formé un bouclier humain pour leur barrer le passage. La manifestation fait suite à la décision de deux universités privées de fixer les frais de scolarité sur un taux de change à 3900 livres libanaises pour un dollar, plutôt que sur le taux officiel (1500 livres pour un dollar), entraînant une forte hausse de ces frais. Les étudiants craignent que d’autres universités suivent cet exemple et provoquent ainsi un exode vers les établissements publics qui manquent déjà de fonds et sont débordés.

Des centaines d’étudiants s’étaient rassemblées dans la journée à Hamra pour le «jour de la rage des étudiants». Ils ont chanté des slogans contre le gouvernement et réclamé une éducation à des prix abordables dans un pays englué dans sa pire crise économique depuis la guerre civile de 1975-1990. Selon les Nations unies, plus de la moitié de la population au Liban vit désormais dans la pauvreté. Plus tard dans la soirée, des manifestants ont mis le feu à des poubelles et se sont attaqués à des banques avant d’être repoussés par la police.

En quelques jours, la Police nationale du Pérou a arrêté 77 personnes, sur une liste de 94 personnes visées, en les accusant d’être membre du Parti Communiste de Pérou (dit « sentier lumineux »). Cette opération policière, commencée le 2 décembre, et dénommée « opération Olimpo », prétend viser  les « bases clandestines » du PCP-SL à Lima et Callao. En fait, la plupart des personnes arrêtées font partie du Movimiento por Amnistía y Derechos Fundamentales (Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux: le Movadef, que les autorités péruviennes ont persécuté à plusieurs reprises (voir notre article). Parmi les personnes arrêtées, Alfredo Crespo, qui est l’avocat du président du PCP-SL et l’un des principaux dirigeants du Movadef. Alfredo Crespo a été arrêté et détenu à plusieurs reprises sous des accusations de ce genre (voir notre article).

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

Alfredo Víctor Crespo Bragayrac

Vendredi 18 décembre, un jeune Palestinien a été blessé au visage par une balle en acier recouverte de caoutchouc, tirée par les forces israéliennes lors d’affrontements qui ont éclaté dans le village de Kufr Malik, à l’est de Ramallah. D’autres affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation à Naplouse: vingt Palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation. Toujours vendredi, dans l’après-midi, un drone des forces d’occupation a été détruit par des manifestants palestiniens lors d’affrontements à Kafr Qaddum, dans le nord de la Cisjordanie. Il s’est abattu sur le sol et a été mis en pièce par les manifestants. Les militaires israéliens sont intervenus et ont récupéré les restants de l’appareil.

Les forces d’occupation vendredi à Ramallah

Le 10 décembre, l’entreprise israélienne Cellebrite, qui vend des produits d’exfiltration de données de smartphone aux forces de l’ordre (voir notre article), a annoncé avoir trouvé une solution pour déchiffrer l’application Signal. « Déchiffrer les messages et les pièces jointes envoyés par Signal a été impossible… jusqu’à maintenant », pouvait-on lire dans une note de blog supprimée depuis. Derrière des explications techniques sur une récupération de clé secrète, Cellebrite annonçait en réalité qu’elle pouvait lire vos textes en ayant en possession de votre téléphone… déverrouillé. Ce que n’importe qui aurait pu faire simplement en ouvrant l’application pour consulter les messages. Bref, un grand « effet d’annonce », largement relayé, pour ce qui n’est en réalité qu’une petite amélioration rendant l’exportation des données plus confortable à partir du moment où l’on a déjà un accès total au téléphone…

 

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