Depuis plusieurs jours déjà, une délégation de travailleurs de NLMK Clabecq occupe le site de La Louvière et de Manage pour protester contre le plan de restructuration. Ce lundi, un huissier s’est donc rendu sur le site louviérois afin de contraindre les grévistes à laisser passer les poids lourds. Au total, 96 policiers, la moitié issue de la police locale de La Louvière et l’autre moitié de la police fédérale, sont intervenus. Quatre manifestants ont été arrêtés administrativement. Les camions peuvent dès à présent accéder et quitter les deux sites industriels.

Les camions entrent dans le site sous la protection de la police

Les camions entrent dans le site sous la protection de la police

A Paris, une foule compacte de plusieurs milliers de personnes rejoignait l’esplanade des Invalides dans l’après-midi après avoir marché dans un calme relatif depuis les Champs-Elysées, aux cris de « Tout le monde déteste la police » ou « Castaner nique ta mère ». La dispersion, vers 16 h, a cependant été sous tension, avec plusieurs envois de grenades lacrymogènes par les forces de l’ordre.

A Bordeaux, le cortège, parti des bords de la Garonne, rassemblait également plusieurs milliers de personnes, confortant la capitale de Nouvelle-Aquitaine comme l’un des bastions du mouvement. Plusieurs milliers de « gilets jaunes » manifestaient également à Toulouse, autre bastion du mouvement. La manifestation nantaise a été émaillée d’incidents avec des jets de peinture, de pavés, de bouteilles en verre et de fusées, tags sur la préfecture

Tandis qu’à Lyon, plusieurs milliers de manifestants s’étaient rassemblés dans le centre, des « gilets jaunes » tentaient de bloquer le trafic sur l’autoroute A7 à la sortie sud de Lyon, provoquant des difficultés de circulation en ce weekend de chassé-croisé sur les routes. Pour les trois mois de leur mouvement, les « gilets jaunes » ont également réinvesti les ronds-points en Meurthe-et-Moselle, notamment à Pont-à-Mousson ou Essey-lès-Nancy. D’autres manifestations se sont tenues à Caen, Grenoble, Strasbourg, Alençon, Rennes ou au Mans. A Rouen un véhicule aurait fait trois blessés parmi les manifestants. Des incidents ont eu lieu également à Nevers.

L’Acte 14 à Nantes

L'Acte 14 à Nantes

500.000 personnes selon les organisateurs (200.000 selon la police) ont manifesté aujourd’hui samedi à Barcelone contre le procès de douze dirigeants indépendantistes pour la tentative de sécession de la Catalogne en octobre 2017. Ce procès doit durer environ trois mois, et le verdict ne devrait pas être rendu avant juillet. Les manifestants ont défilé derrière une bannière proclamant « l’autodétermination n’est pas un crime », ils brandissaient le drapeau séparatiste catalan, ainsi que des pancartes : « Liberté pour les prisonniers politiques ».

Les douze dirigeants indépendantistes sont accusés selon les cas de rébellion, détournement de fonds et désobéissance. Le chef d’accusation contesté de rébellion supposant un soulèvement violent. Le parquet qu’il y a eu violence lors de la sécession mais les indépendantistes affirment eux que la seule violence a été celle des policiers le jour du référendum, dont les images ont fait le tour du monde. En l’absence de Carles Puigdemont, l’ex-président catalan réfugié en Belgique, le principal prévenu est son ancien vice-président Oriol Junqueras, contre lequel le parquet a réclamé 25 ans de prison. Des peines allant de 7 à 17 ans ont été requises contre les onze autres accusés.

La manifestation de ce samedi

La manifestation de ce samedi

Des affrontements ont eu lieu près de Naplouse après que les villageois d’Urief aient commencé une manifestation pour contester la récente décision de l’armée d’occupation de bloquer un chemin menant aux terres agricoles des résidents. Un Palestinien a été blessé par des tirs israéliens.

Comme chaque vendredi, des milliers de Palestiniens se sont rassemblés à plusieurs endroits le long de la barrière frontalière. Les manifestants ont lancé des pierres et des grenades artisanales (pipe-bombs ) sur les soldats israéliens. Un officier de la police des frontières a été légèrement blessé par des éclats. Les forces israéliennes ont tirés des projectiles anti-émeutes mais aussi des balles de guerre. Deux manifestants ont été blessés.

Manifestants palestiniens et blindé israélien de part et d’autre de la clôture hier vendredi

Manifestants palestiniens et blindé israélien de part et d'autre de la clôture hier vendredi

Ahmed Khris avait été impliqué dans l’affaire du bateau Karine A, transportant 50 tonnes d’armes pour la résistance, et intercepté par la marine israélienne dans la Mer Rouge en janvier 2002. Agé de 54 ans, il a passé 17 ans dans les prisons israéliennes. Toute la famille d’Ahmed Khris attendait son retour dans le camp de réfugiés de Baqaa, au Nord d’Amman, en Jordanie. Originaires du village d’Ajjur près d’Hébron mais expulsés de Palestine en juillet 1948 par l’armée israélienne, les parents d’Ahmed s’étaient alors réfugiés en Jordanie

Mais Israël a déporté Ahmed Khris, à sa sortie de la prison de Meggido, directement dans la bande de Gaza qui est sous blocus. Ahmed ne pourra revoir ses trois fils ni sa femme. Et il n’a vu aucun d’entre eux depuis 17 ans, puisque Israël a interdit toute visite à sa famille. Un autre prisonnier, Riyad Salah Qasrawi, qui a également effectué 17 ans derrière les barreaux en Israël a été libéré en même temps qu’Ahmed, tandis que le capitaine du bateau, Omar Akawi, 61 ans, condamné à 25 ans de prison est toujours incarcéré. C’est la famille d’Omar qui a accueilli Ahmad à son arrivée à Gaza, où il n’a pas de parents.

Ahmed Khris

Rawal Asad est un étudiant de premier cycle et un activiste marxiste qui s’était joint, le 5 février, à une manifestation organisée dans la ville de Multan par le Mouvement Pachtoun Tahafuz. Cette manifestation dénonçait l’assassinat du dirigeant du Mouvement, Arman Luni, un professeur d’université qui avait été torturé à mort quelques jours auparavant par un officier supérieur de la police. L’affaire de ce meurtre n’a toujours pas été traitée par la justice, mais les manifestants, y compris Rawal Asad, sont accusés de « sédition ».

Rawal est impliqué dans les luttes étudiantes et dans le mouvement syndical. Il a récemment participé activement aux manifestations contre la privatisation des hôpitaux publics et a pris part aux luttes des travailleurs pour des salaires impayés. Rawal Asad a été arrêté dans la nuit du 11 février avec son frère Anas. Il a été présenté au tribunal le 13 février. Un grand nombre d’étudiants, d’avocats et de journalistes étaient présents devant le tribunal pour contester les accusations de la police. Son procès doit avoir lieu ce 15 février

Rawal Asad

Rawal Asad

Interrogé sur les heurts qui ont eu lieu aux abords de l’Assemblée nationale lors de l’acte XIII des gilets jaunes. Le secrétaire général du syndicat Unité-SGP Police FO Yves Lefèvre a commenté la vidéo qui montre le manifestant ramasser la grenade avant qu’elle ne lui explose dans la main, lors de l’acte 13 des gilets jaunes à Paris, sur le plateau de CNews, lundi 11 février. «Il cherche sa perte le type, au bout d’un moment il faut le dire. Si la grenade lui était directement arrivée dans la main, oui on pourrait se poser des questions. Mais là il se penche, il récupère [la grenade]. Je vais être très cru mais c’est bien fait pour sa gueule» s’est exclamé Yves Lefèvre.

Plusieurs centaines de personnes ont défilé ce jeudi soir à Argenteuil, dans le Val-d’Oise, en soutien au manifestant mutilé, originaire de la ville. Le cortège a rejoint la sous-préfecture du val-d’Oise derrière une banderole « Nos quartiers ne sont pas des champs de tirs », en scandant notamment « Handicapés, blessés, tués, halte à l’impunité des policiers ».

La manifestation d’Argentueil

La manifestation d'Argentueil

La police allemande a perquisitionné et fermé mardi deux maisons d’édition accusées de liens avec le PKK. Le ministère allemand de l’Intérieur a accusé ces deux sociétés, Mezopotamien Verlag und Vertrieb GmbH et MIR Multimedia GmbH, basées en Rhénanie du Nord et en Basse-Saxe, d’avoir « utilisé comme couverture des maisons d’édition pour des activités économiques au seul bénéfice du PKK ». Mezopotamien Verlag et MIR Multimedia sont actifs en Allemagne depuis des années. Mezopotamien Verlag a publié de nombreux ouvrages d’Abdullah Ocalan. MIR Multimedia a publié la musique de dizaines d’artistes, principalement des Kurdes de Turquie, dont les musiciens populaires Ahmet Kaya et Sivan Perwer.

Une des perquisition de mardi

Une des perquisition de mardi

Une loi anti-terroriste promulguée au Royaume-Uni rend passible de dix ans d’emprisonnement le fait pour un Britannique de séjourner sans motif valable en Syrie, une mesure destinée à lutter contre le problème du retour des jihadistes étrangers dans leur pays d’origine, mais qui risque d’être utilisée pour ceux et celles qui ont combattus dans les forces kurdes et dans les FDS. Ozkan Ozdil, un internationaliste londonien ayant rejoint les YPG en Syrie, avait ainsi été arrêté en vertu de lois terroristes à l’aéroport de Luton.

Promulgué hier, ce nouveau texte renforce l’arsenal législatif britannique qui, jusqu’ici, exigeait des autorités la preuve que les personnes rentrant de Syrie y avaient mené des activités terroristes. En vertu de ces nouvelles dispositions, le ministre de l’Intérieur peut désigner un territoire étranger dont la simple fréquentation constitue un crime, sauf pour les personnes disposant d’un motif valable, à l’instar du personnel humanitaire, des journalistes ou encore des personnes se rendant aux obsèques d’un proche. Les Britanniques concernés auront un mois pour quitter ces zones après l’entrée en vigueur de la loi.

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Trois volontaires britanniques au Rojava: Ozkan Odzil est à droite

Un détachement de la 202e brigade de l’armée gouvernementale a attaqué un camp de la guérilla aujourd’hui jeudi, aux environs de 9h30, dans le hameau de Pinamintian, dans la province de Laguna. Un guérillero a été tué dans l’attaque mais les autres ont pu s’échapper. Les militaires ont récupérés trois sacs de détonateurs et de munitions, deux magazines M16, des téléphones portables, des tentes, une radio, le drapeau de la NPA, des médicaments etc. Les opérations de poursuite se poursuivaient dans les directions où les guérilleros se sont échappés, et des points de contrôle routiers ont été établis dans les environs de Luisiana et de Lucban.

Un militaire exhibant ses trophées

Un militaire exhibant ses trophées