Saioa Sanchez Iturregi est une militante d’ETA qui figurait jusqu’en 2007 parmi les membres les plus recherchés par l’état espagnol. Elle purge depuis 2013 peine de 28 ans de prison pour l’exécution de deux gardes civil espagnols par ETA dans le pays basque français où ils espionnaient la gauche nationalistes basque (voir notre article). Elle avait également été jugée par l’état espagnol en 2012 pour une explosion survenue à Bilbao en 2006. Dans le cadre de cette affaire un mandat d’arrêt européen a été délivré par les autorités espagnoles pour la re-juger. Malgré l’opposition de Saioa Sanchez Iturregi, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Rennes a accepté de la remettre pour une durée de six mois aux autorités espagnoles.

Saioa Sanchez Iturregi

Saioa Sanchez Iturregi

À la veille du 24 mars, un appel (relayé par les communistes libertaires qui militent à la CGT) en faveur du projet de confédéralisme démocratique du Rojava a été lancé, par quarante syndicalistes français. Cet appel dénonce l’occupation Turque et de ses alliés djihadistes du canton d’Afrin, en cours depuis le 18 mars. Il pointe également la collaboration des grandes puissances occidentales, de l’union européenne et de l’état français, prêts à tout les accords avec l’état turque pour refouler les réfugiés et préserver l’Europe forteresse.

Les syndicalistes estiment que l’invasion d’Afrin, par le régime Erdogan, n’est que le début d’un projet d’invasion de l’ensemble des territoires kurdes du nord de la Syrie. De plus, ils rappellent que cette invasion sert également au régime turque pour réprimer la société civile, les organisations syndicales et l’opposition. Pour toute ces raisons, les syndicalistes appellent donc à soutenir le projet de confédéralisme démocratique, qui représente une alternative progressiste, égalitaire, féministe et laïque, dans le nord de la Syrie. Au vu de l’actualité, l’appel insiste sur l’importance de s’engager pour la survie du Kurdistan dans les semaines et les mois à venir.

Voir cet appel

Manifesstation en faveur du Confédéralisme démocratique à Qamishlo (archive)

Manifesstation en faveur du Confédéralisme démocratique à Qamishlo (archive)

La Chambre pénale nationale du Pérou, spécialisée dans les infractions terroristes, a ordonné la libération après 25 ans de prison d’Osman Morote, considéré comme le second dirigeant en importance du PCP-SL. Morote sortira de prison en même temps que Margot Liendo et Victoria Trujillo, également dirigeants de l’insurrection maoïste dans les années ’80. Osman Morote avait a été emprisonné en 1988 et plus tard condamné à 25 ans de prison, une peine qui a été prolongée en raison l’affaire Perseus. Ce dossier est en fait l’enquête ouverte par la police nationale en 2014 contre le Mouvement pour l’amnistie et les droits fondamentaux (voir notre article). Les procureurs de l’affaire Perseus ont demandé au tribunal d’ordonner une détention préventive contre Osman Morote qui commencerait à sa libération, mais le tribunal a estimé que la détention ne pouvait être prolongée davantage.

Osman Morote

Osman Morote

De violents affrontements entre la police et les manifestants étudiants ont eu lieu mardi dans les rues de Santiago, la capitale chilienne. La police anti-émeute a utilisé des canons à eau pour disperser les étudiants protestataires. 17 étudiants ont été arrêtés. Les manifestants étaient en colère contre une décision de la cour constitutionnelle qui aurait rendu illégal pour les universités d’opérer dans un but lucratif. Cette décision est un coup dur pour les réformes des droits de scolarité introduites par l’ancienne présidente de centre-gauche, Michelle Bachelet (réformes pourtant jugées bien insuffisantes par les étudiants). Les juges ont voté six contre quatre en faveur d’un groupe d’universités privées qui avaient soutenu que la décision initiale était inconstitutionnelle.

Les affrontements mardi à santiago

Les affrontements mardi à santiago

Les forces de sécurité du Hamas ont blessé lundi au moins cinq étudiants palestiniens lors de la répression d’un rassemblement à l’université Al-Azhar de la bande de Gaza. Les étudiants dénonçaient la décision de l’administration de l’université de les empêcher à passer des examens parce qu’ils n’avaient pas payé leurs frais de scolarité, après avoir rejeté la demande des étudiants de payer ces frais en plusieurs versements. Des incidents semblables avaient eu lieu samedi. L’Union des étudiants palestiniens de Gaza a condamné l’utilisation d’une « force excessive » par les forces de sécurité lundi. Le Hamas dénonce lui une manifestation politique inspirée par le Fatah hostile à l’hégémonie du Hamas sur Gaza.

L’intervention policière à l’université Al-Azhar

L'intervention policière à l'université Al-Azhar

Des heurts ont éclaté dimanche après-midi à Niamey entre les forces de l’ordre et des manifestants qui voulaient braver l’interdiction par les autorités d’une manifestation contre la loi de finances 2018. La police nigérienne a arrêté 23 personnes dont quatre figures de la société civile, après la manifestation qui avait tourné en violences avec la police. La manifestation de dimanche avait été interdite « pour des raisons de sécurité » (sic) mais ses organisateurs ont passé outre. Dimanche soir, la police a ordonné la fermeture du groupe privé de radio-télévision Labari, lié à l’opposition.

Depuis octobre 2017 et la préparation du budget 2018, un collectif de la société civile et l’opposition politique organisent régulièrement des manifestations à Niamey et dans les grandes villes du pays pour demander l’abrogation de la loi de finances jugée antisociale. Les protestataires reprochent au gouvernement d’avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts qui vont presser le peuple tout en accordant des cadeaux fiscaux d’une trentaine de millions d’euros aux compagnies de téléphonie.

Interpellation dimanche de membres de la société civile nigérienne à Niamey

Interpellation dimanche de membres de la société civile nigérienne à Niamey

Les forces de sécurité gouvernementales ont affirmé samedi avoir tué quatre combattants communistes lors d’un affrontement à Barangay Manobo, au nord de Cotabato. La fusillade, qui a duré deux heures, a eu lieu jeudi. L’armée n’a pas pu produire de corps pour justifier son bilan qui est probablement de pure propagande. Par contre, deux militaires du 19e bataillon d’infanterie ont été blessés dans cette fusillade déclenchée par les guérilleros à l’approche d’une patrouille. Les soldats blessés ont été transportés dans un hôpital de la ville de Davao.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Le collectif Les fiché.e.s de Rennes a été créé après que des groupes d’extrême droite aient fichés plusieurs personnes et publiés, sur les réseaux sociaux et des sites internet comme Breiz Atao, des renseignements comme leurs photos, noms, adresses et métiers, le tout accompagné de menaces employant les termes : « repérer, identifier, détruire » Les fichés sont une vingtaine en Bretagne, appartenant notamment au mouvement des soutiens aux sans-papiers. Ils appelaient à manifester, samedi après-midi, dans le centre-ville de Rennes. Les « fichés » ont été rejoints par de nombreux soutiens et militants. 450 personnes environ ont défilé, depuis la place de la République, en milieu d’après-midi, en scandant « Massifions la solidarité pour que le FN soit débordé. »

Le rassemblement de Rennes

Le rassemblement de Rennes

Des milliers de manifestants se sont rassemblés, dimanche après-midi à Barcelone, à l’appel des séparatistes catalans. Brandissant des drapeaux indépendantistes, ils se sont retrouvés sur les Ramblas en criant : « Liberté pour les prisonniers politiques » ou « Puigdemont, notre président ». Les militants ont lancé des œufs, des bouteilles, des grilles de fer, et ont même tenté de lancer des conteneurs d’ordures en direction de la police. Des manifestants ont tenté ce dimanche d’approcher de la préfecture de Barcelone et les policiers catalans les ont contenus à coups de matraque et en tirant en l’air. Selon les services de secours, 90 personnes ont été blessées légèrement à Barcelone, dont 22 policiers. Auparavant, les secours avait fait état de sept personnes blessées dans la ville de Lleida, à 150 km à l’ouest, et d’un blessé à Tarragone, plus au sud.

Les affrontements de ce dimanche

Les affrontements de ce dimanche

Les initiatives de tout niveau se multiplient suite ä l’invasion d’Afrin par l’armée turque et ses supplétifs jihadistes. Cette fois, c’est l’ambassade de Turquie à Bruxelles, rue Montoyer, a été attaquée à la peinture. Il y a quelques jours, c’était le siège bruxellois de l’AKP qui avait connu le même traitement (voir notre article).

L’ambassade de Turquie à Bruxelles

L'ambassade de Turquie à Bruxelles