Lundi 19 mars a eu lieu à Bar-le-Duc le procès en procédure de comparution immédiate de rois personnes arrètées ä la ZAD de Bure (voir notre article).

La première pour violence sur agent dépositaire de l’autorité sans ITT (en l’espèce un crachat et un coup de pied) attrapée suite à l’expulsion du bois Lejuc (mise en détention provisoire jusqu’au procès en délais). Verdict: trois mois ferme avec mandat de dépot, 5 mois avec sursis, 18 mois d’interdiction de Meuse et Haute Marne et obligation de travailler.

Une personne pour rebellion, attrapée suite à l’expulsion du bois Lejuc, en détention provisoire depuis 3 semaines. Verdict: quatre mois avec surcis.

Une personne attrapé en ballade dans la forêt du bois Lejuc, jugé sous identité anonyme, pour attroupement en vue de commettre des violences sur agent ou des destructions (« habillée de manière tendanciellement uniforme, avec des gants, se masquant le visage »). Verdict: Trois mois ferme avec mandat de dépot.

Procès à venir

3 avril 2018 : une personne en procès au tribunal de Bar le duc à 15h (procèdure de comparution immédiate avec demande de délais). Le procureur avait demandé sa mise en provisoire jusqu’à son procès, le juge lui a mis un contrôle judiciaire avec interdiction de territoire de la Meuse et de la Haute Marne.

27 avril 2018: une personne en procès au TGI de Bar le Duc. Un peu moins de 24h de garde à vue. Chef d’inculpation, refus de se disperser après sommation, participation à une manifestation interdite.

23 mai 2018: 12 personnes en procès.
6 personnes arrêtées à la manif du 4 mars, 48h de garde à vue, pour participation à un attroupement après sommation avec visage dissimulé, certaines personnes pour refus de signalétique et d’ADN.
6 personnes arrêtées à la ballade en forêt le 14 mars, 48h de garde à vue. Chef d’inculpation : Participation à un attroupement en vue de la préparation de violences volontaires contre les personnes ou de destruction ou dégradation de bien.

12 juin 2018: 3 personnes en procès au TGI de Bar le Duc pour outrage (suite à l’expulsion du bois Lejuc)

Heurt à Bure le 4 mars

Heurt à Bure le 4 mars

La loi, adoptée tard mercredi par 205 voix contre 18, étend l’autorité du Haut-conseil turc de la radio et de la télévision (RTÜK) aux contenus audiovisuels publiés en ligne. Elle oblige ainsi les organisations, locales ou internationales, qui souhaitent diffuser du contenu audiovisuel en ligne à obtenir une autorisation de diffusion auprès du RTÜK, qui aura donc compétence pour les bloquer ou les interdire. Cela pourrait concerner des médias fermés par les autorités et qui avaient opté pour la diffusion en ligne pour contourner l’interdiction. L’autorité audiovisuelle turque est autonome, mais les membres de son Conseil suprême sont nommés par le Parlement, dans lequel l’AKP au pouvoir détient 316 sièges sur 539.

Le parlement turc à Ankara

Le parlement turc à Ankara

L’ELN a publié un communiqué mardi 20 mars exposant que l’EPL, l’Armée Populaire de Libération, lui avait déclaré la guerre pour le contrôle des territoires de la province de Norte de Santander. Il s’agit d’une zone contrôlée depuis longtemps par l’EPL, la branche armée du Parti Communiste de Colombie Marxiste-Léniniste, ou plutôt par la partie de l’EPL qui avait refusé l’accord de paix et le désarmement de 1991. Cette année là, 2.000 membres de l’EPL s’étaient démobilisés en échange d’une amnistie, la plupart d’entre eux ont formé le parti « Espoir, paix et liberté ». Environ 500 guérilleros ont rejetté l’accord et ont poursuivi la lutte jusqu’à aujourd’hui essentiellement dans le Catatumbo (zone nord-est du département du Norte de Santander). L’activité de l’EPL a même connu une recrudescence depuis le désarmement des FARL l’année passée.

Combattants de l’Ejército Popular de Liberación (EPL)

Au moins cinq Palestiniens ont été blessés par des tirs de balles en acier recouvert de caoutchouc durant des affrontements qui ont opposé des manifestants aux forces de sécurité israéliennes dans la localité de Burqin, à l’ouest de Jénine, en Cisjordanie. Les militaires israéliens et des membres des forces spciales en civil ont mené une opération pour arrêter un jeune Palestinien identifié comme Rami Ghanem, ce qui a provoqué les affrintements avec les habitants. Outre les balles en acier-caoutchouc, les forces israéliennes ont tiré des lacrymogènes. Les cinq blessés ont été hospitalisés.

Affrontement à Burqin (archives)

Affrontement à Burqin (archives)

Les agents de la Garde Civile ont arrêtés quatre militants basques aujourd’hui mardi suite à un hommage à une membre d’ETA, Belen Gonzalez Penalba, dans son village natal de Lazkao. Les militants inculpés sont Antton Lopez Ruiz et Oihana Garmendia, deux anciens prisonniers, Miren Zabaleta, dirigeant du parti Sortu en Navarre et Miren Zabaleta, porte-parole de Sortu. Ils ont été remis en liberté mais sont inculpés « d’apologie du terrorisme ». Belen Gonzalez Penalba était une dirigeante d’ETA. Membre du « commando Madrid » dans les années ’80, elle était membre de la délégation d’ETA aux négociations de paix en Algérie en 1989 et en Suisse en 1999. Arrêtée en 1999, elle morte d’un cancer en novembre dernier.

Affichage en hommage de Belen Gonzalez Penalba

Affichage en hommage de Belen Gonzalez Penalba

Trois soldats gouvernementaux ont été blessés aujourd’hui mardi dans une embuscade de la NPA dans la province de Compostela Valley. Les militaires qui appartenaient au 46e bataillon d’infanterie circulaient à bord d’un camion lorsque les guérilleros ont déclenché à leur passage l’explosion d’un IED caché au bord de la route menant au village de Kingking.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Avec l’irruption des milices djihadistes alliées de la Turquie et des forces spéciales turques dans la ville d’Afrin elle même, les mobilisations se poursuivent pour dénoncer la catastrophe humanitaire et prévenir les exactions et les massacres. La plateforme européenne de solidarité avec Afrin a installé lundi une grande tente devant le parlement européen, à la place du Luxembourg. Celle-ci est occupée tous les jours entre 11H et 15H par des Kurdes, Assyriens, Alévis et autres communautés peuplant le Rojava, et ce jusqu’à vendredi.

Demain mercredi, nous vous invitons à participer à un hommage aux internationalistes tombés au Rojava, place du Luxembourg, à 13H.

Place du Luxembourg, hier

Place du Luxembourg, hier

Les tensions ont commencé à Mdhilla, dans le bassin minier situé dans le centre du pays, dès vendredi, à la suite d’un conseil ministériel tenu dans la région, dont les annonces ont été jugées insuffisantes par les habitants. Ceux-ci réclament qu’un quota des revenus du phosphate produit dans la région soit affecté à son développement. Samedi soir, les protestataires ont bloqué des rails pour empêcher le transport de phosphate, et la police a tiré des grenades lacrymogènes pour les disperser. La manifestation rassemblant dimanche beaucoup de jeunes hommes et femmes a tourné à l’émeute quand certains protestataires ont lancé des pierres sur la police, qui a de nouveau fait usage de gaz lacrymogène.

Bien qu’elle soit riche en phosphate, la région du bassin minier est l’une des plus pauvres de Tunisie. Manifestations et mouvements sociaux sont récurrents, et la production de phosphate, secteur-clé pour l’économie tunisienne, vient de reprendre lentement après un blocage de près de six semaines. Le bassin minier a été le théâtre en 2008 d’une insurrection réprimée dans le sang par le régime de l’ex-dictateur Ben Ali.

A Mdhilla…

A Mdhilla...

La procédure ouverte à Prague contre l’ancien coprésident du PYD, Saleh Muslim, pour statuer de son extradition vers la Turquie, est maintenant close. Le tribunal a rejeté la demande d’extradition et a statué que les Saleh Muslim pouvait voyager dans n’importe quel pays en Europe. Saleh Muslim avait été arrêté à Prague où il se rendait pour une conférence le 25 février, suite à une initiative des autorités turques (voir notre article).

Saleh Moslem

Saleh Moslem

Gabriel Mackle est un ancien prisonnier de l’IRA qui avait été ré-arrêté à son domicile le 9 novembre par la police paramilitaire de l’Irlande du Nord, la PSNI. Officiellement soupçonné d’appartenir à l’IRA-Continuité, la CIRA, il avait été transféré dans le sinistre camp de Maghaberry, une prison qui été l’objet d’une condamnation internationale pour ses violations des droits de l’homme (voir notre article). Gabriel Mackle vient d’être remis en liberté.

Gabriel Mackle

Gabriel Mackle