Depuis le scandale PRISM révélé en 2013 par Edward Snowden, les entreprises de la Tech livrent une bataille juridique et technologique avec les gouvernements, avec comme enjeu la sécurité des données des utilisateurs. En chiffrant le contenu de ses appareils sous iOS avec le verrouillage biométrique de l’utilisateur (Touch ID ou Face ID), Apple ne peut connaître (ni donc livrer) la clé de déchiffrement de ses derniers smartphones. Sans forcer l’utilisateur à déverrouiller son iPhone, il est impossible d’accéder à son stockage et donc aux données privées.

La société israélienne Cellebrite, qui offre ses services aux forces de police, serait cependant parvenue à déverrouiller des smartphones et accéder aux données des utilisateurs. Tous les appareils iOS, même l’iPhone X, qui tournent sous iOS 11 (jusqu’à la version 11.2.6) seraient concernés. Du côté d’Android, les derniers appareils en date seraient touchés. Le déverrouillage se ferait sans avoir besoin d’un accès root ou du jailbreak, et utiliserait un moyen d’accès autre que la biométrie pour entrer sur le téléphone (le code pin, le code ou le schéma de déverrouillage). Pour s’assurer qu’Apple n’identifie pas la faille, Cellebrite demande que les appareils soient déverrouillés dans ses locaux, après un envoi de la police. Il ne semble pas être possible de déverrouiller l’appareil à distance. Les appareils sont ensuite rendus aux forces de l’ordre et Cellebrite envoie les données qui étaient stockées.

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Des affrontements ont éclaté dimanche entre les forces israéliennes et les étudiants palestiniens de l’Université technique de Palestine dans le district de Hébron en Cisjordanie. Les forces auraient tiré des balles en acier recouvertes de caoutchouc et des grenades lacrymogènes contre les étudiants et sur le campus de l’université. Cependant, aucune blessure ou arrestation n’a été signalée. Les membres des forces israéliennes provoquent délibérément des étudiants lors des contrôles presque quotidiens à l’entrée de l’université, interpellant et interrogeant des étudiants, ce qui suscite réactions et affrontements.

Affrontements à l’université de Hébron

Affrontements à l'université de Hébron

María Hilda Pérez Zamora (47 ans) a été capturée le 16 février en Espagne où elle vivait sous la fausse identité de Marian Pérez Zambrano. Elle a été extradée au Pérou pour purger sa peine pour son activité dans le PCP-SL. En tant que commandante militaire du Comité régional du Nord entre 1990 et 1992, la justice péruvienne la tient pour responsable du décès de 11 personnes, essentiellement des membres des forces de sécurités tombés dans des embuscades dans les zones d’Angasmarca et de Santiago de Chuco. María Hilda Pérez Zamora avait disparu des radars policiers après l’arrestation du Bureau Politique du PCP-SL en 1992. Elle faisait l’objet d’un mandat d’arrêt international.

Espagne/Pérou: Une ancienne commandante de la guérilla maoïste arrêtée après 30 ans de cavale

Le militant anarchiste Konstantinos Giagtzoglou a arrêté sa grève de la faim et de la soif après la réunion du Comité de transfert des prisons, qui s’est tenu le vendredi 2, et qui a accepté sa demande de transfert à la prison de Korydallos. Accusé d’appartenir à la Conspiration des cellules de feu et d’envoyer des colis explosifs aux institutions européennes et à l’ancien Premier ministre grec, il avait entamé une grève de la faim le 21 février et une grève de la soif depuis le 25 février pour exiger son transfert définitif à la prison de Korydallos (voir notre article).

Banderoles de solidarité à Athènes avec Konstantinos Yigtzoglou

Banderoles de solidarité à Athènes avec Konstantinos Yigtzoglou

Environ 250 manifestants antifas se sont opposés pendant trois heures au force de l’ordre dans les rues de Gênes, samedi 2 mars. Des heurts ont éclaté alors que les policiers tentaient d’empêcher les manifestants de s’en prendre à un rassemblement fasciste organisé par CasaPound. Confrontés aux forces de l’ordre, les militants antifas ont bloqué une route, avant de lancer divers projectiles, dont des bouteilles, sur les policiers, avant d’allumer des feux et des fumigènes.

Les affrontements de gênes

Les affrontements de gênes

Six membres présumés de la NPA, dont une ancienne étudiante de l’université de Cebu, ont été capturés après un échange de coups de feu avec les troupes gouvernementales à Sitio Tumonon, à Barangay Luyang, (Negros Oriental). Un détachement du 62e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale et des éléments de la police de Negros Oriental ont rencontré 20 hommes armés ce samedi 3 mars à l’aube. 45 minutes après, les six guérilleros présumés ont été capturés avec des armes et des équipements divers.

Les militaires et les policiers présentent leur butin à la presse

Les militaires et les policiers présentent leur butin à la presse

Une nouvelle fois, le campus de l’Ucad a été le théâtre d’affrontements entre les étudiants de la licence des facultés de Lettres, mécontents des critères d’admission en année de master, et les forces de sécurité. Les étudiants de l’Ucad ont été rejoints par ceux des établissements privés le long de l’avenue Cheikh Anta Diop. Et les étudiants des établissements privés demandent le paiement sans délai du montant dû aux établissement privés.

Affrontements entre étudiants et forces de sécurité à Dakar

Affrontements entre étudiants et forces de sécurité à Dakar

Au moins 15 Palestiniens ont été blessés lors d’affrontements qui ont éclaté à plusieurs endroits le long des frontières de Gaza pour le 13e « vendredi de la colère » contre la reconnaissance par les USA de Jérusalem comme capitale d’Israël. Les forces israéliennes stationnées dans des tours de guet militaires à l’est de la ville de Gaza ont tiré à balles réelles et lancé des grenades lacrymogènes sur les manifestants qui se sont approchés de la barrière frontalière, tirant et blessant un jeune homme. Des affrontements similaires ont eu lieu le long des frontières à l’est de la ville de Jabalia, au nord de la bande de Gaza, au cours desquels les forces ont ouvert le feu sur les manifestants, blessant au moins quatre personnes.

Sept autres Palestiniens ont été blessés par balles lors d’affrontements qui ont eu lieu à l’est de la ville de Khan Younis, au sud de la bande de Gaza. Un jeune homme aurait été blessé par balles réelles lors d’une manifestation à l’est du camp de réfugiés d’al-Bureij, dans le centre de Gaza. Un Palestinien a également été touché d’une balle dans le pied lors d’affrontements qui ont éclaté près du passage de Beit Hanoun au nord de la bande. Tous les cas ont été transférés à l’hôpital pour un traitement médical. Plusieurs cas de suffocations avec des gaz lacrymogènes ont également été rapportés.

Un manifestant blessé vendredi à Gaza

Un manifestant blessé vendredi à Gaza

Le Franco-Palestinien Salah Hamouri, qui devait sortir de sa prison du Néguev le 28 février, demeurera derrière les barreaux. Une demande de prolongement de sa détention administrative de quatre mois, signée du ministre de la défense israélien, devait être examinée par un juge de Jérusalem jeudi 1er mars. Salah Hamouri a avisé le juge qu’il entendait boycotter le tribunal, pour dénoncer sa détention illégale. L’audience, une simple formalité, a été reportée au lundi 5 mars, mais son issue ne fait guère de doute : la détention devrait être effectivement prolongée.

Salah Hamouri avait déjà passé trois ans en détention administrative, entre 2005 et 2008, avant d’être condamné par un tribunal militaire israélien pour « complot » et appartenance aux jeunesses du FPLP. Il avait été libéré en décembre 2011, avec d’autres prisonniers palestiniens, en échange d’un soldat franco-israélien capturé en 2006 par un commando palestinien au sud de la bande de Gaza. A sa sortie de prison, après avoir repris ses études de droit, il était devenu enquêteur pour l’association Addameer, qui défend les prisonniers palestiniens. il avait été arrêté le 23 août 2017 à son domicile de Jérusalem-Est et incarcéré sans inculpation ni procès sous le régime de la détention administrative.

Salah Hamouri

Salah Hamouri

La Turquie a essuyé jeudi 1er mars de nouvelles pertes dans le cadre de son offensive contre Afrin, l’état-major reconnaissant que huit soldats avaient été tués et 13 blessés. Cela fait de la journée de jeudi l’une des plus meurtrières pour Ankara depuis le déclenchement de son opération militaire le 20 janvier. Durant la semaine, les forces spéciales de la gendarmerie et de la police turque ont été engagées à Afrin. En 2015 et 2016, ces mêmes forces ont servi de fer de lance aux opérations contre-insurectionnelles menées par Ankara dans les villes kurdes du sud-est de la Turquie, qui s’étaient alors traduites par des destructions d’une ampleur sans précédent. D’intenses combats avaient éclaté dans l’après-midi entre ces forces spéciales et les membres des FDS, qui ont notamment tendu une embuscade en utilisant des tunnels. Un hélicoptère turc dépêché pour évacuer les blessés a dû rebrousser chemin après avoir été touché par un tir.

Les pertes essuyées par Ankara jeudi portent à au moins 40 le nombre des soldats turcs tués depuis le début de cette offensive. Les pertes des supplétifs islamistes sont entre 4 et 5 fois plus nombreuses. Ankara a refusé d’appliquer cette semaine la trêve humanitaire que réclame le Conseil de sécurité des Nations unies en Syrie, Ankara estimant que la résolution ne concernait pas son opération. Les bombardements sur l’enclave kurde se sont poursuivis.

L’offensive turque contre Afrin (archive)

L'offensive turque contre Afrin (archive)