Ce n’est qu’aujourd’hui que nous avons accès au communiqué de deux actions qui ont eu lieu à Berlin la nuit du 29 janvier à l’occasion du 16e Congrès international de la police qui se tenait dans la ville, cinq voitures de la police municipale ont été incendiées dans le quartier de Mitte, et l’immeuble de la police Berolinastraße a été maculé. Les actions ont été revendiqué par les Groupes Autonomes.

Allemagne: Actions contre la police

La justice française a renvoyé jeudi au 11 avril une décision attendue dans la procédure judiciaire sur la demande de libération conditionnelle de Georges Ibrahim Abdallah, emprisonné depuis plus de 28 ans en France. La chambre d’application des peines (cour d’appel) devait se prononcer ce jeudi sur un appel du parquet, qui n’est pas d’accord avec le choix du tribunal d’application des peines de Paris de reporter l’examen de cette demande de libération conditionnelle dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Le délibéré a été prorogé au 11 avril.

La police sud-africaine a tiré des balles en caoutchouc contre des travailleurs en grève de la mine de charbon Shanduka Coal Graspan mardi. La police accuse les grévistes d’avoir voulu forcer les barrages avec des engins de terrassement. Sept travailleurs ont été admis à l’hôpital et neuf ont été arrêtés. Le débrayage Shanduka ajoute à l’agitation ouvrière croissante dans les charbonnages d’Afrique du Sud. Les grèves pourraient affecter l’approvisionnement en électricité. Shanduka Coal, en partie détenue par la multinationale Glencore, a déclaré la grève était illégale et une violation des contrats des employés. Le conflit de travail dans l’industrie du charbon a commencé à la mine appartenant à la société Exxaro il y a deux semaines. Exxaro a déclaré mercredi qu’il pourrait renvoyer les 3.200 mineurs qui participent à la grève illégale s’ilss refusaient de retourner au travail la semaine prochaine. La mine d’Exxaro avait aussi été le théâtre d’incidents cette semaine entre grévistes et policiers.

Afrique du Sud: Les mineurs affrontent la police

Les proches du prisonnier des GRAPO, Santi Rodríguez, ont reçu une lettre du prisonnier le 3 mars indiquant une levée (mais pour combien de temps) du blocage du courrier. Santi n’avait plus reçu de courrier depuis 6 mois, et on lui a signifié que 81 cartes postales avaient été saisies, soit parce qu’elles ne mentionnaient pas l’expéditeur, soit parce qu’elles faisaient référence à sa qualité de prisonnier politique… Le problème de la censure est récurrente pour les prisonniers politiques en Espagne.

Espagne: La censure carcérale pour les prisonniers révolutionnaires

Lundi 18 mars, sur la Place Rouge une manifestation a eu lieu contre la nouvelle loi sur l’enregistrement et pour la libération des prisonniers politiques. Les militants dénonçaient la loi, adoptée le 15 février par la Douma en première lecture, qui restreint les règles d’enregistrement sur le lieu de résidence, mais qui puni aussi le fait de vivre dans un appartement sans s’être fait enregistrer. La police a arrêté et brutalisé les manifestants.

Le lien avec l’organisation anti-répression ZA VOLIU

Russie: Manifestation anti-répression Place Rouge

Un rassemblement organisé aujourd’hui par l’Union de la Jeunesse Démocratique Libanaise (communiste) devant la résidence de l’ambassadeur de France pour la libération de Georges a tourné en affrontements la police. Le bilan provisoire est 3 manifestants blessés au point d’être hospitalisés, et 6 arrêtés. (voir ici le site de l’UJDL)

A Paris, les manifestations n’étant plus autorisées place Vendôme, selon la Préfecture de police, un rassemblement de 60 à 70 personnes s’est tenu hier non loin de là, à l’angle de la rue de la Paix et de la rue Danielle Casanova, à 18h30. Des rassemblements étaient également prévus hier 19 mars à Toulouse (une cinquantaine de personnes présentes) et à Pau (devant la Préfecture. A Bordeaux, samedi 16, le président de la République a été « accueilli » à Bordeaux, par une manifestation de soutien à Georges Ibrahim Abdallah, lors de l’inauguration du pont Jacques Chaban-Delmas.

A Bruxelles, il y a eu des collages d’affiches:

La mobilisation continue pour Georges Abdallah

Le procès de l’ex-dictateur guatémaltèque Efraín Ríos Montt, 86 ans, accusé de génocide et de crimes contre l’humanité, a débuté. Efraín Ríos Montt comparaît en même temps que l’ancien général et chef du renseignement José Mauricio Rodriguez Sánchez. Tous deux sont accusés d’être responsables de 17 massacres, et plus précisément de la mort de 1.771 Indiens de l’ethnie ixil, dans le département de Quiché, pendant la guerre civile qui en trente-six ans (1960-1996) a fait plus de 200.000 morts. Les massacres étaient commis par des membres des forces de contre-guérilla Kaibiles déguisés pour se faire passer pour des guérilleros de la gauche révolutionnaire (tactique « false flag »). Le procès d’Efraín Ríos Montt, qui a dirigé le pays en 1982 et 1983, au moment le plus violent de la guerre civile.

Sur le parvis du palais de justice d’Alès, une centaine de personnes s’étaient rassemblées lundi pour soutenir deux syndicalistes CGT, Sébastien Migliore et Cédric Valéro, qui comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour avoir refusé de se soumettre aux tests ADN de la police. Les syndicalistes ont la même ligne de défense : « On a été convoqué au commissariat pour 10 dossiers, poursuivi pour quatre affaires, relaxé trois fois et condamné une fois à 500 € avec sursis. C’est de l’acharnement policier.  » Après délibération, les deux prévenus sont condamnés à 200 € d’amende chacun.

France: Procès de deux syndicalistes pour refus de prélèvement ADN

Ayman Charaouneh, un Palestinien de 37 ans originaire de la région d’Hébron en Cisjordanie, a signé un accord pour demeurer à Gaza pendant dix ans, a indiqué Kadoura Fares, responsable d’un groupe représentant les intérêts des prisonniers palestiniens. Charaouneh avait été libéré en 2011 d’une prison israélienne dans le cadre d’un échange de prisonniers pour être à nouveau arrêté l’an dernier. Après sa réincarcération, il a fait partie d’un groupe de quatre prisonniers qui refusaient de s’alimenter intermittence pour protester contre leur détention sans procès.

La situation de ces détenus et la mort d’un autre avaient déclenché une série de manifestations en Cisjordanie. Deux des autres détenus ont depuis cessé leur grève de la faim après avoir obtenu la promesse de leur élargissement. Quelque 178 Palestiniens sont emprisonnés sans procès en Israël, des détenus qualifiés d' »administratifs », pour des périodes de trois à six mois renouvelables sus la base de « preuves » tenues secrètes.

Le Comité d’Unité paysanne (CUP) du Guatemala a dénoncé l’enlèvement de quatre leaders de la communauté indigène de Santa María Xalapán, Jalapa, ce dimanche 17 mars. Il s’agit de Roberto González, Président du Parlement Xinca et responsable de la communauté xinca de la Montaña de Santa María, Xalapán, d’ Exaltación Marcos Ucelo, Secrétaire du Parlement Xinca qui était très engagé dans le suivi des recherches relatives aux droits historiques de la terre telles que prévues par les accords engrangés par la marche paysanne de 2012, de Rigoberto Aguilar et de Roberto López.

Les quatre représentants du Parlement Xinca participaient en tant qu’observateurs à une consultation populaire relative à l’activité minière dans le village El Volcancito de San Rafael Las Flores, Santa Rosa. Ils ont quitté les lieux vers 20 heures. Une douzaine d’individus cagoulés ont intercepté le pick up dans lequel ils voyageaient lors de leur passage par le village Pino Dulce, Mataquescuintla, Jalapa. Rigoberto Aguilar et Roberto López ont réussi à s’échapper. Le corps sans vie d’Exaltación Marcos Ucelo a été retrouvé ce lundi matin dans un ravin.

EDIT: La population a bloqué les entrées de la ville de Jalapa en signe de protestation et pour exiger qu’une enquête soit réalisée sur ces évènements. Selon le Ministre de l’Intérieur, Le Président du Parlement Xinca, Roberto González a été retrouvé lundi soir dans un hôtel de Chimaltenango suite à l’intervention d’un commando anti séquestration. Le CUP dénonce l’existence d’escadrons de la mort à la solde d’entrepreneurs et de latifundistes qui commettent des assassinats systématiques de leaders indigènes et paysans et la criminalisation de leur lutte par le Ministre de l’Intérieur

Guatemala: Assassinat d’un leader paysan