Les forces de sécurité péruviennes ont attaqué ce qu’elles présentent comme une des principales bases de la guérilla maoïste dans la région de la vallée de l’Apurimac, Ene et Mantaro (VRAEM). Les militaires affirment avoir tué cinq guérilleros, mais n’ont produit aucun corps, ce qui trahit sans doute un « effet d’annonce » propagandiste. Ils affirment également que ce camp était celui d’un des principaux commandants du PCP-SL, Jorge Quispe Palomino, le « camarade Raul », et que l’opération avait pour but de le capturer. Plusieurs effets personnels de ce derniers ont été trouvés dans cette base.

L’offensive de contre-guérilla nommée « crépuscule rouge » s’est déroulée du 23 février au 1er mars dans la zone de la jungle de Vizcatan, dans la région d’Ayacucho. La base avait une cuisine, une grande terrasse pour les réunions politiques, une crèche pour les enfants des guérilleros et un silo. Contrairement à ce que nous écrivions dans notre premier article article sur cette offensive, la « camarade Carmen » n’a pas été capturée. Un guérillera a bien été tuée mais les autorités parlent parfois de la « camarade Carmen », parfois de la « camarade Luisa », deux membres du PCP-SL recherchées de longue date par la contre-guérilla.

Pérou: Suite de l’offensive de contre-guérilla

Les affrontements ont repris hier samedi à Mansoura, après les funérailles du jeune homme tué dans les affrontements de la veille. Le jeune avait été renversé par un véhicule de police. Les manifestants ont jeté des pierres et des cocktails Molotov sur les policiers, bloqué des rues et lapidé la prison. Les forces de l’ordre ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes.

Egypte: De nouveaux affrontements à Mansoura

Samedi, les forces de répression de la monarchie du Bahrein ont attaqué à la matraque et au gaz lacrymogène un rassemblement pacifique de manifestants qui s’étaient réunis devant l’hôpital Salmaniya où se trouve le corps de Mahmoud al-Jaziri, un manifestant de 20 ans tué par la police. Les autorités refusent de rendre le corps à la famille, de peur que les funérailles se transforment en démonstration contre le régime.

Bahrein: Encore la répression

Le conseil des ministres a approuvé vendredi la réforme de la justice qui prévoit :

1. Le nouveau découpage en arrondissements judiciaires. Conformément à l’accord gouvernemental, l’on réduira le nombre d’arrondissements judiciaires. En l’occurrence, il en restera 12, à la place des 27 actuellement : les 10 provinces belges, auxquelles il faut ajouter Bruxelles et Eupen. Si les arrondissements seront étendus, les lieux d’audience existants, eux, seront maintenus, car ils sont, explique-t-on, gages de « proximité » pour les administrés.

2. La mobilité des magistrats et du personnel administratif, pour que les magistrats ainsi que le personnel administratif puissent être « répartis » plus efficacement, selon les besoins.

3. La simplification de la machine judiciaire. Il prévoit de simplifier la Justice en donnant plus d’autonomie aux arrondissements. Les magistrats ne devront plus passer systématiquement par Bruxelles pour régler leurs problèmes d’intendance.

La justice vaudoise a reçu la plainte déposée contre Nestlé pour homicide involontaire par négligence dans l’assassinat d’un syndicaliste colombien. L’origine de l’affaire remonte à septembre 2005 lorsque le leader syndical Luciano Romero Molina a été assassiné à Valledupar, dans le nord-est de la Colombie. Il avait quitté Cicolac, filiale de Nestlé, depuis trois ans. Ses meurtriers, des paramilitaires, ont été condamnés.

A l’origine de la plainte, le syndicat colombien Sinaltrainal et le European Center for Constitutional and Human Rights (ECCHR) jugent que Nestlé est coresponsable par négligence du meurtre parce qu’elle n’a pas protégé cet ex-employé menacé. Ils veulent en faire un cas «exemplaire». Selon le syndicat, des membres de la direction de Cicolac aurait désigné Luciano Romero comme membre de la guérilla, ce qui aurait signé son arrêt de mort dans le contexte colombien de l’époque. Luciano Romero a été tué un mois avant sa venue à Berne devant le Tribunal des Peuples qui devait débattre des activités de Nestlé en Colombie.

Un manifestant a été tué et des dizaines d’autres blessés dans les affrontements de la nuit passée entre les manifestants et la police dans la ville de Mansoura. Cette ville du delta est le théâtre de violentes manifestations depuis une semaine.

Par ailleurs, des manifestants ont mis le feu à un commissariat à Port Saïd ce samedi, alors que le secrétaire d’Etat américain arrivait au Caire pour discuter avec responsables et opposants de la transition politique dans le pays en proie à la crise. Quelque 500 manifestants de cette ville du nord-est de l’Egypte ont lancé des cocktails Molotov et des pierres sur le commissariat, provoquant un incendie, et bloqué l’accès aux pompiers.

Egypte: Affrontements à Mansoura et à Port Saïd

Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués mardi dans une fusillade avec des troupes du 2nd Regional Public Safety Battalion (RPSB) et de la Cagayan Provincial Public Safety Company (CPPSC). La fusillade s’est produite à Lakambini, Tuao town dans la province de Cagayan Valley. Les forces de la contre-guérilla avaient répérés les présumlés guérilleros dans une maison. Les forces gouvernementales ont récupéré deux fusils d’assaut et un pistolet et ont lancé une opération de ratissage pour retrouver les huit guérilleros qui se sont échappés.

Ce jeudi, la Chambre d’application des peines (Chap) a examiné un appel du parquet, contestant le report de la décision finale du Tribunal d’application des peines (TAP) de Paris sur la demande de libération conditionnelle, dans l’attente d’un hypothétique arrêté d’expulsion signé par le ministère de l’Intérieur. Elle a mis sa décision en délibéré au 21 mars à l’issue d’une audience à huis-clos.

Consultez notre page spéciale sur les mobilisations du 27 février

Communiqué du Secours Rouge de Belgique

La Chambre des mises en accusation a décidé de renvoyer nos quatre camarades devant un tribunal sous l’accusation de « participation à une activité terroriste », tentative de faux » et, pour un d’entre eux, détention d’un brouilleur d’ondes.

Les avocats de nos camarades et nos amis solidaires du collectif « No Procès » ont déjà exposé la signification de cet arrêt confirmant que la nouvelle législation anti-terroriste permet de poursuivre sur base de tout et de n’importe quoi. Ce dossier étant particulièrement caricatural, puisqu’au lieu de s’étoffer au fil de l’instruction, il s’est au contraire dégonflé, « piste » après « piste », « élément suspect » après « élément suspect », par le travail des enquêteurs qui reconnaissent noir sur blanc n’avoir pu, malgré leurs efforts, avoir découvert des éléments à charges…

Nous tenons à préciser ce nouvel épisode dans l’attaque juridico-policière contre notre Secours rouge ne nous empêchera pas — et nous dissuadera encore moins — d’occuper notre rang sur le front de la lutte contre la répression de classe. La défense de nos membres ne nous détournera pas de nos devoirs de solidarités envers les révolutionnaires communistes, anarchistes, antifascistes et anti-impérialistes emprisonnés, et envers tous les militants réprimés pour des faits de lutte de classe.

Chaque attaque de la justice de classe nous fourni davantage de raison de la mépriser que de la craindre, et nous déterminé à la combattre avec plus d’énergie et de rigueur.

Abattre le capitalisme !
Construire la solidarité !

L’Équipe intégrée de la sécurité nationale (EISN) de la Gendarmerie Royale Canadienne (GRC) a mené entre lundi et hier mercredi des perquisitions à plusieurs endroits en lien avec une enquête sur un attentat commis en 2010 contre un centre de recrutement des Forces armées canadiennes. Les perquisitions ont visé les locaux de l’association étudiante du Collège Lionel-Groulx à Sainte-Thérèse et des appartements privés, à Saguenay, dans l’arrondissement de Saint-Hubert, à Longueuil, ainsi qu’à Montréal.

La GRC précise que cette opération a lieu dans le cadre de l’enquête sur un attentat à la bombe commis en 2010 contre un centre de recrutement militaire à Trois-Rivières, revendiqué par le groupe Initiative de résistance internationaliste. Dans le passé, ce groupe avait également revendiqué des attentats contre un pylône d’Hydro-Québec en Estrie, en 2004, et contre la voiture de Carol Montreuil, porte-parole de l’Institut canadien du pétrole, en 2006. La GRC dit avoir arrêté mardi un homme des Laurentides en lien avec cette affaire.

Canada: Perquisitions et arrestation