Dans les premières heures du 6 février, un groupe d’anarchistes a parcouru les rues du centre-ville d’Athènes. Ils ont peint des slogans sur les murs, aveuglé des caméras de surveillance et saboté aussi des guichets automatiques bancaires. L’initiative a été revendiquée en solidarité avec les prisonniers anarchistes de l’affaire de Kozani, pour Freddy, Marcelo, Juan au Chili, et pour Marco Camenisch.

Grèce: Raid solidaire des prisonniers anarchistes

John David, un jeune intérimaire belge d’ArcelorMittal, est condamné à vivre avec un oeil en moins, atteint en plein visage le 6 février dernier par un projectile de flash-ball. Selon l’ineffable directeur de l’entreprise Verney-Carron, il est désormais « politiquement incorrect » de vendre le Flash-Ball comme une arme non létale, il faut préférer la mention à « létalité atténuée ». Les ventes de Flash-Ball correspondent à 30 % du chiffre d’affaires de son entreprise. Enfin, à l’évocation de la liste des victimes des LBD, Verney-Carron tient à préciser que le Flash-Ball, marque déposée, est trop souvent désigné à tort. Le calibre de 44 mm étant conçu, entre autres, pour ne pas pénétrer l’orbite de l’oeil. Ce qui ne serait pas le cas du modèle suisse concurrent. Bref: contre les méfaits du flash-ball, achetez « le vrai » Flash-Ball TM… Rappelons que fin janvier, la police de Charleroi annonçait qu’elle serait bientôt équipée de Flash-Ball.

Retour sur le flash-ball

La police anti-émeute colombienne, l’ESMAD, a dû affronter les occupants de terres agricoles à El Cedro Yondó (Antioquia) qui s’opposaient à leur expulsion. Cinq policiers ont été blessés et une moto incendiée. 180 familles résistaient à l’expulsion en jetant des pierres, des bâtons, et en brandissant des machettes. Plusieurs occupants ont également été blessées dans les émeutes.

Colombie: Emeute pour la terre

Vendredi 8 février, des confrontations violentes ont eu lieu entre les forces d’occupation et les habitants de Jérusalem, faisant plusieurs blessés, dans le cadre des mobilisation de solidarité avec les prisonniers en grève de la faim dans les prisons israéliennes. Au Checkpoint Jalameh (photo), au sud de la vieille ville, un journaliste a été blessé au pied par une balle caoutchouc-acier pendant les affrontements qui ont opposé les jeunes aux soldats et aux colons israéliens. Plusieurs personnes ont été victimes de problèmes respiratoires dus aux gaz lacrymogènes.

A Issawiya, situé au nord-est de Jérusalem, un enfant âgé de 9 ans a été touché à la tête par une balle caoutchouc-acier. Un autre jeune homme a également été blessé à la tête par une balle en caoutchouc au cours d’affrontements durant lesquels un véhicule des patrouilles militaires a été endommagé par des jets de pierres et de bouteilles. Les soldats de l’occupation ont arrêté trois jeunes. Des affrontements ont également éclaté près du check-point de Qalandia et à el-Ram. Un jeune homme a été touché par une bombe sonore, et trois autres par des balles en caoutchouc.

Il y a aussi eu des affrontements au point de contrôle à l’entrée du camp de Shufat. Les forces de l’occupation israélienne ont fait usage de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes. cinq personnes souffrant de problèmes respiratoires ont reçu des soins. A Alezariye, à Béthanie et à Abou Dis, des marches ont été organisées en solidarité avec les prisonniers se sont terminées par des affrontements similaires. Trois jeunes ont été blessés par des balles en caoutchouc.

Jérusalem: Mobilisation pour les prisonniers

Les 24 prisonniers sahraouis ou « groupe Gdeim Izik » ont refusé hier samedi à Rabat d’être considérés comme des détenus de droit commun, insistant sur leur droit à être traités en qualité de militants politiques et de défenseurs des droits de l’homme. A l’ouverture de cette troisième audience du procès, les accusés, en tenue traditionnelle, ont brandi des « V » de la victoire et chanté l’hymne national sahraoui au moment où, à l’extérieur leurs familles organisaient un rassemblement en scandant des slogans contre leur comparution devant un « tribunal militaire illégitime » et revendiquaient l’ouverture d’une « enquête juste et honnête » sur le démantèlement, le 8 novembre 2010 du camp de Gdeim Izik suite à un assaut donné par les forces marocaines .

Les requêtes préliminaires introduites par les avocats des accusés dans lesquelles ils réclament notamment que le tribunal militaire soit déclaré incompétent dans cette affaire, ont été refusées. Le tribunal a toutefois retenu tous les chefs d’accusation contre les accusés ainsi que la liste, contestée, des témoins présentée par le procureur général.

Maroc: Nouvelles du procès des prisonniers saharaouis

Le collectif Coup Pour Coup 31 organise à Toulouse une soirée de soutien à Georges Ibrahim Abdallah. Cela sera l’occasion de revenir sur l’affaire politico-judiciaire qui a fait de ce résistant révolutionnaire libanais le plus vieux prisonnier politique de France et de présenter les prochaines initiatives de solidarités. Mercredi 13 février dès 20h30, Bar Le Communard – Place Arnaud Bernard.

Par ailleurs, des tags communistes signés OC-FR sont apparus sur les murs des banques et commerces de la ville de Moulin, appelant à la libération de Georges Abdallah.

France: Solidarité avec Georges Abdallah
France: Solidarité avec Georges Abdallah

Depuis la reprise des poursuites contre notre Secours Rouge, le collectif « No Procès » regroupe les personnes solidaires, militantes ou non, qui sans être au Secours Rouge s’engagent dans la soutien avec nos 4 inculpés et, plus largement, contre la nouvelle législation anti-terroriste. Le collectif se réunira demain samedi 9 février, de 17h à 19h dans les locaux de Bruxelles-Laïque, 18-20 avenue de Stalingrad (côté Place Rouppe), afin de préparer la mobilisation autour de l’audience du 19 février.

Bruxelles: Réunion samedi du collectif « No Procès »

Le rapport de l’association kurde des droits de l’homme indique que 21 107 cas de violations des droits humains ont été enregistrés en 2012 ce qui représente, à critère identique, le triple de 2006. En 2012, comme les années précédentes, les arrestations visant le principal parti kurde BDP, les ONG, les étudiants, les journalistes, les avocats et les défenseurs des droits humains se sont poursuivies. Au moins 4 418 personnes ont été placées en garde dans la région kurde au cour de la même année, selon le rapport, contre 6 306 en 2011 et 2 822 en 2006. Parmi les personnes arrêtées en 2012, 1 475 ont été incarcérées, contre 1 917 en 2011 et 1 094 en 2006.
Douze partis politiques, syndicats, associations et institutions culturelles ont fermés par les autorités dans la région kurde.

56 civils ont été tués dans des conditions non-élucidées ou ont été victimes des exécutions extrajudiciaires et des fusillades, et 228 autres ont été blessés dans ces attaques. Toujours dans la région kurde, l’association recense 876 cas de tortures et de mauvais traitements, ainsi que 3 236 cas de violations des droits dans les prisons. Selon le rapport, douze villages ont été évacués et brûlés par les forces de l’ordre, tandis que quatre fosses communes contenant 37 corps ont été découvertes. Treize autres fosses communes avec les corps de 80 personnes ont été signalées.

La façade des bureaux du magistrat chargé de la Sécurité à Genève, Pierre Maudet, a été la cible de jets de peinture et de tags, effectués dans la nuit de lundi à mardi. « Maudit Maudet : des limes pour tes barreaux, des bombes pour tes bureaux ! » pouvait-on lire sur la façade. Une plainte sera déposée au nom du Conseil d’État, pour « déprédation de son patrimoine ». Ces journées sont en Suisse les journées d’actions décentralisées pour la liberté de Marco Camenisch et contre toutes les prisons.

Suisse: Action anti-répression