Une intervention policière pour déloger vendredi des paysans sans terre d’une propriété au Paraguay a viré au massacre: au moins seize personnes, sept membres des forces de l’ordre et neuf occupants, ont péri dans des échanges de coups de feu. Les heurts, qui ont également fait environ 80 blessés, ont opposé 300 policiers et 150 paysans qui occupaient une propriété agricole appartenant à l’homme d’affaires local Blas Riquelme, située dans la localité de Curuguaty, à 250 km au nord-est d’Asunción.

La propriété se situe dans une région exploitée en grande partie par des « Brasiguayens » (contraction de Brésilien et Paraguayen), de prospères producteurs de soja brésiliens, installés depuis 40 ans sur les terres les plus fertiles du Paraguay, sur les rives du fleuve Parana, à la frontière avec l’Argentine et le Brésil. Ces terrains ont été acquis à l’époque dans des conditions très avantageuses accordées par le dictateur paraguayen Alfredo Stroessner (1954-1989). Les conflits terriens sont récurrents au Paraguay, où 2% de la population possède 80% des terres.

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Un mouvement de protestation lancé par le Frente Amplio de Lucha Popular (FALPO) dans la municipalité de Salcedo, en République dominicaine, a donné lieu à une semaine d’affrontements violents entre des manifestants et les forces armées de la police. Au moins trois manifestants ont été tués et 22 autres blessés. Les grévistes ont accepté de mettre fin à leur mouvement après avoir reçu la garantie d’une libération de tous leurs camarades prisonniers et d’une enquête sur les responsabilités de la mort d’un jeune homme, le 12 mai. Cette dernière revendication avait été à l’origine de la grève.

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Une centaine de manifestants ont dénoncé samedi à Marseille l’installation de caméras de vidéosurveillance dans le centre-ville, première étape d’un vaste programme, a-t-on appris auprès de la mairie qui a condamné la dégradation de plusieurs caméras. La police est intervenue pour disperser le rassemblement, organisé dans le quartier de la Plaine à l’initiative d’un collectif anti-vidéoprotection.

Mardi 12 juin vers 23h00, le commissariat de police d’Istinye à Sariyer (Istanbul) a été attaqué à l’explosif par des combattants du DHKP-C. Dans la fusillade qui a suivi l’attaque, un combattant du DHKC, Erdal Dalgiç, a été tué. Erdal Dalgiç était un ouvrier de 46 ans issu d’une famille pauvre de Corum d’origine alévie. Il a rejoint le DHKC en 1998, et a été capturé en 2004 dans les montagnes de Corum lors d’une opération de ratissage anti-guérilla. libéré au bout de quatre années d’incarcération à la prison de type F (haute sécurité) de Sincan, il avait repris le combat.

Erdal Dalkilic

Erdal Dalkilic

C’est dans ce commissariat de police d’Istinye à Sariyer qu’un autre militant du DHKC, Engin Ceber, avait été torturé. Engin Ceber avait été arrêté le 28 septembre 2008 par les policiers du commissariat d’Istinye pour avoir participé à une manifestation dénonçant l’impunité dont bénéficiaient les policiers qui avaient ouvert le feu sur un jeune de 17 ans dénommé Ferhat Gerçek rendant ce dernier paraplégique. Engin Ceber avait été torturé tout au long de sa garde à vue. Il fut ensuite transféré à la prison de Metris où les gendarmes et les gardiens l’ont torturé jusqu’à ce qu’il en meure, le 10 octobre 2008. Les autorités judiciaires veulent faire jouer la prescription pour protéger les tortionnaires d’Engin Ceber.

La place qu’occupe les drones dans la contre-insurrection ne cesse de se développer. De nouvelles générations d’engins sont à l’étude, comme celui à propulsion nucléaire, en mesure de voler de façon ininterrompue pendant des mois, et un petit « drone kamikaze » qui plombe sur l’objectif en le détruisant avec sa charge explosive. Le Pentagone a décidé d’augmenter de 30% sa flotte actuelle de 7.500 drones, en dépensant 32 milliards de dollars.

Il existe 64 sites aux USA où opèrent des drones de tous types. Les militaires ne sont pas les seuls à en utiliser. Une soixantaine d’agences (FBI, Darpa), entreprises, municipalités, gestionnaires de réseaux, universités, forces de police… ont une autorisation de la FAA (l’autorité de l’aviation civile) pour faire voler des drones. Certaine entités ont plusieurs dizaines de COA, donc font voler autant d’engins! Ces drones civils servent à des tests, gestion de réseaux, essais en vol, entraînement et formation etc. Et surveillance bien sûr de tout et de tous ceux qui peuvent être surveillés.

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Lundi dernier, au cours d’une assemblée générale pour sensibiliser leurs camarades à leurs revendications syndicales, 21 étudiants grévistes de l’Université Omar Bongo de Libreville ont été interpellés par la gendarmerie. Refusant de mettre un terme à leur réunion, ils ont préféré se constituer prisonniers plutôt que de renoncer à leur mouvement. Embarqués au siège de la Direction générale des recherches, un service de la gendarmerie, les jeunes sont, depuis, détenus dans une étroite et sombre cellule en attendant d’être présentés au procureur. Ils ont entamés une grève de la faim. Deux d’entre eux ont été libérés. Profitant de leur incurie, ils ont réussi à faire sortir une vidéo et des photos de leurs conditions de détention sordides, et ils auraient été torturés par les gendarmes à la suite de la diffusion de ces images qui ont fait le tour du net.

À l’origine de la révolte étudiante, une réforme du système universitaire votée en 2010 mais que beaucoup n’acceptent pas. Les étudiants en grève demandent, notamment, la suppression de la limitation d’âge pour l’accès aux bourses et une harmonisation du système Licence-master-doctorat. Depuis janvier, de nombreux accrochages entre jeunes grévistes et forces de l’ordre ont éclaté, si bien qu’à la demande du recteur, des unités anti-émeutes ont été déployées à l’intérieur du campus.

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Conformément à ce qui avait été convenu la semaine dernière, la commission de l’Intérieur de la Chambre s’est mise d’accord mercredi sur une série d’auditions pour lancer le débat sur l’interdiction de groupes radicaux comme Sharia4Belgium. Ces auditions se dérouleront la semaine du 26 juin et s’étaleront sur trois demi-journées, dont un vendredi, afin de ne pas perturber le travail normal de la commission.
La commission a décidé la semaine dernière de lancer le débat au départ de plusieurs propositions de loi en attendant le projet de loi que prépare la ministre de l’Intérieur Joëlle Milquet. Il se confirme que ce texte sera à l’ordre du jour du Conseil des ministres le 22 juin. Milquet espère ensuite disposer rapidement de l’avis de Conseil d’Etat, qui sera consulté selon une procédure d’urgence. Le projet de loi devrait aller dans le même sens que la nouvelle législation française en la matière. En attendant de disposer de ce texte, la commission aura déjà entendu une série d’acteurs de terrain et de groupements. Le débat sur l’interdiction des groupes radicaux s’est accéléré après les incidents de Molenbeek et l’arrestation dans la foulée du porte-parole de Sharia4Belgium.

Deux maoïstes originaires du Jharkhand et accusés d’être impliqués dans plusieurs actions s’étant déroulées dans l’Odissa ont été arrêtés ce jeudi. Sudhir Bhuyan et Habil Haro ont été capturés par une équipe de la police et des forces paramilitaires au cours d’une opération conjointe dans la forêt de Saranda à proximité de Rourkela, dans le district de Sundergarh (Orissa). Les autorités les accusent entre autre d’avoir enlevé et abattu l’officier de police Ajit Bardhan dans le district de Sundergarh en juillet 2009. Le porte-parole de la police locale a déclaré que les deux hommes étaient des membres actifs du CPI(maoïste) et que dès hier, ils auraient reconnu leur implication dans plusieurs actions, parmi lesquelles l’exécution d’Ajit Bardhan.