La village de Fraguas, dans la Sierra de Guadalajara, était tout à fait abandonné et envahi par la végétation. depuis quatre ans, le Colectivo Fraguas, un groupe de jeunes entre 19 et 30 ans, a investi le village pour en faire un projet communautaire. Ils a commencé le repeuplement de la municipalité, reconstruit quelques maisons, canalisé le cours d’eau, cultivé la terre et installé des panneaux solaires. Leur projet se finance par la vente de leur production.

La Junta de Castilla-La Mancha a trainé devant les tribunaux six jeunes occupants du village. Ceux sont exposés à des peines de quatre ans de prison chacun et des amendes cumulées de 30.000 euros pour « infractions à l’organisation du territoire », « dommages » et « usurpation de la forêt publique ». Ces poursuites on provoqué une levée de bouclier et des positionnements solidaires, y compris des anciens habitants de Fraguas.

Les nouveaux habitants de Fraguas

Les nouveaux habitants de Fraguas

Dossier(s): Archives Espagne

Des affrontements ont éclaté aujourd’hui entre manifestants palestiniens et soldats israéliens près de la barrière isolant la bande de Gaza, où les violences il y a une semaine ont coûté la vie à 20 Palestiniens (voir notre article). Des milliers de Palestiniens ont à nouveau manifesté pour réclamer le retour des réfugiés et la fin du blocus. Les autorités israéliennes avaient pourtant prévenu que les consignes de tirs resteraient les mêmes ce vendredi 6 avril qu’il y a une semaine, lorsque la répression du mouvement a fait un bain de sang.

Certains jeunes Palestiniens ont collecté ces derniers jours de nombreux pneus pour les faire brûler et empêcher ainsi les tireurs israéliens de les voir distinctement. Mais les soldats ont installé un énorme ventilateur de quelque deux mètres de haut avec l’objectif apparent de dissiper la fumée. Trois manifestants ont été tués et 250 autres blessés selon un bilan provisoire. Le premier mort est un Palestinien âgé de 38 ans, tué par des tirs de soldats israéliens à l’est de la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Le second a été tué à l’est de la ville de Gaza.

Ce vendredi, à la barrière isolant Gaza

Ce vendredi, à la barrière isolant Gaza

EDIT: Le nombres des manifestants tués cette journée s’élève finalement à cinq.

Ce n’est pas la première fois que nous parlons des méthodes d’espionnage anti-syndicale de la filiale française d’IKEA (voir cet article et cet article). Le 11 janvier dernier, le parquet de Versailles a requis le renvoi devant le tribunal correctionnel d’IKEA France et de 15 personnes, soupçonnés d’avoir mis en place un vaste système d’espionnage de salariés et de clients de l’enseigne. La filiale française du géant suédois est soupçonnée d’avoir fliqué des salariés et des clients en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque.

Selon des information publiée hier par FranceInfo, une des cibles de la direction était Adel Amara, ancien employé du magasin IKEA de Franconville (Val-d’Oise) et délégué syndical Force Ouvrière au niveau européen. A ce titre, il s’était trouvé à la tête de la grève historique d’IKEA en 2010. C’était la première grève en 15 ans, les travailleurs étant engagés au SMIC et ne voyant pas leur salaire bouger malgré des années de services et malgré les bénéfices énormes engrangés par la société. Adel Amara aurait alors fait l’objet d’une enquête réalisée par une société privée pendant deux ans. Une fausse caissière chargée d’espionner le syndicaliste aurait ainsi été engagée au magasin de Franconville.

La grève de 2010 chez IKEA

La grève de 2010 chez IKEA

Duterte, président des Philippines, a fait campagne en 2016 sur la promesse de mettre un terme à la guérilla maoïste active depuis plus de 50 ans dans le pays. Il a affirmé vouloir trouver une solution politique. Depuis le mois de novembre, il a abandonné toute volonté de négociations, prétextant les violences de la guérilla pour refuser de discuter. Ce mercredi, il a ordonné à son gouvernement de travailler à une trêve afin de permettre les pourparlers. Jose Maria Sison, fondateur et figure historique du CPP, exilé politique aux aux Pays-Bas, a déclaré que les deux camps pourraient trouver à résoudre leurs divergences grâce à ces négociations. Il a néanmoins ajouté « Il ne doit y avoir aucune pré-condition à la reprise de ces pourparlers ». Or, auparavant, Duterte a toujours exigé un cessez-le-feu de la guérilla avant de se mettre à table pour discuter.

Jose Maria Sison

Jose Maria Sison

Cinq prisonniers sahraouis entament aujourd’hui leur 27e jour de leur grève de la faim illimitée dans les prisons marocaines (voir notre article). Ils revendiquent leur transfert à proximité de leur famille, résidant dans le territoire occupé du Sahara occidental, la fin du régime d’isolement, des privations, des mauvais traitements et de l’absence de suivi médical. Quatre autres prisonniers, épuisés par les conditions de détentions et la grève, ont dû abandonner le mouvement à la prison d’Aït Melloul. Tous demandent le respect des règles minima des Nations unies pour le traitement des détenus, ces règles dites Nelson Mandela, adoptées en 2015, affirment la dignité des détenus en tant qu’être humains.

Les prisonniers politiques sahraouis au tribunal

Les prisonniers politiques sahraouis au tribunal

Le 2 avril, José Trinidad chinchilla (alias « Breimar »), un des commandant de la guérilla a été abattu par l’armée colombienne alors qu’il tentait de traverser la frontière entre le Venezuela et La Colombie. Breimar était le commandant du front « Luis Enrique Leon » et était actif dans la municipalité de Tibu dans le nord du département de Santander. Au cours de l’opération, l’armée a capturé Anderson Daniel Pacheco, le chef de la sécurité de Breimar.

L’armée colombienne affirme également avoir abattu, un homme portant l’alias « Fidel », au cours d’une autre opération. Selon l’armée colombienne Fidel était le commandant en second du front « Alfredo Gómez Quiñones ». Ces attaques ont lieu alors que l’ELN et le gouvernement sont en négociation à Quito, capitale équatorienne. (voir notre article).

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

Fin décembre dernier, l’Association des Prisonniers Bulgares (BPRA) avait lancé un appel à la solidarité pour la lutte qu’ils menaient pour la démission du Directeur Krestev. Krestev avait été nommé à la direction de la principale prison de Sofia et avait procédé à plusieurs réformes contre les prisonniers: réduction et suppression des activités, des congés pénitentiaires, du temps de cour, des achats à l’intérieur de l’établissement. Sous sa gouvernance, la torture avait augmenté et plusieurs groupes de narcos étaient protégés et sponsorisés par la direction, se permettant toutes sortes de brutalités et d’abus envers les autres prisonniers. À Bruxelles, nous avions répondu à cet appel en organisant deux journées de solidarité avec leur lutte et avec Jock Palfreeman, prisonnier antifasciste australien membre de la BPRA emprisonné à Sofia.

La mobilisation des prisonniers n’a jamais cessé: ils ont organisé plusieurs actions de protestation et de grève de la faim, malgré l’énorme répression qui les menaçait (les détenus de longue peine étaient principalement mobilisés puisque ceux qui avaient écopé de moins de 10 ans de prison ne pouvaient risquer de voir leur peine doublée). Hier à nouveau, les prisonniers de la prison de Sofia ont protesté dans la cour de la prison. Finalement, le 1er Ministre Borissov a demandé hier la démission de Svilen Tsvenatov (Directeur de l’exécution des peines) et de Peter Krestev (Directeur de la Prison Centrale de Sofia), les démissions ont été aussitôt présentées puis acceptées. La direction de la prison est temporairement confiée à la garde du Ministère de la Justice le temps de désigner des remplaçants. La goute d’eau qui a fait débordé le vase (les multiples exactions n’étant pas tellement problématiques pour le gouvernement bulgare) a été l’évasion d’un criminel célèbre en Bulgarie ainsi que de son compagnon de cellule il y a deux jours.

Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

Soirée de solidarité avec la BPRA à Bruxelles (archive)

Cinq guérilleros présumés ont été abattu ce 4 avril dans un affrontement avec les forces de sécurité du district de Latehar (Jharkhand). Ayant été informées qu’un groupe de maoïstes s’était rassemblé dans la jungle, une équipe conjointe de la police locale et de la CRPF ont bouclé la zone aux alentours de minuit. Une fusillade s’est ensuite déclenchée. Les corps de cinq personnes ont été retrouvés sur les lieux, ainsi que cinq armes. Les autorités ont affirmé avoir identifié deux des hommes abattus. Une vaste opération de ratissage a été déclenchée dans les environs afin de retrouver le reste de la brigade maoïste.

Guérilleros maoïstes

Guérilleros maoïstes

Une trentaine de personnes se sont rassemblées ce matin Place Poelaert en solidarité avec Jiyed et Mounir, deux personnes sans-papiers qui avaient été arrêtées lors d’une rafle policière dans les locaux de l’asbl Globe Aroma le 9 février dernier. L’audience de ce matin, le pourvoi en cassation, a été reporté à une date ultérieure. Les manifestants ont discuté du futur de la mobilisation et de la répression des sans-papiers.

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

Rassemblement de solidarité avec Jiyed et Mounir

La période de Pâques est l’occasion pour le mouvement républicain irlandais de célébrer l’insurrection anti-britannique d’avril 1916. Samedi, une marche non autorisée avait été attaquée par la police à Lurgan (voir notre article). Ce lundi, dans le bastion républicain de Derry, une grande marche (également non autorisée) a eu lieu et de jeunes manifestants ont attaqué à deux reprises le déploiement policier à coups de briques et de cocktails Molotov. Le cortège a pu se dérouler à travers la ville jusqu’au cimetière.

Les affrontements de ce lundi à Derry

Les affrontements de ce lundi à Derry