Nous vous avons déjà parlé de l’EFF (Electronic Frontier Foundation), une association anti-surveillance états-unienne qui publie régulièrement quantités de matériels utiles contre la surveillance en ligne. Dernièrement publiés, un detecteur de spywares gouvernementaux et un comparatif des niveaux de sécurité de toutes les grandes messageries en ligne. Voici une page depuis longtemps en ligne mais qui n’avait jamais été publiée ici : le ‘guide d’auto-défense à la surveillance’. Ecrit en anglais (en espagnol et en arabe pour certaines pages) et pour un contexte américain, mais largement utilisable ailleurs. Le guide contient tout ce qui est utile : analyse de risques, effacement sécurisé, chiffrement, communication sécurisée…

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Logo du guide de l'EFF

Logo du guide de l’EFF

Georges Ibrahim Abdallah est détenu en France depuis plus de 30 ans. Il est libérable depuis 1999. Il a plus que doublé la peine de sûreté qui était assortie à sa condamnation à perpétuité pour complicité dans des actes de résistance, alors que son pays, le Liban, était envahi par l’armée israélienne. Le 5 novembre dernier, le tribunal d’application des peines de Paris a rejeté la 9e demande de libération, que Georges Ibrahim Abdallah avait formulée en mars 2014.

Pour rappel, en avril 2013, la cour de cassation déclarait irrecevable la demande de libération précédente au motif qu’il n’aurait pas fait, préalablement, l’objet d’un arrêté d’expulsion… que Valls et Hollande n’avaient pas voulu signer. Georges Ibrahim Abdallah et son avocat ont fait appel de la décision négative du tribunal. L’audience d’appel (non publique), aura lieu ce jeudi 29 janvier. Rassemblement de solidarité ce jeudi 29 janvier de 13h30 à 15h30, Esplanade de la fontaine Saint-Michel (Paris 6e, métro : L4 Saint-Michel).

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Le 13 janvier 2015, vers 9h30 du matin, un employé du bureau d’architectes Jaspers & Eyers, situé à Louvain, a averti la police de la présence de deux colis suspects devant le bâtiment, ainsi que du fait d’une de leurs caméra de surveillance avait été obscurcie avec de la peinture. Arrivée sur place, la police fait évacuer l’immeuble et fermer la circulation, tout comme le Ring et les sorties de l’autoroute. Vers midi, le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs de l’armée, ainsi que la police scientifique et les services de recherche de la police fédérale viennent sur place. Le SEDEE a scanné les colis suspects Ensuite, c’est le robot qui a tiré une cartouche d’eau sur un colis. Enfin, les deux colis ont été neutralisés. Un des paquet consistait de : une bouteille contenant du liquide (probablement essence), des allumes-feu, des allumettes et une petite bonbonne de gaz. Ce bureau d’architectes, le plus grand de la Belgique, a offert ses services aux projets suivants : la nouvelle prison de Beveren, le nouveau quartier-général de la Police Fédérale à Bruxelles, plusieurs sièges de grandes entreprises.

Le 14 janvier, à 19h30, un combi stationne à Anderlecht devant le Passage, local de lutte contre la maxi-prison, qui organisait ce soir là une discussion publique intitulée « Action directe contre la maxi-prison ». Sur la place à côté, deux bagnoles banalisées attendent. Le combi bouge au bout d’une demi-heure, la discussion débutera avec retard.
Après une heure de débat, trois fourgons et deux voitures de police avec leur commissaire reviennent, défoncent la porte au pied de biche, prennent les identités et fouillent une partie des gens présents. Neuf personnes qui ont refusé de donner leur identité sont aussi embarquées, et le local est perquisitionné. Après un contrôle d’identité au poste de police de Démosthène, l’ensemble des arrêtés est plus ou moins rapidement relâché. Le prétexte de la descente était la recherche d’éléments liés aux « attaques » commises le même jour contre « un bureau d’architectes ».

Le robot du SEDEE à Louvain

Le robot du SEDEE à Louvain

L’écrivain italien Erri De Luca comparaissait ce mercredi 28 janvier 2015 au tribunal de Turin pour « incitation au sabotage » du projet de construction ferroviaire de la ligne TGV Lyon-Turin. Pour avoir donné une interview, en septembre 2013, au site italien du Huffington Post et déclaré que la ligne à grande vitesse devait être « sabotée », il risque une peine de cinq ans de prison. Durant ces deux dernières années, le procureur de Turin a poursuivi plus de mille personnes autour de la résistance contre la ligne à grande vitesse.

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Deux guérilleros des FARC sont morts dimanche lors de plusieurs opérations militaires dans le département de Meta (centre), ont rapporté les forces armées. Ils étaient connus sous les pseudonymes de « Paisa Salado » et « Camila », et étaient chacun en possession d’un fusils et de munitions lorsqu’ils ont été tués par l’armée dans le village de Fondation (canton de Puerto Rico).

Neuf membres présumés des FARC ont été arrêtés dans plusieurs opérations dans le sud-ouest de la Colombie, alors que la guérilla observe un cessez-le-feu unilatéral. Les autorités accusent les personnes arrêtées dans plusieurs localités du département de Cauca d’être responsables d’une attaque au fusil et aux explosifs contre les patrouilles de la police en octobre 2012, qui avait fait six morts chez les policiers. Les neuf personnes arrêtées sont également soupçonnées d’avoir participé à une attaque contre une agence bancaire de Caloto, en 2011, dans laquelle quatre policiers étaient décédés, et à une attaque contre un véhicule de transport de fonds en 2012, à Santander de Quilichao.

Une opération militaire anti-FARC

Une opération militaire anti-FARC

Deux semaines après les attentats contre Charlie Hebdo et Hyper Cacher, 117 (cent dix-sept) procédures ont été ouvertes devant les tribunaux français pour « apologie du terrorisme » et «provocation à la haine raciale», en application de l’article 12 de la loi du 13 novembre 2014, qui fait passer ce délit du droit de la presse au droit commun des infractions pénales. Une vingtaine de ces affaires ont d’ores et déjà abouti à des peines de prison ferme, suite à une comparution immédiate (au nom de quelle urgence?), qui empêche la préparation d’une défense correcte. La France compte 400 (quatre cents !) lois limitant le principe de liberté d’expression…

On opposera à cette vingtaine d’emprisonnements sommaires le fait qu’aucune personne mise en cause dans les 130 actes islamophobes survenus durant la même période n’a fait un jour de prison. Le 14 janvier, un homme originaire de Belfort a été mis en examen pour «menace de crime contre des personnes en raison de leur religion» et «détention de substances pouvant entrer dans la fabrication de produit explosif», mais a été remis en liberté alors même que des substances explosives ont été retrouvés chez lui et avait menacé de faire exploser la mosquée de Delle. A Toulouse, l’homme qui a été interpellé près de la mosquée d’Empalot en possession d’une arme blanche pour « tuer du musulman » afin de « venger Charlie Hebdo » a été relaxé le 19 janvier pour les menaces de mort, « faute de réitération ». Il a écopé de 8 mois de prison avec sursis mise à l’épreuve pour port d’arme et usage et détention de cocaïne. Il est donc libre. Des fascistes ayant tagué « morts aux arabes » ou saccagé des tombes musulmanes ont bénéficié de circonstances atténuantes (ivresse, « emprise de l’émotion », problèmes psy) systématiquement refusées aux coupables de lèse-Charlie.

Des milliers de personnes ont manifesté aujourd’hui en Espagne contre la « loi bâillon » ou « Loi sur la sécurité publique », avec laquelle le gouvernement conservateur veut réformer la liberté d’expression. Les manifestants ont défilé à Madrid, Barcelone, Valladolid, Leon, Saragosse, Valence et Murcie. La nouvelle législation espagnole sur la «sécurité publique» a été adopté par le Congrès des députés le 20 décembre. on entrée en vigueur est imminente, elle surviendra après sa signature au Conseil des ministres et la publication au Journal officiel.

La centaine de manifestants qui voulaient entrer lundi midi dans le palais de justice de Bruxelles, exigeaient la libération d’un sans-papier interpellé dimanche soir par la police après la manifestation en faveur des sans-papiers dimanche après-midi. L’homme interpellé faisait partie du collectif la « Voix des sans-papiers » qui occupe un bâtiment du Boulevard Leopold II, dans lequel plusieurs personnes observent une grève de la faim.

L’homme, qui faisait partie de l’organisation de la manifestation, aurait été arrêté suite à un incident avec une autre personne durant la manifestation. Il s’était rendu de lui-même au commissariat de police où il a été entendu avant d’être mis à disposition du parquet de Bruxelles. Lundi matin, une quarantaine de personnes se sont rassemblées devant le commissariat de police rue du Comte de Flandre à Molenbeek pour demander sa libération. Elles ont ensuite organisé une manifestation sur les marches du palais de Justice dans lequel elles ont tenté de pénétrer. Les portes d’accès à l’édifice ont été fermées durant un court moment. Les manifestants se sont ensuite rendus aux abords du cabinet du secrétaire d’Etat à l’Asile et aux Migrations avant de se disperser. L’homme a été auditionné par le parquet et relaxé aujourd’hui lundi car il n’avait aucun antécédent judiciaire.

La principale base des islamistes à Kobané a finalement été reprise aujourd’hui par les Unités de Défense du Peuple (YPG). Cette victoire coupe la route des approvisionnements de l’État Islamique à Kobané et pourrait bien être un tournant dans la bataille qui dure depuis des mois. Les forces kurdes contrôlent à présent plus de 70% de la ville. Une immense banderole de 75 mètres de long vert-jaune-rouge a été accrochée à un pilonne sur une colline qui surplombe la ville, annonçant cette victoire. C’est sur cette colline qu’Arin Mirkan était morte en combattant l’EI en octobre dernier.

Immense drapeau YPG accroché lors de la libération de Kobané en janvier 2015.

Immense drapeau YPG accroché lors de la libération de Kobané en janvier 2015.

Le 23 janvier à Kadikoy, les groupes anarchistes « Front anarchiste » et « Shadowlesses », ont mené une action en faveur des anarchistes emprisonnés en Espagne après l’opération « Pandora ». Masqués, avec des drapeaux noirs, ils ont marché sur une rue très fréquentée, attaqué les distributeurs de billets, brisé des vitrines de commerces de grandes sociétés (comme Adidas) en scandant leur solidarité avec les prisonniers anarchistes en Espagne et dans le monde entier.

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