L’affaire KCK a été déclenchée par les autorités turques en 2009, après la victoire électorale du BDP (Peace and Democracy Party), parti pro-kurde, aux élections municipales de 2009. Depuis, l’AKP, parti au pouvoir, accuse entre autre les membres du BDP de faire partie du KCK (Kurdish Communities Union), branche urbaine présumée du PKK. Chaque semaine, des dizaines de personnes parmi lesquelles des élus et membres du BDP, mais aussi des intellectuels, des professeurs, des étudiants,… sont arrêtés. Entre le 2 et le 13 juillet s’est déroulé un premier procès où étaient jugés un grand nombre de membres présumés du KCK. Il s’est clôturé hier par la libération de seize accusés. Les audiences reprendront le 1er octobre, alors que 124 personnes sont toujours emprisonnées dans le cadre de cette affaire. Devant le tribunal, plus de 150 personnes s’étaient rassemblées en solidarité. Elles ont d’abord manifesté leur joie à l’annonce des libérations avant de déclencher un mouvement de protestation contre la décision du tribunal de ne libérer que seize des accusés. La gendarmerie est rapidement intervenue pour évacuer la foule. Deux femmes ont dû être emmenées à l’hôpital suite à cette intervention.

Notre article au début du procès

Ces derniers jours, le gouvernement espagnol a annoncé de nouvelles réductions budgétaires. C’est pour dénoncer ces nouvelles mesures d’austérité que plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées hier soir dans le centre de Madrid, encadrée par un énorme contingent des forces de l’ordre. Entourés par une vingtaine de fourgons policiers, les ‘indignés’ ont tenté de se rendre du siège du Parti populaire où ils s’étaient donné rendez-vous au siège du Parti socialiste. Les policiers anti-émeute les en a empêché en chargeant le cortège à coups de matraque. Celui-ci s’est alors rendu devant le Parlement. La police a chargé les quelques groupes de personnes qui tentaient de franchir les barrages à proximité du bâtiment. Au moins cinq personnes ont été interpellées.

Interpellation à Madrid

Interpellation à Madrid

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Comme chaque année, les organisations réactionnaires protestantes défilent sous les fenêtres des ghettos catholiques pour commémorer la défaite de ceux-ci à la bataille de la Boyne, en 1690, qui entraîna des siècle de domination coloniale britannique, de misères et d’appartheid communautariste. Comme chaque année, les républicains tentent de s’opposer à ces marches et se heurtent à la police qui les protègent.

La police de Melbourne a déclaré que deux jeunes hommes ont été filmés par des caméras de vidéosurveillance en train de donner des coups de pied dans la vitrine d’une banque dans le quartier de Northcote, juste après minuit le 24 février dernier. Le jeune homme de 18 ans a été arrêté la semaine dernière à la suite d’une dénonciation anonyme. Les policiers avaient posté une vidéo sur leur page Facebook “Eyewatch” [« L’œil de surveillance »].

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Deux jeunes antifas comparaissaient hier devant le tribunal correctionnel de Limoges pour avoir giflé un homme qui portait deux insignes nazis. Dans la salle, de nombreuses associations ont fait le déplacement pour soutenir Mathieu et Alban, prévenus des faits de violence en réunion pour avoir giflé un homme qui arborait sur son tee-shirt deux insignes nazis : la « wolfangel » (le crochet des loups présent sur les uniformes des SS et de la Das Reich qui a perpétré le massacre d’Oradour) et la « totenkopf » (tête de mort emblème des gardes des camps de concentration et d’extermination de Dachau, Buchenwald, Mauthausen et Oranienbourg). Leur victime s’est révélée être… officier de police. Il s’est constitué partie civile et a réclamé 2.000 € de dommages et intérêts. Dans ses déclarations, il a assuré ne pas connaître la signification des insignes. Les antifas ont été condamnés à une peine d’un mois de prison avec sursis et a 600 € à payer solidairement à la victime.

Le 29 juin dernier, les autorités indiennes annonçaient avec grand fracas un énorme succès pour la contre-guérilla dans le district de Bijapur (Chhattisgarh). Elles affirmaient qu’une mission conjointe d’un bataillon CoBRA et de la CRPF avait débusqué un campement maoïste et tué une vingtaine de guérilleros. Début juillet, une vaste polémique avait éclaté suite à plusieurs rapports d’enquête indépendants affirmant que parmi les victimes figuraient plusieurs tribaux innocents. Ce mercredi a été publié le rapport définitif d’une commission d’enquête de la CDRO (Coordination of Democratic Rights Organisations) qui s’est rendue sur place les 6 et 7 juillet dernier. Il en ressort que les forces de sécurité ont fait feu sur une assemblée d’une soixantaine de tribaux qui s’étaient réunis pour préparer un festival qui se déroule chaque année au moment des semailles. Vers 22h, l’énorme contingent policier a fondu sur l’assemblée et a commencé à tirer ‘dans le tas’, tuant seize personnes, parmi lesquelles six mineurs. La 17ème victime a été tuée le lendemain matin par un policier, le contingent étant resté aux aguets durant toute la nuit aux abords des villages. Six tribaux ont également été blessés au cours de la fusillade.

Lire un compte-rendu/résumé du rapport en anglais

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Le 30 juin dernier, la famille d’un prisonnier basque détenu à la prison de Villefranche-sur-Saône s’est vue refuser le parloir. Un de ses membres avait fait sonner trois fois le portique de sécurité, alors même qu’il n’avait sur lui aucun objet prohibé. La famille a dû rebrousser chemin et rentrer chez elle, à 800 kilomètres de Villefranche. Pour contester ce refus, le soir-même, le prisonnier et deux de ses co-détenus ont refusé de rentrer de la promenade. Mécontents, les gardiens ont frappé les trois prisonniers, leur ont craché au visage, les ont insultés et menacé d’extradition vers l’Espagne. Les violences ont été constatée par un médecin.

Mercredi soir, l’armée de l’air colombienne a annoncé la disparition d’un de ses avions de combat dans une région montagneuse de la province de Cauca. L’appareil, un Super Tucano, effectuait une mission de soutien aux troupes combattant les FARC. Dès le lendemain, la guérilla a revendiqué la responsabilité de cette attaque. L’épave de l’avion a été retrouvée dans la zone de Jambalo, où des guérilleros ont remis le corps d’un militaire et ses effets, dont sa plaque d’identification, à la délégation humanitaire et de journalistes dépêchée sur place. Le corps du second occupant de l’appareil a été retrouvé par les secours locaux à proximité des restes du Super Tucano. Le président Santos a immédiatement réagit, jugeant ‘qu’il est très improbable que l’avion ait été abattu par la guérilla, car elle n’a pas la capacité pour le faire’ et que les FARC tentaient de profiter de la situation. Il a ajouté qu’il n’était ‘pas question de démilitariser le moindre centimètre de notre territoire’. Le Super Tucano est un avion conçu et fabriqué au Brésil pour la contre-guérilla. Il est armé de mitrailleuses belges…

Débris d'un Super Tucano

Débris d’un Super Tucano

Des organisations étudiantes et ouvrières chiliennes ont manifesté hier dans les rues de Santiago pour commémorer l’anniversaire de la nationalisation en cuivre et pour exiger une « renationalisation » de la richesse principale du pays. La manifestation a donné lieu à des affrontements avec la police quand des manifestants ont tenté d’arriver au siège de la Corporation du Cuivre (Codelco). La police a employé des jets de l’eau et de gaz pour empêcher la progression des manifestants, qui ont répliqué avec pierres et d’autres projectiles.

À la marche, qui n’était pas autorisée, participaient notamment la Confédération des Étudiants du Chili (Confech), et la Confédération de Travailleurs en Cuivre (CTC). Il y a 41 ans le Parlement a approuvé, par l’unanimité de députés et de sénateurs, un projet du gouvernement du président Salvador Allende pour nationaliser le cuivre. Allende a qualifié de la « deuxième indépendance » la nationalisation en cuivre, mais durant la dictature d’Augusto Pinochet les grandes entreprises multinationales ont pu revenir grâce à une réforme qui a permis la concession des gisements.