Le régime turc a arrêté 963 personnes au cours du mois de février, a déclaré la Fondation des Droits de l’Homme en Turquie (TIHV). 168 d’entre elles ont été écrouées. La plupart de ces arrestations ont été effectuées dans le cadre de l’affaire KCK et la totalité est liée à la cause kurde. Plus de 6.500 membres actifs du parti kurde BDP dont 31 maires sur 98 et six députés sur 36 sont actuellement en prison dans le cadre de l’affaire KCK, une campagne de répression sans précédente lancée en avril 2009, quelques semaines après le succès historique du parti kurde aux élections municipales.

La Fondation a notamment attiré l’attention sur l’isolement du chef du PKK, Abdullah Öcalan, qui n’est pas autorisé à rencontrer ses avocats depuis 27 juillet 2011 et les abus sexuels sur les enfants kurdes dans la prison de Pozanti à Adana. Il s’agit des enfants arrêtés pour avoir jeté des pierres sur les policiers ou avoir crié des slogans « illégaux ». Ozlem Agus, la journaliste de l’agence de presse kurde DIHA qui a révélé le scandale d’abus sexuels et de la torture dont les enfants ont été victimes, a été emprisonnée le 9 mars par un tribunal d’Adana avec 20 responsables du parti kurde.

Au moins 887 personnes ont été placées en garde à vue en janvier, soit 1.850 arrestations au cours des deux premiers mois de l’année 2012. Plus de 29.360 cas de violation des droits de l’homme ont été recensés en 2011 dans la seule région kurde, contre 23.573 en 2010 et 20.720 en 2009. 6.306 personnes ont été arrêtées et 1.917 d’entre elles ont été emprisonnées pour des raisons politiques au cours de l’année 2011, constate le rapport qui parle de 1.555 cas de torture et de mauvais traitement, contre 2 788 arrestations, 747 emprisonnements et 747 cas de torture et de mauvais traitement en 2010.

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Au 10 février 2012, 15.596 sites ont été suspendus par les autorités turques, suite à une décision de justice ou à l’initiative de la Haute Instance de la Télécommunication (TIB), soit près du double par rapport à l’année passée. Outre les sites pornographiques et ceux violant les droits de retransmission, les sites d’information jugés pro-kurdes ont été interdits sur décision de justice en 2011, tels Firat News, Gundem-online ou Welat.org.

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Alexander Beltran Herrera, 35 ans, membre présumé des FARC, accusé d’avoir pris en otage trois Américains dont le petit avion s’était écrasé en Colombie en 2003, avait été extradé vers les États-Unis le week-end dernier pour répondre de ces accusations et d’autres de nature terroriste. Le gouvernement américain affirme que deux autres passagers avaient été exécutés par les FARC.

L’avocat d’Herrera a enregistré le plaidoyer de non culpabilité au nom de son client, lundi. Herrera compte parmi les 18 membres présumés des FARC mis en accusation le mois dernier. Il est passible de la prison à vie s’il est reconnu coupable. Les 17 autres accusés sont toujours recherchés, selon le département de la Justice des États-Unis. Les trois Américains avaient été secourus par l’armée colombienne en 2008, après plus de cinq ans de captivité.

Alexander Beltran Herrera

Alexander Beltran Herrera

Plus les semaines passent, plus le budget ‘sécurité’ des Jeux Olympiques augmente. Il y a sept ans, lors de l’attribution de l’événement à la capitale britannique, il avait été évalué à 2,37 milliards de livres (près de 3 milliards d’euros). L’estimation actuelle du montant total que coûteront finalement toutes ces mesures est de 11 milliards de livres (13 milliards d’euros).

Les Jeux Olympiques seront le théâtre de la plus grande mobilisation de forces militaires et de sécurité britanniques depuis la seconde guerre mondiale. Environ 13500 militaires seront déployés à travers la ville. Durant les Jeux, un porte-avions sera amarré sur la Tamise. Des systèmes de missiles sol-air balayeront le ciel. Des drones survoleront les stades et les cérémonies d’ouverture et de clôture. Un milliers d’agents diplomatiques américains et du FBI ainsi que 55 patrouilles canines patrouilleront dans la zone olympique. Celle-ci sera cloisonnée du reste de la ville par une clôture électrifiée à 5000 volts d’une quinzaine de kilomètres.

Outre ces mesures voyantes et spectaculaires, d’autres changements sont en cours. Les autorités ont adopté le London Olympic Games Act, ainsi que d’autres lois punitives qui sont déjà entrée en vigueur. Celles-ci légitiment l’utilisation de la force, potentiellement par des sociétés privées de sécurité, pour proscrire les mouvements du type ‘Occupy’. Elles autorisent également le personnel de la sécurité olympique de traiter par la force toute exposition de matériel commercial qu’il estimerait contester la gestion de Londres en tant que ‘ville propre’ pour n’être marquée que par les sponsors officiels.

Londres est aussi en train d’être équipée de scanners, de cartes d’identité biométriques, de multiples systèmes CCTV (notamment de reconnaissance faciale), de systèmes de suivi des maladies, de nouveaux centres et postes de contrôle policiers,… Tout cela a été mis en place pour un événement long de 17 jours, qui accueillera 17000 sportif pour un coût de 3500 livres (4000 euros) par athlète par jour. Les autorités ont par ailleurs déjà annoncé que tous les systèmes sont destinés à subsister longtemps après les Jeux Olympiques.

Chaque publication mensuelle de l’administration pénitentiaire est l’occasion d’établir un nouveau record. Et le mois de février ne fait pas exception. Selon les statistiques mensuelles de l’organisme, au 1er mars, 66445 étaient incarcérées dans les prisons françaises. Le précédent record, établi au 1er février, faisait état de 65699 détenus.

Montréal a connu une manifestation estudiantine géante (30.000 étudiants) pour une plus grande accessibilité à l »éducation (le gouvernement veut augmenter les frais de 1625 dollars canadiens). Quelques incidents ont eu lieu en fin de manifestation. Il y a eu quatre arrestations.

Le 7 mars, la police avait violemment réprimé une autre manifestation, usant de matraques, de gaz et de stun grenades. Un étudiant est actuellement à l’hôpital après avoir reçu “à bout portant” une grenade assourdissante dans l’oeil. L’équipe médicale qui faisait partie de l’organisation de la manifestation à dû contacter les services d’urgence puisque les policiers pnt refusé de prendre en charge le blessé. Les probabilités que son oeil ne soit plus jamais fonctionnel seraient très élevées.

violence policière au Canada

violence policière au Canada

L’unité de la force spéciale anti-naxalite de l’état du Karnataka a découvert dix campements distincts occupés par des guérilleros ce week-end. Cette découverte s’est déroulée dans le cadre d’une vaste opération de ratissage au cours de laquelle une fusillade s’est déclenchée dans le village de Malavantige, à 75 kilomètres de Bangalore, la capitale de l’état. L’échange de coups de feu entre les maoïstes et la force spéciale a débuté vers 16h samedi et a duré environ une heure. Un soldat a été blessé alors que tous les guérilleros sont parvenus à échapper aux forces de sécurité. D’après les autorités, les occupants de ces dix camps seraient originaires du Kerala, du Tamil Nadu, de l’Andhra Pradesh et du Karnataka. Elles évaluent leur nombre à une vingtaine. Dans les campements, les soldats ont saisi de la littérature en différents dialectes (Telugu, Tamil,…), des manuels d’entraînement, des sacs, des vêtements, des rations de nourriture, un enregistreur audio, un sac d’ordinateur portable et une radio. Chaque camp contenait également des munitions et de nombreuses armes, ainsi que des grenades. Les autorités ont déclenché des opérations de ratissage pour tenter de capturer les guérilleros tout en se félicitant du succès du week-end. C’est la première fois que les forces de sécurité font subir un tel revers aux maoïstes dans le Karnataka.

Saisie dans un campement maoïste

Saisie dans un campement maoïste

Panda Security, un éditeur de logiciels de sécurité informatique, a été ciblé par les Anonymous pour avoir participé – contre rémunération – à l’enquête ayant débouché sur l’arrestation des membres de LulzSec. Panda Security a beau démentir, les attaques ont bel et bien eu lieu. Plusieurs sites de Panda ont été attaqués et sont tombés, tandis que les données personnelles de 114 salariés de l’entreprise (e-mails et mots de passe) ont été divulguées. Luis Corrons, directeur technique de Panda Security, avait publié sur son blog un billet saluant les arrestations des membres de LulzSec: son blog a aussi été ciblé par les attaques et est inaccessible.

Les soldats ont tué au moins trois guérilleros maoïstes et blessé sept d’autres pendant un combat au sud du pays. Des soldats du 68e bataillon d’Infanterie patrouillaient hier après-midi quand ils ont rencontré environ 50 guérilleros de la NPA dans le village Batang (Nord Cotabato). Les guérilleros ont offert une forte résistance, et l’armée à dû faire appel à l’artillerie lourde.

Le gouvernement péruvien a prorogé par 60 jours l’état d’urgence dans les localités de trois départements amazoniens, en raison de la présence du PCP-SL dans des divers secteurs ruraux du Huallaga. L’état d’urgence a été déclaré dans les districts de Cholón (province de Spondias), la Mousson (province de Huamalíes) et dans la province de Leoncio Prado, dans le département de Huánuco. De la même manière, dans la province de Tocache du département du San-Martin et dans la province de Padre Abad, dans le département d’Ucayali. L’état d’urgence implique la suspension des droits personnels de liberté et de sécurité, de l’inviolabilité de domicile, de la liberté de réunion et de déplacement.