Il y a cinq ans, le conseiller de Guy Verhofstadt (Premier ministre), le chef de Cabinet adjoint de la ministre de la Justice, le directeur de la Sécurité publique (Intérieur), l’administrateur général de la Sûreté de l’Etat, le procureur fédéral Daniel Bernard accompagné de ses adjoints, Johan Delmulle et Leen Nuyts… s’étaient illégalement concertés pour monter une machination dans le but de faire arrêter Bahar Kimyongür aux Pays-Bas, où il allait se rendre pour assister à un concert. La Turquie venait de lancer à l’encontre de ce citoyen belge un mandat d’arrêt international. Or, une fois appréhendé à l’étranger (en l’occurrence aux Pays-Bas), Bahar Kimyongür aurait pu –au regard des conventions internationales– y être «légalement» extradé vers Ankara. Interpellé sur le territoire néerlandais, incarcéré aux Pays-Bas 68 jours durant, Kimyongür va finalement être totalement absout des imputations contenues dans le mandat d’amener turc. Le 4 juillet 2006, un tribunal néerlandais confirmant que les faits reproché par la justice turque relevaient de la liberté d’expression.

Le 12 avril 2011, une plainte pour « coalition de fonctionnaires » sera conséquemment déposée contre X, concernant la réunion conspiratrice du 26 avril 2006 –une procédure intentable en vertu de l’article 233 du Code pénal. Celui-ci punit, en effet, de peines de prison, les fonctionnaires qui, «en réunion», auraient décidé la mise en œuvre de «mesures contraires aux lois».

Hier, des milliers de manifestants s’étaient rassemblés sur la place devant le palais de justice de Deraa, à cent kilomètres au sud de Damas. Les forces de sécurité en civil ont tenté de disperser la foule en tirant des grenades lacrymogènes, et ont immédiatement été la cible de jets de pierres. Elles ont répliqué par des tir des balles en caoutchouc et réelles. Trois manifestants ont été tués au cours de ces affrontements.

De tels rassemblements se sont déroulés dans plusieurs villes syriennes toute la journée d’hier. Partout, des tensions ont éclaté entre la population et les forces de l’ordre, mais personne n’a encore été en mesure de dénombrer le nombre de victimes.

Trois universitaires britanniques viennent de publier une étude concernant la surveillance policière des deux manifestations contre les augmentations des frais scolaires en novembre 2010 (photo). Leur objectif était de cataloguer les expériences des personnes ayant pris part aux différents cortèges. Ils ont interrogés les étudiants et ont examiné des centaines de photos et de films. Le résultat est accablant pour les forces de l’ordre, qui ont déjà affirmé leur désapprobation quant au rapport. Ce dernier affirme que « de nombreux manifestants ont été poussés, tirés et frappés par des policiers et que le niveau de violence utilisé par la police contre les manifestants était disproportionné et injustifié étant donné la nature relativement pacifique du rassemblement ».

L’utilisation du ‘kettle’ (‘chaudron’ ou ‘kessel’, d’après le terme original allemand), au moyen duquel les manifestants sont maintenus derrière un cordon contre leur volonté pendant des périodes considérables, par les forces de l’ordre est critiqué dans le rapport. Les policiers ont établi six kettles y enfermant au total 1400 personnes, dont la majorité avait moins de 18 ans. La police a utilisé la violence, ou la menace de la violence pour imposer et maintenir ces kettles. Les témoignages montrent un usage de la violence et de la technique de kettle contre des enfants très jeunes et révèlent que les policiers ont insisté pour que les enfants se laissent filmer comme condition à leur libération.

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En février dernier, Jean-Marc Rouillan s’était vu accorder un aménagement de peine qui devait être effectif le 7 mars. Le parquet ayant immédiatement fait appel, l’audience s’est déroulée le 31 mars. Une fois encore, le parquet général de Paris s’est opposé à sa libération, invoquant ‘un risque de récidive de parole’. La cour d’appel prononcera sa décision le 28 avril prochain, ajoutant donc un nouveau mois d’incarcération à Jean-Marc Rouillan. Quant à Georges Cipriani, autre ancien membre d’Action Directe, dont l’année de semi-liberté se terminera le 14 avril, c’est le flou le plus total. Le 24 mars, il a obtenu une mesure de libération conditionnelle contre laquelle le parquet a également fait appel. Appel qui ne sera pas examiné avant le 14 avril.

Hier matin 6 avril à l’aube, plus de 300 policiers ont mené 60 perquisitions à Bologne, à Ferrara, Modena, Roma, Padova, Rovereto, Reggio Calabria, Ancona, Torino, Lecce, Napoli, Trieste, Genova, Teramo, Forlì, Ravenna et Milano. Bilan : 26 personnes présentées comme anarcho-insurrectionalistes mis en examen, ils seraient liés au local anarchiste bolognais “Fuoriluogo”, mis sous séquestre judiciaire. La Digos (police politique) a exécuté 12 mesures préventives : 5 incarcérations et 7 assignations à résidence ou interdiction de la ville. L’enquête aurait démarré en 2009, et a été complétée fin 2010 par des faits récents (un raid incendiaire contre les bureaux de IBM et de l’ENI).

Pour leur écrire : Martino Trevisan ; Robert Ferro ; Nicusor Roman ; Stefania Carolei ; Pistolesi Anna Maria c/o
casa circondariale
via del Gomito 2
40127 Bologna
Italie

En février 2011, les Anonymes, collectif de hackers apparu suite aux poursuites contre WikiLeaks a pénétré le réseau interne de HBGary Federal, spécialiste de la sécurité informatique. Le patron de cette société américaine qui menaçait de révéler l’identité de certains membres des Anonymes. Les hackers mettent la main sur près de 70.000 e-mails, pour la plupart confidentiels, échangés entre les dirigeants de HBGary et certains de leurs clients, parmi lesquels le FBI, la NSA, le gouvernement fédéral américain, l’armée, Interpol et diverses sociétés privées.

Les Anonymes ont découvert que HBGary avait pris part activement à l’élaboration d’une stratégie visant à identifier, à diviser et à décrédibiliser l’organisation de Julian Assange, et à attaquer ses soutiens institutionnels. Le plan, élaboré en partenariat avec les sociétés Palantir et Berico, répondait à une requête d’avocats mandaté par la Bank of America, alors aux abois, en prévision de la diffusion par WikiLeaks de documents censés prouver de sérieuses malversations.

Les mails internes de HBGary fait également mention de plusieurs projets de développement de malwares, notamment des rootkits et autres backdoors exploitant des failles non publiées vendues à prix d’or, en collaboration avec Général Dynamics, sous contrat avec la Défense américaine. On apprend également que HBGary faisait partie du programme InfraGard, un partenariat entre le FBI et le secteur privé dédié à la protection des infrastructures vitales contre la menace terroriste. Dans les documents révélés: l’appel d’offres de l’US Air Force portant sur un logiciel destiné à faciliter l’infiltration et la surveillance des réseaux sociaux. Plus spécifiquement, le logiciel devrait permettre à un seul employé de créer et de gérer plusieurs fausses identités.

Le logo des Anonymes

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Plus de 20 sociétés actives en France, dont Google, Facebook, PriceMinister, Dailymotion ou encore eBay, regroupées dans l’Association française des services internet communautaires (ASIC), ont déposé mercredi 6 avril un recours devant le Conseil d’Etat contre le décret de conservation des données de connexion par les hébergeurs.

Ce décret impose aux sites d’e-commerce, plateformes de vidéos/musique en ligne ou gestionnaires de boîtes e-mail de conserver identifiant et mot de passe, et (s’ils ont été collectés) nom et prénom, adresse postale, pseudonyme, adresse e-mail et numéro de téléphone de l’internaute. L’ASIC conteste notamment que ce décret va plus loin que la loi et impose de conserver des éléments qui vont au-delà de l’identification de l’internaute, notamment les mots de passe. Les informations doivent être conservées pendant un an et peuvent leur être réclamées dans le cadre d’enquêtes de la police, de la gendarmerie, de la répression des fraudes, de la douane, du fisc ou encore de l’Urssaf. Ce délai de conservation va exploser puisque le décret prévoit que le compteur d’un an soit remis à zéro dès que l’internaute modifie ou supprime des informations.

Publié début mars dans le cadre de la loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), ce décret vise à permettre aux services de lutte anti-terroriste de pouvoir identifier facilement tout internaute qui publierait des informations sur une plate-forme. Le décret, prêt depuis 2004, n’a été publié que maintenant, quelques semaines avant la création du Conseil national du numérique, après l’adoption de la Loppsi. Le Conseil d’Etat a 9 à 12 mois pour examiner ce recours.

Ce mercredi 7 avril, le Premier ministre Naveen Patnaik a présenté le bilan de la contre-guérilla dans l’Odisha en réponse à l’opposition qui disait que l’état était en « anarchie totale » et que le moral des forces de sécurité était au plus bas. Patnaik a affirmé que les forces de sécurité avaient arrêté 38 maoïstes, tués 20 et capturés 15 en trois mois.

Lundi 2 avril, à l’appel d’un collectif des parents d’élèves, plus de 300 personnes se sont réunis devant l’inspection académique de Besançon pour protester contre la fermeture d’une trentaine de classes dans le département et la suppression de 35. Devant l’absence de dialogue, parents d’élèves et enseignants décident d’occuper pour la nuit le bâtiment. Vers 20h arrivent une dizaine de cars de CRS. Les CRS chargent violemment les parents d’élèves et évacuent les lieux par la force. Hier, nouvelle manifestation. Environ 500 parents, enseignants et lycéens se sont retrouvés sous les fenêtres du rectorat avec cuillères et casseroles, l’objectif étant de faire un «boucan d’enfer». Ils ont été accueillis avec des coups de matraques dans les jambes, des bousculades et l’utilisation du gaz.

Le collectif des prisonniers du PCE(r), du SRI et des GRAPO est en grève de la faim depuis le premier avril pour protester contre le traitement brutal et vexatoire réservé à M. P. M. Arenas (photo), secrétaire général du PCE(r). Tous les prisonniers participent à ce mouvement; les prisonniers malades refusant la nourriture de la prison.

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