L’armée turque a réceptionné six drones de surveillance de type Heron (photo), et quatre autres doivent lui êtres livrés d’ici fin avril. Le contrat, déjà ancien, signé avec le consortium israélien IUP (qui regroupe Israeli Aircraft Industries et Elbit Systems) porte sur 185 millions de dollars, et dont les livraisons avaient été interrompues lors de l’invasion de Gaza. Les premiers Heron livrés en 2008 ont été basés à Batman et ont été engagés contre le PKK.

Afghanistan, Irak, Géorgie, Cachemire, Kurdistan, Sud-Liban, il n’est pas de théâtre d’opérations où les drones israéliens ne sont pas engagés. Jusqu’ici, près de 650 drones ont été construits par l’IAI. Dans ce domaine de l’aéronautique, Israël représente le seul concurrent sérieux des Etats-Unis. Israël est le deuxième pays constructeur de drones (650 appareils produits) après les USA et compte jusqu’à l’Allemagne et la France parmi ses clients. C’est dans l’aviation israélienne que les drones ont débutés leur carrière en 1982, lors de la deuxième invasion du Liban : les israélien avaient développé cette technologie pour lutter contre le puissant dispositif de missiles sol-air syrien. Inhabités, ils peuvent être pilotés par plusieurs télé-équipages se relayant, sans connaître la fatigue ni le stress. Les possibilités de cette catégorie d’engin pour la contre-guérilla apparurent immédiatement, et c’est à cet usage que les appareils israéliens (et notamment les Hunter et Heron) ont été massivement exportés. Les drones constituent d’ailleurs le système militaire que les Israéliens exportent le mieux.

Le Heron, choisi par la Turquie, a une envergure de 16 mètres, pèse 1200 kg, il est capable de voler pendant plus de 52 heures et à une altitude de 10.000 mètres. Il est propulsé par un moteur turbo de 1200 chevaux. Engin idéal pour la contre-insurrection, le Heron a été utilisé en Irak et en Afghanistan par les forces de l’OTAN. L’Inde en a acheté (en attendant de développer un modèle national) pour combattre la guérilla maoïste et les infiltrations des islamistes et des indépendantistes kashemiris à la frontière pakistanaise. La Turquie envisage maintenant de se doter de drones armés. En février, la Pologne a acheté un autre type de drone israélien pour son contingent en Afghanistan.

drone israelien Heron

drone israelien Heron

Hier, Jose Leonel Alvarez Guerra, 35 ans, habitant le quartier Manga Seca de Tocoa, membre du Mouvement Unifié des Paysans de l’Aguán (MUCA) actif au sein de la coopérative paysanne La Confianza a été assassiné à son domicile. Il a été tué de 5 balles par deux individus juchés sur une moto qui ont pris la fuite immédiatement après les coups de feu.

Les paysans de l’Aguán souffrent après avoir tenté de récupérer les 35.000 hectares de terres occupées illégalement par les propriétaires terriens alors que ces derniers n’ont aucun droit sur des terres appartenant à l’Etat. Le gouvernement putschiste de Porfirio Lobo a répondu à ces récupération avec la force brute afin de tenter de les déloger. La police et les forces armées de Colon opèrent à bord de véhicules avec des plaques particulières, ils sont armés de fusils et sont entrain de mener des opérations contre le MUCA. Depuis le week-end dernier un assaut est en cours contre les coopératives paysannes de la rivière Aguán. Des troupes ce sont positionnées durant le week-end et sont passées à l’assaut cette semaine. L’opération est appelée opération ‘Trueno’ (Tonnerre).

Dans le département d’Yoro au nord du pays, les opérations de répressions lancées par les forces militaires ont fini avec la mort de 5 paysans.

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Le Département Administratif de la Sécurité (Departamento Administrativo de Seguridad – DAS) annoncé mardi que Rodrigo Gaitan Rincon, ‘el Pija’, un des guérilleros les plus recherché du 27ème Front des FARC avait été capturé dans la nuit de lundi à mardi dans la ville de Villavicencio, la capitale du département de Meta. Rodrigo Gaitan Rincon était recherché notament pour avoir organisé en novembre 2006 l’attaque à la voiture piégée de la carserne de la 7e Brigade de l’armée colombieenne à Villavicencio (photo). Plus tôt lundi, une unité anti-terroriste de la police colombienne avait arrêté Ruben Dario Granda, le frère du responsable des Affaires Etrangères des FARC, Rodrigo Granda, dans Bogota pour aide à la guérilla. L’Armée colombienne a d’autre part découvert un dépot des FARC contenant 727 kilos d’explosif dans une zone rurale du Puerto Rico, dans le département du Caquetá, où plusieurs Fronts des FARC sont actifs.

attaque des FARC contre l'armée (novembre 2003)

attaque des FARC contre l’armée (novembre 2003)

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RaidH, l’organisation de défense des droits de l’homme qui mène campagne pour une régulation de l’usage du Taser en France, passe en procès le mercredi 7 avril 2010 à 13h30 pôle 2 chambre 7 à la Cour d’appel de Paris. Initié par SMP Technologies Taser France, cet appel porte sur la décision du Tribunal de grande instance de Paris condamnant l’entreprise aux dépens contre RaidH dans sa procédure pour ‘dénigrement de l’image et de la marque Taser’ et ‘dépassement des limites de la liberté d’expression’.

Cette ultime action judiciaire sera l’occasion pour l’association de demander des dommages-intérêts pour procédure abusive et mettre au cœur du débat l’instrumentalisation de la justice par des entreprises qui défendent leurs intérêt privés à coup de procès, une pratique communément qualifiée de ‘poursuite-bâillon’ ou SLAPP (Strategic Lawsuit Against Participation) dans sa dénomination nord-américaine. Après avoir poursuivi à 4 reprises les détracteurs de l’arme à électrochocs, SMP Technologies Taser France, qui a perdu l’ensemble de ces procès, s’acharne de nouveau contre RaidH, seule à être poursuivie en appel.

Le 2 septembre dernier, le Conseil d’Etat saisi par RaidH, annulait le décret autorisant les policiers municipaux à être équipé de Taser X26, relevant notamment dans sa décision que ces armes étaient ‘susceptibles, dans certaines conditions, de provoquer directement ou indirectement la mort des personnes visées’.

Le site de Raid H

Ce mercredi 7 avril quelques membres du Comités des Libertés et quelques membres de notre Secours Rouge se sont rassemblés devant l’ambassade d’Allemagne contre l’extradition du militant révolutionnaire turc Faruk Ereren de l’Allemagne vers la Turquie.

7e rassemblement pour Faruk Ereren

7e rassemblement pour Faruk Ereren

Une unité de CRPF est tombée tôt ce matin dans une embuscade dans le district du Dantewara alors qu’elle rentrait d’une opération de ratissage anti-maoïste dans la région: les guérilleros maoïstes ont déclenché l’explosion d’une puissante charge explosive, tuant de nombreux paramilitaires. La CRPF a aussitôt envoyé une colonne de renfort qui était, en fait, le véritable objectif de l’embuscade. Cette colonne est tombée dans une immense embuscade tendue par plusieurs centaines de guérilleros. Un policier local et 74 paramilitaires ont été tués et plusieurs autres gravement blessés (photo). Cette attaque constitue une des plus grandes opérations de ce type depuis des années et porte un sérieux coup aux forces de sécurité engagées pour combattre la guerre populaire dirigée par le Parti Communiste d’Inde (maoïste). Dimanche déjà, dix policiers avaient été tués par l’explosion d’une mine dans l’Etat d’Orissa.

D’autre part, les maoïstes ont affirmé pour la première fois aujourd’hui, que leur dirigeant Kishenji était en vie et en bonne santé. Depuis un combat meurtrier entre les forces de sécurité et les guérilleros le 24 mars dernier, le gouvernement indien affirmait que Kishenji y avait trouvé la mort. Mais un fax provenant du Comité Maoïste de l’Etat d’Orissa affirme aujourd’hui: ‘Aucun membre du Comité d’Etat, du Comité Central ou du Bureau Politique n’a été tué ou blessé lors de la ‘rencontre’ avec les forces de sécurité le 24 mars. Le 24 mars, la police a attaqué des personnes innocentes dans les villages de la région de Lakhanpur, de Salboni, de Goaltore et du Lalgarh. Des innocents ont été tués, mais pas un seul membre du Comité d’Etat, du Comité Central ni du Bureau Politique n’a été tué ou blessé’.

embuscade maoiste en inde

embuscade maoiste en inde

Voir le sujet du journal de la télé indienne NDTV sur cette attaque

Voir notre dossier sur l’Inde

Une députée Open Vld a introduit une proposition de loi visant à pénaliser l’évasion de prison. A l’heure actuelle, s’évader n’est en effet pas un délit en Belgique, pour autant qu’aucun autre acte illicite n’ait été commis. S’inspirant du régime français, la députée propose un emprisonnement de six mois à trois ans et des amendes de 25 à 200 euros pour les prisonniers cherchant à s’évader des prisons, mais aussi des tribunaux, des commissariats, ou même des hôpitaux où ils sont détenus. Les peines vaudraient aussi pour les prisonniers s’échappant durant un congé pénitentiaire ou alors qu’ils sont au travail hors des murs de la prison. La députée libérale propose par ailleurs de sanctionner pénalement les parents de détenus évadés qui les aideraient à se cacher.

La Cour d’appel d’Amiens a, le 5 février dernier, annulé les peines de prison prononcées en septembre dernier par le tribunal de Compiègne contre les grèvistes de Continental, en les transformant en amendes. L’Etat, c’est à dire le gouvernement, a maintenu à l’encontre de ces six salariés, (choisis, rappelons-le, par la direction de Continental), des demandes de remboursements de sommes qui pourraient être démesurées, et ont fait courir de graves accusations (nouvelles) à leur encontre. L’intersyndicale et le Comité de lutte des travailleurs de Continental-Clairoix appellent les travailleurs, la population, les organisations syndicales et politiques à se joindre à la manifestation organisée mercredi 7 avril à 12h30 à la gare de Compiègne, en vue de se rendre au tribunal où sont convoqués six travailleurs de l’usine.

Le dispositif était comme très souvent relié à l’alimentation électrique via les fils de la lumière de l’habitacle intérieur (quand ce n’est pas directement aux fusibles). Le dispositif retrouvé à Lecco était composé d’un téléphone portable modifié, d’une antenne, d’un GPS et d’un micro. L’ensemble était placé entre la carrosserie et le revêtement intérieur, et fixé à l’aide de deux aimants. Photo 1: le micro, photo 2: l’ensemble du dispositif, photo 3: le portable.

micro du dispositif d'écoute

micro du dispositif d’écoute

dispositif d'écoute

dispositif d’écoute

portable du dispositif d'écoute

portable du dispositif d’écoute

Avni Er est actuellement détenu dans le Centre d’identification et d’expulsion (CIE) de Bari. Ses avocats ont fait appel de la décision des tribunaux italiens, qui ont rejeté sa demande d’asile et de protection internationale. La Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) avait déjà interdit aux autorités italiennes d’expulser Avni Er tant qu’une juridiction de première instance n’aurait pas statué sur sa demande d’asile et de protection internationale. Ses avocats ont demandé à la CEDH de prolonger cette interdiction jusqu’à ce qu’une décision soit prise en appel. Les autorités italiennes peuvent cependant décider d’expulser Avni Er avant que l’audience d’appel ait lieu.

Avni Er, qui a quitté la Turquie en 1982 à l’âge de 11 ans et n’y est jamais retourné, a été arrêté le 1er avril 2004 dans le cadre d’une opération de police internationale visant des personnes soupçonnées d’avoir commis des infractions liées au terrorisme. Il a été condamné en décembre 2006 par un tribunal de Pérouse pour appartenance au DHKP-C, et condamné à sept ans de prison suivis de son expulsion d’Italie. En avril 2007, les autorités turques ont demandé son extradition vers la Turquie en lien avec son appartenance au DHKP-C. Cette demande a été rejetée en 2008 par les autorités italiennes au motif que cet homme risquait d’être jugé deux fois pour la même infraction (photo: le palais de justice de Sassari lors de l’audience). Cependant, les poursuites contre Avni Er ne semblent pas avoir été abandonnées en Turquie. De ce fait, il serait probablement arrêté dès son arrivée dans ce pays où les révolutionnaires subissent torture et mauvais traitements. L’affaire mobilise jusqu’à Amnesty international qui propose une campagne de pression sur les autorités italiennes.

Manifestation pour Avni Er

Manifestation pour Avni Er