Dans la nuit de dimanche à lundi, un grand nombre de portes et de vitres de l’Office Français de l’Immigration et de l’Intégration ont été brisées. Cette attaque fait suite à l’expulsion, la semaine dernière, de neuf immigrés afghans qui ont été renvoyés à Kaboul. Sur la façade du bâtiment, les activistes ont bombé le message suivant: ‘Feu aux CRA (Centre de Rétention Administrative), Non aux expulsions‘.

Il y a moins d’un an, l’Australie lançait une batterie de tests autour d’un système de filtrage d’Internet. Cette semaine, le gouvernement a confirmé qu’il serait bel et bien mis en place. Le mécanisme a été conçu pour interdire l’accès à un certain nombre de sites depuis le territoire australien. Pratiquement, les fournisseurs d’accès Internet du pays devront bloquer l’accès au sites inscrits sur une ‘liste noire’ élaborée par l’Australian Communications and Media Authority. Au départ, le projet, imaginé par le ministre des télécommunications Stephen Conroy, a été présenté comme un moyen de lutter contre les sites pédopornographiques. Mais finalement, il englobera un spectre beaucoup plus large. En mars dernier, le gouvernement avait préparé une ébauche de classification de sites classés RC (Refused Classification) censée rester secrète. Suite à des fuites, elle avait été rendue publique et on avait pu constater que cette liste comportait, outre les sites pédopornographiques, des sites jugés pour des raisons d’incitation au terrorisme, de violence excessive ou d’apologie des drogues.

Je ne me rappelle pas avoir demandé de fermer un quotidien, mais si le dossier affirme cela… bon… c’est que j’avais demandé la fermeture d’Egunkaria‘. C’est avec cette désinvolture que le responsable de la Garde Civile espagnole, en charge de l’enquête sur Egunkaria, a déposé mercredi devant le tribunal de l’Audience Nationale, à Madrid. Si sa déclaration n’a duré que quelques minutes, son témoignage reste essentiel puisque le juge Juan del Olmo a expliqué s’être basé sur ce dossier d’enquête de la Garde Civile pour fermer le seul quotidien en langue basque.

Pour autant, la police militaire espagnole a réitéré ses accusations au deuxième jour du procès des cinq représentants d’Egunkaria, estimant que le journal avait des liens avec l’ETA. Petit détail cependant, il n’ont fourni aucune preuve de leur accusation. Et comme le procureur Miguel Angel Carballo demande depuis plus d’un an le classement du dossier sans suites, faute, justement, d’éléments à charge, ce dernier est resté silencieux durant les deux premiers jours du procès, ne posant aucune question aux prévenus, ni aux témoins.

A Madrid, près de 7 ans après la fermeture du quotidien, les cinq accusés risquent effectivement de 12 à 14 ans de prison. Des dizaines de milliers de personnes ont défilé samedi à Bilbao pour soutenir les accusés qui ouvraient la marche aux cotés de nombreuses personnalités politiques, culturelles et syndicales, sur le thème ‘Egunkaria libre’. Le procès devrait reprendre à Madrid le 12 janvier prochain et se poursuivre les 25 et 29 janvier. Les cinq accusés ont commencé à être entendu mardi et ont nié tout lien avec l’ETA, rappelant la pluralité des opinions représentées dans le journal, et décrivant les tortures dont ils estiment avoir été victimes durant leur longue garde à vue sous le régime de la mise au secret.

La police nationale et la Guardia Civil ont arrêté, à Getafe, une personne du collectif local de la ‘Croix Noire anarchiste’ local, qu’elles accusent d’avoir envoyé, en octobre, un colis piégé à la Direction générale des Recours et du Régime Pénitentiaire de la Generalitat, responsable de la situation actuelle du prisonnier Amadeu Casellas. Tamara H.H., 25 ans, qu’on soupçonne d’avoir envoyé le 7 octobre un engin explosif de faible capacité au numéro 332 de la rue Aragó; les démineurs avaient du faire exploser l’engin suspect de manière contrôlée, après avoir vérifié qu’il contenait une petite quantité d’explosif et après avoir fait évacuer le bâtiment. Ils n’y a pas eu de blessés.

Ce n’est pas la première fois que des groupes anarchistes s’en prennent aux bureaux du Conselleria. Le 15 décembre 2005, une déflagration d’un engin incendiaire se produit près du siège du Centre d’Initiatives pour la Réinsertion (Cire), qui dépend du Conselleria de Justicia. Dans cette occasion 3 personnes liées aux milieux anarchistes furent arrêtées. En outre, le 22 octobre 2004 quelques inconnus ont lancé des Molotovs contre le siège du Conselleria de Justicia. Dans la nuit du jeudi 17 au vendredi 18 décembre, deux banques du quartier Guinardó à Barcelone ont été incendiés en solidarité avec Tamara.

Reporté à deux reprises, le verdict DHKP-C sera finalement prononcé le 23 décembre 2009. Dans ce cadre, le CLEA organise un rassemblement, dès 8h30 ce mercredi, sur les marches du Palais de Justice de Bruxelles. Libérez-vous le 23, pour soutenir les militants criminalisés et assister à la lecture du jugement.

Le mois passé à Berlin, une quarantaine des personnes manifestent contre l’expulsion du 183 Brunnenstrasse, survenue deux jours plus tôt. Un manifestant, Mauro, est arrêté et accusé d’avoir lancé une bouteille sur les flics. Il est à présent en détention préventive à la prison de Moabit. Entre autres choses, Mauro n’habite pas principalement en Allemagne. Pour cela, les juges disent qu’il risque de fuir à l’étranger, ce qui leur donne un bon prétexte pour l’incarcérer. On peut écrire à Mauro, en anglais et en italien:

-Mauro Salzano
-3155/09/3
-c/o JVA Moabit
-Alt-Moabit 12a
-10559 Berlin
-Allemagne

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Comme nous l’annoncions le jour même, la police a abattu sept maoïstes le vendredi 11 décembre dans la région Sukma de Chhattisgarh. La police a aussi récupéré des armes, Tiffin bombs: (boîtes en aluminium dans lesquelles des millions d’Indiens transportent leur déjeuner NDLR), grenades et autres armes. Voici les images des actualités indiennes à ce sujet.

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Bilbao (Pays-Basque espagnol) pour soutenir cinq responsables d’un journal en langue basque, Egunkaria, jugés pour des liens présumés avec ETA. Les manifestants ont défilé dans les rues de Bilbao, le centre financier du Pays-Basque, derrière une large banderole noire et blanche sur laquelle on pouvait lire ‘Liberté pour Egunkaria’. Trois anciens dirigeants du gouvernement régional basque – Juan Jose Ibarretxe, Jose Antonio Ardanza et Carlos Garaikoetxea – de même que plusieurs écrivains basques connus ont pris part à la manifestation

En février 2003, la police espagnole avait fermé le journal Egunkaria – mot qui signifie ‘journal’ en langue basque – et arrêté les cinq responsables de la publication, dont le rédacteur en chef. Leur procès a commencé au début de cette semaine à Madrid devant l’Audience nationale, la plus haute instance pénale espagnole. Selon les autorités espagnoles, Egunkaria a été créé et financé par l’ETA qui s’en servait pour blanchir de l’argent obtenu grâce à des enlèvements et à propager l’idéologie du groupe armé.

Affiche de soutien au journal Egunkaria

Affiche de soutien au journal Egunkaria

L’opposition maoïste appellait à une nouvelle grève générale ce dimanche 20 décembre. Les maoïstes veulent en effet paralyser le pays pour forcer la coalition au pouvoir à reconnaître que le président avait outrepassé ses pouvoirs en mai dernier lorsqu’il avait rappelé à son poste le chef des armées alors que celui-ci venait d’être limogé par le leader maoïste Prachanda, à l’époque Premier ministre. Prachanda avait limogé le chef de l’armée parce qu’il refusait d’incorporer les ex-combattants maoïstes dans l’armée. Les anciens guérilleros, qui ont renoncé à la lutte armée en 2006 et sont désormais majoritaires au parlement, organisent depuis des manifestations contre le président.

Des affrontements ont opposé la police anti-émeutes népalaise et des maoïstes, qui ont également attaqué des véhicules, contraint des magasins à fermer et bloqué des routes dimanche au Népal, paralysé dimanche par la grève générale. Les affrontements ont eu lieu dans deux endroits de Katmandou, la capitale, les manifestants lançant des pierres sur la police, qui a riposté à coups de grenades lacrymogènes et à coups de bâton, a annoncé le porte-parole de la police. Six policiers ont été blessés, dont un grièvement, ainsi qu’une vingtaine de manifestants. Au moins 67 personnes été interpellées dans tout le pays. Les maoïstes ont lancé un mot d’ordre de grève de trois jours.