Au moins 16 travailleurs du textile ont été blessés lors d’un affrontement avec la police, au cours de la manifestation de travailleurs réclamant deux mois de salaires impayés à Kalurghat, à Chattogram, hier lundi. Les travailleurs de la Regent Textiles Mills Limited, qui a fermé ses portes le 16 mars, ont bloqué la route Chattogram-Boalkhali à Kalurghat dans Boalkhali vers 8h00 du matin. L’affrontement a commencé lorsque la police a tenté de déloger les travailleurs de la route. Les travailleurs ont répliqué aux charges par des jets de pierre et ont mis le feu à des pneus sur la route, interrompant la circulation pendant des heures.

 

Vendredi 1er avril, une cinquantaine de militant·es des collectifs Artisans de la paix et Bake Bidea ont mené une occupation d’un centre d’impôts en soutien aux prisonniers basques. Cette action fut organisée pour soutenir plus spécifiquement Jakes Esnal (un ancien militant d’ETA, voir nos articles) et Ion Parot (un ancien membre du commando Itinérant d’ETA). La police est intervenue en nombre, peu avant 20h, pour déloger les manifestants qui avaient l’intention de passer la nuit sur place.

Occupation d'un centre d'impôt en soutien aux prisonniers indépendantistes

Occupation d’un centre d’impôt en soutien aux prisonniers indépendantistes

Deux semaines après la mort d’Yvan Colonna, la tension est toujours élevée en Corse. Une nouvelle manifestation était organisée dimanche 3 avril dans l’après-midi à Ajaccio, et de nombreux affrontements ont eu lieu entre les manifestants et les forces de l’ordre. Les heurts auraient commencé aux alentours de 16 heures devant la préfecture où un cortège de plusieurs milliers de personnes devaient se rendre. Stéphane Colonna, frère d’Yvan Colonna, se trouvait en tête du cortège (photo). Une centaine de jeunes, cagoulés et équipés de masques à gaz ou de masques de ski, étaient déjà prêts à des échauffourées, cocktails Molotov à la main pour certains. Après l’arrivée du cortège devant la préfecture, des affrontements ont commencé dans trois zones de l’hypercentre d’Ajaccio – le commissariat ayant été notamment attaqué. 15 manifestants auraient été blessés lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, dont trois sérieusement.

Un manifestant palestinien a été tué vendredi 1er avril par des tirs des forces israéliennes à Hébron, dans le sud de la Cisjordanie occupée. Des heurts ont ensuite éclaté dans le centre de Hébron entre les habitants et les forces d’occupation. Ahmad al-Atrash, âgé de 29 ans, a été tué par des tirs à balles réelles. Il avait passé six ans dans une prison israélienne.

 

Des travailleurs membres du Syndicat des travailleurs de l’électricité, du gaz, de l’eau et des barrages (Enerji-Sen) affilié à la Confédération turque des syndicats de travailleurs révolutionnaires (DİSK) avaient organisé un sit-in devant la Direction générale de l’électricité de Başkent pour protester contre leur licenciement. La police a attaqué le piquet et arrêté huit travailleurs, dont le président d’Enerji-Sen, Süleyman Keskin. Ces attaques anti-syndicales (licenciements, arrestations) surviennent alors que les conditions économiques deviennent de plus en plus dures pour les travailleurs de Turquie. Les prix de détail à Istanbul ont augmenté de 63,35 % en mars par rapport à la même période de l’année dernière.

Des opérations de contre-guérilla menées par l’armée philippine contre la Nouvelle armée populaire (NPA) dans le Negros Central se sont soldées par la mort de deux maoïstes dont un médecin. Elbert « Carding » Nicolas Quillano, chef de peloton, et Jessa « Clea » Luiso Quillano, médecin, qui appartenaient au Front n°2 (Negros central) de la NPA ont été tués par les militaires du 94e bataillon d’infanterie à Barangay Buenavista, vendredi après-midi. Les militaires ont récupéré sur les deux hommes un pistolet, une tablette, une radio portative, deux téléphones portables, des médicaments et des documents.

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Guérilleros maoïstes aux Philippines

Un dispositif de surveillance audio a été retrouvé à la bibliothèque anarchiste Libertad à Paris. Le dispositif était caché à l’intérieur de l’imprimante-photocopieuse de la bibliothèque. Il était composé de deux micros, d’une antenne, d’un transformateur, d’une batterie, d’un boîtier contenant une carte électronique, d’une carte SD de 64 Go et d’une carte SIM du fournisseur de téléphonie mobile Orange. Il s’agissait d’un dispositif de surveillance de modèle RB800 commercialisé par l’entreprise italienne Innova.

 

Mardi 29 mars, l’ELN a libéré pour raison humanitaire cinq prisonniers dont un soldat qu’elle avait capturé dans le département de Norte de Santanders. Par ailleurs, la guérilla a annoncé la libération prochaine d’une sous-officier toujours pour raison humanitaire. Il s’agit du Sergent Dariana del Carmen Mora Beleño qui avait été envoyée conduire des opérations de renseignements par l’armée alors qu’elle était enceinte. Elle avait été capturé par des unités du Front de guerre Darío Ramírez Castro qui avait souhaité la libérer après vérification de son identité. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) avait cependant ralenti cette opération, ce qui a conduit le Sergent Beleño a accoucher en captivité.

Combattantes de l'ELN

Combattantes de l’ELN

Le 8 décembre 2020 un groupe de 7 personnes a été arrêté en France pour participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes. La majorité de ces personnes a été relâchée sans plus de charge qu’une instruction en cours pour “association de malfaiteurs”. Libre Flo, est la dernière personne à être incarcérée et il est placé en isolement depuis son arrestation. À travers cette affaire l’Etat français essaye de faire passer l’engagement de Flot dans la lutte libertaire contre l’état islamique, pour un engagement comparable à celui des personnes qui rejoignent daesh en Syrie.

Le 27 février dernier, face au rejet de sa demande de mise en liberté, Libre Flot a commencé une grève de la faim pour protester contre sa détention provisoire dans l’attente d’un procès qui n’arrive pas ; pour dénoncer cette association reprochée qui n’est autre que pure fabulation puisqu’elle est supposée exister entre des personnes qui ne se connaissent même pas ; ainsi que pour dénoncer la répression de l’Etat français envers les personnes qui ont combattu l’état islamique. Le 24 mars dernier, Libre Flot a été hospitalisé, après avoir perdu beaucoup de poids, et voyant son état de santé se dégrader (voir notre article). Le 4 avril a été choisi comme date pour une journée internationale d’actions de solidarité.

 

D’importants affrontements ont eu lieu lors d’une manifestation devant le domicile du président du Sri Lanka Gotabaya Rajapaksa ce jeudi soir à Colombo, la capitale, faisant au moins un blessé grave. Le couvre-feu, d’une durée illimitée, a été proclamé dans la capitale alors que les manifestants réclamaient la démission du président, accusé d’être incapable de gérer la sévère crise économique qui frappe le pays. Les manifestants, qui ont mis le feu à un autobus de l’armée et un véhicule de la police dans le quartier résidentiel du président, ont utilisé des briques pour attaquer les forces de l’ordre. Manquant de devises étrangères, l’île de 22 millions d’habitants n’est pas en mesure d’importer des produits vitaux, ce qui entraîne des pénuries graves, des médicaments au ciment. La manifestation a été organisée par des militants non identifiés, lançant des appels via les réseaux sociaux. Sa retransmission en direct par une télévision privée a été brutalement interrompue, sous la pression du gouvernement.