La grève de la faim et de la soif de Patxi Ruiz continue pour exiger son retour dans le module 8 de la prison de Murcia. Il avait, en effet, été transféré vers un autre module afin de le séparer d’autres prisonniers politiques par un gardien d’extrême-droite qui l’a menacé (voir notre article). Les prisonniers se sont rassemblés à plusieurs reprises afin de dénoncer la réduction de leurs droits au prétexte de la crise sanitaire du Coronavirus. Patxi Ruiz a fait a été menacé de la part des fonctionnaires, le directeur et des responsables sécurité de la prison, pour avoir participé à l’une de ces manifestations. Le prisonnier basque a été accusé d’être le « meneur » de cette mobilisation et s’est laissé entendre qu’il « en subirait les conséquences ». Patxi Ruiz est un ancien membre de ETA. Il purge une peine de trente ans de prison pour avoir exécuté, en 1998, un conseillé de l’UPN à la mairie de Pampelune.

Patxi Ruiz

Patxi Ruiz

La police albanaise s’est affrontée hier avec des manifestants qui protestaient contre la démolition du Théâtre national. La police a extrait un groupe d’artistes et d’opposants du bâtiment tôt le matin, avant que des engins ne commencent à le démolir. En raison de l’épidémie de coronavirus, aucun rassemblement n’est autorisé. Un nouveau théâtre de 30 millions d’euros sera construit à sa place. Initialement, une entreprise privée locale allait le construire et le financer en échange de la remise par le gouvernement d’un terrain à proximité pour y construire des tours. Mais le gouvernement a abandonné ce plan en raison de protestations (voir notre article) et la construction du nouveau théâtre sera désormais financée par la mairie de Tirana. Des centaines de manifestants ont continué de rester près du site du théâtre démoli, et ils ont tenté de percer le cordon de police. Les policiers ont utilisé du gaz poivré et emmené certains des manifestants, ils ont aussi tenté d’empêcher les équipes de télévision locales d’en rendre compte. 37 personnes, dont un journaliste, ont été détenues avant d’être libérées.

La démolition du théâtre de Tirana

Dimanche matin à Argenteuil (Val-d’Oise), Sabri, un jeune homme de 18 ans, est mort d’un accident de moto. Plusieurs témoins et habitant·e·s ont affirmé que c’est la présence d’une voiture de la BAC qui a forcé Sabri à modifier sa trajectoire et à se mettre en danger. Il y a eu une collision entre le motard et la voiture. Dimanche soir, des émeutes se sont déroulées dans le quartier. Les policiers ont du solliciter l’aide d’un hélicoptère.

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Jeudi 14 mai, l’armée de l’air colombienne a bombardé un camp de l’ELN dans la région rurale de la municipalité de Montecristo (département de Bolívar). Au cours de cette opération coordonnée avec l’armée de terre, le commandant, connu sous le nom de « Mocho Tierra » a été tué. Il s’agissait d’un commandant important puisqu’il gérait les finances de la guérilla. Plusieurs autre combattant·es ont été tués au cours de l’opération.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

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La Quadrature du Net et de la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) avait déposé un recours au Conseil d’État contre la surveillance policière par drone dans le cadre de l’épidémie de coronavirus. Ce lundi 18 mai, le Conseil d’État a reconnu que l’usage de drones par la police constitue une atteinte à la vie privée, même durant la crise sanitaire. La surveillance policière par drones, pour faire respecter les règles de déconfinement, est désormais illégale dans toute la France. Cette décision reconnaît l’illégalité de tout drone qui, volant suffisamment bas et étant équipé de caméra, permet à la police de détecter des individus, que ce soit par leurs habits ou un signe distinctif. Pour le Conseil d’Etat, l’usage de ces outils « caractérise une atteinte grave et manifestement illégale au droit au respect de la vie privée », notamment concernant les « risques d’un usage contraire aux règles de protection des données personnelles ». D’après le Conseil d’État, cette illégalité ne pourrait être corrigée qu’avec un arrêté ministériel, déposé avec l’accord de la CNIL. Plus d’infos ici.

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La majorité des États fédérés d’Inde ont décidé de suspendre le code du travail pour trois ans, en espérant que cela attire les investissements d’entreprises quittant la Chine. Le gouvernement de l’État d’Uttar Pradesh, fut le premier à prendre cette décision. Il a adopté un décret qui suspend 32 des 34 lois relatives au code du travail. Toutes les régulations encadrant les droits des syndicats, le salaire minimum ou les inspections du travail sont abrogées pour trois ans. Seules demeurent les règles interdisant l’esclavage, obligeant l’employeur à payer l’employé régulièrement et à respecter les règles de sécurité dans le secteur du bâtiment.

Après l’Uttar Pradesh, une dizaine d’autres grands États ont annoncé des réformes similaires: du Rajasthan au Goujarat, le poumon industriel du pays, jusqu’au Madhya Pradesh, qui compte environ 80 millions d’habitants. La plupart des États ont fait passer la journée de travail de 8 à 12 heures, pour un salaire mensuel moyen de 10 000 roupies par ouvrier (120 euros). Certaines réformes doivent encore être approuvées par le gouvernement fédéral. Les syndicats estiment qu’il s’agit d’un retour au XIXe siècle. Cependant, il sera difficile de préparer la riposte. Les travailleurs et travailleuses (dont une bonne partie travaillent sur une base journalière) sont, en effet, affaiblis par deux mois de chômage non payé. Ils risquent donc d’avoir des difficultés à organiser une grève, voire même à protester.

Industries de l'Uttar Pradesh

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Marie-Christine Marghem ; Ministre fédérale MR de l’Énergie, de l’Environnement et du Développement durable ; a réagit à la haie de déshonneur réservée à Sophie Wilmès lors de sa visite de la veille au CHU de Saint-Pierre (voir notre article). Elle a déclaré que cette action était une « action ridicule » menée par des personnes qui agissaient « comme des enfants qui n’ont pas eu ce qu’ils voulaient ».

Marie-Christine Marghem, Ministre fédérale MR de l'Énergie, de l'Environnement et du Développement durable

Samedi 16 mai au soir, l‘unité de vengeance Azad Siser du HBDH a mené une attaque incendiaire contre l’immeuble de la Direction de l’atelier de confection Kara, dépendant du Commandement des forces terrestres, et situé dans le quartier Maltepe Esenkent. L’attaque a provoqué un incendie qui a détruit des véhicules et endommagé un bâtiment de deux étages du site. Le communiqué du HDBH fait état de la mort de plusieurs membres des forces armées lors de l’attaque, ce que démentent les autorités turques. Le HDBH (Mouvement révolutionnaire uni des peuples) est le front unitaire de résistance armée de 10 organisations de la gauche révolutionnaire turque et kurde (voir notre article).

Les services de secours arrivent à l'atelier Kara

 

L’Assemblée nationale a décidé d’étendre l’expérimentation des cours criminelles à 30 départements en raison du coronavirus. Ces cours, remplaçant la cours d’assises, sont constituées de 5 magistrats professionnels, sans jury populaire. Cette expérience a notamment pour but de désengorger la cours d’assises.

Le palais de justice de Bobigny