Samedi 2 février, Rodrigo Cadete, a été tué avec 9 de ses guérilleros au cours d’une opération militaire au sud de la région de Caqueta. Cadete essayait d’unir les quelques 1700 membres des FARC qui avaient refusés de déposer les armes en 2016 et qui poursuivent le combat sans commandement unifié (voir notre article). Il était considéré comme le commandant en second du groupe le dissidents le plus important dirigé par Gentil Duarte.

Combattants des FARC (archive)

Combattants des FARC (archive)

Deux événements d’hommage à Kendal Breizh auront lieu à Bruxelles ces 8 et 10 février. Kendal était un combattant breton des YPG tué le 10 février 2018 en combattant l’envahisseur turc à Afrin. Avant la bataille d’Afrin, il avait combattu l’État Islamique et défendu la révolution du Rojava.

8 février 14h – Sacco-Vanzetti – 54 Ch. de Forest – 1060 BXL:
départ commun vers le monument aux Brigades Internationales Du cimetière de St-Gilles (Av. du Silence 72, 1180 Uccle) pour une veillée.

10 février 18H – Sacco-Vanzetti – 54 Ch. de Forest – 1060 Bxl
Commémoration et hommages à Kendal Breizh.

Kendal Breizh

Kendal Breizh

Depuis 1990, un vaste mouvement de lutte « No TAV » s’oppose au projet de TGV entre Lyon-Turin. La résistance s’est cristallisée dans la vallée de Suse, à 50km de Turin. L’éventail des luttes est à la mesure de son ancrage: manifestations de masse, occupations de terrains, désobéissance civiles et incendies volontaires. La répression répond massivement par des milliers de poursuites et des centaines de condamnation. Les chantiers transformés en camps retranchés sont défendus par l’armée.

Où en est le No TAV aujourd’hui ? Où en sont les luttes, la répression et la solidarité ? Ce sont quelques-unes des questions qui seront abordées avec Valter Ferrarato, membre du No TAV et de la section turinoise du Secours Rouge. Après avoir été condamné à 9 mois pour avoir résisté face à la police devant le tribunal de Turin le 26 juillet 2013. Le procès d’appel débutera le 26 février.

Conférence/débat en français et en italien ce 17 février à 18h, au Local Sacco-Vanzetti, 54 Chaussée de Forest, 1060 Saint-Gilles.

No Tav

No Tav

Aujourd’hui, La Haute Cour pénale de Malatya a condamné Gültan Kışanak, maire destituée de Diyarbakir et membre du HDP, à 11 ans et 3 mois d’emprisonnement pour « appartenance à une organisation illégale » (elle était accusée de faire partie du PKK) et à trois autres années d’emprisonnement pour « propagande en faveur d’une organisation illégale ».

Gültan Kışanak est une rescapée de la tristement célèbre prison de Diyarbakir connue pour être une des pires prison au monde au niveau des tortures pratiquées sur les détenus. Première femme élue à la tête de Diyarbakir, elle avait été arrêtée en 2016 (avec son collègue Firat Anli) destituée et remplacée par un administrateur nommé par le gouvernement (voir notre article)

Au cours de cette audience, la Haute Cour Pénale a également prononcé à l’encontre de Sebahat Tuncel, co-présidente du Parti démocratique des régions (DBP), une peine d’emprisonnement de 9 ans et 9 mois pour « appartenance à une organisation illégale et à 5 ans et 3 mois pour faits de « propagande pour une organisation illégale ». Sebahat Tuncel avait été arrêtée en novembre 2016 alors qu’elle protestait contre l’opération politique menée contre les députés du HDP?. Elle n’a pu assister à l’audience car elle est en grève de la faim illimitée et l’objet pour ce fait d’une sanction disciplinaire.

Plus d’infos ici

Gültan Kisanak et Firat Anli (archive)

Gültan Kisanak et Firat Anli (archive)

L’armée israélienne a poursuivi des écoliers alors qu’ils rentraient chez eux, dans le village d’al-Lubban Ash-Sharqiya, au sud de Naplouse, dans la Cisjordanie occupée, provoquant des résidents et conduisant à des affrontements. Les forces d’occupation ont tiré des balles en acier recouvert de caoutchouc et des cartouches de gaz lacrymogène en direction des habitants et de leurs maisons, tirant et blessant un jeune. Les forces ont en outre bloqué les entrées est et nord du village pendant plus de trois heures.

Ecoliers à l'entrée d'al-Lubban Ash-Sharqiya

Ecoliers à l’entrée d’al-Lubban Ash-Sharqiya

Le tribunal de grande instance de Hambourg poursuivait, en vertu de l’article 129b, Musa Aşoğlu, supposé leader du DHKP-C. L’acte d’accusation imputait à Musa toutes sortes de tâches organisationnelles, de l’inspection des stocks d’armes à sa présence aux mariages de sympathisants. Il était surtout accusé d’avoir ordonné l’attaque menée contre l’ambassade des États-Unis à Istanbul (ce pourquoi les USA demande son extradition). Le verdict est tombé aujourd’hui: 6 ans et 9 mois de prison.

Quelques parties de la dernière prise de parole de Musa le 30 janvier:

Depuis le début, je dénonce ce procès politique. Ce n’est pas le premier du genre. Vos tribunaux traitent des dossiers DHKC standardisés dans lesquelles les règles de base du droit ne sont même plus de vigueur.
Ainsi, les peines sont fixées entre 4 et 10 ans de prison. Les preuves d’inculpation ne sont même plus nécessaires. Des gens sont accusés de soutenir la lutte en Turquie avec une argumentation reposant sur des formules imprécises comme « Nous pensons que » ou « nous avons des doutes ». Le procureur affirme que les violations des droits humains en Turquie sont des cas isolés mais pour moi, la torture et la politique de disparition est systématique depuis déjà bien avant Erdogan et toujours selon moi, ce régime porte pour nom le fascisme. Vous n’êtes pas obligés de partager mon analyse politique de ce régime mais vous ne pouvez pas l’appeler démocratique. Le procureur requiert une peine 7,5 ans de prison à mon encontre et précise qu’il ne s’opposera pas à une réduction de peine au vu des conditions de détention dures dans lesquelles j’ai été maintenu. Il parle des 26 mois de conditions d’isolement extrêmes que j’ai subies. Le régime d’isolement n’était nullement une mesure préventive mais acte de vengeance en règle. Même les gardiens de prison les reconnaissent. Pourquoi se venge-t-on de moi? Et comment avez-vous calculé ma souffrance pour que vous en veniez à me proposer une remise de peine ? Ma femme a été maintenue en isolement pendant des années. Elle en a gardé de graves séquelles. Mon père est décédé l’an dernier. On m’a empêché de me rendre à ses funérailles. Ma mère a été refoulée à l’entrée de la prison après avoir parcouru des centaines de kilomètres pour un document qu’elle a oublié.
Ma mère a oublié car elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer. Une criminelle néo-nazie de la NSU a eu droit à un meilleur traitement: non seulement, elle n’était pas soumise à l’isolement mais en plus elle a pu bénéficier de visites hebdomadaires de sa grand-mère malade sans être séparée par une vitre. Vous ne pouvez comprendre la douleur que j’ai ressenti quand ma mère a collé ses lèvres avec tendresse sur cette vitre sale qui me séparait d’elle. Vous dites à présent que mes conditions de détention étaient dures. Je ne veux pas de votre compassion. Mettez-moi au trou 26 mois de plus s’il le faut. Condamnez-moi et qu’on n’en parle plus.

Musa Aşoğlu au tribunal de Hambourg

Musa Aşoğlu au tribunal de Hambourg

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Un membre d’une milice du PCI(maoïste) recherché dans le cadre de trois actions attribuées à la guérilla – dont une attaque à l’explosif ayant visé la police dans une zone forestière récemment – a été arrêté par la police ce mardi matin dans l’état du Telengana. L’homme a été identifié, il s’agit de Madakam Idumaiah, 35 ans, actif dans une zone frontalière avec le Chhattisgarh. La police a déclaré qu’il avait été interpellé par une brigade conjointe de la police locale et de soldats de la CRPF au cours d’un contrôle routier.

Etat du Telengana

Etat du Telengana

La journée de grève nationale d’hier était une journée de convergence du mouvement des gilets jaunes et du mouvement syndical. Militant pour la hausse des salaires, les 300.000 manifestants présents dans 200 villes de France à l’appel de la CGT réclament la justice fiscale, le droit de manifester et la défense du service public. Ils disent également non à la réforme du lycée et à l’augmentation des frais d’inscription des étudiants étrangers. Elle a été marquée à Paris par des affrontements et de violents matraquage de manifestants désarmés aux alentours du Jardin des Plantes.

La manifestation de Paris

La manifestation de Paris

Dans la nuit du vendredi 23 au samedi 24 novembre, alors que le mouvement des « gilets jaunes » bat son plein, un salarié depuis deux ans chez Amazon participe avec ses collègues à un mouvement de grève pour obtenir de meilleures conditions de travail dans son entrepôt de Lauwin-Planque (Nord). « Il faut du renfort sur Amazon et des palettes, les amis », écrit le jeune homme de 29 ans sur son compte Facebook. « Demain blocage d’Amazon à Lauwin-Planque, besoin de soutien des gilets jaunes et des camions, partagez un max ! », avait-il déjà posté la veille. Des publications qui lui vaudront d’être mis à pied dès le lundi suivant. Une semaine après, il est licencié pour faute grave: avoir tenu des propos « en opposition totale aux valeurs de l’entreprise » et avoir manqué à son « obligation de loyauté ».

Amazon a envoyé au moins une dizaine de notifications a des salariés en France qui avaient publiquement affiché leur soutien au mouvement des « gilets jaunes ». L’un de ces ex-salariés aurait l’intention de faire au tribunal des prud’hommes pour contester ce licenciement. Deux débrayages ont été organisés en soutien à l’un des salariés licenciés la semaine dernière sur le site de Montélimar (Drôme) et un appel à la grève a été lancé pour mardi 5 février par les syndicats Sud-Solidaires, CGT et les « gilets jaunes » Hauts-de-France et Drôme.

Un dépôt d'Amazon

Un dépôt d’Amazon

Les travailleurs de NLMK Clabecq avaient décidé d’arrêter le travail après le conseil d’entreprise de la semaine dernière, lorsque la direction a non seulement confirmé son intention de se séparer de 50% du personnel du site (290 travail sur 580) mais a également fait part aux syndicats de conditions de travail modifiées pour ceux qui resteront. Un gel des salaires ou encore la révision des primes avaient été évoqués.

Lundi en début d’après-midi, un huissier, accompagné de deux policiers, s’est présenté au piquet de grève installé devant le site de NLMK Clabecq. Une décision obtenue en référé par la direction a été signifiée: elle prévoit un montant de 1.000 euros d’astreinte en cas d’entrave de l’accès au site. Les syndicats affirment qu’ils ne comptent pas lever le piquet, puisque toute personne qui veut rentrer dans l’usine peut le faire. Les syndicats indiquent que les fournisseurs peuvent entrer aussi, mais que cela ne sert à rien puisque aucun travailleur n’est présent pour procéder au chargement ou au déchargement des marchandises. La grille de l’entrée principale étant ouverte, les syndicalistes considèrent qu’ils n’entravent pas du tout l’accès au site.

Le piquet de grève devant le site de NLMK Clabecq

Le piquet de grève devant le site de NLMK Clabecq