De nombreux raids israéliens ont mené le 8 mai 2025, à des dizaines d’arrestations, notamment à Hébron où 17 Palestinien·nes, dont plusieurs frères d’une même famille, ont été placés en détention. Les forces d’occupation ont saccagé des maisons et agressé des habitant·es au cours de ces raids. À Salfit, elles ont mené une opération de plus de trois heures visant des familles entières, et ont procédé à l’arrestation de plus de 20 personnes. Mercredi, un jeune homme, Abdul Fattah Al-Hreibat, a été assassiné au poste de contrôle d’Hébron. Les forces israéliennes affirment qu’il était soupçonné de prévoir une attaque contre elles. Jeudi, Hébron (Hébron) a commencé à observer une grève générale de protestation, les magasins, les établissements d’enseignement et les institutions publiques fermant leurs portes.

Le même jour, à Naplouse les forces d’occupation ont tué un Palestinien, Rami Sami al-Kakhh, 30 ans, et blessé neuf autres personnes lors d’un raid mené en plein jour dans la vieille ville au cours duquel des tirs à balles réelles et des gaz lacrymogènes ont été largement utilisés. 35 civils ont souffert d’inhalation de gaz lacrymogènes en raison de l’utilisation massive de gaz toxiques par l’armée israélienne pendant le raid.

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Un commandant de la Nouvelle Armée du Peuple a été tué par les troupes gouvernementales à Lingig, dans le Surigao du Sud, ce week-end. Elbert Echaves (alias Aldrin), commandant du Sentro de Grabidad (RSDG) Jaguar, dépendant du Comité régional du Sud de Mindanao (SMRC) a été tué à Sitio Mendezona, dans le Barangay Rajah Cabungsuan, par les militaires de la 10e Division d’infanterie (10ID) de l’armée. Les forces gouvernementales ont également récupéré un fusil M16 sur les lieux. Le 27 avril, la 10ID a également signalé la mort de Jeffry Casal, vice-chef d’équipe du RSDG Jaguar, dans la ville voisine de Boston, dans le Davao Oriental.

Début mars, un militant pro-palestinien et membre de la LJR a été arrêté et placé en garde à vue pendant 48H dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme » suite à un discours dans une manifestation. Sous contrôle judiciaire, il a été également suspendu de son travail (voir notre article). Le jeudi 15 mai, il passe en procès au tribunal correctionnel de Paris (29 avenue Porte de Clichy) où ses soutiens appellent à se rassembler dès 13H.

Suite à l’assassinat islamophobe d’Aboubacar Cissé dans une mosquée du Gard le 25 avril dernier, des marches contre l’islamophobie sont organisées dans une dizaine de villes en France le dimanche 11 mai 2025. A Toulouse, le Secours Rouge participera à la manifestation au départ de la place De Gaulle (métro Bagatelle) dès 15H.

Jeudi soir, dans le chef-lieu de la province de Takhar, “14 individus (…) ont profité de l’obscurité de la nuit pour se rassembler dans une maison où ils ont joué des instruments de musique et chanté des chansons, causant un trouble à l’ordre public”, assure un communiqué de la police. Des enquêtes ont été ouvertes contre ces personnes. Après avoir repris le pouvoir, les autorités talibanes ont fait fermer les écoles de musique et des instruments ont été fracassés ou brûlés, tout comme des haut-parleurs pour éviter la “corruption morale” et “la déviance de la jeunesse”. Les salles de mariage n’ont plus le droit de passer de la musique, mais souvent elle est jouée en secret par les femmes, séparées des hommes.

Arrêté le 9 avril dernier puis placé en détention administrative (voir notre article), le leader de gauche palestinien Raja Eghbarieh a été victime de mauvais traitements par l’administration pénitentiaire ayant entraîné une jambe cassée et son transfert à l’isolement dans une cellule insalubre lui provoquant de graves maladies de la peau. Il a été empêché de rencontrer son avocat et de comparaître devant le tribunal, même par vidéoconférence, sous le prétexte de son isolement pour raisons de santé.

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Un juge fédéral américain a ordonné, ce vendredi 9 mai, la libération immédiate de l’étudiante turque, devenue un symbole de la volonté de l’administration Trump de museler le mouvement de solidarité avec les palestiniens de Gaza. L’arrestation filmée en direct de Rumeysa Ozturk le 25 mars avait suscité l’indignation (notre article ici). L’administration Trump avait demandé son expulsion du territoire au seul motif d’avoir cosigné un article critiquant la gestion de l’université face au mouvement de protestation contre le génocide de Gaza. Un juge fédéral a ordonné vendredi « au gouvernement de la relâcher immédiatement ».

Elle était incarcérée dans un centre de détention géré par ICE depuis plus de six semaines en Louisiane, elle a suivi l’audience du tribunal par visioconférence où le juge a refusé d’assortir cette libération de restrictions de mouvement suggérées par le gouvernement. Rumeysa Ozturk est « libre de retourner chez elle au Massachusetts ». Elle devra néanmoins se rendre dans un centre municipal de réinsertion des détenus et reste sous le coup d’une procédure d’expulsion.

Dans une affaire similaire, un autre juge fédéral du Vermont a ordonné, le 30 avril, la libération de Mohsen Mahdawi, étudiant palestinien impliqué dans le mouvement à l’université Columbia contre la guerre à Gaza. Mohsen Mahdawi est le cofondateur d’un groupe d’étudiants palestiniens à l’université Columbia, avec Mahmoud Khalil, figure de la mobilisation estudiantine pro palestinienne aux Etats-Unis que l’administration de Donald Trump tente d’expulser depuis son arrestation le 8 mars (lire notre article). Le président a lancé une offensive contre les universités américaines, les accusant de laisser prospérer sur leurs campus des mouvements de soutien aux Palestiniens face à l’offensive israélienne dans la bande de Gaza, qu’il assimile à des manifestations d’antisémitisme.

Au lendemain de l’arrestation d’Ossama, lors du rassemblement quotidien de soutien à la lutte du peuple palestinien, une nouvelle arrestation a eu lieu hier soir en fin de rassemblement (voir article ici).  Sans raison apparente, Ayman, qui avait déjà été arrêté le 8 avril en marge d’une manifestation contre les assauts génocidaires à Gaza et détenu en centre fermé, a, une nouvelle fois, été emmené par les forces de l’ordre (voir article ici). Suite à cette interpellation, la police a tenté de disperser le rassemblement à coup de sprays au poivre et de balayettes. Un petit cortège a tenté de partir en manifestation non autorisée, la police en nombre a chargé les manifestants. Depuis plusieurs semaines, la police bruxelloise, en particulier celle de Bruxelles-villes, multiplie les provocations, les violences et les intimidations à l’encontre des rassemblements quotidiens et des manifestants.

L’Université Populaire de Bruxelles appelle à venir soutenir les rassemblements qui se tiennent chaque jour à la Bourse de Bruxelles à 19h.

Voir la vidéo de l’arrestation : ici

Une section syndicale de Solidaires Informatique est créée à Solutec en janvier 2019. Les difficultés commencent dès la nomination d’un représentant. À plusieurs reprises, Solidaires Informatique a demandé à la direction une liste des adresses e-mail professionnelles des salarié·es afin de pouvoir communiquer et remplir son rôle de représentation et d’information. Cette demande s’est heurtée à un refus catégorique de l’entreprise. Depuis septembre 2022, la pression s’accentue sur les élu·es du personnel. Yanis C., délégué syndical Solidaires Informatique, est accusé d’avoir « préparé des post-its sur lesquels était inscrit son numéro de téléphone qu’il a distribué aux salariés (…) en indiquant qu’en cas de problèmes, ils pouvaient l’appeler ». Ce prétexte sert de base à 4 tentatives de licenciement. Le 20 novembre 2023, Solutec porte plainte, l’entreprise reproche à Solidaires Informatique l’envoi d’un mail aux salarié·es dans le cadre des élections professionnelles fin 2023.

Le 8 août 2024, à 8h du matin, Yanis C. est interpellé chez ses parents par 8 policiers avec armes et gilets pare-balles, mis en garde à vue, son domicile est perquisitionné, les données de son ordinateur et téléphone contrôlées. Il a été interrogé durant plusieurs heures avant d’être libéré en fin de journée. Solutec s’entête et ne veut pas clore l’affaire, le délégué syndical Solidaires Informatique est toujours inquiété et sera traduit en justice au mois de juin. Le syndicat et les salarié·es restent mobilisé·es malgré les multiples pressions. Solidaires Informatique réclame l’abandon des poursuites judiciaires et que cesse l’acharnement contre les représentants et les salarié·es de Solutec.

En soutien à Yanis C., Solidaire lance un appel à la grève le 20 juin et à un rassemblement dès 12h devant le tribunal judiciaire de Lyon avant l’audience à 14h.

Depuis avril 2025, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a autorisé l’utilisation de drones par la police pour surveiller plusieurs quartiers sensibles de Rennes à des fins de prévention et de lutte contre la délinquance organisée, et servent aussi à appuyer les opérations de police judiciaire. Cette mesure, d’abord présentée comme exceptionnelle et limitée à la période du 4 au 30 avril, vient d’être officiellement prolongée jusqu’à la fin du mois de mai. La prolongation préfigure une utilisation au quotidien des drones, puisque leur usage restait jusqu’alors cantonné à des contextes exceptionnels (événements sportifs, manifestations, opérations ponctuelles).

La Ligue des droits de l’Homme avait déposé un recours devant le tribunal administratif de Rennes, dénonçant une atteinte aux libertés fondamentales et l’absence de caractère réellement urgent ou proportionné, mais le tribunal avait rejeté la requête. La justice a cependant sanctionné un usage abusif de ces drones en acquittant, le 24 avril dcernier, sept antifascistes poursuivis pour des violences sur des militant du RN. La police avait présenté comme preuve des images d’un de ses drones, mais réalisées en dehors du périmètre où elle peut faire usage de drones. C’était donc hors cadre légal que la police avait capté les images présentées au tribunal, celui-ci avait acquitté les sept prévenus sous les applaudissements des militants venus les soutenir.