A l’ouest de la Syrie, les positions du régime s’effondrent sur tous les fronts. L’insurrection au sud-ouest atteint la banlieue de Damas, une autre vague insurrecitonnelle s’étent à partir du sud, de la région de Deraa, et la principale offensive, lancée par al-Nosra et ses alliés, continue à progresser dans la région de Homs. L’ANS (« armée nationale syrienne », force mercennaire au service de la Turquie) poursuit ses attaques sur les lignes des SDF défendant Manbij et Maskanah (deux flèches vertes du haut). Les combats sont durs et l’artillerie turque appuie l’ANS.

Les SDF ont assuré les positions conquises sur la rive ouest de l’Euphrate à Deir ez-Zor et au point de passage frontalier d’Al-Qaim (flèches beiges). Sur cette même rive, des forces islamistes se sont emparées de deux zones comportant chacune plusieurs villages (deux flèches vertes du bas). Enfin, les SDF ont pris sans combat dans toutes les enclaves que le régime gardait au Rojava: un quartier dans le centre de Hassaka et une zone au nord de la ville, un quartier au centre de Qamishli et l’aéroport de cette ville.

La police de Londres est pionnière dans l’utilisation de la technologie de la reconaissance faciale. Elle l’utilise avec un van équipé de caméras capturant des images en temps réel des passants, dont les visages sont comparés avec ceux de suspects placés sur une liste de surveillance. Si l’un d’eux passe à proximité du van, le système déclenche un signal d’alerte, qui permet aux policiers de l’interpeller, après vérifications.

En 2024, 540 personnes ont été arrêtées de cette manière, et 406 d’entre elles ont depuis été inculpées ou ont reçu un avertissement de la justice déclare la police londonienne qui assure que si une personne passe devant une caméra et ne figure pas sur une liste de surveillance de la police, ses données biométriques sont immédiatement et définitivement supprimées.

Ce jeudi 5 décembre, alors que de nombreux travailleurs de la fonction publique se sont mobilisés contre la casse austéritaire dans toute la France, la grève à la Martinique a été particulièrement marquée par la dénonciation de la répression de Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC et de la mobilisation contre la vie chère (voir notre article). Ce même jour, il est apparu en audience pour encore une autre affaire, et a été placé en détention et restera écroué jusqu’au 21 janvier.

A la veille de l’audience, l’intersyndicale des dockers du port de Fort-de-France a annoncé la suspension toute réception et livraison de conteneurs dans un acte de solidarité. Dans leur communiqué, les dockers ont dénoncé la répression coloniale : « Face à une justice à deux vitesses, servile aux intérêts coloniaux et gangrenée par des décisions arbitraires, nous refusons de rester inactifs. »

 

Ce jeudi 28 novembre, après des années de lutte pour sauver l’îlot Donderberg, le projet d’urbanisation a été annulé. La ZAD de Donderberg avait vu le jour le 11 octobre. Un projet d’urbanisation « Hop 5 » qui comptait une école, des logements privés et des places de parking n’aura pas vu le jour. Une victoire retentissante pour cette lutte, malgré cela, de nombreux enjeux persistent dans la reconversion de cet espace naturel. Ce terrain vaste de 2,6 hectares ne devrait pas être urbanisé, mais transformé en un parc public. Sans intervention humaine depuis 50 ans, ce site s’est progressivement transformé en un véritable écosystème, on y ressence plus de 500 essences d’arbres, des renards, des furets et de nombreux insectes…Le combat pour la préservation de cette friche n’est pas encore fini, les occupant soulignent la nécessité que cet espace naturel ne soit pas transformé en parc.

La résistance des forces du régime au nord d’Hama s’est effondrée hier et par la suite, la ville elle-même est tombée sans combat. Al-Nosra et ses alliés visent maintenant Homs (flèche vert du bas). Cela semble sentir le sapin pour le régime, impression confirmée par le retrait vers Damas de forces déployées dans l’est syrien. Pour le Rojava, il subsiste la menace de la Turquie et de l’ANS, particulièrement sur Manbij (flèche verte du haut). Erdogan a déclaré qu’il ne laisserait pas « le PKK » profiter de la crise, tandis que des dizaines de milliers de réfugiés affluent au Rojava, fuyant les zones occupées par l’ANS.

Les Forces Démocratiques Syriennes ont agrandi la zone qu’elles contrôlent au sud de Tabka et de Raqqa (double flèche ocre). C’est une zone désertique sillonnée par des groupes mobiles du Daech, qui a significativement augmenté son activité dans ce désert (zones grises). Le régime a évacué l’aéroport situé au sud de Deir-ez-Zor: les SDF ont traversé l’Euphrate et s’en sont emparé (troisième flèche ocre).

Mise à jour (21H): Les SDF continuent leur progression dans le Sud-Est. Elles sont dans tout Deir ez-Zor et contrôlent un point de passage avec l’Irak à  al-Qaim – ce qui pourrait être important. Le Sud-ouest de la Syrie entre en insurrection et des combats ont lieu à l’intérieur des zones militaires de Damas, laissant penser à des crises entre forces du régime.

Jeudi 5 décembre , « Sauvez les paysan.n.es, mangez un trader », proclamait une grande banderole jaune aux couleurs du syndicat de la confédération paysanne, déployée sur le parvis du Grand Palais à Paris. 200 agriculteurs ont participé à une manifestation à l’appel du syndicat. La Confédération paysanne a rassemblé les agriculteurs pour mener une action coup de poing et dénoncer les conditions de travail des agriculteurs. « On vous nourrit, respectez-nous », ont scandé les personnes présentes, ou encore « Traders, tremblez, les paysans reprennent leur blé » dénonçant la dérégulation des marchés. Cette manifestation intervient alors que s’ouvre en Uruguay le sommet du Mercosur, un accord de libre-échange. Une partie d’entre eux ont tenté d’entrer dans le bâtiment où se tient la 64e Bourse de commerce européenne, concernant les grands acteurs des céréales. Les agriculteurs ont subi une forte répression, des dizaines de policiers et de gendarmes, mais aussi la BRAV, sont intervenus avec brutalité. Cinq paysan-nes ont été arrêté-es et placé-es en garde à vue pour «violences et tentatives d’intrusion».

Six prisonniers politiques ont été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire de la 26e chambre à Téhéran après des mois d’interrogatoires et de tortures. Ils étaient accusés d’«appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, de «rassemblement et conspiration contre la sécurité », d’« insurrection armée contre le pouvoir », de « formation d’unité ou de groupe dans le but de perturber la sécurité nationale » et de « destruction de biens publics à l’aide d’armes de type lance-roquettes ».

Abolhassan Montazer, 65 ans, diplômé en architecture, est un ancien prisonnier politique des années 1980. Il a été arrêté et emprisonné à plusieurs reprises en 2018 et 2020. Sa dernière arrestation remonte à janvier 2024. Pouya Ghobadi, 32 ans, ingénieur en électricité, a été arrêté en mars 2024. Il avait déjà été arrêté à deux reprises auparavant. Vahid Bani-Amirian, 32 ans, titulaire d’un master en gestion, a été arrêté en janvier 2024. Depuis 2017, il a été arrêté à plusieurs reprises et a passé un total de quatre ans en prison.

Babak Alipour, 33 ans, diplômé en droit, a été arrêté en janvier 2024. Auparavant, il avait été arrêté en novembre 2019 à Racht et avait passé quatre ans en prison. Ali Akbar Daneshvarkar, 57 ans, ingénieur en génie civil, a été arrêté en janvier 2024. Mohammad Taghavi, 58 ans, est un ancien prisonnier politique des années 1980 et 1990. Il avait également été arrêté en 2020 et avait passé trois ans en prison pour des accusations de lien avec l’OMPI. Deux autres accusés Mojtaba et Ali Taghavi ont été condamnés à la prison et à l’exil.

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Tandis qu’al-Nosra et ses alliés accentue au Sud la pression sur le régime en avançant (avec difficultés) sur le front de Hama, l’ANS amène de nombreux renforts, y compris des tanks, vers l’Est, vers les fronts de Manbij et de Maskanah tenus par les FDS. La ville de Manbij (100.000 habitants) et sa région constituent la plus importante partie du Rojava démocratique à l’Ouest de l’Euphrate. La zone de Maskanah, plus au sud, a été conquise par les FDS aux dépens du régime il y a trois jours (flèche beige sur la carte). Hier et avant-hier, plusieurs attaques de l’ANS ont été repoussées par les FDS sur ces deux fronts.

On redoute une grande offensive de l’ANS sur Manbij, tandis que des dizaines de milliers de réfugiés emprutent les corridors humanitaires pour rejoindre le Rojava démocratique. Et comme à chaque fois que la Turquie orchestre une attaque, tous ses moyens, ses alliés et ses proxys sont mis à contribution. Un commando du Daech a ainsi assassiné un responsable du Parti du Futur à Deir ez-Zor (le Parti du futur est un parti démocratique syrien, bien antérieur à la guerre civile, persécuté par le régime, et qui, au Rojava, a des élus à l’Assemblée populaire et participe à l’Administration autonome). Un drone turc a tué deux personnes à Derik et l’artillerie turque a bombardé les régions de Manbij et de Till Tamir.

Un combattant de la Nouvelle Armée du Peuple (NPA) a été tué et un soldat de l’armée a été blessé lors d’un affrontement à Barangay Balibago, mercredi après-midi, dans la province de Batangas. Le maoïste tué est Rey Delos Santos, également connu sous ses pseudonymes « Japeth », « Roy » et « Ren ». Un militaire du 59e bataillon d’infanterie a été blessé lors de l’échange de coups de feu. Les soldats ont récupéré deux armes à feu et deux mines antipersonnel sur le lieu de l’affrontement.

Valence, dans la Drôme, les gendarmes ont déployé les grands moyens pour traquer l’autrice de tags pro palestiniens. Le parquet a autorisé la pose d’une balise GPS sous sa voiture. Pendant plus de cinq semaines, Emma S., a roulé avec ce traqueur, ignorant que les gendarmes ont suivi en temps réel tous ses déplacements. Ils ont effectué des planques devant son domicile, épluché ses comptes en banque et adressé des réquisitions aux opérateurs téléphoniques pour géolocaliser son numéro et identifier ses principaux contacts. Elle sera jugée ce jeudi 5 décembre pour des « dégradations légères ».