Les mauvais traitements imposées aux prisonniers et prisonnières palestinien·nes détenu·es dans les prisons de l’occupation (dont 4 781 sans procès, ni inculpation) se sont intensifiées depuis le 7 octobre (coups, privation de sommeil, violences sexuelles, menaces contre les familles etc,etc) causant la mort d’au moins 60 personnes (comme le démontre ce rapport).

Parmi les réactions à ces tortures, une campagne visant la fermeture de la prison pour femme de Damon. Cet établissement détient 88 prisonnières dont  Khalida Jarrar, Hadeel Shatara, Hanan Barghouti et Layan Kayed dans les conditions très difficiles. Plus d’informations sur cette campagne ici.

On compte désormais environ 9900 prisonnières et prisonniers suite au nombreuses captures de palestinien·nes par les forces d’occupation ces derniers mois.

Khalida Jarra militante et députée palestinienne incarcérée

Khalida Jarra militante et députée palestinienne incarcérée

La trêve entre le gouvernement colombien et l’ELN vient l’expirer. Cette dernière n’a, en effet, pas souhaité prolonger le cessez-le-feu dénonçant dans un communiqué le fait que le gouvernement ne respecterait pas les accords signés ces derniers mois lors des cycles de négociation tenus à Cuba, au Venezuela et au Mexique (voir notre article). La guérilla a exigé du gouvernement qu’il retire l’ELN de la liste des « groupes armés organisés » (GAO), qui inclut divers groupes armés et notamment les guérillas affichant un discours politique ou idéologique.

Suite à l’expiration de la trêve, le gouvernement a annoncé que les forces armées étatiques reprendraient prochainement leurs actions offensives contre l’ELN.

Combattants de l'ELN

Combattants de l’ELN

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Ce mardi 6 juillet , un tribunal allemand a infligé une amende de 600 euros à une manifestante pour avoir crié le slogan  » From the river to the sea, Palestine will be free » lors d’un rassemblement de soutien à La Palestine à Berlin en octobre 2023. Le slogan est interdit depuis le mois de novembre 2023  en Allemagne, le pays considère ce dernier comme un soutien aux forces du Hamas.

Ava Moayeri encoure une peine de trois ans de prison

Le 8 juin 2023, maître Jean-Louis Chalanset, l’avocat de Georges Abdallah, avait déposé une demande de libération conditionnelle-expulsion. Le tribunal d’application des peines tiendra une première audience à Lannemezan le 7 octobre prochain afin de statuer sur cette demande. Cette première audience n’est que le début d’une procédure qui prendra plusieurs mois.

En 2013, la dernière demande de libération avait été acceptée par les juges sous condition d’expulsion de Georges Abdallah mais Manuel Valls, ministre de l’Intérieur de l’époque, avait refusé de signer l’avis d’expulsion.

Avec cette échéance judiciaire, des mobilisations seront organisées dont une manifestation nationale le samedi 26 octobre 2024 à 14H à Lannemezan.

Semaine de violentes manifestations d’extrême droite depuis une attaque au couteau survenue lors d’un cours de danse pour enfants le lundi 29 juillet. Ce week-end du 3 et 4 août, des contre-manifestants antifascistes, antiracistes principalement issus des communautés musulmanes locales,  se sont rassemblés à Bolton, Londres, Bristol, Liverpool, Belfast, Leeds pour affronter des groupes d’extrême droite, défendre des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile.

Depuis l’attaque au couteau, des manifestants d’extrême droite ont mené de violents pogroms, pris pour cible des lieux de refuge pour migrants jetant des briques et tentant d’y bouter le feu, pillé des magasins, attaqué des mosquées, incendié des commissariats. La police a procédé au total à 147 arrestations.

Les exactions en Cisjordanie, menés en parallèle du génocide à Gaza, se poursuivent toujours avec intensité élevée (voir notre article). Voici quelques exemples plus récents :

Captures

Dans le gouvernorat d’al-Khalil, au sud de la Cisjordanie, les troupes d’occupation ont effectué une série de raids et arrêté neuf Palestiniens. À Naplouse et dans la ville voisine d’Urif, six personnes ont été capturées après que l’armée israélienne ait pris d’assaut leurs maisons. Deux anciens prisonniers palestiniens et un étudiant de l’université An-Najah figurent parmi les captifs.

Tirs sur les civils

Les soldats israéliens ont ouvert le feu et réprimé une marche dans le camp de réfugiés d’al-Arroub, au nord de la ville d’al-Khalil, où des manifestant·es protestaient contre l’assassinat de Haniyeh (chef du bureau politique du Hamas assassiné mercredi à Téhéran). Un autre jeune qui ne manifestait pas mais, circulait en vélo a été grièvement blessé au dos par un tir israélien. En réponse, de jeunes Palestiniens ont visé les soldats avec des feux d’artifice. D’autres civils ont été blessés par des tirs de colons dans la zone de Khallat an-Nahla, près du village de Wadi Rahal, au sud de Bethléem.

Les forces d’occupation israéliennes ont également mené des raids sur plusieurs villes faisant usage de gaz lacrymogène, de grenades assourdissante et tirant à balles réelles sur la population :

Dans la ville de Qusra un jeune homme a été blessé par balle au pied tandis qu’à Qalqilya un jeune homme et un enfant ont été blessé. Ce dernier a, par la suite, été capturé par les soldats. Un autre enfant de neuf ans a quant à lui été écrasé par un véhicule israélien.

Les colons pris pour cible en réponse

Dans la ville de Tarqumiyah, à l’ouest d’al-Khalil, un incendie s’est déclaré après que des Palestiniens aient jeté des cocktails Molotov sur un véhicule de colons. D’autres voitures de colons ont été ciblés par des jets de pierre dans la ville de Huwara, au sud de Naplouse ainsi qu’à Tuqu’ twon, au sud-est de Bethléem. Deux autres colons ont également été blessés lorsque des Palestiniens les ont attaqués avec des pierres et ont fermé des routes près de la colonie d’Efrat.

Le camp de réfugiés de Shu’fat à al-Quds et la ville de Qalqilya, ainsi que les villes d’Anabta, Burqa et Dayr Istiya ont également été le théâtre d’échauffourées.

Répression en Palestine (archive)

Répression en Palestine (archive)

La Chambre des représentants a adopté jeudi un amendement interdisant au département d’État de citer les statistiques du ministère de la santé de Gaza sur le nombre de tués par l’armée dans le génocide à Gaza (environ 39 500 à ce jour). Ce projet a été voté par groupe bipartisan de législateurs (démocrates et républicains). Il doit encore passer devant le Sénat pour être effectif. Le ministère de la santé de Gaza est cité par le département d’État et les agences de presse depuis des décennies.

Des Palestiniens évacuent une personne décédée d'un site touché par un bombardement israélien à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le samedi 13 juillet 2024

Des Palestiniens évacuent une personne décédée d’un site touché par un bombardement israélien à Khan Younis, dans le sud de la bande de Gaza, le samedi 13 juillet 2024

Depuis le jeudi 1er août, une série de manifestations contre la vie chère ont éclaté au Nigeria. Celles-ci sont menées principalement par des jeunes qui protestent contre le manque de nourriture et réclament notamment la remise en place de certains subsides pour le gaz et l’électricité ainsi que l’annulation de certaines économiques.

Elles ont donné lieu à des affrontements avec la police. Plus de 400 manifestants ont été arrêtés et des couvre-feux ont été imposés dans cinq États du nord du pays après le pillage de biens publics et gouvernementaux. L’armée a par ailleurs menacé d’intervenir si les pillages devaient continuer.

Les affrontements du vendredi 2 août ont été particulièrement intenses dans la capitale où les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes dès le début du rassemblement. Ceux-ci ont ensuite tué 9 manifestants qui ont répondu, causant la mort d’un policier.

Les forces de sécurité tuent 9 manifestants contre la faim et la vie chère au Nigeria

Les forces de sécurité tuent 9 manifestants contre la faim et la vie chère au Nigeria

De nouvelles manifestations ont eu lieu au Bangladesh après les prières du vendredi. La libération de six meneurs n’ayant pas suffi à calmer la colère des étudiants. Le pouvoir a de nouveau limité l’internet mobile utilisé par les manifestants, les réseaux sociaux et les plateformes Facebook, Whatsapp et Telegram ont à nouveau été restreints.

Au moins 206 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation en juillet, victimes pour la plupart de tirs des forces de l’ordre, au moins 32 mineurs figurent parmi les victimes. Au total, plus de 10.000 personnes auraient été arrêtées. Dans ce pays de 170 millions d’habitants comptant de nombreux diplômés au chômage, les étudiants exigent l’abolition d’un système de discrimination positive accusé de favoriser l’embauche de proches du pouvoir dans l’administration (voir article ici)

Parmi les leaders libérés figure le leader du mouvement étudiant , Nahid Islam, arrêté le 26 juillet, ainsi que deux autres  étudiants, ils avaient été sortis de force d’un hôpital de Dacca où ils étaient hospitalisés et emmenés dans un lieu inconnu. Des milliers d’étudiants en colère  se sont rassemblés pour protestés contre les violences des forces de répression, ils exigent la libération de tous les étudiants et personnes arrêtées, la réouverture des écoles et des universités fermées mi-juillet.

En grève depuis le 24 mai, les femmes de chambre de l’entreprise Acqua à Marseille (sous-traitant pour des hôtels de luxe) ont tenu pendant plus de 60 jours. Les revendications portaient sur le 13e mois de salaire, les échelons et la réduction de la charge de travail, une limitation dans la clause de mobilité qui permettait à l’employeur d’envoyer, en dernière minutes, les femmes de chambres dans d’autres hôtels gérés par Acqua.

La grève a eu pour principale forme de lutte l’organisation de piquets devant les hôtels Radisson Blue et NH. Le mardi 30 juillet, les travailleur.euses et le syndicat à l’origine de la mobilisation (CNT-SO) ont trouvé un accord avec la direction d’Acqua. Moins d’un jour plus tard, la direction de l’un des hôtels concernés par la mobilisation (Radisson Blue) a porté plainte à la police pour « dégradations ». Plusieurs travailleuses ont été convoquées jeudi et vendredi. La direction de l’hôtel avait obtenu les noms et les adresses des travailleuses directement par la société Aqua.