Dimanche 22 mars, sept militants de la Tendance Marxiste Internationale (TMI) ont été arrêtés à Karachi par l’armée et les Sindh Rangers (forces paramilitaires placées sous le contrôle direct du ministère de l’intérieur du Pakistan) lors d’une manifestation de solidarité du Pahstun Tahafuz Movement (« mouvement de protection pachtoune » – PTM) dénonçant la politique réactionnaire de l’État pakistanais et les atrocités dont sont victimes la population Pachtoune dans les zones tribales et à travers le pays.

La manifestation à Karachi était organisée à l’appel des dirigeants du PTM qui se sont vus refuser le droit de tenir une réunion publique à Lahore. Des dirigeants du PTM ont été arrêtés à Lahore la veille de la réunion et relâches quelques heures plus tard. Le lieu de la réunion a par la suite été délibérément inondé d’eaux usées pour y empêcher tout rassemblement. Malgré les menaces et intimidations, des milliers de personnes ont participé à la réunion du 22 avril à Lahore et dans d’autres villes du Pendjab. Après la manifestation tenue à Karachi, des militants ont été suivis par des agents des services secrets et arrêtés par les Sindh Rangers, soutenus par l’armée pour guider l’opération. Jusqu’à présent, personne n’a été informé de l’endroit où ils sont détenus et aucune charge n’a été enregistrée contre eux.

Sept militants de la TMI arrêtés à Karachi

Sept militants de la TMI arrêtés à Karachi

L’amicale « Verts Chers » a incendié quatre dépanneuses dans la nuit du dimanche 22, à Saint-Herblain, en soutien à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. Ces dépanneuses, appartenant à l’entreprise de dépannage « Louis XVI », avaient servi à saisir des véhicules des occupants de la ZAD. L’entreprise « Louis XVI » collabore depuis plusieurs années avec la gendarmerie. Elle avait déjà participé au musellement d’une opération « escargot » (une action de ralentissement de la circulation), menée en 2016 en soutien à la ZAD.

Le site officiel des occupants de la ZAD a salué cette action de résistance et de sabotage. (plus d’infos ici).

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Les forces de sécurité ont abattu 16 guérilleros maoïstes présumés dans le district de Gadchiroli (Maharashtra) ce dimanche. Ils ont été tués durant une opération menée à la frontière avec le Chhattisgarh. L’inspecteur général a déclaré: « Nous avons été informés de mouvements de la guérilla dans le Gadchiroli. Nous avons analysé les renseignements et déclenché une opération samedi soir. Une brigade a été envoyé dans la région de Kasansur aux alentours de minuit. C’est une forêt très dense. Vers 9h ce matin, notre brigade a combattu les maoïstes ». La C-60, l’unité spéciale anti-maoïste de la police du Maharashtra a mené cette opération avec l’aide d’une brigade du 9ème bataillon de la CRPF. « Les maoïstes ont ouvert le feu vers nos hommes. Ils leur ont demandé de cesser de tirer et de se rendre, mais ils ont continué. Notre brigade a répliqué et quelques guérilleros ont battu en retraite. Une opération de ratissage a été menée dans la zone. Nous avons retrouvé les corps de 16 guérilleros ».

District de Gadchiroli

District de Gadchiroli

De violentes manifestations contre une réforme des retraites ont fait au moins onze morts au Nicaragua, jeudi 19 et vendredi 20 avril. Ces manifestations rassemblent des opposants à une réforme du gouvernement du président Daniel Ortega visant à augmenter les contributions des employeurs comme des salariés et à réduire de 5 % le montant des retraites. Les protestations commencées mercredi se sont durcies vendredi, au troisième jour de mobilisation, avec des barricades érigées, des heurts avec la police et des dégradations de bâtiments gouvernementaux, à Managua et dans d’autres villes du pays.

Le président Daniel Ortega a déclaré que le gouvernement était totalement d’accord pour reprendre le dialogue mais a toutefois affirmé que les manifestations étaient soutenues par des groupes politiques opposés à son gouvernement et financés par des organisations états-uniennes.

Les affrontements au Nicaragua

Les affrontements au Nicaragua

Dimanche 22 avril, le « collectif haricot rouge » a perturbé la « Marche pour la vie », y distribuant entre autre des tracts. Des militant·e·s, vêtu·e·s de rouge et portant des pancartes, se sont couché·e·s devant le cortège « pro life » pour symboliser les dangers de la limitation du droit à l’avortement (une femme mourant toutes les 9 minutes dans le monde des suites d’un avortement clandestin). La quarantaine de participant.e.s s’est très vite fait encerclée par la police et environ 25 ont été arrêté.e.s. Quelques violences ont été signalées. Les manifestant.e.s sont relaché.e.s peu à peu.

Les manifestant.e.s protestaient contre les discours réactionnaires de groupes opposées aux droits des femmes et des personnes LGBT, militants entre autre, contre le droit à l’avortement, a procréation médicalement assistée (PMA) et l’euthanasie.

Le nassage des militant.e.s

Le nassage des militant.e.s

Un sous-inspecteur adjoint de la CRPF a été abattu par des guérilleros maoïstes au cours d’un combat ce vendredi soir dans le sud du district de Sukma (Chhattisgarh). Selon la police, l’affrontement s’set déroulé à dans le secteur du commissariat de Kishtaram où les troupes menaient une opération de ratissage. « L’homme abattu, Anil Kumar Maurya du 112ème bataillon de la CRPF déployé dans le South Sukma est décédé durant un combat qui a eu lieu vendredi soir. Le soldats de la CRPF effectuaient une opération de ratissage lorsque l’affrontement s’est déclenché dans les jungles profondes » a déclaré le directeur général de police du Bastar.

Guérilleros maoïstes à l'entrainement

Guérilleros maoïstes à l’entrainement

Cahit Zorel vit et travaille en Belgique depuis 17 ans. Malgré le fait d’être marié à une belge, fin janvier, sa dernière demande a été refusée au motif de son engagement dénonçant le régime fasciste en Turquie par sa participation à des manifestations et conférences, distribution de tracts, écriture d’articles… Cahit est à présent menacé d’expulsion malgré les risques qu’il encourt en cas de retour en Turquie.

Depuis le mardi 17 avril 2018, Cahit Zorel organise un sit-in de 11h à 15h devant le Conseil du contentieux des Étrangers (Rue gaucheret 90, 1030 Bruxelles), à Bruxelles pour protester contre le dernier refus de régularisation par l’État belge et demander sa régularisation.

Cahit Zorel

Cahit Zorel

Le 20 mai 2015, une série d’actions avait eu lieu à Bruxelles contre la maxi-prison. L’une d’elle avait consisté en la brève occupation de la Régie des Bâtiments par une vingtaine de personnes, occupation suite à laquelle la maquette de la maxi-prison avait été détruite (voir notre article). Les condamnations en première instance (voir notre article) ont été confirmées. Dix moins de prison avec trois ans de sursis, 600 euros d’amendes, 150 euros pour le fonds d’indemnisation des victimes, 50 euros d’indemnisation plus des frais de justice restant à déterminer.

La maquette de la maxi-prison.

La maquette de la maxi-prison.

A l’aube de ce vendredi, la faculté de Tolbiac, occupée depuis le 26 mars et symbole de la résistance étudiante à la réforme des universités, a été évacuée par les forces de l’ordre. L’opération, menée par une centaine de CRS, s’est déroulée très rapidement aux alentours de 5 heures du matin, en période de vacances scolaires. Entre 50 et 100 personnes passaient la nuit sur place – un amphithéâtre ayant été aménagé en dortoir. Les occupants évoquent pêle-mêle des coups de matraque, des corps traînés sur le sol et trois blessés dont un grave.

L'intervention policière à Tolbiac

L’intervention policière à Tolbiac

Des milliers de Gazaouis ont à nouveau convergé vendredi vers la frontière pour revendiquer le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu’ils ont du fuir en 1948. Deux Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens lors de ce quatrième vendredi consécutif de mobilisation massive dans le territoire.

Ahmad Nabil Abou Aqeb, 25 ans, a été atteint d’une balle dans la tête à l’est de Jabalia, dans le nord de l’enclave. Ahmad Rashad al-Athamneh, 24 ans, a été atteint par balle dans le nord de l’enclave. Il est le 36ème Palestinien tué par des tirs israéliens depuis le début, le 30 mars, de ce mouvement de protestation appelé « marche du retour ».

A Gaza ce vendredi

A Gaza ce vendredi