L’Italie avait mis en place des mesures de sécurité imposantes en prévision de la venue des manifestants opposés au Sommet du G7. Le maire de de la station balnéaire de Giardini Naxos, juste à côté de Taormine, avait ordonné à toutes les entreprises locales de rester fermées pour la journée et les manifestants arrivant en ville ont été harcelés: arrestations avec fouilles et contrôles à plusieurs reprises. La manifestation a rassemblé environ 3000 personnes qui ont défilé dans les rues de Giardini Naxos, quand un groupe d’une centaine de personnes s’est détaché du défilé principal pour tenter de franchir le cordon de la police antiémeute. Les manifestants ont tenté de contourner les policiers en courant le long de la plage. La police a alors chargé et lancé des gaz lacrymogènes pour les disperser. Une ambulance a emporté, semble-t-il, au moins une personne blessée.

Affrontements à Giardini Naxos

Affrontements à Giardini Naxos

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Cyprien Moungouli est un des responsables de l’ex Convention nationale des syndicats du secteur éducatif (CONASYSED, coalition syndicale interdite par le gouvernement). Il a été emprisonné ce lundi à la prison centrale de Tchibanga sur ordre du procureur de la République du Tribunal de première instance de Tchibanga. Le syndicaliste est poursuivi pour outrage à magistrat. Il avait été interpellé et gardé à vue le 18 mai dernier. Motif : il avait voulu avoir des informations sur l’évolution de sa plainte contre le comité des sages de la Nyanga. Le CONASYSED avait, en effet, porté plainte contre ces sages qui avaient menacé de mort les syndicalistes durant la dernière grève nationale. L’acharnement contre les leaders syndicaux de la CONASYSED et ses membres, dont nous avons déjà parlé (voir notre article) se poursuit.

Cyprien Moungouli

Cyprien Moungouli

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L’Union des Femmes Socialistes (SKB) manifestera ce mercredi 31 mai à 12h au Rond-Point Schuman à Bruxelles en solidarité avec Figen Yüksekdag, la co-présidente du HDP détenue depuis le 4 novembre dernier par les autorités turques. Son procès aura lieu le 4 juillet prochain, une campagne pour sa libération se tiendra jusque là.

Figen Yüksekdag

Figen Yüksekdag

La Maire de Paris Anne Hidalgo a fait savoir via Twitter qu’elle voulait faire interdire le festival afroféministe Nyansapo, dont certains ateliers devaient se tenir dans des locaux appartenant à la capitale, et d’autres seront non-mixtes. Les déclarations de la maire font suite à celles de la Licra qui dénonce « un festival interdit aux Blancs« , déformant le programme du festival qui est en fait organisé en quatre espaces dont trois non-mixtes (c’est le seul espace complètement mixte qui devait se tenir dans les locaux de la mairie). La formule « festival interdit aux Blancs » vient en fait de militants FN et du site fasciste « FdeSouche ». La préfecture de police a annoncé qu’elle n’avait pas encore été saisie mais qu’elle « veillera au respect rigoureux des lois, valeurs et principes de la République« . Le festival est censé se tenir du 28 au 30 juillet.

Festival Nyansapo

Festival Nyansapo

La police de Durham, une ville de 50.000 habitants du nord-est de l’Angleterre, va utiliser un programme d’intelligence artificielle nommé Hart (harm assessment risk tool), qui doit aider les policiers à décider s’ils doivent placer en détention ou non un suspect, en évaluant les risques qu’il représente. Conçue avec l’aide de l’université de Cambridge, cette technologie, fondée sur l’apprentissage automatique a assimilé cinq années d’archives de la police de Durham, comprises entre 2008 et 2012. En apprenant des décisions prises pendant cette période, et de la récidive ou non de certains suspects, Hart est censé évaluer le risque – faible, moyen ou élevé – des suspects. Elle analyse pour cela de nombreuses données sur la personne (son casier judiciaire, son âge, le délit dont elle est suspectée, son code postal etc.).

Testée en 2013, les résultats ont été étudiés pendant deux ans – le temps d’évaluer le taux de récidive des personnes analysées par le programme. Les prévisions de « risque faible » se sont révélées justes à 98%, celles de « risque élevé » à 88%. Dans un premier temps, la machine s’exprimera sur des cas choisis aléatoirement. Aux officiers ensuite de s’en inspirer, ou non, pour décider du sort du suspect. Ce fonctionnement permettra de continuer à évaluer ce programme, sans que celui-ci ne s’exprime sur tous les cas, au risque de se révéler trop influent. Aux Etats-Unis, plusieurs Etats disposent d’un outil du même type: Compas, soupçonné de racisme, notamment à l’égard des Afro-Américains. C’est l’un des problèmes posés par l’apprentissage automatique : en s’appuyant sur des décisions humaines, la machine risque de reproduire les mêmes biais.

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La police du Chhattisgarh a annoncé avoir arrêté sept sympathisants maoïstes présumés dans le district de Narayanpur, dans le sud du Chhattisgarh. « Il y a eu une fusillade entre des maoïstes et la police la nuit dernière vers 23h30 dans la région de Tekanar du Narayanpur » a déclaré le commissaire local. « Cette zone se situe à trois kilomètres du poste de police de Dhanora, dans la ville d’Orccha. Après le combat, nous sommes parvenus à arrêter sept sympathisants maoïstes, dont trois femmes ». L’un d’entre eux serait un ancien maoïste qui s’était rendu. « Il les a à nouveau rejoint. Ils allaient creuser une route lorsque la brigade policière est tombée dessus, entrainant la fusillade et les arrestations », a-t-il conclu.

Région de Tekanar du district de Narayanpur

Région de Tekanar du district de Narayanpur

Un fonctionnaire de l’ONU a été enlevé en Colombie par des dissidents des FARC au moment même de la visite du Conseil de sécurité des Nations unies, venu exprimer son soutien au processus de paix avec cette guérilla. Les dissidents des FARC sont estimés à environ 400 sur quelque 7000 combattants de cette guérilla.

Les paramilitaires profitent eux du désarmement des FARC pour prendre le contrôle de nouveaux territoires et d’assassiner impunément des militants syndicaux, associatifs, ou défenseurs des droits humains. Plusieurs dizaines d’assassinats de cet ordre ont été commis au cours des quatre premiers mois de l’année, et à l’assassinat de ces militants se sont ajoutés ceux de membres des FARC démobilisés et des parents de guérilleros démobilisés. Les corps de ces victimes, dont une mineure de 14 ans, portaient toutes des signes de torture.

Dans un centre de guérilleros des FARC désarmés et démobilisés

Dans un centre de guérilleros des FARC désarmés et démobilisés

Vendredi, à la mosquée, l’imam avait attaqué frontalement le « Hirak » dans sa prêche. Le « Hirak » est ce mouvement qui chapeaute la contestation rifaine depuis octobre 2016, suite à la mort du poissonnier Mohcine Fikri, écrasé dans une benne à ordures alors qu’il tentait de récupérer la marchandise que la police lui avait prise. Présent parmi les fidèles, Zefzafi, leader du mouvement, avait dénoncé l’imam et son discours. La scène, qui avait été filmée avec des téléphones portables, avait enflammé la blogosphère marocaine. A la fin de la prière, la police a tenté d’arrêter en son domicile le leader rifain, mais la mobilisation populaire a fait capoter cette mission. Il s’en est suivi des heurts et des escarmouches entre policiers et manifestants.

Dans la nuit de vendredi à samedi, et dans la matinée de samedi, les services de sécurité marocains ont procédé à une trentaine d’arrestations dans toute la province d’Al-Hoceima, dans le Rif marocain. Plusieurs animateurs du mouvement « Hirak », tels que l’ancien détenu politique, Mohamed Djelloul, ainsi que des activistes connus dans les réseaux sociaux et les médias ont été arrêtés. Les accusations retenues par le procureur du Roi sont lourdes : « Atteintes à la sûreté de l’Etat » et « outrage et haine des symboles du royaume lors des rassemblements publics ». Il n’y a jusqu’à présent aucune trace des personnes arrêtées. Les parents et les familles qui se sont présentés devant les commissariats n’ont reçu aucune réponse à leurs interrogations. Dans la journée de samedi, la police est brutalement intervenue à Al-Hoceima pour empêcher des manifestations aux militants arrêtés et à Nasser Zefzafi, qui a échappé à l’arrestation.

Manifestation du mouvement Hirik au Rif (archive)

Manifestation du mouvement Hirik au Rif (archive)

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Un détachement de miliciens anti-guérilla dirigé par deux officiers des forces spéciales se dirigeait vers la base du mont Kitanglad quand il est tombé dans une embuscade de la guérilla maoïste à Sitio Intavas, (Barangay Laportuna, Bukidnon). Les combattants du Front 68 de la NPA ont fait exploser un IED qui a blessé deux miliciens. Des renforts ont été envoyés dans la région.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

Esmail Abdi, président du syndicat des enseignants en Iran, condamné à six ans de prison et incarcéré dans la prison d’Evin, a commencé une grève de la faim le 30 avril pour protester contre la répression des enseignants et des défenseurs des droits de l’homme et le manque d’indépendance de la justice en Iran. Esmail Abdi avait été condamné en octobre 2016 pour avoir organisé les multiples manifestations réclamant un salaire aligné sur le seuil de pauvreté et le retrait de l’accusation d’atteinte à la sécurité nationale pour les militants syndicaux (voir notre article).

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