Détenus et emmenés de force à bord de bus, une soixantaine de militants anti-guerre et pour le climat d’Extinction Rébellion qui organisaient une manifestation contre le sommet de l’OTAN ont été interpellés par les forces de l’ordre ce mercredi 25 juin à La Haye. Plusieurs centaines d’activistes ont marché vers l’A12 pour bloquer cette dernière mais la police a empêché l’action en intervenant rapidement. Menée par XR et rejointe par d’autres groupes, les actions visaient à perturber le sommet de l’OTAN, dénoncer la course à l’armement et les destructions écologiques que les guerres entraînent.
La police antiterroriste a arrêté quatre personnes suite à l’action revendiquée par Palestine Action sur une base de la Royal Air Force, au cours de laquelle des militants ont peint à la bombe deux avions militaires britanniques avec de la peinture rouge et ont échappé à la sécurité. Trois personnes ont été arrêtées pour suspicion de commission, de préparation ou d’instigation d’actes terroristes. Une autre a été arrêtée pour assistance à un délinquant. Ces arrestations marquent le premier recours aux pouvoirs antiterroristes suite à une manifestation sur une base militaire britannique. Le recours aux lois antiterroristes implique que toute personne arrêtée sera maintenue au secret, potentiellement en isolement, et interrogée pendant plusieurs jours, sans inculpation. Cela fait suite à la volonté du gouvernement britannique d’interdire Palestine Action (voir notre article).
Bekir Aslan, connu sous le nom de « Basel » sur les réseaux sociaux, a été libéré ce jeudi 26 juin. Il avait été arrêté le 11 avril dernier lors d’une manifestation du Parti des travailleurs de Turquie (TİP) à Istanbul. Il était accusé de « propagande pour une organisation terroriste » après son partage d’une banderole de DEV-GenZ et le retweet d’une chanson de Grup Yorum.
Suite aux attentats du 11 septembre 2001, le gouvernement de George W. Bush fait adopter le Homeland Security Act par le Congrès. Cela mène à la création du Department of Homeland Security (DHS) qui forme deux nouvelles agences, la Customs and Border Protection (CBP) qui prend en charge le contrôle aux frontières et l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), responsable de l’application des lois à l’intérieur du territoire. Dotée de pouvoirs discrétionnaires pour surveiller, poursuivre, détenir et expulser les personnes qu’elle considère comme des “menaces pour la sécurité publique ou la sécurité nationale”. L’ICE est aujourd’hui la plus grande agence d’enquêtes du DHS : avec 20 000 agents répartis dans plus de 400 bureaux à travers le pays et un budget annuel de 8 milliards de dollars.
Les agents de l’ICE débarquent chez les gens sans mandat, sur les lieux de travail sans mandat. L’ICE opère même jusque dans les tribunaux, en arrêtant les immigrés à la sortie de leur procédure de demande d’asile. L’ICE mène rafles comme celle qui a visé des Vénézuéliens qui ont été mis dans un avion et emmenés soit à Guantanamo, soit au Salvador et dans d’autres pays, sans aucune autre forme de procès. Tout cela sous la pression du conseiller de Trump, Stephen Miller, qui martèle l’objectif de 3 000 arrestations d’immigrés par jour, pour atteindre le quota d’un million d’expulsions d’ici à la fin de l’année 2025.
Les pratiques actuelles de l’ICE sont telles que des villes et des États refusent que leur police locale coopère avec les forces fédérales en fournissant des informations sur des immigrés potentiellement sans-papiers. Des millions de personnes manifestent ainsi à travers le pays, brandissant des drapeaux mexicains en guise de soutien aux migrants. Et récemment, un groupe a dénoncé en ligne les agents de l’ICE.
La journaliste et révolutionnaire turque Zehra Kurtay faisait face à une menace d’extradition de la France vers la Turquie depuis plusieurs semaines. Contre cette attaque, Zehra Kurtay et ses supporters ont mené une campagne juridique et politique pour dénoncer la coopération des autorités françaises avec le régime fasciste turc. Jeudi 26 juin, la militante a remporté une première victoire suite à la décision du tribunal de ne pas l’expulser en Turquie et de lever les mesures de son contrôle judiciaire (voir notre article). Cependant, la justice française a lancé une nouvelle attaque : la Cour a jugé que Zehra Kurtay ne pouvait pas rester en France et veut l’exiler dans un autre pays. Face à cette situation, ses soutiens appellent à poursuivre la mobilisation pour qu’elle puisse rester vivre en France.
Le colloque marxiste Historical Materialism se tient du 26 au 28 juin 2026 à l’université Dauphine (26-28 juin 2026). Après une campagne de l’extrême droite, la direction de Paris-Dauphine a décidé de censurer la présence de membres des Soulèvements de la Terre, de l’Action Antifasciste Paris Banlieue ainsi que la militante décoloniale Houria Bouteldja. Face à cette situation, les organisateurs ont donc décidé de délocaliser une partie du programme à la Bourse du travail de Paris. Celle-ci a accepté d’accueillir les séances avec les antifascistes et les écologistes, mais pas celle avec Houria Bouteldja. En réaction, plusieurs participants aux colloques se sont retirés pour dénoncer cette déprogrammation.
Depuis la prison d’Evin à Téhéran, quatre prisonnières politiques dénoncent l’agression militaire des États-Unis et d’Israël contre l’Iran à travers la publication d’une déclaration.
[…] Nous condamnons l’attaque contre l’Iran, le massacre de civils et la destruction des infrastructures du pays par le « régime sioniste » et ses soutiens américains, tout comme nous condamnons les autres crimes commis dans le monde et au Moyen-Orient.
De même, tout individu, groupe ou courant politique qui soutient Israël ou s’appuie sur sa puissance destructrice – quels que soient ses rêves ou sa vision – est condamné sans équivoque. Un tel soutien est une marque de honte et de corruption morale.
La libération du peuple iranien de la dictature qui règne sur notre pays ne se fera que par la lutte de masse et la puissance des forces sociales, et non par l’attachement ou l’espoir d’une intervention étrangère. […]
Varisheh Moradi est condamnée à mort, elle est membre de la Communauté des femmes libres du Kurdistan oriental (KJAR) et a également combattu Daech en Syrie. Sakineh Parvaneh est aussi kurde et a été condamnée à sept ans et demi de prison et également arrêtée lors des manifestations de Mahsa Amini. Reyhaneh Ansari est une militante syndicale condamnée à quatre ans de prison. Golrokh Iraee est une écrivaine et militante arrêtée lors des manifestations après la mort de Mahsa Amini.
La journée d’action nationale contre les diverses réformes (chômage, pension, flexibilisation du temps de travail…) portées par le gouvernement Arizona a débuté mercredi aux petites heures, par des collectes de déchets perturbées et des transports en commun au ralenti. En point d’orgue, 35.000 personnes ont manifesté dans les rues de Bruxelles lors d’une grande manifestation à l’appel du front commun syndical. À l’issue de celle-ci, des policiers en civil ont suivi des manifestants jusque dans la gare du midi où ils ont procédés à deux arrestations, protégés par un cordon de policiers en uniforme. Les arrestations seraient motivées par « dégradations sur les biens publics ».
Maja est une militante antifasciste non-binaire. Actuellement détenue en Hongrie, elle est en grève de la faim depuis le 5 juin pour demander à être renvoyée en Allemagne. Alors que son régime carcéral a été alléger en raison de sa lutte, l’assignation à résidence à Budapest lui a été refusée (voir notre article). Face à cette situation, des journées internationales d’action ont été organisées du 20 au 22 juin. À cette occasion, des initiatives solidaires ont été organisées dans une trentaine de villes allemandes, C’est ainsi qu’à Dusseldorf une banderole a été accrochée au consulat de Hongrie (voir ici), que l’hôtel de ville de Fribourg a été tagué (voir ici) ou que des bureaux de partis ont été caillassés à Wuppertal (voir ici). D’autres initiatives ont également eu lieu en Suisse, Autriche, Italie, Croatie, Albanie, Belgique, Danemark, Roumanie, Bulgarie, Slovénie, Finlande et Grèce. Plusieurs organisations membres du Secours Rouge International y ont participé, comme à Zurich, Bruxelles (avec l’AFA) ou encore Toulouse.
Des personnes solidaires organisent un concert de soutien à Nikos Maziotis, prisonnier politique en Grèce et militant anarchiste de Lutte Révolutionnaire, suite au rejet de sa demande de libération et à la prolongation de sa détention. Pour la sixième fois, la justice a refusé sa demande de libération conditionnelle (voir notre article), bien qu’il ait dépassé les 3/5 de sa peine depuis 2022, comme le prévoit les « lois » pour tous les détenus·es. En Grèce, il est le seul prisonnier politique avec une peine fusionnée de 20 ans — donc pas à perpétuité — à vivre cette situation, simplement parce qu’il n’a pas montré de « repentir » ni de « réforme morale ». Ancienne prisonnière politique et cofondatrice de Lutte Révolutionnaire, Pola Roupa interviendra par téléphone lors de cette soirée.
Rendez-vous le samedi 28 juin dès 20H30 au bar Les Clameurs (23 Rue d’Aguesseau, 69007 Lyon)