Diffusé par l’Anarchist Black Cross aux États-Unis, un texte appelle à organiser, le soir du Nouvel An, des rassemblements bruyants devant les prisons pour soutenir les personnes incarcérées. Selon ses auteurs, ces actions visent à briser l’isolement des détenus, à dénoncer l’enfermement et à promouvoir l’idée d’un monde sans prison.

Une vaste campagne d’État visant à imposer l’installation de la messagerie MAX — largement contrôlée par les autorités russes et développée par VK, entreprise proche du pouvoir — est actuellement en cours dans tout le pays. Le 11 novembre, le ministère de l’Éducation et de la Science a envoyé une directive aux universités leur ordonnant de basculer rapidement vers MAX et de rendre compte des résultats d’ici au 19 décembre, alors que des cas de pression exercée sur des étudiants et des employés avaient été signalés bien avant cette date. Le projet de défense des droits « Po sobstvennomu zhelaniyu » affirme que l’obligation d’installer MAX enfreint plusieurs dispositions légales et soulève de sérieux risques pour la sécurité et la vie privée. L’organisation a publié un guide pour aider étudiants et enseignants à résister à ces pressions et lancé une pétition demandant d’enquêter sur les cas de contrainte dans les universités. Contrairement à Signal ou Telegram, MAX ne propose pas de chiffrement de bout en bout. Cela signifie que les communications peuvent potentiellement être accessibles, stockées ou interceptées par les serveurs de l’application, et donc potentiellement par l’État.

À l’occasion du 25 novembre, la Journée internationale contre les violences sexistes et sexuelles, des prisonnières membres ou sympathisantes du TKP/ML ont publié une déclaration. Dans la déclaration envoyée au nom des Tutsak Partizanlar (Partisan·es prisonnier·es) depuis toutes les prisons, il est dit : « Nous, les femmes, sommes prêtes — et devons être prêtes — à retenir notre corps et notre âme dans le dernier et plus grand combat de la guerre de classes, qui est également la libération de toute l’humanité, afin de briser toutes les chaînes qui nous entravent. Nous n’avons jamais reculé, même un instant, dans la lutte contre ce système qui assombrit nos âmes, et nous ne reculerons pas. À toutes les époques de l’histoire, avec notre patience, notre volonté et notre résistance, nous n’avons jamais renoncé à écrire des épopées par des résistances qui ont fait des montagnes leur refuge, et nous ne renoncerons jamais. »

Mardi 25 novembre, à l’occasion de la journée contre les violences sexistes et sexuelles, la police berlinoise a interrompu une manifestation de l’Alliance des féministes internationalistes afin d’arracher des affiches de femmes palestiniennes emprisonnées qui étaient apposées sur le camion en tête de cortège. La marche nocturne a finalement été violemment dispersée et plusieurs personnes ont été arrêtées, dont des femmes et des enfants.

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En lien avec la journée internationale de lutte contre les violences sexistes et sexuelles et la campagne internationale Dismantle Damon, plusieurs organisations et collectifs de Toulouse organisent ce vendredi 28 novembre une soirée de soutien aux prisonnières palestiniennes (voir ici). En particulier, une rencontre en visio sera organisée avec l’ancienne prisonnière récemment libérée Hadeel Shatara afin d’échanger sur l’actualité de la lutte des femmes palestiniennes dans et hors les prisons coloniales.

En novembre 2017, trois membres du GIGN sont interceptés à la frontière hispano-portugaise en possession de plusieurs tonnes de munitions et d’explosifs volés à l’unité, destinés à un camp d’entraînement privé. Le commandant de l’époque, le colonel Laurent Phélip, aurait ordonné d’étouffer l’affaire et de rapatrier discrètement les explosifs (jusqu’à 7 tonnes) en désactivant notamment les caméras. Un démineur, Matthieu D., qui avait signalé dès 2016 le laxisme dans la gestion des stocks de munitions (vol facile, conditions de stockage dangereuses), a été muté pour avoir « terni l’image de son unité ». Bien qu’une enquête ait été ouverte en 2020 suite à la plainte de Matthieu D., Laurent Phélip n’a été placé que sous le statut de témoin assisté pour « mise en danger d’autrui », un traitement de faveur. Il n’a reçu aucune sanction et a même été promu. Les trois agents n’ont pas non plus été sanctionnés, leur défense affirmant qu’il est impossible pour le GIGN de travailler en respectant la réglementation.

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Le 2 décembre 2025 s’ouvre à Athènes le procès en appel de plusieurs membres de la communauté de squats de Koukaki qui est emblématique du mouvement anarchiste et social de la capitale grecque. Fondée entre 2017 et 2020, cette communauté occupait trois bâtiments qui offraient un espace de vie collective dans un quartier en pleine gentrification. Après des vagues d’expulsions par la police entre 2018 et 2020, les squatters ont été condamnés à six ans et demi de prison ferme en première instance sur la base de trois chefs d’accusation, une peine sans précédent en Grèce pour ce type d’action. À l’annonce du procès en appel et des enjeux importants qui l’entourent, les soutiens des personnes poursuivies appellent à la solidarité financière pour répondre aux frais de justice qui s’élèvent à 25 000 euros (voir ici).

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Le 20 novembre, une opération de la Police militaire de Rondônia (PM-RO) était organisée pour expulser trois camps installés sur le domaine des « Maroins » à Machadinho D’Oeste. Cela a abouti à la mort de quatre paysans et à l’expulsion d’environ 400 familles de ces trois campements, ainsi que des accusations de vols de vêtements, médicaments et objets personnels. La police justifie l’opération en évoquant un prétendu “échange de tirs”, une version contestée par des organisations paysannes. Selon des observateurs locaux, l’expulsion a été menée en violation des procédures légales obligatoires. L’intervention, mobilisant des véhicules blindés, s’inscrit dans une escalade plus large d’actions répressives contre les mouvements de lutte pour la terre (voir notre article).

Le 18 septembre 2025, une soirée en hommage au dirigeant libéral Jean Gol s’est tenue à l’Université de Liège, tandis que de nombreux manifestants se rassemblaient place du Vingt-Août pour protester contre le MR et la présence de son président, Georges-Louis Bouchez. Douze policiers avaient été blessés lors des incidents. Après de longs débats, la Ville vient d’annoncer son intention de déposer une plainte contre X. A travers cette action, le bourgmestre a souligné qu’il voulait empêcher qu’un sentiment d’impunité ne s’installe lors de violences envers la police.

Des collectifs anarchistes appellent à une mobilisation internationale en soutien à Alfredo Cospito, militant emprisonné depuis 2012 et actuellement détenu sous le régime italien de haute sécurité « 41 bis ». Ce régime compte aujourd’hui plus de 700 détenus, dont des révolutionnaires comme des membres des BR-PCC (voir notre article). Le mandat de quatre ans d’Alfredo sous le régime 41 bis expire en mai 2026. Avant de signer le renouvellement, le ministre de la Justice consultera les services antimafia et antiterroriste. Ses soutiens appellent à se mobiliser pour éviter un renouvellement.

Condamné à 23 ans dans le cadre du procès « Scripta Manent », Cospito avait entamé en 2022 une grève de la faim de six mois pour dénoncer ce régime d’isolement. Malgré une forte mobilisation, ses revendications n’ont pas été satisfaites, mais la Cour constitutionnelle lui a permis d’éviter la perpétuité incompressible.  Alors que plusieurs pays, comme la France, s’inspirent du modèle 41 bis (voir notre article), ses soutiens appellent à se mobiliser en soutien à Cospito comme partie intégrante de la lutte contre les politiques carcérales en Europe (voir ici).

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