Deux guérilleros maoïstes ont été tués et autant de femmes cadres arrêtées à l’issue d’une fusillade avec les forces de sécurité, alors qu’un soldat de la CRPF a été blessé dans l’explosion d’un IED dans deux incidents distincts dans le Chhattisgarh ce samedi.

Deux guérilleros ont été abattus par les forces de sécurité dans la région d’Abhujmad dans le district de Narayanpur. La fusillade entre une équipe conjointe de la Special Task Force et du District Reserve Group et une brigade de maoïstes s’est déroulée dans une zone forestière reculée. Les soldats menaient une opération de ratissage en amont de la semaine annuelle de la People’s Liberation Guerilla Army (du 2 au 8 décembre) lorsqu’ils se sont retrouvés face à face avec des combattants du CPI(Maoist). Alors qu’ils battaient en retraite à la fin du combat, deux femmes ont été capturées par les forces de sécurité.

Dans le district de Sukma, un soldat de la CRPF a été blessé après avoir marché sur un IED planté par les guérilleros maoïstes. Cela s’est déroulé alors qu’une équipe du 74ème bataillon de la CRPF était en chemin pour un marché local où les soldats devaient assurer la sécurité.

Répondant à l’appel « La volonté révolutionnaire ne se rendra pas », une grande manifestation a eu lieu à Stuttgart vendredi 27 novembre pour dénoncer la répression de l’Etat allemand contre les forces progressistes turques et kurdes en Allemagne, et soutenir les prisonniers révolutionnaire. Plus spécifiquement, la manifestation soutenait les militants arrêtés et accusés d’être membres du PKK ou du TKP/ML. La Confédération des Travailleurs de Turquie en Europe (ATiK) avait ainsi été victime en Avril d’une opération simultanée en Allemagne, en France, en Suisse et en Grèce pour des liens avec l’organisation révolutionnaire TKP/ML, qui lutte en Turquie et au Kurdistan et qui combat DAECH en Syrie.

La manifestation de Stuttgart

La manifestation de Stuttgart

Dossier(s): Allemagne Archives

En fin de matinée, une chaîne humaine s’est mise en place entre République et Nation, réunissant des milliers de personnes. A l’origine, une manifestation devait se tenir sur ce tracé, mais elle a été annulée à la suite des attentats du 13 novembre. Une partie de la foule s’est dispersée vers 12 h 30, tandis que des actions continuaient place de la République. Peu avant 14 heures un cortège a tenté d’emprunter l’avenue de la République, derrière une banderole de plusieurs organisations anarchistes. Après un face-à-face tendu d’une vingtaine de minutes avec les CRS, les manifestants ont entrepris de faire le tour de la place, se heurtant à chaque artère à une haie de policiers. Parmi les slogans, «Police partout, justice nulle part», «Etat d’urgence, on s’en fout, on ne veut pas d’Etat du tout», «Police nationale, police du Capital» ou encore «Flics, porcs, assassins». Aux lancers de projectiles divers, les CRS ont répliqué par des charges et des tirs de grenades lacrymogènes, qui ont noyé la place de la République pendant près d’une heure.

Pendant ce temps, un gros millier de personnes continuait à scander des slogans pour la défense du climat, avant de s’extirper progressivement des lieux. Peu après 15 heures, les fourgonnettes de la police ont commencé à investir la place de la République pour évacuer les manifestants encore présents. Tandis qu’un groupe d’une cinquantaine de personnes, cernées contre un mur par les CRS, scandait «Plus chaud, plus chaud le climat !», la foule réunie tout autour entonnait des «Libérez nos camarades». Le face-à-face s’est longtemps poursuivi, jusqu’à l’interpellation au compte-gouttes peu après 16 heures. Les personnes arrêtées étaient ensuite placées dans un bus de la police. Avant 17 heures, la préfecture de police de Paris parlait d’une centaine d’interpellations.

Incidents place de la République ce dimanche

Incidents place de la République ce dimanche



EDIT 23H00
: Le ministère annonce maintenant de 289 interpellations et 174 gardes à vue.
EDIT 1er décembre: Le bilan final est de 317 gardes à vue

Un total de 16.114 plaques d’immatriculation ont été scannées par sept véhicules équipés du système ANPR, lors de la première action de contrôle commune des polices belge et française dans la nuit de jeudi à vendredi. Cette première action met en application les accords de Tournai relatifs à la coopération transfrontalière en matière policière et douanière.

L’opération, qui a duré six heures, impliquait notamment des agents belges des zones de police Grensleie, Arro Ypres, Mouscron et Comines-Warneton, ainsi que des services français de Lille, Tourcoing et Roubaix. Le centre de coopération policière et douanière de Tournai (CCPD) a également apporté son soutien. Le scanner des plaques d’immatriculation a permis de cibler 32 véhicules, connus pour diverses infractions, comme par exemple des amendes non payées ou des délits d’ordre judiciaire, mais aussi pour des informations liées à des problèmes de permis de conduire et d’exigences techniques du véhicule.

Le système ANPR

Le système ANPR

Hier, vendredi matin, une nouvelle perquisition a eu lieu dans un squat de Pré-Saint-Gervais, en Seine-Saint-Denis. Une énième opération contre les milieux anarchistes et écologistes à deux jours de ce qui aurait dû être une mobilisation historique contre la COP21, si elle n’avait pas été interdite en vertu de l’état d’urgence. Les 34 occupants ont été braqués et plaqués au sol pendant 20 minutes avant d’être fouillés, aucun d’entre-eux n’a toutefois été arrêté. Une source policière a commenté la brutalité de la perquisition en défendant que « Ce ne sont pas de gentils petits écolos baba-cool ». La police française poursuit donc ces opérations contre ce qu’elle appelle « le Black Bloc ».

Vu la densité de l’information sur la répression de l’anti-COP21, vous pouvez consulter les nouvelles en direct sur le fil-info de Paris-Luttes.info

Perquisition dans un squat de Seine-Saint-Denis.

Perquisition dans un squat de Seine-Saint-Denis.

Suite à l’exécution il y a quelques heures de Tahir Elçi, célèbre avocat kurde, par la police turque, des manifestations ont lieu à travers la Turquie et le Kurdistan. A Istanbul, la police envoie les auto-pompes contre les manifestants.

Tahir Elci protest broken up in Istanbul

Police fire water cannon in central Istanbul as protesters march to protest the killing Tahir Elci, a prominent Kurdish lawyer.

Posted by Channel 4 News on Saturday, November 28, 2015

Les manifestants se rassemblent pour Tahir Elçi.

Les manifestants se rassemblent pour Tahir Elçi.

Un tribunal saoudien a ordonné mardi l’exécution d’Ashraf Fayadh, 35 ans, membre de l’organisation d’art britannique-saoudienne Edge of Arabia. Il avait été en première instance condamné à quatre années de prison et 800 coups de fouet par le tribunal général d’Abha, en mai 2014. Mais après que son appel eut été rejeté, il a été rejugé le mois dernier. Le nouveau juge ne l’a même pas entendu, il a juste rendu le verdict: condamnation à mort. Il n’a pas été en mesure de se désigner un avocat parce que sa carte d’identité lui a été confisquée au moment de son arrestation.

Pour les sympathisants de Fayadh, il est puni par les ultra-conservateurs pour avoir publié une vidéo en ligne montrant la police religieuse d’Abha en train de fouetter un homme en public. La police religieuse a d’abord gardé Fayadh en détention en août 2013, après avoir reçu une plainte l’accusant d’avoir blasphémé, insulté l’Arabie saoudite et distribué un livre de ses poèmes contenant des « idées destructives contre Dieu ».

Ashraf Fayadh

Ashraf Fayadh

La France a annoncé le 24 novembre au Conseil de l’Europe qu’elle faisait usage de l’article 15 de cette convention, qui porte sur les « dérogations en cas d’état d’urgence », une possibilité ouverte en « cas de guerre ou d’autre danger public menaçant la vie de la nation ». Cette procédure est la conséquence de l’état d’urgence proclamé après les attentats du 13 novembre, qui donne à la police de nouveaux pouvoirs, sans passer préalablement par un juge. La déclaration de dérogation n’enlève aucune compétence à la Cour européenne des droits de l’homme pour juger d’éventuelles atteintes aux droits fondamentaux. Simplement, la cour jugera avec plus de « souplesse », par exemple au cas d’une personne ayant été visée par une perquisition administrative, dans le cadre de l’état d’urgence, et qui voudrait en contester le bien-fondé devant la CEDH.

L’article 15 ne permet pas de déroger à certaines des garanties fondamentales inaliénables de la convention (pas de torture, etc.). La possibilité de déroger à la convention européenne des droits de l’homme a rarement été utilisée par le passé. La France n’y a eu recours qu’une seule fois, de février à juin 1985, pour la Nouvelle-Calédonie. Le Royaume-Uni a également fait usage de cette procédure pour l’Irlande du Nord, entre fin 1988 et début 2001.

État d'urgence en France

État d’urgence en France

Tahir Elçi, président du barreau de Diyarbakir (la capitale informelle du Kurdistan, dont le nom kurde est Amed) et célèbre avocat indépendant proche de la cause kurde a été abattu à Diyarbakir, dans le district de Sur, ce matin. La police a presque par réflexe déclaré que c’était le PKK qui était à l’origine de l’exécution, mais l’autopsie a rapidement révélé que Tahir a reçu une balle de la police dans la nuque. Tahir Elçi avait fait de la prison pour avoir déclaré que le PKK n’était pas une organisation terroriste.

Un échange de coup de feu avait éclaté dans la rue, on peut voir sur une vidéo amateur des policiers se retourner vers Tahir et faire feu dans sa direction. On ignore encore à l’heure actuelle les circonstances exactes de la fusillade, elles seront probablement difficile à éclaircir vu les premières déclarations de la justice turque. Ce 28 novembre marque le 37ème anniversaire du PKK.

Tahir Elçi abattu par la police.

Tahir Elçi abattu par la police.

Deux sous-officiers ont été tués et trois autres militaires ont été blessés hier vendredi dans une embuscade de la NPA dans Catbalogan City, (Samar) vendredi soir. Le détachement était allé au Camp Lukban, siège de l’armée philippine à Visayas orientales (Catbalogan City), pour chercher le budget mensuel des allocations de repas du 14e Bartaillon d’infanterie, soit 1.8 millions de pesos. Ils circulaient à bord d’un camion vers leur base de Barangay Dao lorsque les guérilleros embusqués au bord de la route ont fait explosé un IED, avant d’ouvrir le feu à l’arme automatique. Deux sous-officiers ont été tués et trois autres militaires ont été blessés, et les guérilleros sont partis en emportant armes et argent.

Trois jours avant cette embuscade, le 24 novembre, les combattants de la NPA en avaient tendu une autre à un groupe de soldats dans la ville de Catarman, Samar du Nord, tuant un soldat et en blessant cinq autres

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA