La préfecture de police de Paris a annoncé samedi la prolongation jusqu’à la fin du mois de l’interdiction de manifester dans la capitale française et sa région, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre. Cette décision, qui concerne « les manifestations sur la voie publique », court jusqu’au 30 novembre à minuit, a précisé la préfecture en la justifiant par « l’extrême gravité » des attaques qui « a conduit le gouvernement à déclarer l’état d’urgence ». L’interdiction couvre ainsi la journée d’ouverture de la Conférence mondiale sur le climat (COP21) pour laquelle plus d’une centaine de dirigeants étrangers sont attendus à Paris. Les autorités avaient déjà décidé ces derniers jours l’annulation de deux grandes manifestations prévues les 29 novembre et le 12 décembre en marge de la conférence.

Dispositif policier à Paris

Dispositif policier à Paris

La conférence de la LCR qui devait se tenir ce vendredi soir au Pianofabriek ne peut avoir lieu. Des policiers en civil ont bloqué l’accès de la salle. L’interdiction vient du bourgmestre de Saint-Gilles (qui invoque le niveau 3 de l’état d’alerte). Une cinquantaine de personnes (ceux qui voulaient assister à la soirée et ceux qui se rassemblent en protestation contre cette interdiction) sont devant le Pianofabriek (19H15).

Devaient participer à cette soirée Joseph Daher, docteur en développement de l’université School of Oriental African Studies de Londres, membre de solidaritéS et du Courant de la Gauche Révolutionnaire en Syrie ; Marie Peltier, chercheuse, enseignante, membre du collectif Action Syrie ; Pascal Fenaux, du Courrier International et de La Revue Nouvelle ; Un.e représentant.e du HDP. La page facebook de l’événement: https://www.facebook.com/events/1651250288465636.

Dans la cour du Pianofabriek...

Dans la cour du Pianofabriek…

EDIT: 19H45 La petite foule se tenant dans la cours du Pianofabriek et discutant, la commissaire de police vient de déclarer qui si cela ne cessait pas, elle faisait arrêter les organisateurs!

EDIT: 20H00 Face à cette menace les organisateurs capitulent et emmènent ceux qui veulent les suivre au bistro.

Treize antifascistes ont été condamnés à des peines de prison suite aux manifestations à Kungsträdgården contre le ‘Parti des Suédois’ (fasciste), juste avant les élections de 2014. 12.000 personnes avaient alors manifesté contre l’extrême-droite avant que la police n’interrompe la manifestation à coups de gaz lacrymos et de matraques, de très nombreux manifestants se sont alors défendu en repoussant la police. Il est apparu lors du procès que la Säpo (sûreté de l’état suédoise) était intervenu dans l’enquête pour assister l’accusation. Le fait que la justice suédoise n’ait attaqué en justice qu’un petite partie des nombreux manifestants qui ont résisté face à la police était clairement une volonté d’isoler les accusés en évitant un procès vraiment massif. Huit personnes ont été condamnées à 4 mois de prison, deux personnes à 10 mois de prison et trois autres à 18 mois de prison. Deux accusés ont été complètement accusés. Les condamnés devront également payer de lourds frais de justice et d’indemnité : 350.000 Couronnes suédoises (38.000€).

On ne sait pas encore combien des condamnés feront appel de la décision du tribunal. Le procureur pourrait également faire appel pour tenter d’obtenir des condamnations encore plus lourdes.

Le collectif de solidarité autour des accusés appelle aux dons mais le numéro de compte pour les versements internationaux n’est pas encore publié, il le sera probablement ici.

Visuel solidaire

Visuel solidaire

Les événements de Tehuantepec (Oaxaca) ont pour origine un accident de la circulation qui impliqué lundi une patrouille de la police municipale et un moto-taxi, dont le conducteur êt le passager ont été blessés. Les villageois s’en sont pris aux policiers responsables de l’accident, dans des incidents à l’issue desquels six personnes, âgées de 21 à 56 ans, ont été arrêtés. Une manifestation contre la police et pour la libération des six a eu lieu le soir même, rassemblant les habitants de plusieurs localités voisines. Les manifestants ont pris d’assaut le commissariat de Tehuantepec et l’ont incendié. Ils ont également incendié six ou sept voitures et motos de la police municipale et barricadés la route fédérale. 19 personnes ont été arrêtées.

Patrouilleuse incendiée à Tehuantepec (Oaxaca)

Patrouilleuse incendiée à Tehuantepec (Oaxaca)

La police a tiré mercredi à Athènes des gaz lacrymogènes sur des milliers d’agriculteurs grecs qui ont essayé d’investir le Parlement à l’issue d’une manifestation contre les hausses d’impôt. Dans les cadre des mesures d’austérités, du troisième plan de « sauvetage », la liquidation des subventions et des allégements fiscaux dont bénéficiaient les paysans a été définie par la néo-troïka comme un « prérecquis » pour la libération d’autres fonds. Cela qui a provoqué plusieurs manifestations dans la Grèce centrale et septentrionale. A Athènes mercredi, certains manifestants ont jeté des grenades assourdissantes et des cocktails Molotov.

Affrontements entre paysans et policiers mercredi à Athènes

Affrontements entre paysans et policiers mercredi à Athènes

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La police philippine a usé de matraques et de canons à eau contre les manifestants opposé au Sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique, réunissant 21 pays dont les dirigeants, parmi lesquels Obama, étaient réunis à Manille. Les affrontements ont lieu lorsque les manifestants (paysans et militants anti-mondialisation) tentaient de franchir des barricades empêchant quiconque d’atteindre le lieu de la réunion. Les manifestants sont opposés à l’ordre du jour de libre-échange de l’APEC, favorable aux seules grandes entreprises. Plus de 20.000 policiers et soldats ont été déployés cette semaine pour assurer la sécurité du sommet de l’APEC.

La manifestation anti-APEC à Manille

La manifestation anti-APEC à Manille

Le gouvernement annonce une réflexion sur la notion d’Etat d’urgence, permettant, sous contrôle parlementaire de prendre des mesures exceptionnelles et temporaires en vue de garantir la sécurité publique. Le Premier ministre a demandé au parlement de mettre en place une commission spéciale de lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, des perquisitions seront désormais possibles en Belgique 24 heures sur 24. Le gouvernement prévoit également une modification de la Constitution afin de faire passer le délai de détention préventive de 24 à 72 heures

Le Premier ministre a annoncé aujourd’hui jeudi à la Chambre 400 millions d’euros supplémentaires en faveur de la sécurité et contre le terrorisme. « Un amendement sera déposé dès la semaine prochaine au projet de budget 2016 », a-t-il précisé. Les moyens viseront notamment « l’éradication des messages de haine », la concentration des efforts et des moyens sur les individus repérés comme potentiellement dangereux, le renforcement des moyens sécuritaires des services de sécurité et l’action sur le plan international.

Parmi les autres mesures annoncées, les plus spectaculaires concernent notamment les combattants revenant de Syrie. « Pour les djihadistes qui rentrent, leur place est en prison », a dit le Premier ministre. Pour les autres, une procédure contradictoire sera instaurée pour imposer le port d’un bracelet électronique. Le projet de contrôle des passagers (PNR) dans les avions et les trains à grande vitesse sera instauré sans attendre ce qui se prépare au niveau européen, et les cartes de téléphone prépayées anonymes seront interdites. Le gouvernement prépare également un plan pour Molenbeek et la loi permettant de condamner et/ou expulser les « prédicateurs de haine » sera renforcée.

Ce jeudi matin, la police est intervenue avenue de Washington devant les Autobus artésiens, à Béthune, pour permettre aux cars bloqués sur place par les grévistes de prendre la route. Et les sapeurs-pompiers pour éteindre le feu des pneus et autres palettes. Une ordonnance de justice d’expulsion a été envoyée. Chaque matin, depuis deux semaines maintenant, ils sont plusieurs dizaines de chauffeurs grévistes à se retrouver sur le parking de l’entreprise.

Piquet de grève aux Autobus artésiens

Piquet de grève aux Autobus artésiens

Des soldats la 403e brigade d’infanterie effectuaient ce jeudi matin une patrouille de sécurité dans la localité de White Kulaman (Kitaotao town) quand ils se sont affrontés à une groupe de combattants de la NPA. L’échange de tirs a duré environ 10 minutes, les guérilleros se sont ensuite retiré en faisant exploser un IED qui a blessé deux militaires et un fonctionnaire. Les blessés ont été immédiatement évacués vers un hôpital militaire à Davao City en tant que l’armée entreprenait une opération de ratissage dans la région.

La guérilla maoïste aux Philippines

La guérilla maoïste aux Philippines

LELN a libéré lundi deux soldats capturés il y a presque un mois. Ces soldats ont été remis aujourd’hui à une commission composée de représentants de l’Eglise , du Défenseur du peuple et du CICR. Les soldats ont dû marcher cinq heures avant d’atteindre à 10h30 locales lundi le lieu de leur libération, situé dans une zone rurale du département de l’Arauca (nord-ouest). Ils avaient capturés par l’ELN lors d’une attaque contre des militaires qui assuraient la sécurité d’une mission électorale dans un hameau indigène de la commune de Güican (département de Boyaca, nord-est), au lendemain du scrutin régional et municipal du 25 octobre. L’attaque avait fait 12 morts parmi les militaires (voir notre article)

La libération des militaires

La libération des militaires