Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mattia et Aioub, deux antifas, ont été arrêtées dans la ville italienne de Cremona, suite à l’enquête de la police sur les affrontements qui l’ont opposé aux antifascistes le 24 janvier dernier. Ils ont été accusés de ‘dévastation’ et de ‘pillages’. Un groupes d’Anonymous a mis hors ligne le site du tribunal de Cremona et des feux d’artifices ont été tirés hier soir devant la prison en solidarité avec les deux prisonniers.

La manifestation du 24 janvier à Cremona.

La manifestation du 24 janvier à Cremona.

Aujourd’hui, les services de sécurité ukrainiens ont arrêtés à Odessa trois membres du Parti communiste d’Ukraine. Ils ont été accusés de 10 des 24 attentats à l’explosif qui ont été menés à Odessa ces quelques derniers mois, notamment la destruction de bureaux des paramilitaires fascistes ukrainiens. Des explosifs et des détonateurs auraient été trouvés lors des perquisitions. On ignore les noms des personnes arrêtées mais ils ont tous 60 ans passés et ont revendiqué vouloir le retour de l’Ukraine au communisme. D’autre part, le SBU a arrêté huit personnes membres du Conseil populaire de Bessarabie, qui distribuaient des tracts séparatistes dans les rues d’Odessa. Ils sont inculpés d’activités illégales relevant de l’article 110 du Code pénal de l’Ukraine « atteinte à l’intégrité territoriale et de l’inviolabilité de l’Ukraine».

Ukraine: Trois communistes sexagénaires arrêtés pour 10 attentats

Tôt ce matin, un engin explosif a explosé devant un bureau du fisc à Héraklion. L’attaque a été revendiquée par la « Cellule Héraklion » de la ‘Fédération Anarchiste Informelle – Front Révolutionnaire International’ (FAI/FRI), en solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim. Extrait de la revendication « Camarades, nous sommes peut-être séparés par des kilomètres, des murs et toutes sortes de chiens de gardes, mais nous sentons que le feu qui brûle en vous est plus chaud que jamais. Avec ce feu de notre coté, nous nous jetons dans la bataille […].

Engin incendiaire au bureau du fisc à Héraklion.

Les familles des victimes du massacre des prisonniers politiques 1988 ont été empêchées de rendre hommage à leurs proches au cimetière Khavaran, situé au sud-est de Téhéran. Les forces de sécurité et les agents du ministère du renseignement ont empêché les familles de tenir un rassemblement qui se tient traditionnellement le dernier vendredi précédent le le jour du nouvel an iranien. Les agents du régime ont barré les routes menant au cimetière et ont harcelés ceux qui voulaient participer à ce rassemblement.

En été 1988, le régime des mollahs a sommairement exécuté 30.000 prisonniers politiques dans différentes prisons à travers le pays. Il n’a cependant jamais reconnu l’existence de ces exécutions. La majorité des personnes exécutées étaient des activistes politiques qui purgeaient leurs peines de prison ou qui avaient déjà terminé leur peine mais qui étaient encore maintenus en détention.

Une des fosse commune de prisonniers politiques au cimetière Khavaran

Une des fosse commune de prisonniers politiques au cimetière Khavaran

Une fusillade a éclaté mercredi 1er avril devant le quartier général de la police à Istanbul. L’une des deux assaillants(qui portait une bombe) a été tuée lorsque les policiers ont riposté. L’autre assaillant, blessé, a réussi à prendre la fuite. Un officier a été légèrement touché lors des échanges de tirs. L’action est généralement attribuée au DHKP-C, qui a renvendiqué l’attaque de la vaille au palais de justice.

Dans la nuit de mardi à mercredi, des échauffourées ont opposé des policiers et des manifestants dans deux quartiers de la ville, après la mort des militants du DHKP-C et du procureur. La police a procédé à plusieurs interpellations au cours de la journée de mercredi. Vingt-deux étudiants soupçonnés d’être proches du DHKP-C ont été arrêtés à Antalya, dans le sud du pays, cinq de ses membres présumés à Izmir (Ouest), où des documents et des munitions auraient été saisis, puis cinq autres à Eskisehir (Centre).


Turquie: Fusillade, manifestation, rafles

Ce matin à l’aube, une soixantaine de soldats sionistes sont rentrés de force au domicile de Khalida Jarrar à Ramallah et l’ont arrêté. En septembre dernier, elle avait résisté à un ordre de déportation imposé par le régime israélien qui voulait la « déplacer » à Jericho, sans avoir à se justifier.

Militante féministe, députée du Front Populaire de Libération de la Palestine et ex-responsable de l’ONG de solidarité avec les (nombreux) prisonniers politiques palestiniens « Addameer », Khalida Jarrar est très régulièrement inquiétée par l’état israélien.

Affiche de solidarité avec Khalida.

Affiche de solidarité avec Khalida.

Une trentaine de prisonniers politiques grecs sont en grève de la faim depuis le 2 mars dernier, cela fait donc un mois. Certains d’entre eux sont très affaiblis et ont dû être hospitalisés. Hier soir, des dizaines de manifestants en mobylette ont sillonné Athènes en scandant sous leurs casques. La manifestation s’est rendue jusqu’à l’hôpital où plusieurs prisonniers ont été transférés.

A Varsovie, de la peinture a été lancée sur l’ambassade grecque en solidarité avec la grève de la faim.

L’ambassade grecque a Varsovie.

L'ambassade grecque a Varsovie.

Un soldat de la force anti-maoïste CoBRA a été blessé ce mardi dans une fusillade entre les forces de sécurité et les maoïstes dans le district de Sukma (Chhattisgarh). Le combat s’est déroulé dans les forêts alors qu’une équipe conjointe du bataillon d’élite de la CRPF – CoBRA (Compact Battallion for Resolute Action) et de la police locale exécutait une opération anti-naxalite dans la zone. Alors que les soldats encerclaient les forêts entre les villages de Burkapal et de Chintafuga, un groupe de guérilleros armés a ouvert le feu, entraînant une violente fusillade longue de plus de trente minutes. A l’issue de celle-ci, les maoïstes ont battu en retraite, après avoir blessé un soldat par balle. Dès qu’elles ont été informées de l’incident, les autorités ont envoyé des renforts sur place, et le blessé a été transporté à l’hôpital. Une opération de ratissage a été déclenchée pour retrouver les guérilleros à l’origine de cette attaque.

Un soldat de la Border Security Force a été blessé par l’explosion d’une bombe tuyau plantée par des guérillero dans le district de Kanker (Chhattisgarh). L’incident a eu lieu entre les villages de Sulangi et de Siksod dimanche après-midi. Ayant appris que des guérilleros avaient bloqué la route entre les deux villages avec des troncs d’arbres, une équipe conjointe d la Border Security Force et de la police locale avait été déployée sur place pour dégager la voie. C’est alors que la bombe a explosé.

Il ne se passe pas une journée sans que le mouvement anarchiste ne fasse une action de solidarité avec les prisonniers politiques en grève de la faim. Aujourd’hui, les anarchistes ont manifesté dans la cour du parlement en jetant des flyers et en déployant des banderoles, à Patras, une cinquantaine de personnes occupent les bureaux de SYRIZA. A Thessalonique, les occupants du 111 Squat (occupé depuis le 17 mars) ont déployé une banderole géante sur leur façade. Hier, les prisonniers de Koridallos ont déployé une banderole dans la prison et ont envoyé la photo en solidarité avec les prisonniers.

Dans un autre registre, plusieurs attaques incendiaires ont été faites : la dernière en date contre un directeur d’hôpital qui refusaient des soins aux grévistes de la faim qui refusaient le sérum et les renvoyaient en prison. Une petite charge a été mise devant sa porte. Cette action était donc un avertissement envers ceux qui voudraient infliger des mauvais traitements aux prisonniers.

Rappelons que les prisonniers politiques grecs sont en grève de la faim pour réclamer la fermeture des prisons de type-C, la libération de Savvas Xiros pour raisons médicales, l’abolition des deux lois anti-terroristes, de la loi anti-capuche, et de la loi sur l’ADN. A celles-ci s’ajoutent la libération des membres des familles des prisonniers de la Conspiration des Cellules de Feu (CCF). Ces derniers sont en grève de la faim jusqu’à la mort, ou jusqu’à la libération de leurs proches.

Sur l’état d’avancement des revendications des prisonniers : les lois pour la libération de Savvas et sur l’abolition des prisons de type-C seront votées cette semaine en Grèce, alors que Athena Tsakalou, mère des frères Tsakalos a été libérée ce 31 mars. Il reste encore un membre des familles des Cellules de Feu en prison, ceux-ci poursuivent leur grève de la faim jusqu’à la mort. Plusieurs membres des CCF ont été hospitalisés ces derniers jours, l’un d’entre-eux, Mihalis Nikolopoulos, est dans un état grave puisqu’il pourrait faire une crise cardiaque à n’importe quel moment.

Notons également que d’autres prisonniers politiques et sociaux rejoignent la grève de la faim à l’étranger, en solidarité. C’est le cas de Noelia Cotelo Riveiro, prisonnière anarchiste en Espagne.

Animation solidaire à Koridallos en avril 2015.