Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Le gouvernement de l’Etat de Sao Paulo a refusé de réintégrer les 42 employés du métro renvoyés pendant la grève du 5 au 9 juin, s’exposant ainsi à une nouvelle paralysie ce jeudi, jour du coup d’envoi du Mondial-2014 dans la capitale économique brésilienne. Selon les autorités, ces employés auraient commis des actes de vandalisme et empêché les non grévistes de travailler. Après la suspension du mouvement lundi, le syndicat des employés du métro va se réunir en soirée pour décider ou non de relancer le mouvement. Ils avaient indiqué que leur décision dépendrait avant tout de la réintégration des employés licenciés.

Brésil: Grévistes du métro licenciés

Pour avoir soigné des blessés, Ali Cerkezoglu, risque jusqu’à 12 ans et demi de prison. Au printemps dernier, ce médecin légiste de 47 ans, ancien secrétaire général de la chambre des médecins d’Istanbul, s’est chargé de coordonner l’aide médicale aux manifestants de la place Taksim (plus de 8.000 personnes ont été blessées au cours des émeutes). Ali Cerkezoglu et quatre autres représentants de Taksim Solidarité, qui regroupait plus de cent organisations, seront jugés par un tribunal d’Istanbul à partir de jeudi, pour avoir «fondé une organisation avec l’intention de commettre des crimes». Comme eux, 21 autres personnes sont également poursuivies pour «violation de la loi sur les manifestations». Pas moins de 95 procès ont déjà été ouverts par la justice contre plus de 5.500 personnes, parfois au titre de la loi antiterroriste. Des centaines, peut-être des milliers d’autres personnes restent sous la menace d’enquêtes et de possibles procès.

A l’opposé, les violences et les abus commis en masse par la police turque jouissent d’une impunité malgré au moins quatre décès suspects. Seuls cinq procès ont été ouverts, alors que des centaines de plaintes ont été déposées dans les seules villes d’Istanbul et Ankara. Dans l’un d’eux, quatre officiers de l’antiterrorisme sont accusés d’avoir participé au lynchage qui a entraîné la mort d’Ali Ismail Korkmaz. Mais chacun de ces dossiers doit surmonter des retards et des difficultés, la police bloquant les enquêtes qui sont menées sur ses propres membres.

Lundi, un enfant de 6 ans a été grièvement blessé par une cartouche de gaz tirée vers des habitations. Les forces antiémeutes ont même ouvert le feu à balles réelles, faisant une victime début juin à Istanbul.

Une commission d’arbitrage du droit du travail en Chine a donné tort à un employeur qui avait licencié 40 salariés pour grève. Ces employés du secteur manufacturier avaient observé une grève de 16 jours en février, pour protester contre le projet de délocalisation de leur entreprise, située dans la province du Fujian (sud-est). Ils avaient été licenciés le mois suivant.

Ces licenciements ont ensuite été jugés illégaux par une commission officielle, jouant un rôle de conseil de prud’hommes. L’employeur a manifesté son intention de faire appel. En Chine, le Parti au pouvoir n’autorise qu’un syndicat unique, directement placé sous son contrôle. Ce dernier est toutefois régulièrement débordé, les salariés étant de plus en plus prompts à exprimer leur mécontentement lors de conflits sociaux, qui se comptent par dizaines de milliers chaque année en Chine, notamment dans le Sud manufacturier et exportateur.

Le gouvernement a tendance à laisser davantage s’exprimer les revendications salariales dans les usines travaillant pour des groupes étrangers, mais se méfie et réprime tout mouvement qui pourrait faire tache d’huile.

Dans un communiqué commun, diffusé par la présidence, les autorités de Bogota et l’Armée de libération nationale (ELN) ont révélé l’existence depuis le début de l’année d’une « phase exploratoire de discussions » après « une série de contacts et de réunions en 2013 », afin de « fixer l’agenda et la forme de ce processus ». Cette annonce intervient cinq jours avant le second tour de l’élection présidentielle à laquelle se représente le chef de l’Etat, Juan Manuel Santos, dont le gouvernement a ouvert depuis 19 mois des pourparlers de paix avec les FARC, la principale guérilla du pays.

Ni le lieu ni la date des futures négociations avec l’ELN n’ont été pour l’instant dévoilés, alors que le président de l’Equateur voisin, Rafael Correa, figure de la gauche dans la région, s’est dit prêt à « faciliter » ces pourparlers. Comme pour les négociations avec les FARC, hébergées depuis novembre 2012 à La Havane, plusieurs pays seront garants du processus de paix avec l’ELN: Cuba, le Chili, l’Equateur, la Norvège et le Venezuela. Les FARC ont salué cette ouverture, se disant favorable à une unification des deux processus de paix.

Plusieurs milliers de manifestants sont descendus hier dans les rues pour exiger le départ du chef de l’Etat et la libération des prisonniers politiques. Les manifestants lancent des slogans très hostiles au chef de l’Etat et aux membres de son gouvernement, qu’ils accusent de mauvaises gestions des affaires de l’Etat. Aussi, les protestataires appelaient la communauté internationale à ne pas s’immiscer dans les affaires internes du pays et réclamaient des élections générales avant la fin de l’année.

Très tôt hier matin, la police avait établi un périmètre de sécurité en plaçant des barricades en fer forgé. La manifestation a été dispersée dans les parages du Palais national, à hauteur de la Faculté de droit et des Sciences économiques. La police a fait usage de canons à eau et de gaz lacrymogène pour disperser cet énième rassemblement de l’opposition politique. La manifestation est partie du Bel-air, vers midi, pour rejoindre le Parlement, où les responsables ont délivré un message. avant de s’orienter vers le Palais national.

La police militaire de São Paulo a dispersé hier lundi, à trois jours du Mondial, avec des bombes lacrymogènes une centaine de manifestants de groupes sociaux qui soutiennent la grève des employés du métro. Les manifestants avaient bloqué une rue centrale de la capitale financière en mettant le feu à des poubelles, bloquant la circulation, quand la police a chargé pour libérer le passage des automobilistes. Les grévistes du métro de São Paulo ont suspendu hier soir leur grève tout en menaçant de la reprendre le jour du coup d’envoi du Mondial de football si leurs collègues licenciés ne sont pas réintégrés.

Brésil: Affrontements lundi à Sao Paulo

Un tribunal du district de Koraput (état de l’Odisha) a condamné ce mardi un commandant maoïste, Chenda Bhusanam, alias Ghasi Katru, à 10 ans d’emprisonnement sur base de l’article 27 de la loi sur les armes, de l’article 17 de la loi modifiant le droit pénal et l’article 20 de Loi sur la prévention des activités illégales.

Ghasi, originaire du district de Visakhapatnam de l’Andhra Pradesh, a été l’un des principaux commandants maoïste du Comité Spécial Zonal pour la région frontière Andhra Odisha du PCI(M) jusqu’à son arrestation en avril 2011. Il était activement recherché et sa tête était mise à prix en raison de son implication présumée à des dizaines d’opération de la guérilla (63 incidents uniquement entre 1991 et 1996, au cours desquels 55 policiers et paramilitaires ont été tués) et il doit encore comparaître dans une douzaine d’autres cas. Il est actuellement détenu à la prison de Koraput, .

Inde: 10 ans de prison pour un commandant maoïste

L’hélicoptère de combat italien A.129 Mangusta, conçu pendant la guerre froide pour la lutte anti-char, avait montré en Somalie ses limites dans les opérations anti-guérilla. Cela donna naissance à une nouvelle version CBT acheté par l’armée italienne en 2002. Le T-129 ATAK est une version de l’A.129 développée sous transfert de technologie par Turkish Aerospace Industries pour le compte de l’Armée de terre turque. Turkish Aerospace Industries a livré le le premier de ces hélicoptères à l’armée de terre turque.

Turquie: De nouveaux hélicoptères pour la contre-guérilla

Suite à une échauffourée sur le Parvis de Saint-Gilles (Dont nous vous parlions ici), le journal ‘La Dernière Heure/Les Sports’ avait publié un article incendiaire intitulé. « Les “bobos” empêchent l’arrestation d’un vandale ». L’article expliquaient comment « plus d’une dizaine d’inspecteurs et un officier […] seront bloqués sur place à cause d’une foule anti-police qui a pris fait et cause pour un vandale ». Des internautes interpellés par le ton de l’article ont pris le temps de vérifier le passif de la journaliste Stéphanie Ovart. Surprise : celle-ci est une (ancienne ?) inspecteur de police qui prenait parti pour ses collègues, en témoigne son profil Linkedin. La page disparait quelques minutes plus tard, mais les internautes avaient prit le temps de faire une capture d’écran.

La capture d’écran

La capture d'écran

Un projet de loi propose de nouvelles mesures anti-terroristes. Trois mesures sont proposées : premièrement rendre passible de 30’000€ d’amende et 2 ans d’emprisonnement la consultation de ‘sites terroristes’ hors d’un cadre professionnel (journalisme), ensuite de rendre plus rapide et pro-active la fermeture de ces sites par les F.A.I. (ceux-ci devront rechercher et bloquer eux-mêmes les sites sous peines de sanctions), et enfin la création de cyber-patrouilles chargées de faire appliquer le tout.

L’internet français est sujet à de nombreuses lois farfelues souvent assez facilement contournables à l’aide d’un VPN.