Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Depuis l’enlèvement de trois colons en Cisjordanie, samedi soir, les troupes d’occupation ont enlevé 125 Palestiniens: 46 à Hébron, 23 à Naplouse, 16 à Ramallah, 12 à Jénine, quatre à Bethléem, cinq à Tulkarem, cinq à Qalqiliya, cinq à Jérusalem, six à Tubas, et deux à Salfit. Ont été arrêtés des responsables universitaires et politiques palestiniens comme directeur du Centre des prisonniers de la Palestine, l’ancien ministre des prisonniers, et l’ancien ministre des affaires de Jérusalem.

Un jeune Palestinien a été assassiné par plusieurs balles réelles tirées dans la poitrine par l’armée israélienne après que les soldats aient envahi le camp de réfugiés d’al-Jalazoun la nuit de dimanche à lundi dans la ville de Ramallah. Deux Palestiniens ont été blessés, et de nombreux autres enlevés et emmenés vers une destination inconnue. Les soldats ont tiré des dizaines de grenades à gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et ont tiré à balles réelles lors de l’invasion du camp et au cours des affrontements qui ont suivi.
EDIT: Le Président du Parlement palestinien a également été arrêté

Palestine: Tension en Cisjordanie

Une manifestation « anti-Coupe » à Salvador de Bahia en marge du match entre les Pays Bas et l’Espagne a tourné en heurts entre manifestants et policiers qui les ont dispersés à coups de grenades lacrymogènes et de bombes assourdissantes. La police militaire a interpelé 11 manifestants au centre-ville.

A Rio, la police militaire de Rio a empêché dimanche soir quelque 200 manifestants, dont des Blacks Bloc masqués, de s’approcher du stade Maracana au moment où se déroulait le match Argentine-Bosnie. Aux cris de « Hey Fifa, rentre en Suisse ! », les manifestants ont tenté en vain de forcer le barrage de police renforcé par la police montée. Empêchés d’aller vers le Maracana à coups de spray au poivre, les manifestants ont rejoint une autre avenue du quartier voisin de Vila Isabel et ont saccagé deux agences bancaires.

Brésil: Affrontements en marge des matches

Un jeune Palestinien de sept ans est décédé des suites de ses blessures lors d’un raid aérien de l’armée israélienne sur la bande de Gaza qui a coûté la vie à son oncle, indiquent des proches de la victime et des responsables hospitaliers, dimanche. L’enfant et son oncle circulaient à moto mercredi à Beit Lahiya dans le nord de l’enclave palestinienne où résident leurs familles lorsqu’ils ont été pris pour cible par l’aviation israélienne.

L’armée israélienne avait justifié cette attaque par le fait que l’homme visé, Mohammed al Woor, âgé de 33 ans, était un activiste palestinien impliqué dans des tirs de roquettes sur le territoire israélien. Atteint par de nombreux éclats de métal, l’enfant est décédé des suites de ses blessures samedi soir à l’hôpital.

Les forces de sécurité ont lancé des opérations de poursuite contre les combattants de la NPA qui ont emmené prisonniers vendredi, avant de les libérer, deux conseillers municipaux à Malungon, (Sarangani). La 1002e brigade de l’armée mène une vaste opération de ratissage dans la région montagneuse de Malita, (Davao Occidental).

D’autre part, au moins un combattant de la NPA a été blessé lors d’un combat, la semaine passée, dans la localité de Caglatawan, dans les montagnes de San Miguel, avec un détachement du 83e bataillon d’infanterie. Les guérilleros ont pu décrocher vers l’arrière-pays de Virac et San Andres, les militaires ont récupérés un fusil M-16 et ont trouvé des traces de sang sur le site de la fusillade.

Le parquet général d’Anvers souhaite poursuivre tous les agents de l’équipe spéciale de la police locale anversoise qui sont intervenus dans la cellule où se trouvait Jonathan Jacob avant que le jeune homme de 26 ans ne décède, le 6 janvier 2010, dans cette cellule du commissariat.

L’an dernier, devant la chambre du conseil, le parquet avait requis un non-lieu pour les huit agents de l’unité spéciale. Finalement, seul l’un d’entre eux avait été renvoyé devant le tribunal. Le parquet général désirerait à présent poursuivre tous les membres de cette unité, ainsi que le commissaire de la police locale qui a décidé de faire appel à eux, le directeur de l’institut psychiatrique de Boechout de l’époque et un psychiatre. Le parquet général n’a pas souhaité confirmer l’information.

Une manifestation de solidarité avec Pepita Seoane Vaz et de dénonciation de la criminalisation de la solidarité s’est tenue à La Corogne le 7 juin. Josefa Seoane Vaz, 75 ans, a été appelé à comparaitre par les procureurs de l’Audiencia Nacional, pour « apologie du terrorisme » et « justification d’une bande criminelle ». Josefa Seoane Vaz est la mère de Paco Cela Seoane, un prisonnier du PCE(r) et de l’ancien prisonniers des GRAPO (récemment libéré) Jesus Cela Seoane. Josefa avait déclaré, lors d’une interview, que la violence des GRAPO était une réponse à la violence de l’État. Elle risque deux ans de prison. C’est le 12 juin que commence son procès.

Espagne: Soutien à Pepita Seoane Vaz

Environ 10.000 paramilitaires supplémentaires, deux nouveaux hélicoptères et près de 2.000 techniciens seront engagés dans la lutte anti-maoïste dans l’état du Chhattisgarh. Cette décision fait suite à une rencontre entre les responsables de l’état et le ministre de l’intérieur de l’Union indienne lundi passé. La réunion a aussi rassemblé des officiers paramilitaires, et des hauts fonctionnaires de la planification, de l’environnement et des forêts et des télécommunications.

Hejab al-Hajeri, un étudiant en droit, avait été condamné en avril 2013 à deux ans de prison par un tribunal de première instance qui l’avait reconnu coupable de tweets jugés critiques à l’égard de l’émir. Une cour d’appel a confirmé le jugement six mois plus tard. Le militant, qui avait été libéré sous caution, doit maintenant purger sa peine, le jugement de la Cour suprême étant sans appel. Des tribunaux koweïtiens ont, au cours des deux dernières années, inculpé et condamné à des peines de prison nombre d’internautes de l’opposition sous l’accusation d’offense envers l’émir, qui a par la suite accordé sa grâce à plusieurs d’entre eux. D’autres sont jugés pour des charges similaires. Au Koweït, critiquer l’émir constitue une infraction à la Constitution, dont l’auteur est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

Alors que la répression frappe les antifascistes en Ukraine, les services de sécurité russes (FSB) ont mené une série d’arrestations contre les milieux antifascistes en Crimée. Parmi les militants arrêtés, Alexandre Kolchenko, alias « Toundra », un étudiant actif sur la scène antifasciste et environnementale. Les services « antiterroristes » du FSB l’accuse d’avoir participé à l’incendie de deux locaux du parti « Russie Unie » en Crimée. Il a été transféré à la prison moscovite de Lefortovo.

Russie: Arrestation d’antifascistes

Quelque cinq mille personnes, venues de toutes les provinces du Pays basque, ont parcouru les rues de Bayonne samedi 14 juin en fin d’après-midi. Trois mots d’ordre étaient avancés : « droits de l’homme, résolution (du conflit basque) et paix (au Pays basque) ». Avaient appelé à cette manifestation la quasi-totalité des partis politiques, de nombreuses associations actives à Bayonne et dans sa région, qu’elles soient sociales, culturelles ou de soutien aux prisonniers, tant en France qu’en Espagne. Mais également près de 300 élus locaux du Pays basque français.

La situation des prisonniers basques était au centre de cette mobilisation. Ils sont 103 en France et 365 en Espagne, essentiellement à cause de dossiers liés aux actions d’ETA. Les comités de soutien à ces personnes incarcérées mettent en avant deux revendications : comme le permettent les lois en France ainsi qu’en Espagne, que les prisonniers soient rapprochés de leurs familles, et que ceux d’entre eux qui sont gravement malades puissent bénéficier d’un régime permettant les soins approfondis à l’extérieur des établissements. Par exemple pour Ibon Fernandez, dit Susper, incarcéré à Lannemezan (Hautes Pyrénées) et atteint de sclérose en plaque : sa requête de libération doit être examinée par la justice le 20 juin.

Pays basque: Manifestation pour les prisonniers politiques à Bayonne