Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Mardi 3 juin , à 2 heures et demi du matin, des inconnus ont tiré au moins cinq coups de feu sur l’entrée principale du centre social occupé K*Vox. Au coeur du quartier d’Exarchia, le K*Vox est particulièrement actif dans le soutien aux prisonniers révolutionnaires, plusieurs initiatives ont été menées conjointement entre le K*Voc et le Secours rouge international.

Ces derniers temps, une stratégie policière-mafieuse vise à briser l’auto-organisation d’Exarchia, coeur du mouvement anarchiste athénien. La police y refoule les dealers chassé des autres quartiers de la ville pour livrer Exarchia aux mafias et saper les initiatives des habitants. K*Vox, avec les habitants, les collectifs et les militants du quartier, a pris une série d’initiatives contre les mafias et le trafic de drogue dans Exarchia. Le mercredi 28 mai, une réunion massive s’est tenue, qui a décidé d’une manifestation, inaugurant une série d’actions contre les mafias et leurs protecteurs policiers. Les coups de feu contre K*Vox deux jours avant cette manifestation est une tentative d’intimidation du mouvement et de la communauté locale par les mafieux. 12 heures après la fusillade, la police ne s’était toujours pas montrée, montrant qu’elle leur laisse la bride au cou.

Grèce: Action mafioso-policière contre le K*Vox

Des heurts ont éclaté vendredi matin dans une station centrale du métro de Sao Paulo, au Brésil, entre grévistes et policiers qui ont utilisé du gaz lacrymogène et des matraques pour les disperser, au 2e jour de grève des employés du métro.

La télévision a montré des images de policiers armés de boucliers chargeant les grévistes avec des matraques et du gaz. La station a été fermée par mesure de sécurité. La grève des employés du métro de Sao Paulo, paralysait vendredi pour le deuxième jour la mégapole du Brésil où se déroulera le match inaugural du Mondial dans moins d’une semaine. Les grévistes n’acceptent pas les 8,7% d’augmentation de salaires proposés par la direction et veulent au moins 12,2%. Au départ, ils réclamaient 16,5%.

800 à 1.500 personnes ont manifesté hier vendredi au matin au nord de Cape Town, pour exiger de meilleures conditions de logement. Cette manifestation faisait suite notamment à des promesses politiciennes faites lors des élections du 7 mai dernier, promesses restées sans suite. Les manifestants ont marché entre Abbotsdale et Malmesbury, avant d’affronter la police en érigeant des barricades de pneus enflammés et en leur lançant des pierres et des cocktails Molotov. Il semble qu’il n’y ait eu aucune arrestation.

Afrique du Sud: Affrontements à Cape Town

Entre 7 et 9 cocktails Molotov ont été lancés la nuit de mercredi à jeudi vers 3 heures du matin contre le Centre de rétention administrative (CRA) de Cornebarrieu près de Toulouse, selon une information de France 3 Midi-Pyrénées, confirmée par le responsable syndical Unité-SGP de la police de l’air et des frontières (PAF). Les projectiles, lancés depuis la route, n’ont pas atteint le bâtiment. Une revendication par un groupe anarchiste aurait été retrouvée sur place.

Le Service pénitentiaire israélien (IPS) a informé le comité des grévistes de la faim qu’il n’était pas dans son pouvoir de négocier avec les grévistes. D’autre part, bien que l’Association médicale israélienne s’oppose à la proposition de loi en vue de nourrir les grévistes de force, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré récemment que l’on trouvera bien des médecins israéliens qui se chargeront de cette alimentation forcée et il a également déclaré que le processus de promulgation de cette loi sur l’alimentation forcée sera accéléré, et ce, afin d’essayer de traiter du cas des actuels grévistes de la faim.

L’IPS et ses unités spéciales continuent à prendre des mesures punitives contre les grévistes de la faim: interdiction de toute communication avec le monde extérieur ; restriction de l’accès à leurs conseillers juridiques ; transfert continuel d’une prison à l’autre ; l’isolement ; enfermement solitaire de la direction des grévistes de la faim ; refus des visites de la famille ; et des amendes. Les grévistes de la faim sont gardés dans des sections et des cellules vides ; leurs vêtements et leurs objets personnels élémentaires ont été confisqués ; et on ne les autorise qu’à garder des tasses pour boire de l’eau. Dans certaines prisons, on les oblige à boire de l’eau sale des robinets ou de parcourir 40 mètres afin de pouvoir avoir de l’eau.

Les gardiens de la prison et les unités spéciales de l’IPS battent et insultent les grévistes de la faim quotidiennement, les forçant à se tenir debout pour le comptage, sans prendre du tout en considération leurs conditions de santé et leur incapacité à se tenir debout. En outre, les médecins et infirmières de l’IPS humilient et maltraitent aussi les grévistes. Des grévistes qui ont été transférés dans des hôpitaux civils (il y en a 80) y ont été mis aux fers sur leur lit même 24 heures sur 24.

Palestine: 43e jour de grève de la faim

Un squat installé depuis plusieurs jours rue des Francs-Tireurs à La Courneuve (93) a été violemment attaqué par un promoteur immobilier et ses hommes de main, à deux reprises, vendredi 30 et samedi 31 mai. Alexandre Mauret, gérant de la société immobilière Histoire et Patrimoine, accompagné d’hommes de main et de responsables de l’entreprise ont une première fois attaqué le squat vendredi. Plusieurs personnes ont pénétré dans l’arrière-cour, alors que l’entrée était tenue par des gros-bras et les policiers qui laissaient faire. L’un des responsables de la société est sciemment resté caché à l’intérieur, appelant la police et prétendant s’être fait séquestrer: il s’est fait sortir par les habitants. Deux des habitants sont actuellement en garde-à-vue, pour séquestration et violence contre agent dépositaire de l’ordre public.

Samedi, entre 14h et 15h : Le gérant, ses hommes de main et le prétendu séquestré de la veille sont revenus, cette fois accompagnés de la BAC. Les policiers ont à nouveau demandé à voir les preuves d’habitation, puis sont partis, laissant aux gérants le champ libre pour attaquer. Ils ont sorti plusieurs marteaux, disqueuse et outils et ont tenté de pénétrer dans le bâtiment. L’arrivée de personnes en soutien les ont fait fuir. Ils ont ensuite été aperçus causant tranquillement avec des policiers en uniforme.

Dans la nuit de lundi 2 juin, le chantier de la nouvelle prison psychiatrique à Anvers a été le cible d’un sabotage incendiaire. Trois grues mobiles et un lourd générateur électrique ont été détruit par les flammes. Les dégâts sont importants, le feu a été mis à quatre endroits différents.

Les travaux pour réaliser ce « centre psychiatrique légal » ont commencé en 2013. Le CPL est érigé sur un terrain d’environ 4 ha situé à la Beatrijslaan 100, sur la rive gauche, près du Burchtse Weel. Le centre est destiné à accueillir 180 internés à partir de fin 2016. Le centre se composera de trois bâtiments interconnectés qui présenteront des niveaux variés de sécurisation, allant du régime fermé à ouvert, en fonction du traitement requis des patients.

La police philippine enquête sur un trafic commencé il y a 2011 et portant sur plus de 1000 fusils d’assaut AK-47 qui se sont retrouvés dans la guérilla maoïste. Sont inquiétés par cette enquête un businessman et des policiers. Ceux-ci avaient fourni les documents permettant la vente de ces armes à une prétendue agence de sécurité, Twin Pines Inc., qui les revendait en sous-main à la NPA de Mindanao par tranche de 30 ou 50. Le businessman dit qu’il s’est livré à ce trafic « sous la menace » de la guérilla, les policiers affirment qu’ils n’ont reçu aucun pot de vin… Quelques dizaines seulement des 1004 kalachnikov vendues en deux ans ont été récupérées par l’armée au cours de diverses opérations dans l’île de Mindanao,

Une nouvelle vague d’arrestations est en cours en Russie, deux ans après une manifestation anti-Poutine qui s’était soldée par des heurts. Oleg Melnikov, a été inculpé mardi de participation à des troubles massifs par le Comité d’enquête russe, pour avoir renversé une cabine de toilettes publiques lors de la manifestation du 6 mai 2012 sur la place Bolotnaïa au centre de Moscou, la veille de l’investiture de Vladimir Poutine pour un troisième mandat au Kremlin. La semaine dernière Polina Stronguina a été aussi assignée à résidence à Saint-Pétersbourg (nord-ouest) dans le cadre de cette affaire. Dmitri Ichevski, a lui été placé en détention provisoire pour deux mois à Moscou. Il y a eu aussi de nombreuses perquisitions et de nombreux interrogatoires en province.