Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Les services antiterroristes de la police péruvienne ont capturé coup sur coup Alexander Alarcon Soto, le « camarade Renan » et Dionisio Ramos, le « camarade Yuri », qui commandaient la guérilla du PCP-SL dans la zone sud de La Convencion, (Cuzco). Des armes, des munitions, de l’explosif et des radios ont été saisis a cette occasion. « Renan » aurait été le responsable politique du PCP-SL pour la partie sud de la région de Cuzco, tandis que « Yuri » en était le commandement militaire. Ils y avaient respectivement remplacés Alejandro Borda Casafranca, le « camarade Alipio » et Martin Quispe Palomino, le « camarade Gabriel », décédé en août 2013. Le « camarade Renan » est accusé notamment de participation à des actions armées dans laquelle cinq policiers et six soldats ont été tués.

Alexander Alarcon Soto, le

Alexander Alarcon Soto, le

Quatre FN 303 ont été commandés par la police locale d’Anvers pour ses unités de réaction rapides. Ces unités, composées de trois agents très entraînés, circulant en voiture banalisée, ont été constituées à la suite des attentats contre le magazine Charlie Hebdo au début de l’année à Paris. Ces armes semi-automatiques, uniques en Belgique, tirent des projectiles en plastique contenant de la peinture ou du spray au poivre.

Le FN 303

Le FN 303

La police a dit avoir arrêté plus de 10 personnes dimanche pour jets de pierres sur des policiers et trouble à l’ordre public devant l’hôpital de la ville d’Ashkelon où est hospitalisé Mohammed Allan. Des manifestants arabes israéliens et palestiniens avaient prévu de se rassembler devant l’hôpital Barzilai, mais ont dû faire face à des militants de l’extrême-droite sioniste venus scander des slogans racistes et appelant à la mort de Allan. Des heurts ont éclaté, avec des jets de pierres des deux côtés. Les heurts se sont poursuivis alors que la police repoussait les manifestants arabes à la sortie de la ville.

Mohammed Allan, 31 ans, un avocat présenté par le Jihad islamique comme l’un de ses membres, avait été arrêté en novembre et a entamé une grève de la faim le 18 juin pour dénoncer le renouvellement de sa détention administrative, une mesure qui permet aux autorités israéliennes de le détenir sans inculpation pendant des périodes de six mois renouvelables. Il était toujours inconscient mais dans un état stable, il a été placé sous respirateur artificiel et sous perfusion d’eau salée.

Arrestation devant l’hôpital d’Ashkelon

Mise à jour (19 août): M. Allan a vu la mesure de détention administrative qui le concernait levée ce mercredi. La Cour suprême a indiqué que M. Allan devrait être soigné désormais comme n’importe quel autre patient de l’hôpital. Sa famille et ses amis pourront lui rendre visite, pas en tant que prisonnier.

Arrestation devant l'hôpital d'Ashkelon

Suite du feuilleton de cet été sur le site du Secours rouge, qui passe en revue quelques grands éléments de la culture politique anti-répression : causes célèbres, symboles connus, mobilisations historiques, événements fondateurs. En mars 1927, l’Armée de Tchang Kaï-Chek, alors allié des communistes, marche sur Shanghai où les communistes préparent une insurrection ouvrière. Mais Tchang Kaï-Chek se retourne contre eux et déchaîne une répression terrible. C’est la trame du roman d’André Malraux La Condition humaine, publié en 1933, qui obtint le prix Goncourt et un immense succès critique et populaire.

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L’édition originale de La Condition humaine

L'édition originale de La Condition humaine

Le président égyptien al-Sissi a ratifié hier dimanche une loi antiterroriste qui prévoit une amende très lourde pour les journalistes qui rapporteraient des informations contredisant les communiqués officiels en cas d’attentats. La loi controversée, publiée au journal officiel, instaure une amende pouvant aller de 200.000 à 500.000 livres égyptiennes (entre 23.000 et 58.000 euros) pour toute personne diffusant ou publiant de « fausses » informations sur des attentats ou des opérations antiterroristes.

Forces spéciales égyptiennes

Forces spéciales égyptiennes

Les autorités ont décrété le couvre-feu dans le district de Varto, dans la province de Mus, après d’intenses combats entre l’armée (notamment des hélicoptères de combat de type cobra) et les combattants kurdes qui contrôlent les approches de la ville. Les affrontements avaient éclaté dans la nuit après que la ville se soit insurgée. Le quartier général de la police a été attaqué. Des jeunes liés au PKK ont démoli un pont au moyen de bulldozers et creusé des tranchées. L’eau et l’électricité sont coupées dans la ville.

Un soldat turc et trois membres présumés du PKK ont été tués tôt dimanche près de la ville de Kagizman, dans la province de Kars, au cours d’une opération de sécurisation de la zone. Deux soldats turcs ont été blessés dans ces affrontements et l’un d’entre eux a succombé à ses blessures à l’hôpital, tandis que trois militants kurdes ont été tués.

Le théâtre des combats à Kagisman

Le théâtre des combats à Kagisman

Une cinquantaine de militants de BDS France a fait une action « Apartheid Sur Seine » jeudi pour dénoncer l’opération de propagande « Tel Aviv Sur Seine ». Non loin de l’entrée de « Tel Aviv Sur Seine », ils se sont placé en plein milieu d’une traversée, au niveau du pont d’Arcole, dans un endroit très visible. Ils ont déployé une banderole et crié des slogans. Les CRS on essayé de les déloger, mais les manifestants se sont assis en se tenant pas les coudes. L’initiative a fini en manifestation d’environ 150 personnes.

En coordination avec cette initiative, quatre militants ont organisé une action « Flotille Sur Seine ». Ils ont loué des petits bateaux et ont ramé jusqu’à près de « Tel Aviv Sur Seine » ou ils ont réussi à déployer un drapeau palestinien. Ils se sont fait arrêtés par la brigade fluviale et amenés au commissariat. Ils seront entendus mardi pour « rébellion, navigation sans autorisation, et attroupement armé » (« armé », à cause des rames…).

Une des quatre interpellation sur la Seine

Une des quatre interpellation sur la Seine

La Cour suprême du Chili a confirmé mardi les condamnations à des peines de cinq à 20 ans de prison à l’encontre de 14 militaires chiliens et uruguayens pour l’assassinat d’un ancien agent de la police secrète du général Pinochet, afin de s’assurer son silence. Le chimiste Eugenio Berrios, ancien responsable de la production de gaz toxiques au sein de la Direction nationale du renseignement (Dina), avait fui en Uruguay en 1991, après la fin de la dictature au Chili (1973-1990). Son corps avait été retrouvé sur une plage uruguayenne en 1995, présentant des impacts de balles dans le crâne.

D’après l’enquête, les militaires mis en cause avaient pour mission d’effacer les traces des crimes commis par le régime chilien. Il s’agirait de l’une des dernières opérations du Plan Condor, une vaste opération de répression contre des opposants menée en coopération par les dictatures d’Amérique du sud dans les années 1970 (lire ici notre dossier sur le plan Condor). La police secrète chilienne a notamment eu recours à des gaz neuro-toxiques comme le sarin, le soman ou le tabun, pour éliminer des opposants.

Un des condamné: l’ex général et procureur militaire Fernando Torres Silva (à droite)

Un des condamné: l’ex général et procureur militaire Fernando Torres Silva (à droite)

La guérilla kurde continue à frapper les forces de sécurité turques. Trois soldats ont été tués et six autres blessés dans l’explosion ce samedi d’un IED sur une route de la province de Bingol, dans la région de Karliova. Les autorités reconnaissent la perte de 39 membres des forces de sécurité depuis le 20 juillet dans des attaques attribuées au PKK. De nombreuses actions de harcèlement (tir de roquette, de sniper) ont lieu contre les forces de sécurité, ainsi que des action de sabotage. Le guérilla revendique la capture de deux soldats le 12 août.

La Turquie multiplie les opérations policières: au moins 84 personnes ont été arrêtées dans plusieurs provinces dont celles d’Istanbul, de Mardin et de Gaziantep (sud-est), ainsi que de Van (est). Un grand nombre d’explosifs, de kalachnikovs et de lance-roquettes ont été saisis au cours de ces opérations. Au total, plus de 2.500 personnes ont été arrêtées, et plus de 600 d’entre elles sont actuellement détenues. Il s’agit en grande majorité de militants kurdes. D’autre part, l’armée turque érige un mur le long de la frontière avec la Syrie. Un épais mur en béton de trois mètres de haut sur 7 kilomètres de long dans la région d’Hatay (sud), et voué à être élargi. En outre, plus de 360 km de tranchées ont été creusés, de la terre amoncelée sur 70 km et 145 km de barbelés ont été renouvelés.

Enfin, un des jeunes blessé du massacre de Suruç est mort à l’unité de soins intensifs de l’hôpital d’Urfa. Cela porte à 33 le nombre des tués à Suruç.

Le chantier de construction du mur à Hatay

Le chantier de construction du mur à Hatay